Le scintillement d’un sourire qui tourne, qui tourne sans arrêt. Qui remue qui gigote qui bondit et qui sautille. Parce que Papplewick est ainsi, impossible de rester en place. Ses bouclettes brunes en feraient même des étincelles tant le petit dégage une énergie solaire incontrôlable. D’ailleurs le contrôle, ce n’est pas du tout son truc. On ne lui a pas appris, et puis à vrai dire, il s’en fiche complètement. Sa petite, petite taille et son sourire angélique accroché à une bouille de filou lui suffisent amplement pour réaliser les meilleures bêtises du monde. Le contrôle c’est pas amusant, les bêtises, oui.

Mais il ne faut pas lui en vouloir, déjà parce qu’il apparaît adorable, mais aussi et surtout parce qu’à la maison, ses parents lui ont toujours érigé sur ses cheveux sauvages la couronne de l’enfant pourri-gâté. Cette couronne imaginaire, il adore la porter, ça fait briller ses yeux marrons-farceurs d’un étincellement malicieux.
Une maman sorcière, plutôt ordinaire, mais ravie d’avoir un unique petit garçon qui l’aime d’un amour débordant. Et un Papa moldu excentrique qui reconnaît en son petit garçon son amour pour la joie, les frasques et l’originalité. D’ailleurs lui, l’est un peu, original. Même s’il n’est pas sorcier le Papa a développé de nombreux dons à travers ses divers métiers : comédien, magicien, créateur de jeux de société, animateur radio, clown et j’en passe. Oui, Papplewick tient beaucoup de son Papa.
C’est donc dans cette bulle rose épaisse d’amour et de couleurs que le Fripon a grandi.
Sans oublier la petite école moldue qu’il a longtemps fréquentée. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Papplewick n’avait pas trop de copains. Trop énergique trop perturbateur trop insolent, parfois, trop rieur. Pour les autres, Papplewick était trop. Même son prénom était trop bizarre, Papplewick. Pourtant, il n’a jamais cessé d’essayer, de les faire rire, de se faire aimer, de rester le centre de l’attention. Souvent en les appelant avec de grands gestes de la main du haut d’un arbre de la cour de récréation qu’il se plaisait à grimper. Parce que oui, pour combler ce parfait petit portrait, Papplewick est un peu trop aventurier.