Le jour de mes onze ans, j'ai passé la journée à regarder par la fenêtre, un peu anxieuse à l'idée que la chouette qui m'apporterait ma lettre d'admission à Poudlard ne trouverait sans doute pas ma maison. Ma mère m'avait pourtant juré que ça n'arrivait presque jamais et que de toute façon, l'école ferait tout pour que je reçoive mon courrier quoi qu'il advienne.
Mes parents, mes frères et moi vivions au fin fond de la cambrousse, le village le plus proche se trouvant à une bonne trentaine de km. Mon père, moldu, était passionné par tous les animaux, et notre grand terrain nous permettait de recueillir toutes sortes de boules de poils ou de plumes n'ayant pas eu de chance dans la vie. Quand je dis toutes sortes, je ne plaisante pas ! Entre les chatons abandonnés et les chevaux à la retraite, nous accueillions également des animaux bien méconnus, et ce pour une bonne raison : Ils appartenaient au monde magique. Ceux là, c'est ma mère qui s'en occupait le plus. Sorcière brillante quoi qu'un peu farfelue, elle était aussi passionnée que mon père par les animaux. Bien qu'ils appartenaient à deux mondes différents, l'amour et la passion des bêtes les avaient réunit pour de bon. Avec eux, quatre enfants bien turbulents: mon frère ainé Aidan n'avait jamais reçu de lettre de Poudlard car il ne possédait aucun don pour la magie. Il s'en fichait, car son rêve était de devenir constructeur de fusée pour la NASA. Mes deux petits frères, Merlin et Johan, étaient encore trop petit pour que l'on sache vraiment si ils étaient sorciers ou non. Pour moi, ma mère était sure depuis mes cinq ans, précisément depuis le jour où en jouant avec un bébé cochon, j'avais très naturellement tapoté sa tête avec mon doigt pour lui faire pousser des boucles blondes platines en criant "BABIIIIE" . Et maintenant c'est le grand jour, j'entre à Poudlard pour de vrai et j'ai vraiment hâte ! Même si je suis un peu triste de laisser ma famille et surtout, mes animaux.