Ophélie est née d'une famille noble. Cela ne signifie pas grand chose, mis à part qu'elle a toujours été habituée au confort, mais à la rigueur. En tant que fille unique, on l'a toujours surveillée sévèrement, sur son comportement, mais aussi sa manière de se tenir, sa capacité à dialoguer et à réfléchir, et surtout à sa capacité de résilience, de calme, de retenue. Vous l'aurez compris, Ophélie est en apparence irréprochable. Ses bonnes manières sont apprises et appliquées par coeur et avec grâce.
Certes, son enfance peut ainsi paraître sévère et sans joie, mais la jeune fille a toujours reçue de l'affection de la part de sa gouvernante, ainsi que de son professeur de piano, qui font lieu pour elle de figures parentales. En effet, ses parents, souvent en voyages ou occupés ne lui ont accordé que peu, ou du moins pas assez d'attention. Et quand ils lui en accordaient, il s'agissait de "ne fait pas ci" ou "ne touche pas à ça".
Ophélie a donc pris l'habitude de ne pas se faire remarquer. Et il fait avouer que son physique l'y aide : avec sa peau trop blanche, elle en est presque transparente. Et sa sale habitude de se coller aux murs l'en a fait presque se fondre avec. Ses grand yeux bleus clairs couverts de cils blonds regardent le monde avec encore innocence et timidité, et ses longs cheveux blonds flottant derrière elle lui donnent une allure presque fantomatique.
Ophélie aime et admire ses parents. Elle tente d'imiter la grâce et le courage de sa mère, et apprécie l'intelligence de son père. Mais si elle parle trop fort, elle sait qu'elle en sera blâmée. Ophélie veut être parfaite pour ses parents.
Alors naturellement, quand elle a reçu sa lettre de Poudlard, elle y a vu une nouvelle occasion de prouver à ses parents qu'elle peut être la meilleure. Comme eux, elle ira à Gryffondor. Comme eux, elle brillera dans toutes les matières.
Mais Ophélie, à force de se restreindre sous sa couche de bonnes manières, ignore qu'en elle dort le caractère qui attends de s'éveiller loin du cadre familial.