Charlotte O’Donnovan vit le jour un froid matin de février, à une date très connue pour les amoureux transis (et les commerçants), au sein d’une famille tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Elle a passé toute son enfance dans Whitegate, village irlandais proche de la ville de Cork et elle n’est jamais allée plus loin que l’île voisine, la Grande Bretagne, les rares fois où elle a visité Londres.
Une vie bien monotone qui s’annonce pour cette petite, n’est-ce pas ? Et bien détrompez-vous ! Oui, cela peut sembler difficile à croire mais cette famille cache un secret. Lequel ? Ma foi, un secret bien important et pas si évident à cacher. En réalité, Charlotte n’est pas une petite fille comme les autres : c’est une sorcière. Et elle n’est pas la seule, puisque une bonne partie de sa famille l’est aussi. En effet, M. et Mme O’Donnovan ne sont pas réellement des biologistes marins comme ils le font croire à tout le village mais sorciers, travaillant dans le domaine de la recherche magique (ils sont des naturalistes spécialisés dans la vie magique marine, d’où leur couverture dans le monde moldu). Leur amour de la mer et leur magie s’est transmis dans leurs deux filles, Charlotte et Lucy.
Charlotte est l’aînée et le portrait craché de sa mère, à l’exception près de ses cheveux. En effet, la petite fille n’a pas hérité de la blondeur caractéristique de la famille de sa mère mais du noir (plutôt inhabituel pour un irlandais) de son père. A part ce « léger détail », Charlotte est une copie conforme de sa mère à son âge. Yeux bleu-gris, peau pâle, des traits fins et un cou un petit peu plus long que la moyenne, elle semble tout droit sortie d’une des vieilles photos de sa chère mamie.
La petite O’Donnovan est pourtant loin de ressembler à sa mère psychologiquement. En effet, Mme Donnovan est une femme d’action, toujours en mouvement et d’une expressivité très prononcée. Charlotte est beaucoup plus calme et n’aime pas vraiment exprimer ses pensées et sentiments à la vue de tous. Timide, elle ne parlait que rarement quand elle était petite et se fut sa mamie qui la sortit de sa coquille en lui créant une sorte de talisman pour se sentir à l’aise. En effet, Charlotte possède une façon bien particulière de se coiffer : elle porte toujours une sorte de tresse enroulée dans un ruban jaune, le tout agrémenté d’une petite broche argentée au-dessus du ruban. Elle a depuis dépassé cette peur, mais elle n’a jamais cessé de se coiffer ainsi. Juste au cas-où.
La petite fille est pourtant très curieuse et fouille souvent dans les bouquins de ses parents pour trouver des réponses à ses questions (ce qui lui a valu parfois des réprimandes car elle n’a pas autorisée à lire certains livres). Elle est aussi très chaleureuse une fois qu’on a dépassé le stade de la timidité et n’hésite pas à aider ses proches dans la mesure du possible. La petite fille est cependant très méfiante et a du mal à dire ce qu’elle pense réellement, préférant souvent des sorties diplomatiques pour ne pas avoir à choisir un camp de peur de décevoir les autres.
La petite fille a ainsi passé une enfance entourée des vagues de l’océan, de ses amis moldus (ses parents ont insisté pour qu’elle suive une éducation moldue malgré les protestations vigoureuses de du père de M.O’Donnovan…mais le vieux monsieur proteste pour tout, donc personne ne l’écoute vraiment) et sa famille. Mais tout cela est sur le point de changer ! En effet, la petite Charlotte vient de recevoir sa lettre pour la fameuse école de Poudlard. Elle va donc devoir quitter le nid familial pour le château si souvent mentionné dans les histoires de ses parents et grands-parents.