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AVATAR
 
Shaylee Ahluwalia
Statut :
Né-Moldu
Nationalité :
Écossaise
Résidence :
Luss, Écosse
Fonction :
Première année, Serdaigle
Baguette :
30,7 cm en bois d’aubépine et ventricule de dragon
Bonjour à tous, c'est moi Shaylee (ça se prononce Ché-Lai), Shaylee Ahluwalia, je sais c'est compliqué mais on s'y fait vite. J'ai un papa, une maman, comme tout le monde, enfin je crois. Il faut que je vous raconte certaines choses, mais je ne sais pas trop par où commencer. Ah si, le point de départ sera ma naissance. Ça vous dit ?

Jour de beau temps, un dimanche 18 juillet 2032 plus exactement, il est 14h34. Nous sommes dans une petite maternité de proximité qui se situe à une dizaine de kilomètres de la maison familiale. J'ai pointé le bout de mon nez à cet instant précis, en hurlant (ne jugez pas, je ne faisais que travailler mes cordes vocales). J'ai eu très froid, et je trouve que c'est hyper fatigant de naître. En plus, je ne vois rien, enfin disons plutôt que tout est flou autour de moi, c'est comme si le monde qui m'entoure n'était composé que de gris, de blanc et de noir ; ce qui a de quoi être angoissant, vous ne trouvez pas ? Mais très rapidement, je me suis retrouvée contre la peau d'une personne très importante, je m'y sentais vraiment bien, il faisait chaud et en plus, c'était apaisant et relaxant. Je reconnais l'odeur, c'est ma maman Oana, et il y avait ce tambour qui résonnait comme une douce mélodie ; c'était son coeur. Je ne sais pas bien comment ni pourquoi, mais j'ai voulu me baser sur son rythme. Ça m'a grandement aidée à me calmer et même à m'endormir sereinement.

Quand on vient de naître, on recherche du réconfort là où on peut en trouver. Et comme je ne voyais pas grand-chose, mon regard n'arrivait pas à se figer sur quelque chose de précis. Je me tournais vers des sources de lumière fortes afin d'essayer de mieux capter mon environnement. Heureusement pour moi, mon papa et ma maman étaient si proches que j'arrivais plus ou moins à les distinguer et surtout je sentais leurs odeurs. Je décelais aussi d'autres choses, comme leur amour pour moi, et aussi le bonheur qui emplissait leur coeur respectif. Tout ceci faisait que je me sentais vraiment bien et en confiance, mais il ne fallait surtout pas qu'ils s'éloignent.

Les jours passaient et je grandissais ! Avec eux, mes sens se développaient, surtout ma vue, c'était une amélioration très flagrante. Je finissais par découvrir que le monde était baigné de couleurs vives. Voilà qui m'intriguait énormément d'ailleurs. J'avais envie de toucher à tout, de goûter à tout, c'est ainsi que j'explorais mon monde : en mettant tout à ma bouche au grand désespoir de mes parents d'ailleurs !

Arrivée au jour de mon premier anniversaire, j'étais ce qu'on peut qualifier : une petite fille comblée et heureuse, baignée d'amour dans la maison du bonheur. Avec mon grand-frère, Leevay, nous formions une belle petite famille. Aucun nuage à l'horizon ne semblait ternir ce beau portrait de famille, du moins, c'est ce que je croyais.

Il aura fallu l'espace d'une seconde, une toute et malheureuse petite seconde pour que mon monde s'écroule. Je ne comprenais pas bien ce qu'il se passait à cet instant précis. Je me souviens juste avoir voulu récupérer ma tétine orange. Je venais de la faire tomber et comme par magie, elle s'était retrouvée dans ma bouche. Seulement voilà, si j'étais fière de ce que je venais de réaliser, cela n'avait pas échappé aux yeux de mon père, qui pour le coup, fut assez secoué pour quitter le domicile familial, sans se retourner. Nous ne l'avons plus jamais revu depuis ce jour-là.

Ce que j'avais alors compris, ou du moins cru, c'est que si je ne voulais pas faire peur et donc faire fuir mes proches, je ne devais plus recommencer ce genre de choses, aussi extraordinaires fussent-elles.