Le lundi et le mardi après-midi sont les moments où tu te rends le plus à la bibliothèque ou en salle d'études pour t'avancer dans tes devoirs puisque les jeudis et vendredis sont des journées assez chargées pour toi. Tu as donc pris l'habitude de faire tes devoirs principalement à ces moments-là pour pouvoir souffler le week-end et faire d'autres choses qui n'ont rien à voir avec tes responsabilités ou avec les cours. Bien sûr, tu ne peux pas non plus t'accorder deux jours complets de pause, rien qu'avec l'entrainement de cheerleading le samedi, mais savoir que tu as du temps pour travailler en début de semaine te permet de relâcher plus facilement la pression.

Assise à une table de la salle d'études, cela fait un moment que tu as bien entamé ta session devoirs et tu pensais bien avancer, jusqu'à ce que tu te retrouves bloquée sur un devoir d'astronomie. Tu as beau chercher dans les livres que tu as pris pour t'aider à les faire plus facilement, rien ne semble t'aider à répondre à la question. Tu relativises et passes à la question suivante, lorsque tu vois que le même schéma se reproduit : tu serres les dents avant de refermer un peu trop violemment le livre que tu as en main. Tu regardes autour de toi, un peu honteuse, avant de poser le livre et ta plume sur la table et de prendre ta tête dans tes mains. Tu soupires bruyamment, sans te soucier de la présence des autres – il faut dire que la pièce était bien vide puisque rares sont les élèves à ne pas avoir cours un lundi après-midi, et tu essaies de te reprendre pour ne pas craquer.

Cette histoire pouvait sembler futile mais, entre les nombreux cours que tu suis, le cheerleading, tes responsabilités en tant que préfète et la fatigue accumulée depuis la rentrée, c'était la goutte de trop. Tu as l'impression d'être une incapable et tu te demandes de plus en plus, depuis quelques jours, si tu es vraiment à la hauteur pour tout ça. Tu te souviens de la conversation que tu as eu avec Maddie au début de l'année et tu pensais sincèrement que tu finirais par trouver un bon équilibre entre tous tes engagements – et tu pensais l'avoir trouvé, mais cette sensation de perdre pied peu à peu semble refaire surface. Ce n'est peut-être rien de grave et tout ira sûrement mieux après les vacances de Noël mais ça ne te suffit pas, tu aimerais pouvoir te sentir capable de tout gérer, maintenant, tout de suite, tu détestes cette impression ne de pas gérer ce qu'il t'arrive et ça en devient une obsession absurde. Tu sais pertinemment qu'en temps normal, tu te débrouilles plutôt bien mais la fatigue te fait voir les choses d'un angle plus négatif, sans compter qu'en temps normal, tu n'es pas du genre à être très tendre avec toi non plus.

Tu soutiens toujours ta tête d'une main et tu tritures ton insigne de préfète avec l'autre. Tu fais de ton mieux pour ne pas craquer et t'énerver contre toi-même, ce serait complètement inutile. Les yeux rivés sur les divers devoirs posés sur la table, tu as le regard vide, comme si ton corps était là mais tes pensées et tes réflexions étaient à mille lieux de Poudlard.

J'avais eu un cours de divination toute la matinée. A 11h30 j'avais finalement terminé ma matinée, il était difficile d'être exemplaire en tout temps. Mais, avec mon rôle de préfet-en-chef, je me devais d'être exemplaire, je devais montrer l'exemple et, avoir les meilleures notes possibles. Je parcourais les couloirs, vérifiant que personne n'ait besoin de monde aide.

Un peu avant midi, je m'étais rendu dans les cachots de Serpentard pour m'assurer que tout le monde aille bien prendre son repas et que personne ne reste sur la touche. Quelques personnes avaient l'air plus pressées que d'autre de prendre le repas et, je les comprenais, j'avais moi même une faim de loup. Lors du repas, je m'étais installé près d'une première année qui avait l'air totalement perdu. Elle semblait un peu déboussolée, en la questionnant j'avais vite fini par comprendre que cette jeune fille venait d'apprendre qu'elle passerait les fêtes de noël à Poudlard. Elle passerait Noël loin de sa famille pour la première fois. Je pouvais comprendre sa douleur, il n'est jamais facile de quitter le nid familial et encore moins de ne pas y retourner pour les fêtes. J'avais passé le long de repas à essayer de la rassurer, de lui faire comprendre que Noël à Poudlard ce n'était pas si mal et qu'elle s'amuserait bien ici. A la fin du repas j'avais fini par la convaincre et, elle avait quitté la table le sourire aux lèvres. Pour moi, c'était une mission réussie.

Après le repas j'avais déambulé dans les couloirs avant de finalement me rendre en salle d'étude pour réviser mon cours de défense contre les forces du mal qui commençait à 15h. Le lundi c'était une journée plutôt calme pour moi, je n'avais que deux matières alors, autant en profiter et pour donner le meilleur de soi-même.

En entrant dans la salle d'étude je croisais quelques élèves, ils avaient tous l'air tellement concentrés sur leurs devoirs. C'était avec plaisir que je voyais dans la salle la jeune Lili qui avait l'air de bucher elle aussi sur un devoir. Je l'observais de loin, ne voulant pas la déranger.

Alors que j'observais Lili du coin de l'oeil, je l'aperçu mettre sa tête entre ses mains. Finalement, elle n'avait pas l'air si détendu que ça. Mon devoir allait devoir attendre encore quelques temps. Je ne pouvais pas la laisser ainsi, je la voyais presque trembler. Etait-ce le devoir sur le quel elle travaillait qui la rendait si tendue ou bien était ce autre chose ? J'avais un étrange pressentiment. Je m'approchais de cette jeune fille en détresse puis, je m'asseyais en face d'elle avant qu'elle ne referme brusquement son livre. Cette fois c'était sur, elle n'agissait pas ainsi à cause de son devoir.

- Bonjour Lili. L'astronomie... mmmh. C'est pas facile tous les jours, je comprends. Tu veux qu'on discute un petit peu tous les deux ? Après tout, on est là pour s'entre-aider non ? Lui dis-je en lui offrant mon plus large sourire.

Tu étais perdue dans tes pensées négatives et presque pessimistes lorsque tu entends Saul, le préfet-en-chef de ta maison, t'adresser la parole. Tu relèves la tête, un peu surprise de le voir ici, et tu te ressaisis du mieux que tu peux. Décidément, tu n'aimes pas lorsque les autres peuvent te voir en mauvaise posture mais, peut-être était-ce un peu plus le cas avec Saul puisque, lui aussi est préfet, et tu ne veux pas qu'il ait l'impression que Miss Taylor a fait une erreur en te nommant. Seulement, tu ne peux pas le nier, tu sens de plus en plus la fatigue et tu ne sais pas comment remédier à ça pour aller un peu mieux. Peut-être faut-il simplement attendre que les vacances arrivent afin que tu puisses te reposer comme il se doit.

Néanmoins, tu sens que le Serpentard a l'air de réellement s'intéresser à ton cas et à vouloir faire quelque chose. Après tout, quand on vient de claquer un livre en le fermant, il est compliqué pour les autres de penser que tout va bien pour toi. C'est aussi un peu son rôle, de faire attention aux préfets, c'est vrai que, jusqu'à maintenant, tu n'y avais pas vraiment réfléchi, d'autant plus que tu lui fais confiance : il est préfet depuis ton arrivée à Poudlard, tu sais que c'est quelqu'un sur qui on peut compter, même si tu n'as pas encore eu l'occasion de le vérifier par toi-même. Tu lui offres un sourire, certes, pas aussi large que le sien, mais tu fais des efforts pour faire disparaitre cette moue triste de ton visage.

- Bonjour Saul. Oui, j'ai un peu de mal avec ce devoir mais... Je ne pense pas que ce soit ça le vrai problème... alors..

Tu marques une pause, presque étonnée de ce que tu t'apprêtes à dire. Tu essaies également de le sonder pour t'assurer qu'il est bien prêt à discuter avec toi, comme il a pu le dire à l'instant.

- ...Je veux bien qu'on parle un peu si tu es d'accord.

Tu sais que tes quatre derniers mots sont inutiles vu que c'est Saul qui te l'a proposé mais tu préfères tout de même indiquer qu'il n'est pas obligé de le faire s'il n'en a pas envie, surtout que ça pourrait sembler futile pour quelqu'un qui est préfet depuis trois ans maintenant. Tu plantes tes yeux dans les siens et, lorsque tu es prête à lui faire part de ton ressenti, tu te lances.

- Est-ce que tu te rappelles de tes débuts en tant que préfet ? Le début de l'année a été compliqué pour moi vu que je suis devenue préfète et capitaine des Crocheers, sans oublier les options en plus pour les cours et, je pensais avoir trouvé un équilibre mais là, je sais pas.. Tout me fatigue, j'ai l'impression de ne pas réussir à faire correctement ce que je fais et.. ça donne ça ... dis-tu en montrant le parchemin vide et le livre violemment refermé quelques instants plus tôt de ta main.

- J'aimerais pouvoir contrôler un peu mieux tout ça, même pendant les périodes chargées et je suis pas sûre d'en être capable, ajoutes-tu en triturant à nouveau ton insigne et en baissant les yeux.

Tu te trouvais pathétique à demander de l'aide de cette façon mais, après tout, Saul est largement en bonne posture pour te conseiller, voire même peut-être te rassurer, au cas où tu te prendrais la tête pour rien, ce qui est bien possible : lorsque tu ne contrôles pas ne serait-ce qu'une chose ou bien que ce n'est pas comme d'habitude, ça a le don de te remettre complètement en question, ce qui est parfois, voire souvent, inutile.

Lili n'allait pas bien, je le voyais, je le sentais. J'avais bien fait de venir la voir, de lui demander si elle avait besoin de parler, elle en avait besoin c'était sur. C'était mon rôle d'être là pour elle, c'était mon rôle de la rassurer, de la faire rire, je devais m'en occuper comme si il s'agissait de ma petite sœur c'était mon rôle. Surtout qu'elle était préfète de Serpentard je devais faire deux fois plus attention à elle ! Quand on fait parti de la même maison on se protège les un les autres. Elle me demanda si j'avais des souvenirs de mes débuts en tant que préfet. Evidement que je m'en souvenais, ça n'avait pas été facile pour moi non plus mais je me souviens avoir été très fière de ma nomination, j'avais pris ça comme une chance que l'on me donnait et comme une chance pour moi de me démarquer des autres, je pouvais enfin montrer aux autres que j'étais capable d'être connu et reconnu de tous.

- Oui, je m'en souviens. Mais je pense que tu te mets beaucoup de pression… Personne ne te demande d'être parfaite Lili. Tu dois simplement continuer d'être toi même en surveillant les autres ! Lui dis-je en la regardant dans les yeux et en lui souriant.

- Je vais t'expliquer ma façon de voir les choses, peut être qu'ainsi tu comprendras mieux. Pour moi, nous sommes tous une grande famille, je suis le grand frère, tu es ma petite sœur et les autres élèvent sont nos petits petits frères. Je dis deux fois petits parce que certains sont vraiment minuscule ! J'essayais de placer une blague pour la faire sourire mais c'est vrai que certains première année avaient oublié de grandir avant d'arriver à Poudlard.

- Alors, quand tu ne vas pas bien tu peux trouver ton grand frère, moi, pour lui en parler parce que je suis déjà passé par là et que je comprends ce que tu ressens. Moi j'ai eu beaucoup de mal durant ma première année, mes résultats n'étaient pas brillant et je me cherchais dans ce grand château. Et finalement, regarde moi aujourd'hui ! Je suis préfet en chef, c'est pas rien non ? J'ai de bons résultats, les élèves m'apprécient enfin je crois, et les professeurs aussi. Tu sais pourquoi tu es devenue préfète Lili Cooper ?

J'avais pris soin de bien insister sur son prénom et son nom pour qu'elle comprenne qu'elle était quelqu'un d'à part entière, qu'elle était unique.

- Tu es devenue préfète parce que tu le mérites, parce que tu es douée et à l'écoute des autres, n'oublies jamais ça. Alors tu vas cesser de me faire cette petite tête d'enfant triste et tu vas me faire ton plus beau sourire ! Dis moi, il est sur quoi ton devoir je peux peut être t'aider à le comprendre.

Parfaite.. Tu n'avais pas envie de l'être, tu voulais simplement te donner le plus possible ce qui, inconsciemment, implique que tu sois plus ou moins parfaite en toute circonstance, c'est vrai. En réalité, tu ne peux pas dire que tu ne savais pas que tu te mets trop de pression puisque tu te disais que tu devrais tenir tout cela et ce, même si cela semble parfois trop. Heureusement que Saul t'assure le contraire car, sans lui, tu sais que tu aurais continué sur cette voie et ça aurait sûrement été une très mauvaise idée à long terme.

Tu écoutes attentivement le préfet-en-chef et tu ne peux empêcher tes lèvres d'esquisser peu à peu un beau sourire. Certes, il n'est pas aussi grand que ceux que tu peux faire sans même t'en rendre compte, mais c'est déjà un bon début lorsque l'on sait que tu étais à deux doigts de partir en crise de nerfs. En plus de trouver l'explication du Serpentard distrayante, tu es on ne peut plus d'accord avec sa vision des choses. Lorsque le préfet finit de te partager sa pensée, tu lâches un rire qui vient du coeur. Décidément, Saul sait comment réconforter les autres, ce qui t'aide à t'ouvrir un peu plus et à t'assurer que tu pourras, à l'avenir, te tourner vers lui si tu en ressens le besoin.

Alors qu'il prononce ses dernières paroles, tu te mets à légèrement rougir : les compliments, tu as toujours du mal à les prendre et tu es d'autant plus touchée de voir que Saul, un préfet-en-chef et préfet depuis quelques années déjà, puisse te dire de telles choses. En plus de cela, il tient à t'aider pour ton devoir, un geste que tu apprécies beaucoup, tu te dis même que tu aurais sûrement osé le lui demander après cette petite discussion. Comme presque imposé par le sixième année, tu esquisses un large sourire qui n'est même pas forcé, il est venu naturellement, puis tu soupires légèrement avant de répondre, tu ne vas pas rester muette une seconde de plus.

- Merci Saul, vraiment, tu n'as pas idée à quel point tu me rassures. J'essaie de donner le meilleur de moi-même pour tout mais je crois qu'il faut que je baisse un peu la cadence. Tu marques une pause. J'ai du mal à me confier aux autres, je préfère ne pas les déranger avec mes problèmes mais je n'hésiterai pas à venir vers toi si j'en ressens le besoin, promis, dis-tu, en terminant par lui offrir, à nouveau, un sourire.

Plus motivée que jamais par les mots du sixième année, tu reprends ton devoir en main et tu relis ton devoir pour expliquer au mieux la raison pour laquelle tu bloques. Tout en reprenant la parole, tu retournes ton parchemin afin que le préfet-en-chef ait, lui aussi, un oeil sur le devoir.

- Alors, je suis sur le devoir sur le Big Bang et je n'arrive pas à trouver des informations sur cette question, la théorie de la formation de l'univers avant celle du Big Bang. Pourtant, j'ai pris deux livres à la bibliothèque qui me semblaient pouvoir m'aider mais je dois m'être trompée ou avoir loupé l'information dans les livres, ajoutes-tu en regardant les livres que tu mentionnes.

Un peu embarrassée, tu espères que ce n'est pas un manque d'inattention de ta part et que ce ne sont pas les bons livres mais tu sais que, vu ton état, cette possibilité n'est pas à écarter. Tu regardes Saul en espérant qu'il soit en mesure de t'aider, même si, au fond, tu n'en doutes pas tellement, tu as plutôt peur de le décevoir et qu'il se dise que tu te mets dans tous tes états pour rien.

La pauvre Lili avait l'air démunie mais heureusement j'étais là pour elle, pour la rassurer et pourquoi pas pour lui dire ce que moi j'avais vécu avant elle. Après tout, peut être que mon expérience passé pourrait lui être utile, elle pourrait voir qu'elle n'est pas la seule à avoir eu des difficultés à ses débuts dans la préfecture. Elle m'expliquait qu'elle essayait de donner le meilleur de soi-même mais ça, elle n'avait pas besoin de me le dire, je le savais déjà.

- Je sais très bien que tu fais tout pour être au niveau partout mais sache qu'on ne te demande pas l'excellence, il faut avant tout que tu te sentes bien dans ton rôle mais je pense que c'est le cas. Quand je te vois avec les plus jeunes j'ai l'impression que tu t'épanouies et je peux voir que tu aimes ton rôle ! Saches que tu ne me dérangera jamais avec tes problèmes, je serais toujours là pour t'écouter alors n'hésites jamais à te confier à moi quand tu as besoin ou simplement que tu en as envie.

Je lui avais rendu son sourire, elle avait déjà l'air d'aller beaucoup mieux et ça me rassurait. Je n'aimais pas voir des gens de ma maison tristes ou tourmentés mais là, il s'agissait plus que d'une simple élève de ma maison, il s'agit d'une toute nouvelle préfète qui devait apprendre à gérer son rôle, ses rôles et ses ambitions d'élèves.

- Je ne sais pas si tu sais mais moi lors de ma première année j'avais de très mauvaises notes... Je n'avais aucune confiance en moi fin bref, c'était catastrophique... Et pourtant me voilà ici, devant toi en tant que préfet en chef ! Alors tu vois, il faut croire en ses rêves et ne jamais abandonner.

Ensuite, elle m'expliqua qu'elle était sur un devoir, le devoir sur le Big Bang... Je comprenais parfaitement puisque ce devoir m'avait marqué, j'avais moi aussi eu des difficultés à faire ce devoir à l'époque. Mais je pouvais peut être l'aider à mieux comprendre.

- Non c'est vrai que c'est des notions difficiles à comprendre mais avec quelques explications que tu ne trouveras pas dans les livres tu comprendras. Après tu peux toujours refuser mon aide et rester avec tes livres mais je t'assure qu'on y comprend pas grand chose en lisant ça...

Tu hoches simplement la tête en entendant la réponse du préfet-en-chef : il a tout dit, tu te plais dans tes rôles, tu aimes passer du temps avec les plus jeunes mais surtout, il te propose une aide que tu accepteras avec plaisir lorsque tu en auras besoin, comme aujourd’hui. Bien sûr, tu sais que tu peux compter sur tes amis et sur ton cercle proche mais ils ne savent pas tout ce que ton rôle de préfète peut impliquer et c’est bien normal puisqu’ils ne l’ont jamais vécu. Certains conçoivent le fait que ce soit une responsabilité dure à gérer, en particulier au début, mais ils ne peuvent pas vraiment te venir en aide, c’est pourquoi cette discussion avec Saul est inespérée et tombe à pic pour toi : tu sais que tu n’aurais jamais avoué être débordée, si ce n’est peut-être à Alexei ou Edmund, et le fait qu’il te rassure de cette manière t’aide beaucoup. Peut-être qu’il ne s’en rend pas compte mais ça te décharge d’un seul coup mentalement.

- Mon frère aussi n’a pas eu un très bon début à Poudlard, il n’arrivait pas à lancer un seul sort et maintenant, le voilà en filière Auror avec une excellente moyenne. Je sais que, si on s’en donne les moyens, on peut y arriver, et c’est ce que je veux faire. Bravo à toi, en tout cas, c’est une très belle évolution ! Préfet-en-chef, c’est quelque chose, et cette responsabilité te convient parfaitement, honnêtement, ajoutes-tu en souriant.

Tu es la plus petite de la famille donc tu as pu voir ta soeur et ton frère grandir et accomplir petit à petit leurs rêves et s’améliorer de jour en jour. C’est sûrement pour cette raison que tu es à Serpentard et que tu ne les as pas suivis à Gryffondor, ton ambition a grandi grâce à eux et tu n’es pas prête de t’arrêter là, c’est certain. Tu as la chance d’avoir une famille qui te soutient le plus possible et, sans eux, tu n’es pas certaine que tu serais là où tu es aujourd’hui. Seulement, aujourd’hui, Saul te donne une raison de plus de croire en toi : il te croit capable d’y arriver, alors tu vas tout faire pour ne pas le décevoir.

Cette conversation t’aide grandement à relativiser et à te concentrer sur l’essentiel. Maintenant, il faut finir ce devoir d’astronomie, cela fait un petit moment que tu es dessus et, avec l’aide du Serpentard, tu es certaine que cela peut être fait en deux temps trois mouvements.

- Non ! Je veux bien que tu m’expliques, s’il te plait. J’ai beau relire et relire et, à chaque fois, j’ai l’impression de comprendre de moins en moins et d’y perdre quelques neurones en même temps, dis-tu, embarrassée.

Tu lui fais confiance et tu veux lui montrer que tes paroles ne sont pas du vent, tu comptes bien accepter son aide s’il la propose et la demander si tu en as besoin. Tu aurais pensé que ce serait plus compliqué à faire sur le coup mais, il t’a tellement mise à l’aise que ce n’est absolument pas le cas.