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02 oct. 2020, 22:08
 Birmingham  Alan Straurs  RP + solo 


LE MAL DE ROUTE
09 avril 2044

- On verra mamie là-bas ? Elle s'appelle comment mamie? Elle est gentille ?
- Mona tiens-toi bien tu veux.

Elle enleva ses mains des sièges avant et se rassit correctement. Le nez à la fenêtre, elle regardait les arbres et les collines qui défilaient. Le paysage était verdoyant et cela lui mit d'autant plus de baume au cœur. Elle avait une mamie. Mona l'avait découvert hier soir à table. Depuis, elle adorait prononcer ce mot. Plus elle le répétait plus ça le rendait réel.

- Ces voitures me rendent malade.

Mona zieuta sa mère. Elle était belle dans sa robe noire mais avait un teint bien pâle. Devin avait le mal des transports moldu. N'ayant pas de Portoloin aux chemins de traverse pour aller à Birmingham, ils ont dû en demander une au Ministère de la Magie au désarroi de Devin.

- Je ne comprends toujours pas pourquoi elle ne veut pas installer une cheminée.
- Pour ne pas être dérangé. Répondit-elle en se tenant difficilement la tête.
- Elle aime bien être seule mamie?
- Mona, s'il te plaît.

Glen avait prévenu sa fille la veille de ne pas poser trop de questions mais Mona ne pouvait s'y résoudre. Elle qui écoutait sagement chaques demandes de ses parents n'arrivait pas à avaler silencieusement cette nouvelle.

- Pourquoi elle n'est jamais venue à la maison?
- Mona!

Devin soufflait. Elle n'aimait pas parler de sa mère. Et entendre sa fille répéter à tout va «mamie mamie» l'exaspéra davantage. Mona n'en dit pas plus. Elle se montrait moins capricieuse avec sa mère. Devin était strict et ne témoignait pas de signe d'amour à sa fille comme à son mari. Elle aimait son travail, le reste n'était que bagage. Mona n'en avait pas conscience mais sentait qu'elle n'était pas aussi aimée par sa mère comme le pouvait être Matthew avec la sienne. Mona n'avait beau avoir que dix ans, elle comprit rapidement que les relations mère et fille n'étaient pas aussi solides qu'on veuille le croire. Mais sur les grands-mères, elle n'en savait encore rien.

Pour calmer ses ardeurs, elle imaginait sa mamie. Elle la visualisait douce avec de nombreuses rides aux joues. Des marques de rires et de joies. Sa grand-mère aimait lire et raconter des histoires et comme la mamie de Matthew, elle chérit les moments en famille. Elle sait aussi jouer de la flute traversière pour égailler les convives. Et par-dessus tout, sa mamie raffole de sa petite fille.

- Enfin. Souffla-t-elle épuisée.

Mona jeta un œil à sa fenêtre. Le vert et les collines laissaient place aux goudrons. Et dans ce gris, on apercevait des voitures à foison. Ils étaient sur l'autoroute et les virages se faisaient rares.

Thébaïde