Il n'était pas très tard et Lahya travaillait tranquillement en salle d'étude ce soir là. Penchée au dessus de ses parchemins tout en laissant vagabonder son esprit à travers hauteurs inconnues, la jeune fille traçait quelques mots sur le papier granuleux.
Pourquoi se retrouvait-elle dans cette salle à travailler un dimanche de vacances, étant de plus d'une humeur rêveuse, ce qui ne lui arrivait que rarement ? Lahya elle-même n'aurait su le dire. La seule certitude qu'elle entretenait restait son désir de finir l'entièreté de ses devoirs, afin d'être tranquille pour sa dernière semaine de vacances.

La jeune fille ne savait pas très bien pourquoi elle avait soudainement, sur un coup de tête, décidé de finir toutes ses leçons le soir-même... En effet, elle n'était pas le genre de personne impulsive et irréfléchie, loin de là. Lahya mettait toujours un point d'honneur à maîtriser toutes ses décisions et à réfléchir de longues minutes pour déterminer si ce qu'elle allait s'apprêter à exécuter était judicieux. Choisir de se rendre un soir de printemps dans la salle d'étude afin d'y terminer ses devoirs, qu'elle aurait très bien pu repousser au lendemain, et y consacrer probablement une bonne partie de sa soirée lui semblait donc une décision complètement irréfléchie... La jeune Serdaigle se demandait d'ailleurs, encore une fois, quelle mouche avait bien pu la piquer.

Trempant sa plume dans son encrier, Lahya releva les yeux, cherchant quelque chose pour accrocher son regard. N'importe quoi d'attrayant. Car non pas qu'apprendre ses leçons était ennuyant... Mais légèrement tout de même. Cependant, et malheureusement pour la jeune fille, la salle d'étude avec son mobilier de classe restait d'une banalité affligeante. Ce fut donc pour cela que finalement, au bout de quelques instants, Lahya se força — non sans avoir poussé un discret soupir — à reposer ses yeux sur le parchemin. La soirée s'annonçait gaie.

Arc I: Début des troubles

Salle d'études, Poudlard, Écosse

1er avril 2046

Elizabeth Merrow et Lahya Eaton

Elizabeth marchait dans le couloir, d'un air lassé. Elle en avait marre des devoirs et essayait de penser à quelque chose d'autre que le sujet qui la froissait. Le problème, c'est que la jeune fille en avait des devoirs à faire, mais que les vacances ne l'aidait pas à travailler, mais le 1er avril encore moins. La première année, son sac dans sa main droite, se dirigeait vers une salle d'étude, dans l'espoir de peut être avancer dans son travail. Il y a une dizaine de minute, la jeune Poufsouffle avait essayé de travailler à la bibliothèque, mais pas moyen de se concentrer avec le nombre incalculable de livres qui lui donnait envie. Elizabeth s'arrêta devant la première porte d'une salle pour pouvoir travailler, et l'ouvrit. Elle vit une fille assise, en train de travailler. Dès que la jeune Poufsouffle venait d'entrer, elle entendit l'inconnue soupirer. "Non seulement elle a eu la même idée que moi, mais en plus elle n'a pas l'air de s'amuser..." se dit Elizabeth en marchant lentement vers une table vide. Elle décida de s'assoir derrière la jeune fille. Elle posa son sac sur la table et sortit ses affaires d'Histoire de la Magie pour pouvoir rédiger son devoir. En sortant ceux-ci, elle sentit un Bigoudi malicieux se glisser dans sa main. Elizabeth l'observa quelques secondes, pensives. Mais, pourquoi ne pas s'amuser un peu ? On était le 1er avril non ? La jeune Poufsouffle hésita quelques secondes: mais si la jeune inconnue souhaitait vraiment travailler ? Elizabeth ne voulait pas qu'un deuxième épisode comme celui avec Lexa Queen arrive de nouveau. Mais qui ne tente à rien, n'a rien n'est ce pas ? Sur cette pensée, la première année jeta son Bigoudi malicieux devant elle, et attrapa son carnet pour écrire:

Dimanche 1er avril 2046

Salle d'étude, blagues ?

Ne t'en fais pas, le titre est parfait, par contre, je ne sais pas tellement à quoi sert réellement un Bigoudi malicieux, donc... je te laisse te débrouiller avec

Lahya avait reprit son travail depuis quelques minutes déjà lorsqu'elle sentit soudainement quelque chose heurter son dos et tirer ses cheveux. Se redressant par surprise, la jeune fille passa une main dans ceux-ci, voulant trouver ce qui commençait à être vraiment désagréable.
Et quelle ne fut pas sa perplexité lorsqu'elle sentit sous ses doigts une espèce de tube qui emmêlait ses fines mèches ! Heureusement, la Serdaigle prenait toujours soin de s'attacher les cheveux avant de travailler, car elle avait une sainte horreur des mèches tombant de tous les côtés, envahissant parfois sa feuille. Et si ceci avait à présent pour conséquence de limiter les dégâts de cette chose, il n'en restait pas moins que Lahya n'arrivait pas à s'en défaire, l'objet restant sacrément emmêlé dans sa chevelure.

Alors que le démon continuait de s'enrouler n'importe comment, saisissant des mèches aux hasard, la bleue ne pu s'empêcher de jurer discrètement.

- Aïe, par les tripes de mon frère, ça fait mal ce truc !

Se débattant encore quelques instants à l'aveuglette pour tenter d'enlever cet objet du chaos, Lahya se résolut finalement à chercher de l'aide lorsqu'elle s'arracha sans le faire exprès quelques cheveux.
Un peu hésitante, et ne souhaitant pas déranger le peu de camarade qui se trouvaient dans la pièce, la jeune fille se retourna finalement vers la personne la plus proche, dans son dos. Restant quelques secondes silencieuse face à l'appréhension de devoir implorer de l'aide — Ah ! Sa fierté en prendrait un coup ! —, Lahya lança finalement à regret quelques mots, sa bouée de sauvetage.

- Excuse-moi ? Aïe- Bref, euh, j'ai un truc dans les cheveux, je ne sais pas comment il a atterri sur moi mais ça me fait vraiment mal, tu pourrais m'aider ?

À tout dire, la question du moyen par lequel cet objet était arrivé dans ses cheveux n'effleurait même pas Lahya. Seule cette sensation désagréable l'importait pour le moment, et elle ne désirait qu'une seule chose, s'en débarrasser.

Le Bigoudi malicieux tomba dans les cheveux de la jeune fille, et s'enroula autour d'eux. La pauvre fille qui n'avait rien demandé, se débattait du mieux qu'elle pouvait avec pour essayer de le retirer. "Crotte... ça devait pas faire ça normalement" se dit Elizabeth en baissant les yeux vers son parchemin. Elle continua de vérifier le contenu de son sac et trouva... des poissons ??? Elle fronça les sourcils et comprit tout de suite pourquoi est ce que son sac puait la mort depuis l'heure du déjeuner. Elle trouva également une sorte de scotch qui collait drôlement bien. Elle se souvenait qu'elle comptait faire des blagues comme c'était le 1er avril, et Elizabeth décida de s'orienter vers l'élève qui avait reçu le Bigoudi malicieux. Au moment même, l'inconnue lui demanda de l'aider au bout de quelques minutes, car elle disait qu'il lui faisait mal. Compatissante, la jeune Poufsouffle regretta cette blague idiote et se leva en mamonant:
- Oui, bien sûr ! Je te le retire tout de suite...
Elle attrapa le petit objet de malheur et le retira délicatement des cheveux de la jeune fille, sans les tirer. Elle avait le poisson et le scotch dans sa poche. Lorsqu'elle retira le Bigoudi malicieux, elle hésita quelques instants de lui coller le vrai poisson sur son dos, mais se dit que la jeune fille pourrait peut être le prendre bien ? Pourvu qu'elles ne devaient pas sortir leur baguette... Elle se souvenait parfaitement du jour où elle dû astiquer tout les trophées de Serpentard à cause d'une mauvaise blague. Elle secoua la tête pour oublier la retenue, et entendit Iratus lui dire, dans sa tête: "T'sais, au pire tu dis que c'est pas toi et tu t'colles un poisson dans l'dos pour faire bien appuyer l'argument que tu es innocente. Simple et efficace." Au moment où il lui dit cela, elle venait de coller délicatement le poisson, sans que la jeune fille ne s'en rende compte et retourna s'assoir. L'idée qu'Iratus venait de lui proposait trottait dans sa tête, mais la jeune fille décida de retourner à son devoir d'Histoire de la Magie en jetant le Bigoudi malicieux dans une poubelle qui se trouvait dans la salle d'étude et dit à voix haute:
- C'est pas malin de laisser ce genre de truc en classe... Il me semble que j'en avais un dans mon sac, mais j'espère que ce n'est pas celui là qui est tombé dans tes cheveux, conclue t-elle à l'intention de la jeune fille.
Elle s'assit, prit sa plume et commença à écrire.

Effectivement... j'essaie de rattraper mais Elizabeth avait pas de Strangulos dans son sac... Dommage, sinon elle s'appelerait Mary Poppins

En voyant l'air embêté et peu engageant de la fille à qui elle s'était adressée, Lahya eu un petit instant de flottement... Avait-elle bien fait de lui demander ? Cependant, cet objet lui tirait vraiment les cheveux en saisissant ceux-ci près des racines, — détruisant par la même occasion sa coiffure déjà mal en point — et la bleue avait vraiment besoin d'aide.
Finalement, la fille peu aimable retira le démon de ses cheveux, qui ne semblait au final qu'être un bigoudi bien vicieux, puis secoua la tête. Lahya se demandait bien ce à quoi elle pouvait songer, mais celle-ci n'ajoutant rien de plus, la Serdaigle en déduisit que cela ne la concernait pas.

Alors quelle retournait à son travail tout en soupirant, Lahya sentit une discrète pression faire bouger son pull. Le temps de réaliser puis de se retourner, elle pouvait observer la fille l'ayant aidée occupée à jeter le bigoudi à la poubelle tout en déclarant d'une voix insolente avoir ce même genre d'objet dans son sac, mais espérant que Lahya n'ait justement pas reçu le sien. Il semblait d'ailleurs qu'elle lui adressait la parole.
Fronçant les sourcils, Lahya vit soudain les évènements s'enchainer dans sa tête aussi clairement qu'elle pouvait observer les autres élèves s'agacer de leur boucan. Elle s'était faite avoir par une horrible petite imbécile sans scrupules ! C'était elle qui lui avait jété cet objet malicieux dans ses cheveux...
Saisie alors d'un doute, la jeune fille passa la main dans son dos à l'endroit où elle avait sentit ses vêtements se déplacer légèrement. Et bien lui en prit car quelques secondes plus tard, elle se retrouvait à observer un poisson entre ses mains. Le cœur alors balancé entre la colère et la lassitude *Sont tous stupides de toute façon*, la première émotion l'emporta finalement. Et ce fut donc avec un agacement non masqué que Lahya leva la tête en direction de l'inconnue afin de l'accuser :

- C'est toi qui m'a fait ça !

Respirant pour essayer de se raisonner, l'énervement monta cependant en Lahya qui ne comprenait tout simplement pas pourquoi cette fille avait réalisé de telles actions. C'était totalement stupide ! De plus, elle lui avait fait mal comme pas possible, et elle n'avait même pas assumé.

- Tu aurais pu avouer au moins, et je ne sais pas moi, t'arrêter là peut-être ? Ça m'a fait mal zut, et en plus tu continues tes blagues ou je ne sais quoi, alors que tu en as déjà assez fait comme ça !

Énervée, Lahya chiffona le poisson qu'elle tenait entre ses mains avant de se lever puis se diriger à son tour vers la poubelle pour l'y jeter. Il ne méritait que ça ce vilain, porteur des intentions malintentionnées de sa maitresse.

Prise la main dans le sac comme on dit.
La jeune fille venait de se faire découvrir au grand jour par sa camarade.
- Je te l'avais dit, stupide Iratus... répondit la jeune Poufsouffle à haute voix après s'être fait passé un savon par la jeune fille.
"Eh, mais tu m'as rien dit du tout ! se défendit ce dernier, "Et en plus, elle est pas sensée le prendre mal comme c'est le 1er avril !".
La jeune fille soupira, elle se tourna vers sa camarade qui était très énervée, et alla lui présenter ses excuses. Mais au moment où Elizabeth ouvrit la bouche, un flou s’empara de sa tête. Iratus avait parlé:
- Je suis désolé, mais t’as pas à le prendre mal ! On est le 1er avril non ? Coller des poissons pas frais sur le dos des gens, c’est drôle !
Après sa crise de nerf, le flou disparu de la tête de la jeune fille, mais il fut remplacer par une migraine. Elle se prit la tête et gémit de douleur avant de se tourner vers la pauvre victime du poisson pour lui dire:
-Je suis vraiment désolée… Ouch… saleté de migraine… C’est pas cool d’avoir du poisson qui pue la mort dans son dos… Je pensais juste que ça serait une idée originale pour faire des blagues le 1er avril… On dirait que je me suis trompée…
Elle s’assit faiblement et garda ses mains sur son crâne. Elle ne comprenait vraiment pas ce qu’il lui arrivait. Elle prit son sac et le déposa sur la table: il y avait encore 3 poissons qui sentait vraiment la mort, et elle ne savait quoi en faire. Elizabeth leva la tête vers la jeune fille et lui dit:
- Je ne me suis pas présentée d’ailleurs: Elizabeth… Elizabeth Merrow. Première année, Poufsouffle.
Elle savait pertinemment que la jeune inconnue était très énervée contre elle, et pour essayer de se faire pardonner, cette dernière proposa:
-Je sais que tu es en colère contre moi…
Elizabeth se fit interrompre par Iratus qui lui dit:" Propose lui d’être ton acolyte aujourd’hui ! C’est bien drôle de coller des poissons pourris sur le dos des gens, mais à plusieurs c’est mieux ! ."
- Alors là non… chuchota furieusement la jeune Poufsouffle. Déjà, la probabilité qu’elle accepte est très faible et en plus tu crois vraiment que je vais t’écouter ? Tu m’as créé que des problèmes aujourd’hui…
Elle ne finit pas ce qu’elle souhaitait dire à la jeune fille en colère. Elle soupira et mit sa tête dans ses bras, essayant de faire le vide complet dans son esprit.

... pardon pour le retard que je vais prendre à l'avenir...

La Poufsouffle n'était pas bien dans sa tête. Pas "ne semblait pas bien dans sa tête", non, un fait : elle n'était pas bien dans son cerveau... Ou ce qui lui servait en tant que tel.
Lahya ne s'attendait, à vrai dire, à pas grand chose de sa part, mais elle s'était prise comme un soufflet alors qu'elle avait entendu la fille marmonner des mots indistincts. Et par-dessus le tas, cette Poufsouffle semblait... Non, pas bipolaire, car Lahya n'avait pas envie d'utiliser ce mot, mais tout comme.

Sa colère, pourtant ravivée aux premiers mots que lui avait adressée cette fille — ou plutôt Elizabeth —, s’évapora totalement alors que celle-ci semblait se parler d'une façon particulièrement véhémente. *Aucun soucis, faire comme si je ne remarquais rien.*
Inspirant comme pour essayer de se rassurer face à un tel spécimen, la Serdaigle se plaqua un sourire sur le visage, et répondit finalement à voix basse afin de ne pas déranger les autres élèves, qui avaient bien assez souffert jusqu'ici.

- Oh et bien... Coller des poissons dans le dos des gens est euh... Très honorable oui. Je m'appelle Lahya, en seconde année à Serdaigle.

Regardant partout autour d'elle, espérant trouver un quelconque échappatoire, Lahya se risqua finalement à poser de nouveau les yeux sur son interlocutrice. C'était bon ? Elle avait fini avec son petit délire non... ? La bleue pouvait bien se risquer à partir...

- Et bien... Vraiment très heureuse de t'avoir rencontré... Je crois que finalement je finirais mes devoirs demain tiens.

Oui, quelle bonne idée ça ! Tout compte fait, en y réfléchissant de plus près, la jeune fille trouvait fabuleuse toute idée permettant de s'éloigner de cette Poufsouffle.

"Vous êtes vraiment aussi crétin l'un que l'autre". C'était Ratio qui venait de le soupirer. À ces mots, la jeune fille vit flou, très flou. Ratio allait essayer de les sortir de cette situation en rassurant la jeune Serdaigle qui semblait bien mal à l'aise devant la jeune Poufsouffle.
- Aujourd'hui, nous sommes le 1er avril n'est ce pas ? Qui dit 1er avril, dit blagues. Ceci signifie que j'ai vraiment cherché à trouver toute les idées du monde pour être le prochain Peeves de l'école: coller les poissons pas frais sur le dos des élèves, mais aussi leur faire peur ! En parlant toute seule... c'est la seule idée potable que j'ai trouvé... Qui, à ton visage, me montre que ce n'est pas l'idée du siècle.
Il se dirigea vers le sac de cours d'Elizabeth, et le mit sur son dos.
- Bon, je dois avouer que l'idée des vrais poissons dans le sac, c'est pas la meilleure idée non plus... Maintenant, faut que j'aille laver mes affaires on dirait... Je l'ai quand même cherché...
Il soupira: mais comment Elizabeth avait eu cette idée aussi idiote ? Il ne la comprendrait sans doute jamais. Il leva les yeux vers la dénommée Lahya, et lui dit, en fouillant dans les poches de sa robe:
- Au fait, j'ai deux trois trucs pour me faire pardonner... c'est pas des poissons, ne t'en fais pas... attends, et voilà !
Il jeta sur la table de la jeune Serdaigle, trois chocogrenouilles: simple, rapide, bon et efficace.
- Ne t'en fais pas, il n'y a pas de sardines ou autres poissons dedans, ce sont des authentiques chocolats ! Bon, je ne te retiens pas plus, moi aussi faut que j'y aille de toute manière. À la prochaine !
Sur ses mots, il sorti de la salle d'études en courant, et courut le plus rapidement possible jusqu'à l'entrée de la salle commune des Poufsouffle. Essoufflé, il laissa Elizabeth reprendre le contrôle. Une migraine apparut soudainement, et la jeune fille lâcha un petit cri de douleur. Après quelques minutes de massage au crâne, elle remarqua qu'elle n'était plus dans la salle d'études en compagnie de la jeune fille, mais devant l'entrée de la salle commune de Poufsouffle.
- Qu'est ce... quoi ? Comment ?
"Cherche pas à comprendre, lui dit Ratio. Je nous ai juste sorti d'une grosse galère, donc pose pas de questions et entre dans la salle commune".
La première année ne comprenait vraiment rien. Elle s'adossa au mur, et observa le sol, d'un air vide, se remémorant ce qu'il venait de se passer dans la salle d'études.

@Lahya Eaton fin du RP pour moi ! Désolée pour mon retard... On se donne rendez-vous l'année prochaine, même date, même heure, même endroit pour de nouvelles blagues
Ce fut un réel plaisir !

Lahya saisit prudemment son sac, les yeux écarquillés, tout en écoutant son interlocutrice débiter une tirade. Et, alors qu'elle s'emparait une à une de ses affaires pour les ranger dans l'ordre — mais devant le journal de la gazette qu'elle avait ramassé le matin dans la grande salle, bien sûr —, la bleue vit Elizabeth sortir des chocogrenouilles et les jeter sur sa table.
La colère, autant que la peur grandissante de cette fille se comportant anormalement, monta soudainement dans le corps de la Serdaigle alors que celle-ci songeait ironiquement avoir devant elle une personne totalement seine d'esprit.

- Nooon, pas la meilleure idée du tout, mais qu'est-ce que tu racontes, je trouve ça splendide moi ! J'imagine que tu avais mis du sable dans ton sac également, pour ne pas dépayser ces pauvres poissons ? Et un peu d'eau tant qu'on y est.

Mais tandis qu'elle articulait ces mots, Lahya pouvait déjà apercevoir l'énergumène secouer la poussière du sol en s'enfuyant à toutes jambes, passer la porte de la salle d'étude, puis disparaître.
Les deux pieds ancrés solidement contre le sol, Lahya resta immobile quelques secondes, le regard encore dirigé vers le pas de la salle. Mais qui était cette folle ? Et pourquoi acceptait-on des personnes telles que cela à Poudlard ? Tout ceci n'avait aucun sens ! La bleue était encore abasourdie de tout ce qu'elle venait de vivre, et cherchait en vain la signification de la situation passée. Pourquoi un tel comportement de la part d'Elizabeth ?

Soupirant finalement en mettant fin à ses réflexions — elle les garderait pour la nuit —, Lahya posa son regard sur sa table de travail maintenant vide de ses affaires, mais où trainaient toujours les chocogrenouilles. Hésitant quelques instant sur la marche à suivre, la jeune fille les rangea finalement à l'intérieur de son sac se trouvant toujours sur sa chaise, songeant qu'il serait tout de même stupide de gâcher de la nourriture pour une altercation.
Ni une ni deux, une fois toutes ses affaires rangées pour de bon, Lahya s'en alla à son tour à grands pas, la scène d'Elizabeth lui parlant de poissons pourris défilant encore dans son esprit.