Aux yeux de tous, Calliope Redlake avait toujours été une jeune fille particulière. Son père, John Redlake, disait qu'elle était la plus douce des petites filles. Ses camarades de classe, la trouvaient tous drôle et admiraient sa sociabilité. Et ses professeurs la qualifiaient de très intelligente et dotée d'un grand sens logique. Mais Calliope ne partageait pas ces opinions. Elle se trouvait extrêmement banale. En réalité, elle avait même toujours ressenti un vide, comme s'il manquait une part d'elle-même. Le psychologue de l'école primaire avait attribué ce sentiment au décès de sa mère alors qu'elle n'était qu'un nourrisson. Mais la réalité était tout autre. En effet, lors des vacances scolaire suivant son année de CM2, Calliope avait trouvé une bien étrange lettre sur le perron de sa maison de campagne. Elle ne l'avait pas lu tout de suite. Elle était d'abord monté dans sa chambre afin de s'habiller pour aller déjeuner. Elle avait enfilé un short en jean clair, et un tee-shirt déformé à l'effigie du groupe de rock préféré de son père. Puis, après avoir brossé ses longs cheveux bruns, elle été redescendu. Après avoir attrapé la lettre qu'elle avait posé sur la console de l'entrée, elle se dirigea vers la cuisine, où son petit-déjeuner l'attendait sur la table en bois brun. Son père avait, comme d'habitude, pris le temps de lui préparer des oeufs brouillés et du bacon, avant de se rendre à la bibliothèque où il travaillait. La jeune fille s'assit et entreprit d'avaler ses oeufs brouillés d'une traite pour pouvoir rejoindre au plus vite ses copines dans le square du quartier. Elle y passait le plus clair de ses journées, avec ses amis elle jouait aux cartes, lisait des magazines étendue dans l'herbe et se baignait dans la fontaine de marbre. Calliope avait la peau halée naturellement, sa mère Neela étant née en Indonésie, mais, à l'instar de ses amies, elle avait quand même bronzé pendant ses balades quotidienne au parc.
Enfin, elle finit son déjeuner, elle examina le cachet rouge orné d'animaux, et ouvrit l'enveloppe. Elle déplia la lettre et, après quelques minutes de lecture, la laissa tomber sur le sol, ses beaux yeux verts en amandes fixés dans le vide.. Elle était une sorcière.

Lorsque son père rentra ce soir-là il fut encore plus surpris qu'elle. Il n'avait en effet jamais entendu parler du collège Poudlard, ni même du monde des sorciers d'ailleurs.
Calliope en était maintenant persuadée, sa mère était aussi une sorcière, elle ne pouvait pas le prouver, et son père ne semblait pas la croire, mais la jeune fille le savait, le sentait.