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AVATAR
 
Eileen Griffith
Statut :
Né-Moldu
Nationalité :
Irlandaise
Résidence :
Dundonald, Irlande
Fonction :
Première année, Serdaigle
Baguette :
30,2 cm en bois de noyer et ramure de jackalope
Après avoir passé des heures à tourner dans tous les sens dans son lit, la fillette fini par s’avouer vaincu et alluma sa lampe de chevet. A quelques heures de son départ pour l’Écosse, elle était tout simplement incapable de trouver le sommeil. Comme la plupart des enfants qui allaient bientôt faire leur première entrée au collège, elle était impatiente. Et son impatience était d’autant plus grande que la jeune enfant faisait partie des rares privilégiés qui, cette année, auraient la chance de rejoindre les bancs de Poudlard. Un sourire rêveur étira sa petite bouche aux lèvres roses et pleines. C’était un phénomène assez récurrent depuis les révélations qui lui avaient été faites au début de l’été. Il suffisait que quelqu’un mentionne le fait que la rentrée scolaire approchait pour que ses zygomatiques entrent en action. Quittant les draps froissés par son manque de sommeil l’enfant étira son petit corps aux longs membres maigres, couleur caramel. Le marchand de sable l’avait oublié, mais elle été bien trop excité pour s’en préoccuper.

Jamais la fillette aurait imaginé qu’un jour sa vie prendrait un tournant fantastique, et pourtant, au début de l’été, elle avait reçu la visite la plus étrange de sa vie, accompagné de la nouvelle la plus dévastatrice. Elle, Eileen GRIFFITH, petite sud africaine de tout juste 11 ans, n’était pas une enfant comme les autres : elle était une sorcière née de moldu. Elle est se souvenait du jour où elle l’avait appris, comme si c’était hier.

C’était un dimanche. Elle s’en souvenait car, comme tous les dimanches matins, elle avait décidé de faire la grasse matinée et, elle était la dernière à arriver pour le repas le plus important de la journée. Elle était déjà en train d'imaginer la pile de pancakes qui l'attendait, les oeufs brouillés et le bacon, sauf que, contrairement à l’accoutumé, ses parents n’étaient pas les seuls personnes à l’attendre, à la table du petit-déjeuner. En temps normal, la tenue haute en couleur de l’invité surprise aurait été suffisante pour attirer l’attention de la fillette. après tout, Eileen n’avait pas besoin d’être une experte en mode pour savoir qu’assembler des rayures, des pois, du jaune, du rouge, du vert et du bleu en une seule tenue vestimentaire était une faute de goût acceptable uniquement pour les clowns (et encore!). Non, ce qui retint l’attention de l’enfant fut le bout de bois dans la main de l’étranger. Un bout de bois tout à fait anodin si l’on passait le fait que des étincelles colorés s’en échappaient.

"Waouh !!!"
" Ah miss Griffith, justement nous n’attendions plus que vous ! Approchez."

Malgré l’apparence ridicule que lui procurait son accoutrement, l’autorité qui émanait de l’homme était indéniable. Fascinée, la fillette manqua de trébucher alors qu’elle s’installait fa ce à lui.

"Qui êtes-vous?"
Laissez moi quelques mois et je serais votre professeur préféré !

Et, ignorant la confusion que sa réponse causa à la fillette, il tendit vers elle une enveloppe dont elle s’empara d’une main timide, après avoir reçu un hochement de tête approbateur de son père. Vivant à des milliers de kilomètres du reste de sa famille resté à Johannesburg, la fillette était habitué à recevoir du courrier et pourtant, elle ne put s’empêcher de caresser la missive, qui était bien différente de celles qu’elle recevait habituellement. Là où les courriers en provenance d’Afrique du Sud indiquait son nom et son adresse, cette lettre précisait avec exactitude l’emplacement de sa chambre, c’est-à-dire, les combles réaménagés de la veille maison dans laquelle les GRIFFITH avait emménagé deux ans auparavant. La où les lettres de ses amis et sa famille étaient jaunies par le long voyage qu’elle devait faire avant de lui parvenir, ce courrier était jauni car le papier qui le composait était ancien, tout droit sorti du moyen-âge. D’ailleurs ce n’était pas le seul élément du courrier qui lui fit penser à cette vieille époque reculée. Au lieu de pointillé qu’elle pourrait tirer pour ouvrir la lettre, celle-ci était fermé par un sceau de cire rouge, dans lequel était gravé un blason que la fillette ne parvenait pas à distinguer. Son intérêt clairement titillé, l’enfant ouvrit l’enveloppe le plus délicatement possible.

Il lui fallu trois lectures complètes de tout le contenu de l’enveloppe avant que la fillette ne réalise de quoi il s’agissait. Elle sentait sur elle les regards curieux des trois adultes, mais elle ne trouvait pas le courage de lever le nez vers l’un d’entre eux pour se rassurer, pour répondra à la question qui maintenant monopolisait tout son être : était-ce vrai?

Jamais la fillette ne s’était sentie aussi partagée qu’en cet instant. D’un côté, une peur comme elle n’en avait pas connu depuis l’époque où elle croyait au croque-mitaine s’empara d’elle, faisait trembler ses petites mains aux ongles rongés. La possibilité que tout cela ne soit pas juste une énorme blague orchestré par son père signifiait qu’il faudrait, pour la deuxième fois en l’espace de trois ans, tout recommencer. Et cette fois-ci, il n’y aurait pas que les amis, la maison et le pays qui serait différents. Cette fois-ci, tout son univers serait bouleversé, tout ce qu’elle avait connu dans les onze années de sa vie, tout ce qu’elle avait tenu pour vrai (ou faux), tout serait boulversé. D’un autre côté, elle voulait que tout cela soit vrai, après tout qui n’avait jamais rêvé, une fois dans sa vie que la magie soit vrai? Que les créatures fantastiques existent? Qu’il soit possible de voler sur un balai ou de faire des potions magiques? Qu’il existait un endroit où l’on vendait des gants en peau de dragon? Et puis, aussi fort que soit son père pour les plaisanteries (et elle en savait quelque chose, vu le nombre de fois qu'elle l'avait aidé à en organiser), le coup de la baguette ne pouvait être autre chose que de la magie.

Inspirant profondément, Eileen prit son courage à deux mains, et levant la tête, elle encra son regard couleur émeraude dans celui similaire de sa mère.

"Je ne sais pas toi mon coeur, mais je pense que Poudlard ça sonne quand même mieux que Saint Bartholomy comme collège. Tu n’es pas d’accord?"

C’est tout ce que sa mère eut besoin de dire pour la convaincre que tout cela était vrai. Pleurer de joie était un concept que la fillette avait toujours trouvé étrange et pourtant, c'est ce qu'elle fit.

Le ronronnement de son nouveau chaton, tira Eileen de sa rêverie. Poudlard était vrai. La magie existait et dans quelques heures elle pénétrerait dans un haut lieu de la magie. Le sourire aux lèvres, la jeune enfant se dirigea vers sa malle. Il fallait qu’elle s’occupe, et elle ne voyait rien de mal à vérifier pour une treizième (et dernière fois, cette fois serait vraiment la dernière) qu’elle n’avait rien oublié.