Au-delà de ses yeux bleus émerveillés par les chandelles de Poudlard, l'aristocratie se lit sur son visage. Une apparence froide pour une si petite fille. Beaucoup trop d'arrogance dans un si petit corps. Beaucoup trop de confiance à tort. Oh oui, de l'arrogance, elle en à revendre. C'est sa seule défense contre le reste du monde. Alors, pourquoi s'approcher d'elle, hein ? Parce qu'au-delà de cette apparence hargneuse, Nymeria ne laisse personne indifférente. Elle est le genre de jeune fille qui vous pousse à tous lâcher pour vivre l'instant présent. Parce que rien ne compte plus que saisir cette pause que la vie peut accorder quand, elle n'est pas trop occupée à vous planter un couteau dans le dos. C'est comme ça qu'elle survit, grâce à ces petits moments. Elle a aussi, cette aura. Indéfinissable. Qui fascine, qui charme. Cette manière de regarder les autres. Un mélange d'insolence et de provocation mêlée à un brin de malice. Cette manière de parler. Comme si elle n'avait peur de rien. Mais qui pourrait se vanter de n'avoir peur de rien ? Sûrement pas elle. Ses plus grandes peurs ? Risquer de n'être personne. Car malgré tout, elle aspire à de grandes choses. Elle voudrait à défaut de réaliser ses rêves les caresser du bout de ses doigts. Et son excitation est à son comble depuis qu'elle a pénétré dans l'enceinte de cette merveilleuse école. Car son apprentissage est la seule chose qu'il lui reste à présent. Pour voler de ses propres ailes, pour s'enfuir loin, très loin et ne jamais revenir. Parce que chez elle, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même laissant les autres agir avec son existence. Elle ne sait jamais appartenue, elle le sait. Elle restera la propriété de sa famille jusqu'à avoir le courage de s'éloigner et de pouvoir voler aussi haut que les oiseaux. Mais la peur de se brûler les ailes, fait très vite surface alors, elle se terre dans un mutisme profond. Une enfance trop dure à fait d'elle une jeune fille un peu brisée.

Contradictoire et paradoxale, elle reste cependant une gamine, ni plus ni moins. Même s'il lui arrive de juger, de mentir ou de cracher comme un véritable serpent. Elle est une gamine de 11 ans qui découvre à peine le monde. Le cœur battant, les mains moites, elle essaye de garder son calme alors qu'elle entend son prénom. À ce moment précis, elle n'a pas peur. Enfin, un tout petit peu. Parce qu'il s'agit tout de même du début du reste de sa vie. Le choix du choixpeau va être déterminant pour elle. Va-t-elle perdre sa dignité ou au contraire embraser les songes doux qui bercent son imagination depuis toujours ?

Et alors, qu'elle marche en direction du tabouret, elle se dit que cela ne serait pas si mal, si Merlin lui donnait un coup de pouce.