Âgée de 11 ans, Philaé est une rouquine aux yeux verts. Son doux visage parsemé de tâches de rousseurs est des plus expressifs. De petite taille, Philaé se montre d’une remarquable souplesse du fait de sa pratique du karaté depuis ses 6 ans.

Sa mère, Azelia Squirrely, divorcée, supporte l’idée selon laquelle moldu et sorciers ne sont pas bien différents les uns des autres et qu’il ne doit pas être question de hiérarchiser leurs rapports. C’est donc pour cette raison que Philaé a été scolarisé dans une école moldu et qu’elle connaît donc presque aussi bien le monde moldu que le monde magique.
Les causes du divorce de sa mère ne sont pas connus par Philaé, cependant, il est probable qu’il y ait un lien avec l’idéologie d’Azelia et l’handicap de Philaé.

Philaé n’a pas eu de chance puisqu’elle est devenue muette à l’âge de 5 ans suite à un accident de sortilège. Ce mutisme est un poids autant dans sa vie quotidienne que dans sa scolarité. Ne pouvant pas parler, elle a bien sûr appris le langage des signes et a toujours une ardoise sur elle au cas où. Mais ces deux procédés ne suffisent pas à empêcher l’isolement de la petite fille. Au contraire, elle sera qualifiée de bizarre, d’anormale.

Si elle ne parle pas, cela ne signifie en aucun cas qu’elle n’a rien à dire. Philaé a la tête remplie de pensée à tel point qu’elle est incapable de se vider l’esprit. Lorsqu’elle écoute les autres parler, elle est toujours en train d’imaginer des blagues, des devinettes et des jeux de mots. Ce qu’elle ne peux pas formuler à voix haute, elle le pense très fort et le garde inscrit dans un de ses précieux carnets à répliques et blagues. Mais si elle peut penser à des choses amusantes, elle peut aussi réfléchir à des choses beaucoup plus sérieuses. Philaé a l’habitude de toujours garder tout pour elle et de ressasser ses pensées. C’est là son plus grand défaut que de se perdre dans des réflexions trop approfondies et souvent néfastes.

Depuis le divorce de ces parents il y’a 5 ans, Philaé n’a plus jamais vu son père ni la famille de son côté. La rouquine n’a jamais connu les raisons de ce divorce et n’a jamais vraiment voulu les connaître. Pour elle, la figure paternelle n’existe pas, ni plus ni moins. Tout son monde repose sur sa mère et les souhaits de cette dernière.

Cela est évident lorsqu’on observe le comportement de l’enfant. Philaé n’est pas capable de prendre la moindre décision sans que sa mère ne lui dise. Elle n’arrive pas à échapper aux doutes et a toujours la crainte de ne pas répondre aux attentes. Elle préfère ainsi se contenter d’appliquer les règles qu’on lui dicte et attendre que le temps passe.
C’est une enfant dépourvue de toute ambition. Elle n’a pas vraiment de but ni d’envie dans sa vie. Elle se contente simplement de faire ce que l’on attend d’elle.

C’est dans cette optique qu’elle va faire sa rentrée à Poudlard. Elle ne comprend pas l’intérêt pour une muette d’étudier la sorcellerie car elle pense que l’on ne peut pas pratiquer la magie sans voix. Pour elle, le monde magique lui est inaccessible quoiqu’elle fasse. Elle fera néanmoins tout son possible pour réussir (ou comme elle le penserait : sortir de sa médiocrité) et satisfaire l’un des souhaits de sa mère. Rendre sa mère fière d’elle est l’unique motivation que Philaé trouve, elle ne fait jamais les choses par elle-même.

Enfin, on ne peut pas vraiment dire que Philaé est une enfant timide. Disons plutôt qu’elle est solitaire et réservée. Elle apprécie le calme, le silence. Il est vrai que son handicap ne lui facilite pas la tâche, mais Philaé n’a jamais vraiment fait l’effort d’aller vers les autres. Lorsqu’elle le fait, elle a toujours l’impression d’être de trop, de ne pas être à sa place. Pour elle c’est comme si elle gênait toujours et qu’elle ne devait pas rester trop longtemps au risque de causer davantage de malaise. Et puis, il faut dire qu’elle a toujours eu l’impression d’être invisible aux yeux des autres, elle n’a pas l’impression de réellement exister.

Elle pense rester seule par choix avec pour arguments qu'elle n'a pas envie d'avoir de relations car elle n'en voit pas l'intérêt. Finalement, il s'agit plutôt de la crainte de ne pas savoir s'y prendre avec les autres.