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27 mars 2020, 16:12
En route pour Poudlard  Privé 
Canelle Coutisson-Du-Mât
Flynn Sinclair
Adrien de Lanfarge


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Le quai de la gare grouillait de monde et semblait en ébullition. Partout se bousculaient des adolescents ravis de retrouver leurs camarades après les mois d'été, des élèves poussant des charriots encombrés de grosses valises et d'objets farfelus, des gens pressés fendant la foule et les familles attroupées pour se dire au revoir. Les Blackcrow ne faisaient d'ailleurs pas exception car accompagnée de ces deux frères et de leurs parents, Circe s'efforçait d'échapper à l'étreinte de sa mère, qui s'avérait être une vraie louve, aussi féroce que protectrice.

« Tu n'oublieras pas de nous écrire chaque semaine, d'accord ? »
« Oui Maman, j'essayerais, promis. » Répondit la jeune sorcière à sa mère qui semblait émue et peu disposée à la laisser partir. Au moins, elle avait seulement promis qu'elle essayerait d'écrire, et non pas qu'elle le ferait. La rouquine n'était pas certaine qu'elle aurait vraiment du temps pour ça, une fois à Poudlard, surtout compte tenu des millier d'occupations bien plus excitantes qu'il y aurait sans doute, plus les devoirs et sa vie sociale.

Circe n'avait jamais aimé les adieux, en particulier dans ce genre de circonstances quand ils étaient trop chargés d'émotions. Il n'était pas question qu'elle pleure cependant car la demoiselle était bien trop fière pour ça. Après une dernière accolade à sa mère, le demoiselle embrassa son père qui la serra fort à son tour en lui adressant un sourire affectueux et quelques mots d'encouragement.

«Tu n'as pas à t'inquiéter, quelle que soit la Maison dans laquelle tu seras envoyée, celle-ci aura beaucoup de chance de t'accueillir. » La rouquine savait qu'il disait cela pour la rassurer, et d'une certaine façon ça marchait. Bien sur, quoi qu'il arrive, ses parents l'aimeraient toujours autant, toutefois, c'était plus sa propre fierté qui risquait d'en prendre un coup si jamais elle n'était pas envoyée chez les disciples de Salazar ainsi qu'elle l'espérait. Alors, se penchant à son oreille, son père reprit en baissant la voix : « Mais pour ma part, je ne doute pas une seule seconde que tu iras à Serpentard. »

Son père savait toujours très précisément ce qui la tracassait et il savait lui redonner confiance. La jeune fille s'autorisa un sourire avant de se tourner vers son frère cadet en posant une main affectueuse sur son épaule.

« Allez, sois pas triste, Caleb, l'an prochain, ce sera ton tour, tu verras, ça va passer vite ! Et puis on se revoit pour Noël. »

Circe s'éloigna alors pour rejoindre son frère ainé qui s'impatientait déjà en l'attendant un peu plus loin.

« C'est bon, t'as fini tes jérémiades Cir' ? On va rater le départ si ça continue ! »
« C'est toi qui dit ça, Caïn ? Si je me souviens bien pour TA première rentrée à Poudlard, tu pleurais comme un bébé ! » « Pff, c'est même pas vrai ! » répliqua le jeune élève de Serdaigle en s'empourprant. « Si, c'est vrai ! » « N'importe quoi !» Alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer, Caïn fut rapidement rejoint par son groupe d'amis et se retourna vers sa sœur. « ça va aller, si je vais avec eux ?»
« Bien sur. » lâcha la jeune sorcière en prenant un air supérieur. « C'est pas parce que tu ne peux pas te passer de moi que l'inverse est forcément vrai, frérot. »

Non, Circe n'avait pas besoin qu'on lui tienne la main, et il était absolument hors de question qu'elle se fasse accepter par pitié dans le groupe de son frère et ses amis. De toute façon, la plupart des élèves de première année devaient être dans le même cas, seuls et ne connaissant personne.

Profitant que la plupart des gens soient encore sur le quai, Circe monta à bord du Poudlard Express. Elle dénicha un compartiment vide dans lequel elle tira sa grosse valise. Certes, le compartiment ne resterait sans doute pas vide très longtemps, mais au moins, elle pouvait prendre la meilleure place près de la fenêtre. Avec quelques difficultés, elle réussit à hisser sa malle dans le porte bagage, un peu de travers et s'installa sur la banquette. Le sifflet du train retentit, annonçant son départ imminent. Jetant un coup d'oeil par la fenêtre, elle adressa un signe de main discret à ses parents pour leur dire au revoir tandis que le bruit maladroit de valises qu'on tire l'avertit qu'elle n'était plus seule.

27 mars 2020, 19:02
En route pour Poudlard  Privé 
1ER SEPTEMBRE 2044 -

Les roues du chariot grinçaient. C'était insupportable. Se faufilant au milieu de cette masse moldue, Flynn, escortait de ses deux parents pour cette première rentrée vers l'école de sorcellerie, observait les colonnes de pierre. Incroyable. Magnifique. Mais bon, ça fait beaucoup là, non ? Où est la colonne qui le mènera vers la Voie 9 3/4 ?

Deux pas derrière lui, Arthur et Mary, ses parents, se mirent à marmonner quelque chose. Ils parlaient des manteaux noirs, apparemment le père de famille en avait vu un rôder sur le quai, côté moldu. Et deux autres se dressaient devant dorénavant devant eux, chacun de chaque côté du mur de pierre. Donc c'est celui ?! Il allait enfin passer de l'autre côté !

Le sourire du garçon disparu aussitôt que l'homme, le visage méchant (oui, selon le jeune Sinclair, ça se voyait sur son visage qu'il était méchant), les arrêta. Contrôle d'identité ? Les deux adultes montrèrent alors leur portefeuille, et ils purent passer. Mary, dans un mouvement empli de bonté maternelle, se pencha sur son fils pour lui expliquer comment faire :


- Bon, il faut que tu marche vite vers le m..

- OK ! Je cours vers le mur !

Et sans laisser la femme terminer, il entama de courir à vive allure droit vers le mur. Mais alors qu'il ne restait plus qu'un centimètre entre le bout de son chariot et le passage secret, il eut un instant d'hésitation. Et si ça marchait pas ? Et si c'était de l'autre côté ?

Le garçon à la peau métissée serra alors fortement ses petits doigts sur le chariot, et ferma les yeux. Alors ? Alors rien. Il n'avait pas ressentit de douleur. Doucement, il se stoppa et rouvrit un oeil. Un quai unique, noir de monde. Doucement, il rouvrit son second oeil. Des chapeaux pointus ? Une locomotive rouge ? Oui ! il y était !

Derrière lui, Arthur et Mary apparurent à leur tour. Le père riait, il avait certainement vu son enfant avoir peur sur le dernier instant, ce qui le fit rire. La mère elle, contemplait d'un air nostalgique le train. Ce n'était plus elle qui le prenait, mais son fils maintenant. L'enfant lui, continuait de contempler.

Il fut tiré de ses rêveries par l'intervention de ses parents :


- Bon, tu es bien sage, d'accord ? lui dit Arthur.

- Et tu n'oublies pas de nous écrire régulièrement ! Sinon, c'est moi qui vais t'écrire, et tu ne veux pas recevoir de beuglante hein ! Mary eut un rictus, étouffé par l'émotion qui fit trembler sa voix.

Le mari prit son épouse par la main, et le garçon les regarda un instant avant de lâcher son chariot et de les enlacer tous deux. Même si il était ravi d'enfin se rendre à Poudlard, il ne pouvait cacher se pincement au cœur. Il quittait ses parents pour plusieurs mois ! Comme si les sentiments avaient attendu cet instant, il se remémora d'heureux et chaleureux moments. Auprès du feu. À rempoter des plantes. Si l'étreinte durait une seconde de plus, il serait presque tenté de rester.

Il relâcha alors sa pression, essuya une rapide larme, et leur dit dans un grand sourire :


- J'vous enverrais des hiboux ! Vous en faites pas ! Et puis, je ferais pas de bêtises.

Disant cette dernière phrase, il croisa ses doigts dans son dos. Bon, il en ferait des petites seulement. Et les deux parents s'en douter, il s'agissait quand même de leur fils, ils le connaissaient.

Attrapant son chariot, il l'approcha le plus possible du train avant de la hisser à bord avec l'aide d'un préfet (oui, avec ce badge ignoble, ça doit être un préfet). Il ne lui restait plus qu'à trouver une place. Bon. Et il en trouva une ! Un compartiment quasi-vide, juste une fille dedans, une chevelure rousse faisant rugir son visage de couleurs chaudes.

Ouvrant la porte vitrée, le garçon la gratifia d'un grand sourire avant de sauter sur la banquette face à la sienne, s'installant confortablement : dos au mur agrémenté d'une fenêtre, les pieds sur le siège. Il chercha un instant ses parents du regard, mais ne les trouva pas. Tant pis, il enverra une lettre ce soir... ou demain matin.

Reportant son attention sur la fille en face de lui, il dit alors :


- Salut ! Moi c'est Flynn, c'est la première fois que je vais à Poudlard, et toi ? T'as vu, d'ici on vois plein de chapeaux pointus... tu pense que... non rien.

Il allait garder ses idées saugrenues pour lui. Et puis, si ça se trouve, elle est du genre fifille à papa qui cafte toutes les bêtises, qui sait ?

30 mars 2020, 02:38
En route pour Poudlard  Privé 
King's Cross, Londres
Lundi 1er septembre 2044


Gris. Tout semblait gris sous l'épaisse couche de nuages qui surplombait la capitale britannique. Les voitures moldues braillaient de leur moteur, klaxonnant les imprudents qui osaient traverser hors des passages ou en dehors des créneaux prévus à cet effet. Les restaurateurs laissaient leur poubelles sur les trottoirs en attendant qu'elles soient ramassées, forçant les piétons à passer sur une colonne pour ne pas avoir à s'écarter du trottoir. Les gens marchaient à pas pressés, regardant droit devant eux, perdus dans leurs pensées sans se soucier de ceux qui arrivaient en face.

Adrien trouvait cela triste, et d'autant plus contradictoire avec l'ambiance qu'il avait connu deux semaines auparavant en venant acheter ses fournitures scolaires sur le Chemin de Traverse avec sa mère.

La famille Lanfarge avait passé le dernier week-end à Londres dans un hôtel moldu que la société de Mathieu prenait intégralement en charge. Les parents avaient essayé de distraire les enfants avec des activités plus ou moins ordinaires - un tour de London Eye, une petite balade à Picadilly Circus, une soirée théâtre - mais les deux enfants n'avaient qu'une chose en-tête : prendre le train pour aller à Poudlard.

Athenaïs entrait dans sa troisième année et elle passait ses journées à expliquer à son petit frère en quoi la scolarité à l'école de sorcellerie était incroyable. Le château écossais ne semblait plus avoir aucun secret pour lui, ce qui d'un côté le rassurait, et d'un autre le frustrait car il aurait aimé découvrir bien des choses par lui-même. Il s'agaçait parfois lorsque sa grande sœur lui en disait trop ; heureusement, sa mère ajoutait à chaque fois que le château cachait bien trop de secrets pour que la jeune fille ait tout découvert en seulement deux années, et Adrien se confortait dans l'idée qu'il découvrirait beaucoup d'entre eux dont sa sœur n'avait même pas encore idée.

La famille arrivait enfin devant la gare londonienne, bondée de touristes et de travailleurs qui effectuaient des liaisons en Underground. Un groupe d'artistes de rue, deux danseurs et une chanteuse, performaient sur l'esplanade devant la gare, rassemblant un bon nombre de baladeurs en quête d'un certain divertissement. Sarah souffla un mot à l'oreille de son conjoint, l'embrassa puis se tourna vers ses enfants :

"Les enfants, Papa ne va pas pouvoir nous accompagner jusqu'au train parce qu'il y a des gens méchants qui empêchent les non-sorciers d'entrer sur le quai"

Athenaïs semblait parfaitement comprendre la situation, mais le visage du jeune Adrien affichait une déception flagrante : l'esprit de famille était particulièrement important pour lui, beaucoup plus que chez sa sœur qui était plus indépendante. Mathieu prit les deux enfants dans ses bras et les embrassa fort, soufflant un mot personnalisé à chacun d'eux :

"Ne t'en fais pas fiston, je suis sûr que tu vas rapidement te faire une place et des nouveaux copains. N'hésites pas à nous écrire pour nous dire comment ça se passe, je vais penser très fort à toi tous les jours. Et de toute façon on se voit pour les vacances de fin d'année."

Puis une fois les au revoir faits à leur père, les deux adolescents suivirent leur mère et s'engouffrèrent parmi la foule en direction du fameux passage du quai 9 3/4. Lorsqu'ils furent arrivés devant, deux hommes, un grand qui semblait très méchant et un plus petit qui avait une drôle de tête, un peu comme un requin, les arrêtèrent. Sarah leur montra un papier et les deux hommes laissèrent passer le trio.

Athenaïs, qui connaissait bien le protocole, franchit le passage en première, poussant son chariot d'un pas rapide. Adrien et sa mère, qui avait posé ses bras rassurants sur ses épaules, suivirent dans la foulée. Le jeune garçon était déjà venu sur le quai 9 3/4 les deux années précédentes pour accompagner sa sœur, mais cette fois-ci c'était SA rentrée et l'excitation était encore plus intense. Quelques élèves avaient déjà embarqué tandis que les derniers embrassaient une dernière fois leur parents avant un petit moment.

La grande sœur grimpa dans le premier wagon venu, hissant péniblement ses valises. Puis restant sur le seuil de la porte, elle tendit le bras en direction de son petit frère :

"Envoie moi tes valises je vais t'aider à les monter.
- Non mais c'est bon j'ai pas besoin de toi, répondit le petit garçon agacé, craignant que les autres ne se moquent du "petit qui a besoin de sa grande sœur".
- Oh et bien écoute, puisque tu n'as pas besoin de moi, tu viendras pas me chercher .. Bye M'man !! cria-t-elle en disparaissant dans un couloir, traînant derrière elle ses grosses valises."

Adrien parvint tant bien que mal à hisser ses affaires dans le wagon, puis redescendit embrasser sa mère.

"Allez mon p'tit bonhomme, tu verras tout va bien se passer !! Avec Papa on attendra avec impatience ta lettre pour nous dire dans quelle maison tu seras réparti. Et puis si tu as un problème tu pourras aller voir ta grande sœur ...
- J'espère que je serai pas à Gryffondor, elle me collerait partout pour faire sa grande et me faire la morale.
- Peu importe la maison dans laquelle tu seras, elles sont toutes super !! Tu vas te faire de nouveaux amis et ta maison sera la meilleure de toutes a tes yeux."

Le jeune garçon fit un énorme câlin à sa mère, le dernier avant longtemps, plus longtemps qu'il n'avait jamais dû attendre, puis il monta dans le train récupérer ses affaires et partit à la recherche de places libres.

Beaucoup de compartiments étaient déjà remplis d'élèves qui semblaient déjà se connaître. Adrien lui, hormis sa grande sœur et quelques jeunes sorciers de son ancien quartier à Bristol, ne connaissait personne et encore moins parmi ceux qui entraient à Poudlard cette année. Certains élèves s'étaient déjà changés en robe de sorcier dont quelques-unes arboraient déjà le blason d'une maison quand celles des premières années étaient toutes noires. Les autres étaient encore habillés en tenue classique.

Adrien trouva un compartiment a moitié vide où seuls une fille et un garçon étaient assis et discutaient. Au moins, il allait pouvoir se faire rapidement des connaissances ... Le jeune sorcier décida de tenter sa chance.

"Bonjour, excusez-moi, y'a une place de libre ici ? demanda-t-il en passant la tête dans la porte entr'ouverte, ne souhaitant pas engager ses valises avant d'être sûr de pouvoir s'installer."

Reducio
@Circe Blackcrow @Flynn Sinclair @Canelle Coutisson-Du-Mât


RP cloturé faute de présence de 2 des 4 participants : du coup, le voyage se passe ici !!

"L'amitié double les joies, et réduit de moitié les peines" F. Bacon
"Seul, on va plus vite ; ensemble, on va plus loin" - Poufsouffle, avril 2020.

Adrien de Lanfarge,- 1ère année RP & devoirs