Assya est une jeune enfant d’un mètre cinquante, plutôt menue, qui comme tout enfant de son âge aime porté de jolies pinces décoratives dans ses cheveux. Vêtue la majorité du temps de vêtements sobres, élégants et sombres (un peu comme pourrait l’être un uniforme), elle passe la majorité du temps inaperçue. Le visage caché derrière ses fins cheveux, peu expressif, se contentant d’observer de loin. Elle est d’un naturel plutôt timide, elle a l’habitude rester en retrait, ne pas se mêler aux autres. Quand elle parle c’est d’une voix fluette avec peu de mots, regardant son interlocuteur d’en bas.
Cette non-sociabilisation pourrait peut-être s’expliquer par ses cicatrices : quatre fines lignes blanches barrent son visages d’un bout à l’autre. Si elles ne se font pas forcément remarquées de loin, il est tout à fait possible de les distinguer précisément une fois en face de la jeune fille. Peut-être aussi est-ce pour les cacher qu’elle laisse dans ses cheveux, mi-long et d’un noir ébène, autant de mèches rebelles venant lui chatouiller le visage. Cela lui cache aussi ses grands yeux bruns claires et ses fines lèvres roses, mais ne se considérant pas comme particulièrement jolie, elle n’aura pas vu l’intérêt de mettre en avant ces parties de son corps.
Il est aussi facile d’imaginer que la distance qu’elle met entre elle et les autres est fruit mauvaises expériences avec certaines personnes dans le passé, car elle aura aussi tendance à être passivement agressive, un peu comme le serait un chien apeuré, n’allant jamais se mêler des affaires des autres. Elle préfère simplement vivre sa vie de son côté en s’éloignant ou en éloignant les autres.
Et puis ça n’est pas facile de s’intégrer dans une culture dont on ne sait rien : Assya est une né-moldue et elle n’a que très peu eut l’occasion jusqu’ici d’en apprendre un peu plus sur le monde sorcier. Son origine est particulièrement remarquable quand elle ne porte pas une tenue imposée car elle se balade alors le plus souvent de pantalon et autres habits moldus. Elle n’aura aucun problème à évoquer dans ses (rares) conversations de la technologie moldue. En plus de quoi il est assez simple de deviner que ses cicatrices viennent de blessures qui n’ont pas reçu un traitement sorcier qui en en aurait effacé toutes traces. Issue de la petite bourgeoisie écossaise, elle a dû tout quitter à la réception de sa lettre, son foyer, ses parents, ses amis, son monde, pour une école dont elle ignore tout.