UNNA BRIGHT - 12 ans Le dimanche 15 octobre 2045, en fin d'après-midi Avec @Will Robbs

Unna avait couru partout toute la journée. Elle s'écroula dans un fauteuil de la salle commune. Il fallait bien se rendre à l'évidence, jamais elle ne le retrouverait. Le moral au plus bas, elle se rappela du jour où ses parents lui avaient offert ce précieux collier en or, un arbre de vie. C'était l'été de ses 11 ans, juste avant d'entrer à Poudlard.

- Unna, nous avons un cadeau pour toi, lui dit sa mère alors qu'ils entraient tous deux dans sa chambre.
Elle s'assit sur son lit et ils lui tendirent un petit paquet emballé d'un papier doré. Elle découvrit un collier en or en forme d'arbre.
- Il est vraiment magnifique !
- Nous avons décidé de te l'offrir avant ton départ. Comme ça, à chaque fois que tu le verras, tu te rappelleras à quel point nous t'aimons et que nous serons toujours là pour toi. En plus, je suis quasiment sûr qu'il porte bonheur, lui murmura son père.
- Merci, dit-elle. Elle ne savait pas quoi dire de plus. Elle les prit dans ses bras et une petite larme roula sur sa joue. Elle était si triste de quitter la maison et de partir loin de sa famille.
Et malgré tout, elle était aussi heureuse de s'en aller vivre de nouvelles aventures, tout en sachant que ses parents seraient là pour elle si elle en avait besoin.

Elle avait donc perdu son collier porte-bonheur qu'elle ne quittait pourtant jamais. Pourtant, la plupart du temps, elle n'y pensait pas particulièrement, tout comme elle ne pensait pas particulièrement à sa jambe ou à son bras Il était devenu comme une partie d'elle-même. Mais dès qu'elle ne se sentait pas bien, qu'elle avait un coup de blues ou que sa journée s'était mal passée, elle y portait sa main et elle se sentait instantanément mieux, comme si une présence apaisante et bienveillante l'accompagnait. La jeune aiglonne s'était rendue compte de son absence samedi soir. Et depuis, elle ne pensait qu'à ça. Elle avait fouillé minutieusement tous les lieux où elle s'était rendu la veille : le dortoir, la salle commune, le parc où elle était aller courir, la salle d'étude où elle avait fait ses devoirs. Elle était même allé dans les différentes salles où elle avait eu cours le vendredi. C'était incompréhensible. Une idée la traversa alors : et si quelqu'un l'avait trouvé et rapporté ? Mais rapporté où ? Existait-il un lieu pour les objets trouvés ? Si oui, cela devait être au bureau du concierge ! Une lueur d'espoir s'alluma en elle. Elle se leva d'un bond et se précipita jusqu'au bureau de Rusard, en espérant de tout son cœur qu'il s'y trouve.

@Unna Bright


La grisaille du mois d’octobre.

Tel était le spectacle sous ses yeux lorsqu’il relevait la tête. L’étroite fenêtre au-dessus du bureau n’éclairait que péniblement son manuel d’Histoire de la Magie.

Will posa son coude sur la surface en bois, la tête posée sur son poing. Il n’arrivait décidément pas à se concentrer. Toutes ces lignes interminables ne faisaient qu’accentuer son désir de refermer le manuel et de s’assoupir un instant. Les mots perdaient tout leur sens au fur et à mesure qu’il les lisait, et tout ce qu’il avait réussi à assimiler jusque-là n’était qu’en réalité une bouillie indigeste, une suite d'idées désordonnées tout au plus. En soi, l’histoire de Nicolas Flamel aurait certainement été plus passionnante s’il n’avait pas été obligé de l’étudier. Comme toutes les choses qui lui avaient été imposées dans cette matière, d’ailleurs.

Dans un long soupir, il fit une pause dans sa lecture. Son regard se perdit à nouveau à travers la fenêtre, plongeant encore une fois son esprit dans une inexorable apathie.
Résigné, le jeune garçon se laissa donc aller et ferma les yeux, juste le temps de rêver un peu. Juste s’élever dans les airs et voler, voler au-dessus du Lac Noir puis au-dessus de l’Écosse. Juste sentir cet air frais qui fouette son visage, lui rappelant la joie d’être libre, sans aucune limite. Ce vent qui caresse les cheveux des sorciers sur leur balai, qui vient épouser la forme de leur silhouette dans le ciel, qui vient… s’écraser sur la fenêtre pour le sortir de son doux rêve.

Sorti de ses pensées, l’aiglon ferma son manuel et se leva. De toute façon, il n’avançait à rien et tout autre effort se révélerait finalement vain cet après-midi. La seule envie qu’il n’ait à présent était de sortir de la bibliothèque et se dégourdir un peu les jambes. Après tout, passer un dimanche après-midi à travailler n’était en aucun cas stimulant pour n’importe quel élève que ce soit. Et encore moins pour le jeune Will.

Le temps ne lui permettait pas de sortir dans le Parc, à moins d’un sortilège Impervius, il finirait à coup sûr trempé jusqu’aux os. La seule échappatoire qu’il lui vint à l’esprit était d’errer dans le château, marcher tout simplement, juste pour se changer les idées. Ses pas le menèrent jusqu’à la tour Nord, où seuls les troisièmes années avaient l’habitude - ou le désespoir - d’y gravir les marches pour se rendre à leurs cours. C’était une partie du château qu’il avait déjà exploré, notamment lors de sa première année, lorsqu’il avait eu cette irrépressible envie de découvrir les moindres recoins de l’immense édifice. Pour tout élève, Poudlard était un énorme terrain de jeu où ces derniers n’étaient que des enfants exaltés par la découverte de ses nombreux couloirs, tels des aventuriers en herbe. Mais cette fois sa curiosité n’était pas au centre de ses intérêts, très loin de lui cette idée même, il souhaitait juste marcher. Marcher, pour seulement se vider l’esprit.

Il arriva jusqu’au bureau du célèbre concierge, où nul ne venait ici sans y avoir perdu ou s’être confisqué quelque chose. D’ailleurs, quel drôle d’endroit pour y placer cette pièce, tellement isolée de tout et pourtant si indispensable. Chassant cette pensée aussi vite qu’elle était venue, Will décida de ne pas y accorder plus d’importance avant de continuer sa route. Jusqu’à ce qu’il croise une fille aux cheveux blonds qui semblait appartenir à sa maison.

Ici. Un dimanche après-midi. Quelle drôle d’idée. La probabilité qu’une autre élève se trouve là en même temps que lui était infime, et pourtant sa curiosité le piqua à vif.

- « Hey… Hum, salut ! Tu sembles un peu perdue non ? »

Unna marchait d'un pas rapide, perdue dans ses pensées. Elle failli même bousculer un élève et s'excusa avant de repartir à toute allure. *Unna, concentre-toi un peu sur ce qui se passe autour de toi !*
Mais elle ne pouvait pas, son esprit était embrumé par la peur. La peur d'avoir perdu cet objet si précieux à ses yeux, le seul au fond auquel elle tenait vraiment. Elle essayait de se convaincre elle-même que ce n'était pas si grave. *Allez Unna, ce n'est que matériel, tu pourras en avoir d'autres des colliers après tout.* Mais plus elle tentait de se calmer, plus son stress montait.

Elle essayait de comprendre pourquoi cela la touchait autant. Elle n'avait jamais manqué de rien et elle avait une famille aimante, elle n'avait vraiment pas besoin de ce collier pour ressentir l'amour que ses parents lui portaient, même séparés par autant de kilomètres. Son frère Edward était ici à Poudlard et elle pouvait le voir dès qu'elle le voulait. Elle s'était aussi fait quelques amis à Serdaigle. Elle était vraiment bien entourée. Et pourtant, assez souvent, cet étrange sentiment diffus de solitude qui ne semblait pas vouloir la quitter, revenait s'insinuer en elle. C'était un peu comme si elle était toujours seule, même avec des gens autour.

Après avoir fait quelques tours et détours car elle ne connaissait pas précisément l'emplacement du bureau de Rusard, elle arriva enfin dans le couloir recherché, même si elle n'en était pas vraiment sûre. Elle remarqua alors un garçon qui venait en sens inverse. Il n'avait pas l'air d'aller quelque part en particulier. Elle le connaissait de vue, il était à Serdaigle, en deuxième année comme elle, et ils partageaient de nombreux cours. Il était grand, même un peu plus que Unna, qui était déjà très grande pour son âge. Il avait les cheveux bruns légèrement en bataille et de beaux yeux bleus. Unna se demanda pourquoi ils ne s'étaient jamais parlé auparavant, mais après tout, il y avait tellement d'élèves au château, que l'on ne pouvait pas discuter avec tous. Il lui demanda si elle était perdue.

- Euh, j'étais un peu perdue oui, mais je crois que je suis au bon endroit maintenant. Je cherche le bureau de Rusard. Je n'y étais jamais allée. Et toi, tu viens aussi pour voir Rusard ? Au fait, je m'appelle Unna, et toi ?

Unna laissa le temps au jeune garçon de répondre puis elle s'approcha de la porte et lu sur un petit panneau en bois "Bureau du concierge".

- Oui, c'est bien là ! J'ai perdu un collier et je viens voir s'il ne serait pas ici. Tu sais si c'est l'endroit pour les objets trouvés ?

Unna n'osait pas pousser le porte. Maintenant qu'elle se trouvait devant l'antre du concierge le plus célèbrement désagréable, elle manquait de courage.

- Je suis un peu gênée de te demander ça, mais, tu voudrais m'accompagner ? Maintenant que je suis là, j'ai un peu peur d'affronter Rusard toute seule.

Les joues de Unna rosirent légèrement. Pourquoi lui avait-elle demandé cela ? Il n’accepterait certainement pas, ils ne se connaissaient même pas !

@Unna Bright

La petite blonde s’appelait Unna. C’était bien la première fois qu’il rencontrait une fille avec ce prénom, mais en soi il pensa que c’était assez joli et qu’il lui allait plutôt bien. C’est bête, mais il avait pris l’habitude d’analyser les prénoms des gens qu’il rencontrait et le sien lui fit directement penser à une petite ville d’Allemagne qu’il avait eu le loisir de visiter petit. Nul doute que ses cheveux blonds lui rappelait ces habitants, et c’était peut-être pour ça qu’il lui allait si bien.

La jeune fille était plutôt bavarde, ce qui surprit Will. Il s’attendait à voir une élève perdue et par conséquent confuse, mais au lieu de cela elle semblait tout simplement stressée. Stressée parce qu’elle s’apprêtait à entrer dans le bureau du concierge, de ce qu’il comprit.

- « Eh bien non, je ne comptais pas forcément aller voir Rusard aujourd’hui. Ni même un autre jour en fait. »

Il ne put contenir un petit rire nerveux, avant de continuer :

- « Pas le genre de personne qu’on aime aller voir, à vrai dire… Au fait, moi c’est Will, enchanté de faire ta connaissance Unna ! »

La Serdaigle lui expliqua alors qu’elle comptait aller voir Rusard pour retrouver l’un de ses colliers, avant de lui demander s’il voulait bien rester avec elle. Effectivement, elle était au bon endroit. Effectivement, elle aurait certainement plus de chance de le retrouver en s’adressant au célèbre concierge. Mais alors, le prendre ainsi en otage, pourquoi ? Pourquoi avait-elle besoin de lui ?

Non pas qu’il en avait peur, mais ce n’était jamais très agréable de demander un service à ce vieux bougon. Il entendait déjà ce dernier lever les yeux au ciel en leur demandant de filer dans leurs dortoirs.

Mais bon. Elle semblait terrifiée et après tout, c’était l’une de ses camarades. Il pouvait bien faire un petit effort.

- « Tu sais quoi ? Je m’ennuyais de toute façon. Et déranger le concierge est une bonne idée pour tuer l’ennui, ça pourrait être drôle. »

Son air avait été faussement assuré, mais il ne voulait surtout pas qu’elle pense qu’il était aussi mal à l’aise qu’elle.

Comme pour joindre le geste à la parole, il s’avança vers la porte en bois et frappa trois coups secs dessus. Après un petit temps d’attente, il fit un pas en arrière et se tourna à nouveau vers Unna avec un petit sourire espiègle. Il s’attendait à ce qu’à tout moment la porte ne s’ouvre sur le concierge, furieux d’être dérangé un dimanche. Bien entendu, il pris soin de garder cette pensée bien au fond de lui.

Aaah, cette fierté… Voilà où elle le menait au final.

Le jeune garçon s'appelait donc Will. Maintenant qu'il le disait, Unna se rappela d'un cours de Métamorphose où le professeur l'avait interrogé et durant lequel elle avait donc appris son prénom. Elle aurait dû s'en souvenir, elle avait pourtant une bonne mémoire des noms et des visages en général.

- Enchantée également, lui répondit-elle dans un sourire.

Will n'avait apparemment aucune intention de se rendre dans le bureau du concierge ce jour-là. Unna se demanda pourquoi il était ici. Il n'y avait pas vraiment d'autres raisons. À part les salles de cours de Runes et de Divination, il n'y avait rien de spécial à sa connaissance à cet étage. Étant des matières étudiées en troisième année, Will ne devait pas s'y rendre non plus. Au fond, peut-être était-il juste en train de se promener sans but précis.

La jeune aiglonne regretta instantanément de lui avoir demandé ce service. L'expression de son visage ne laissait aucun doute, il n'avait aucune envie de l'accompagner. Mais après quelques instants de réflexion et contre toute attente, il accepta la proposition d'Unna.

Il expliqua qu’il s’ennuyait et que cela pourrait être drôle.
Drôle ?
Elle en doutait fortement. Au mieux Rusard répondrait avec dédain, et au pire, qui sait ? Ses réactions étaient tellement imprévisibles. Unna s’apprêtait à subir la mauvaise humeur légendaire du concierge. Mais si cela lui permettait de retrouver son collier, ça valait le coup.

La jeune aiglonne soupçonnait Will d’avoir accepté à contre-cœur.
- Oh, merci beaucoup, c’est très gentil de ta part. Mais ne te force pas si tu n’en as pas envie, tu n’es vraiment pas obligé de m'accompagner.

Mais le jeune garçon avait maintenant l’air pleinement sûr de lui. Il s’approcha de la porte et frappa trois coups vifs. Le cœur d’Unna fit un bon dans sa poitrine. C’était si soudain, elle n’avait pas eu le temps de se préparer à la suite des événements. Sa respiration s’était accélérée. Will se tourna alors vers elle et lui sourit, l’air malicieux. Cela la rassura instantanément. Après tout, qu’est-ce qu’ils risquaient ? Unna prit une grande inspiration et reprit contenance. La porte tardait à s’ouvrir. Rusard n’était peut-être pas dans son bureau, après tout nous étions dimanche.

- Tu crois qu’il est là ? Il ne reste peut-être pas dans son bureau le dimanche. Il n’y a pas d’horaires indiquées sur la porte. Je me demande bien à quoi il peut occuper son temps libre.

Unna avait encore pensé tout haut. L’image de Rusard en train de tricoter lui vint alors à l’esprit. Elle ne put réfréner un petit rire. Elle décida de partager sa pensée avec Will, pour qu’il comprenne pourquoi elle avait rit.
- Tu crois qu’il tricote ? Je plaisante, je n’ai vraiment aucune idée de ce qu’il peut bien faire. À mon avis, il doit passer tout son temps à travailler.

Le concierge était de mauvaise humeur. A vrai dire, il était tout le temps de mauvaise humeur, il y avait toujours une raison qui avait le don de le mettre en rogne. Les couloirs qui n'étaient pas assez bien balayés, Miss Teigne qui n'avait pas assez bien fait son travail. Pfff, fatigante et pénible la vie de concierge.

Il entendit des rires provenant de derrière la porte. Et le mot tricoter. Ce n'était pas de bonne augure, sûrement des petits chenapans qui n'en manquaient pas une pour se moquer.

- Entrez et vite, je n'ai pas que ça à faire ! dit-il d'une vois menaçante.

Il attendit que les élèves sorciers entrent et lui exposent leur requête.

Ce sera plus cohérent que je fasse deux posts

Unna sursauta légèrement lorsque Rusard leur grommela d'entrer. Le ton de sa voix n'avait vraiment rien de très rassurant. Voilà, il était de mauvaise humeur. C'était à prévoir bien sûr mais cela n'arrangeait guère les affaires de la jeune fille. Les avait-il entendus rigoler derrière la porte ? C'était probable et cela n'irait pas dans leur sens non plus...

Unna prit son courage à deux mains et actionna la poignée. Ils arrivèrent devant le bureau de Rusard. Avec son air renfrogné, il était tout sauf accueillant. Le crâne dégarni et les cheveux gras, même en tant que fantôme, il restait assez désagréable à regarder. Et il ne faisait apparemment rien pour paraître avenant.

L'air gênée, elle s'avança vers le bureau. Elle commençait à douter. Pourquoi était-elle venue jusqu'ici ? Rusard allait sans doute la renvoyer en hurlant pour l'avoir dérangé un dimanche. Au fond, il n'y avait peut-être même pas d'endroit pour les objets trouvés dans son bureau. Mais maintenant qu'elle était là, elle n'avait plus le choix. La présence de Will à ses côtés la rassura. Elle n’en revenait toujours pas de sa gentillesse. Il avait accepté de lui venir en aide alors même qu’il ne la connaissait absolument pas. En tous cas, elle se sentait moins seule face à la mine renfrognée du concierge.

Elle ferma les yeux quelques secondes et calma sa respiration. Elle ne voulait surtout pas que le stress la fasse balbutier.
- Bonjour, excusez-moi de vous déranger. Je venais voir s'il y aurait un lieu ici pour les objets trouvés. J'ai perdu un collier très précieux à mes yeux et je voudrais savoir si quelqu'un l'aurait rapporté. Il est en or jaune. Il est fait d'une fine chaine et d'un pendentif représentant un arbre de vie. Est-ce que vous l'auriez vu ?

Elle avait parlé assez vite et profita donc de ce temps pour reprendre son souffle, tout en attendant sagement la réponse. Elle lança un coup d’oeil vers Will. Il était plutôt grand, avec des cheveux bruns en bataille. Il lui fit penser à Steve l’espace d’un instant mais elle chassa bien vite cette idée de son esprit. Elle aurait voulu le remercier mais le moment ne s’y prêtait guère. Elle aurait bien l’occasion plus tard, lorsque ce mauvais moment serait passé. Elle pourrait même lui offrir un chocolat chaud ou quelque chose comme ça. Et si le collier n’était pas là ? Elle devrait alors continuer de le chercher. Mais où ? Elle avait déjà fouillé tous les endroits où elle avait l’habitude d’aller. Il ne s’était tout de même pas volatilisé ! Non, il devait être là, et Rusard allait sans doute le lui confirmer d’une minute à l’autre maintenant.