Inscription
Connexion
AVATAR
 
Randall P. Loony
Statut :
Sang-Mélé
Naissance :
15 janvier 2035
Nationalité :
Anglaise
Résidence :
Cheddleton, Angleterre
Fonction :
Première année, Serpentard
Baguette :
25,9 cm en bois de cerisier et ventricule de dragon
Trois fois à droite, une fois à gauche, descendre l’escalier, deux fois à droite et une fois à gauche et Randall retrouve son QG, sa base secrète qu’il avait établie dans l’aile F de St Edward, là où il vivait avec ses parents. Si l’on parle de St Edward, on parle bien de l'ancien asile, ayant cessé toute activité en 2002 et ayant été désaffecté de tous, sauf de son père, Randall Loony, en 2009. Oui, à onze ans depuis quelques mois seulement – mais il le faisait déjà depuis longtemps – Randall avait fait de l’ancien asile de Cheddleton son terrain de jeu, grandeur nature.
Alors qu’il arrive dans son QG – n’essayez pas de vous y rendre, les indications données au début de cette présentation sont erronées, piégeuses, Randall étant particulièrement rusé ! – le jeune garçon se laisse tomber lourdement sur un canapé miteux et moutonneux, dans un nuage de poussière à faire outrepasser un allergique.

- Cet été n’en finit pas !... et maintenant Sal’ et Andrew sont repartis, demain tante Ilana vient chercher les jumeaux et je serai encore touuuuut… seul ! Et maman n’est même pas là, et papa qui s’arrête plus de s’endormir tout le temps qu’il raconte même plus d’histoires ! Et Poudlard qui m’attend… moi qui attend Poudlard !

Il avait déclamé cette dernière phrase – tiens, un alexandrin, avait-il songé – avec emphase et théâtralité, s’était redressé, debout sur le vieux fauteuil, tendait le bras : voulait-il attraper ou recevoir ? Puis il se laissa retombé, assis en tailleur, sur le moelleux. En face de lui, un miroir le regardait. Alors qu’il n’était pas moqueur, le miroir lui grimaçait, successivement l’individu d’en-face tirait la langue, gonflait les joues, montrait les dents, écartait les oreilles et plissait les yeux – le fait-on encore à 11 ans ? Il avait en reflet, un visage rond à l’expression enfantine encore conservée. Il avait un petit menton légèrement en avant, qui laissait sans doute profiler l’allongement adolescent du visage. Un nez à sa place et des oreilles classiques – un visage ordinaire, anodin. Lorsqu’il grimaçait en laissant entrevoir ses dents, on observait qu’une de ses deux incisives chevauchait légèrement sa voisine ; c’était un joli détail, un défaut qui peut s’apprécier. Les cheveux courts, le jeune homme les avait plutôt bruns, comme ses yeux relativement sombres, deux billots qui en fonction de la lumière se déclinent de marron-oranger à marron-marronnier. Dans l’ensemble, c’était un bel enfant de onze ans, sportif puisqu’il courrait partout et intelligent puisqu’il avait une mère intelligente, ainsi que le disait feu son grand-père maternel. Au-dessus du visage, au-dessus du miroir donc, s’inscrivait au feutre rouge, en grosses capitales, cinq lettres qui formaient un prénom – combien de lettres dans Randall ? – un prénom légendaire, auquel répondait aussi notre héros : Solal !

« C’est le personnage de maman, avait déclaré Randall à son oncle Salomon alors qu’il voulait qu’il l’appelât Solal, Solal c’est le héros dans le Mangeur-de-clous et la Bête du Seigneur, Oncle Salomon ! » Randall faisait l’andouille, et bien qu’elle le reprît sur ses bêtises, notamment à propos de Mangeclous et Belle du Seigneur d'Albert Cohen dont Randall connaissait les titres corrects, Carson, sa mère, le réprimanda sous le prénom de Solal. Solal était devenu un surnom commun que seul l’oncle Salomon n’arrivait pas à mémoriser, lui qui pourtant avait entendu les romans de Cohen racontés par son père, Salomon Haddad. « Ma famille est compliquée que moi-même j’arrive pas toujours à la mémoriser ! » Pourtant Solal – puisqu’il convient aussi d’appeler ainsi Randall – avait une très bonne mémoire. Il aimait apprendre par cœur et réciter un tas de petites choses, de petits faits inutiles et pourtant réjouissants. Notamment, il connaissait entièrement de nombreuses légendes et histoires que son père racontait – étaient-elles vraies, pour lui elles l’étaient ! Il était travailleur et sérieux, mais ne tenait pas en place, aimait bouger, courir. En somme, il était un gamin ordinaire, qui apprit beaucoup auprès de ses parents mais qui apprendra davantage à Poudlard, auprès d’autres enfants ; toute une personnalité en mouvement, que l’école allait construire. Seule une attitude hélas ne devait pas changer, Solal avait hérité de la mélancolie accablante, mais heureusement passagère, de la grande lignée des Randall Loony – bel héritage paternel !

En ce pluvieux matin d’août, Randall était plus qu’impatient à l’idée de faire sa rentrée à Poudlard, et pour une fois absolument pas mélancolique que l’été s’achève. Quitter St Edward ne l’ennuyait d’ailleurs pas davantage : il savait son QG bien caché que nul viendrait voler ses trésors. Il aurait aimé pouvoir lancer quelque sortilège pour protéger son espace mais ses capacités magiques étaient presque nulles et le peu qu’il parvenait à produire, il ne le maîtrisait absolument pas. Son père, autodidacte peu aguerri, peinait à lui transmettre de solides bases ; Randall intégrerait Poudlard au même niveau magique qu’un enfant de moldus, ou presque. Mais il s’en fichait complètement, puisque sans doute il n’avait pas encore conscience des possibilités de la magie, ni même du talent de ses futurs enseignants : très vite, il serait ébloui, ébahi, enchanté ! Actuellement, alors qu’il essayait pour la septième fois sa cape de travail arrivée par voie postale magique de chez Mme Guipure, Solal espérait surtout rencontrer une fille, qui deviendrait sa première amie fille, puisqu’il n’avait aucune cousine de son âge. Drôle d’envie croyez-vous, nourrie de prime adolescence ? Parlons plutôt ici d'une longue rêverie, mûrie par les années et les histoires de famille. Alors, se levant du vieux canapé, couvrant le miroir afin qu’il ne le regarde plus, rassemblant ses derniers trombones et autres clés sans serrures, Randall quitta son QG et retourna dans le salon (aile A) auprès de son père endormi. Dans la bibliothèque il ouvrit un livre, écorné, usé, souvent lu donc, un bouquin qui raconte la vie d’une certaine femme dans tout ce qu’elle a de fier, de fort, d’autonome, une femme libre et éclairée, une femme comme Randall rêvait d’épouser. « De rencontrer, Randall, de rencontrer, d'abord, s’époumona-t-il subitement, une femme comme grand-mamie Colette ! »

L'histoire complète de la famille de Randall est rappelée dans la Fiche de présentation de Randall P. Loony, n'hésitez pas à la lire.