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03 avr. 2020, 13:10
 Glasgow   Pv Aelle Bristyle  Échange solitaire
Aelle Bristyle & Antares Fraw

Les deux jeunes filles se sont rencontrée sur la Rue Principale du chemin de Traverse. Leur rencontre ne s'est pas passé comme il le fallait. Les deux jeunes filles ont eu une sorte de différend, suite à cela, Aelle à frapper Antares d'un coup sur la joue. Les deux jeunes filles se sont quittées rapidement.
Antares souhaite s'excuser auprès d'Aelle et voudrait se lier d'amitié avec celle-ci, voilà pourquoi lors des vacances d'avril, la Serpentard décidera d'envoyer plusieurs lettres à la Poufsouffle, espérant une réponse.
Il y aura donc les lettres d'Antares mais aussi le point de vue d'Aelle a la découverte des lettres.

Deuxième année rp | Membre des Crocheers | #666666 | Maman Chat
« I am the srtom. And I am coming for you. »

03 avr. 2020, 13:22
 Glasgow   Pv Aelle Bristyle  Échange solitaire
@Aelle Bristyle
Le hibou qui porte cette lettre s'appelle Aello, il un plumage brun, certaines de ses plumes sont tacheter de blanc. Il n’est pas agressif et accepte sans rechigniez les caresses sur son plumages.
La lettre qu’il tient entre ses pattes est dans une enveloppe blanche de type moldu, la lettre à l’intérieure est elle aussi sur un papier blanc, le texte est rédigé avec un stylo bille, moldu lui aussi, il y a quelques phrases qui sont barrées mais pourtant on arrive encore à lire encore le texte originel.
20 avril 2044,
Antares Fraw,

21, rue des Ours,

Glasgow, Écosse.

Chère Aelle,
Tu as dû te demander qui t’écrivais une lettre, mais te connaissant tu as sûrement regardé le nom à l’arrière de l’enveloppe.
Il ne te dit peut-être rien, j’espère en tout cas qu’il te dit quelque chose.
Antares Fraw, nous sommes à Poudlard ensemble, je suis en première année, j’ai d’ailleurs été répartie dans la maison de Serpentard.
Nous nous étions croisées le 18 avril sur le chemin de traverse et hum dans la boutique Fleury et Bott,
Je m’excuse d’avance pour cette lettre, mais je ne pouvais pas ne pas t’en envoyer une après ce qu’il s’est passée. Je suis sûre qu’elle te mettra très en colère, mais sache que ce n’est pas mon but, tu fais d’ailleurs un peu peur lorsque tu es fâchée.
Je suis sincèrement désolé, si tu savais Aelle, oh si tu savais à quel point je suis désolé, à quel point je m’en veux. Je n’ai jamais voulu te brusquer ou autres, j’ai toujours voulu être présente pour toi. Je voulais aider, t’aider, t’apporter de l’aide, t’apporter du soutien.
Mais je te comprends, je n’avais pas à agir de la sorte, peut-être me serais-je comportée de cette façon si quelqu’un se mêlait de mes affaires, je n’en sais rien. Je voulais t’apporter de l’aide, mais tu n’as pas besoin de moi dans ta vie, je m’en suis rendu compte. Cependant, je m’excuse énormément de m’être immiscer dans ta vie et dans tes décisions, je n’avais pas à le faire, et je le savais, pourtant je n’ai pas pu m’en empêcher.
Pourquoi vas-tu te demander ? Je t’avoue que je ne sais pas vraiment.
Depuis la rentrée, depuis que j’ai entendu parler de toi dans les couloirs, je souhaite devenir ton amie. Pourtant je sais qu’à l’heure actuelle, tu refuseras de me parler ou même de croiser mon regard. J’ai dépassé les limites, tes limites, les limites que tu autorises aux personnes de franchir. Et je suis désolé vraiment. Je n’ai jamais souhaité dépasser cette limite, j’ai beaucoup trop de respect pour toi, je ne voulais que t’aider. J’ai l’air bête en disant écrivant cela, c’est sûr que tu n’as pas besoin d’aide toi. Tu es si forte, si courageuse, si intelligente, j’aimerais parfois te ressembler. Mais je sais que je ne le pourrais jamais, tu es toi et je suis moi.
Pourtant, sache que je rêve de devenir ton amie, je rêve de pouvoir échanger quelques mots avec toi, sans pour autant me faire frapper cela va de soi. Je blague.
Je ne souhaite pas te brusquer. Je veux juste faire partie de ta vie. Est-ce un crime pour toi ? En tout cas je ne l’espère pas.
Tu dois me détester, pourtant je continue à espérer que cette lettre ait une réponse. Je suis peut-être trop bête ?
Ce sera peut-être la première et la dernière lettre que je t’enverrai. Pourtant, sache que je chérirai nos conversations. N’en doute pas.
Je vais te laisser, merci d’avoir pris le temps de lire cette lettre.
Je suis si désolé,
Si désolé,
Antares Fraw.
Ps : saurais-tu donner quelques graines à Aello s’il te plait ? (C’est le hibou merci)

Deuxième année rp | Membre des Crocheers | #666666 | Maman Chat
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08 avr. 2020, 12:02
 Glasgow   Pv Aelle Bristyle  Échange solitaire
— Résonne dans mon corps la marque de ta présence —


J’ai fait une crise d’angoisse.
Depuis combien de temps cela ne m’est-il pas arrivé ? La réponse est trop nette dans mon esprit : depuis le mois de février.
Comme à chaque fois, j’en suis ressortie affaibli, le coeur en peine et l’esprit complètement dérouillé. Comme s’il y avait un monstre dans ma tête qui me déchirait de part en part et qui me jetait sur le sol. Mais le plus douloureux n’est certainement pas ce monstre-là, non. C’est leur regard à Eux.

Narym m’a ramené à la Maison après que l’Emmerdeuse soit parti *Antares Fraw. Antares Fraw* — son putain de nom ne me quitte plus. Nous avons transplané directement dans le salon. Je sentais encore ses bras autour de moi, son odeur sur moi, sa bouche contre mon oreille, son souffle dans mes cheveux. Je ne sais pas pourquoi ces sensations ne voulaient pas partir, elle était partout autour de moi, partout, partout, partout. Quand Narym m’a lâché, je pleurais. Impossible de m’arrêter, mes sanglots m’arrachaient la gorge et pourtant je continuais à pleurer. Je n’entendais même pas les paroles de mon frère, je ne voyais même pas les visages de Papa et de Maman autour de moi, le regard d’Aodren sur moi. Je les savais présents, mais ne les voyais pas.
Elle m’a fait mal ; *Antares*.
Et je ne sais même pas pourquoi.

Je l’ai repoussé le plus loin possible dans ma tête. J’ai essayé d’oublier notre entrevue, les mots qu’elle m’a dit, l’étreinte qu’elle m’a imposée. Mais parfois, lorsque je ne m’y attends le moins, tout cela me revient en force et ses paroles m’envahissent.
« N'oublie pas que je serais là à n'importe quel moment pour toi. »
Et je sens ses bras qui me serrent.
« … incroyablement courageuse et seule. »
Et j’entends sa voix qui susurre.
« Je t’admire »
Et mon souffle se meurt dans ma gorge.

J’en garde une impression onirique. Comme si tout cela ne s’était pas réellement passé. Parfois, je doute même de mes propres sentiments. Peut-être exagéré-je ma peur ? Peut-être imaginé-je ma colère ? Mais alors je me rappelle le goût de mes larmes et la douleur de mes tremblements et je me souviens que ce n’est pas un rêve.
Je me déteste.
Je me déteste de ne pas la détester, elle.
Je me déteste de ne pas la haïr, l’exécrer, vouloir l’écraser, la détruire, lui faire mal.
Je me déteste d’avoir envie, parfois, de l’entendre me dire qu’elle m’admire, qu’elle me trouve forte, courageuse, exceptionnelle. L’entendre chuchoter le mot ami et la voir me sourire comme si elle était capable de m’aim *ta gueule !*.
Je me déteste si fort que c’est douloureux. Alors je préfère oublier.

*


Vendredi 29 avril — Heure du courrier
Grande Salle — Poudlard
3ème année



Quel bonheur de retrouver Thalia et son silence. Être là, prêt d’elle, est si simple. Nous ne nous encombrons pas de paroles inutiles. Nous nous contentons d’être l’une à côté de l’autre. Ce matin, j’ai amené un livre (Magies australes : comprendre nos différences) et je suis plongée dans ma lecture. J’essaie d’en apprendre davantage sur Zuhri, l’Afrique et la magie élémentaire en général. De temps à autre, je pioche une brioche dans le panier en face de moi et je bois une gorgée de mon jus de citrouille. L’arrivée du courrier ne me fait pas frémir ; peut-être recevrais-je une lettre de la Maison, ou peut-être pas. Qu’importe ? Ce matin, rien d’autre n’a d’intérêt que le livre que je suis en train de lire.

Lorsqu’un hibou se pose devant moi — je vérifie, c’est bien devant moi qu’il est, et sa patte est tendue dans ma direction — je fronce les sourcils, surprise. Je ne connais pas cette créature et je n’attends de courrier de personne. A vrai dire, personne ne m’écrit en dehors de ma famille, et les rares fois où une personne extérieure m’a envoyé un courrier, cela n’a jamais été positif. *Y m’veut quoi ?*. J’abandonne ma brioche et mon livre, échange un regard perplexe avec Thalia et décroche la courrier. J’offre une caresse au hibou en le remerciant du bout des lèvres — Merlin, il a l’air épuisé. Il enfonce son bec dans mon verre pour se désaltérer avant de s’envoler à tire d’aile, sans aucun doute pour rejoindre la volière et se reposer.

« C’est quoi, encore ? » soufflé-je entre mes lèvres, tournant et retournant la lettre entre mes mains. 

Je grimace en remarquant la qualité de l’enveloppe : de facture moldue, très certainement. Cela me plait moins encore. J’ouvre la lettre sans attendre. Mon regard accroche la date en haut à gauche. *Ça r’monte*. Le 20, j’étais encore à la Maison. *Pourquoi…*, me demandé-je avant que deux informations simultanées ne me sautent au visage : la première fait s’arracher mon coeur *Antares Fraw* et la seconde répond à ma question *Glasgow* qui n’a plus aucune sorte d’importance pour moi.
Mon coeur se meurt en battements.
Antares. Antares.

« Putain ! » marmonné-je entre mes dents.

Je me cache au monde en fermant mes yeux, le coeur battant. Le nom m’est trop connu, bien trop connu. Je ne veux pas de nouvelles d’elle, surtout pas, non.
Inspiration.
Expiration.
Je pourrais jeter son courrier sans le lire, mais il y a quelque chose qui me pousse à ne pas le faire. Quelque chose que je n’aime pas du tout et sur lequel je ne souhaite pas me pencher. Alors je commence ma lecture, ignorant le regard et les paroles de Thalia — que je n’ai même pas écouté.

Mes lèvres bougent au rythme de ma lecture. Mon estomac est secoué dans tous les sens et je déglutis pour ravaler la salive qui s’accumule au fond de ma gorge. Mes mains sont moites. Elle dit être dans la maison Serpentard — brièvement, presque avec crainte, je regarde en direction de la table de mon frère ; je baisse la tête avant d’avoir pu voir quoique ce soit, trop effrayée pour réellement chercher la fille.

Peu à peu, un sourire amer s’installe sur mon visage et me déforme les traits. Ma vision se trouble et mon poing se serre sur l’enveloppe. Je remarque que je tremble lorsque les mots deviennent plus difficiles à lire. Je respire profondément pour me calmer, mais je doute que cela ait une réelle utilité.
Des excuses.
Des excuses.
Et encore des excuses.
Elle parle, elle parle, mais elle ne dit pas grand chose. Elle se contente de me répéter des mots qu’elle m’a déjà dits et moi, je ne veux pas les entendre ces foutus mots ! Je ne veux pas d’elle, je ne voudrais jamais d’elle, ce n’est pas assez clair ?
Et cela me met hors de moi. Hors de moi de voir qu’elle comprend. Comment une foutue emmerdeuse comme elle peut comprendre qu’elle a dépassé les limites, comment peut-elle comprendre que je ne voudrais pas d’elle, comment peut-elle comprendre, nom de Merlin, que je refuserais de lui parler ? J’ai l’impression que cette fille est capable de me voler mes pensées et mes émotions et d’en faire ce qu’elle veut. Est-ce possible ? *Non*. Parce que si c’était le cas, si elle pouvait avoir ce pouvoir sur moi, je la tuerais pour l’arrêter.
Ma colère s’infiltre dans mes veines comme du poison. Et mes yeux accrochent les mots qui font sursauter bizarrement mon coeur ; Tu es forte, si courageuse, si intelligence *c’est vrai, mais elle en sait rien !* ; j’aimerais parfois te ressembler *connerie ! Connerie ! Con…* — est-ce normal que ces mots fassent sursauter mon coeur de la sorte ?

Terminant ma lecture, je remarque que je suis à bout de souffle et que mes yeux sont plein de larmes. Je les efface rageusement et froisse le courrier entre mes doigts. Un ricanement s’échappe de ma bouche — il parle de ma haine et de l’angoisse qui m’enserre les poumons.

« Elle l’a app’lé Aello ! Aello ! » Je ricane. « Elle est malade… »

Et pourtant…
Pourtant mon coeur bat à toute allure dans son carcan.
Et pourtant…
Pourtant mon ventre se réchauffe à l’idée qu’une personne m’apprécie au point de s’inspirer de mon prénom pour nommer son hibou. C’est idiot, non ? Moi qui déteste que l’on m’appelle par mon prénom si l’on ne me connaît pas, je la laisserais elle nommer sa créature en s’appropriant mon prénom ?

« Aello, c’est une des harpies grecques.
Hein ? m’exclamé-je en tournant la tête vers Thalia.
Ça veut dire bourrasque, mais j’vois pas vraiment pourquoi appeler un hibou comme ça. »

Bourrasque.
Mon coeur manque un battement et je perds mon sourire déformé.
Merde, je me sens complètement débile. Elle ne s’est absolument pas inspirée de mon prénom. J’essaie d’ignorer l’étrange sentiment qui me grignote le coeur, mais c’est difficile. Je suis presque déçue de *non, c’est débile !*. Je ne suis déçue de rien du tout, absolument rien. De toute façon, cette fille me ment. Elle ne fait que cela. Je ne vois pas pourquoi elle voudrait devenir mon amie, ni même pourquoi elle fait tout cela. C’est une menteuse compulsive, une idiote, une enfant, une putain d’Autre.

« Et… c’est qui ? »

Je rends son regard à Thalia et hausse vaguement les épaules.
C’est personne.
Pourtant, je sens encore son étreinte autour de mes épaules.
C’est personne.
Pourtant, lire son prénom fait sursauter mon coeur et se nouer mon estomac.
C’est personne.
Mais je sens encore son odeur dans mon nez.
J’ai envie de vomir.

Lentement, je dépose la lettre froissée devant Thalia — elle n'a qu'à lire, cette lettre n'est pas à moi, je n'en veux plus. Mon regard est baissé sur mon assiette, mon coeur bat trop vite dans ma poitrine et des frissons me secouent. Je mâchouille ma lèvre, angoissée sans en connaître la raison. La main que Thalia pose sur mon bras me fait sursauter et je me dérobe au moment même où elle la retire — mon coeur a déjà bien assez de sursauts à supporter. Mes souvenirs jouent avec mon coeur, ils le secouent dans tous les sens. Mon esprit ressasse les mots que je viens de lire. Les compliments, les mensonges. *C’est que des mensonges !*. Ouais, l’oublie pas, merde. Que des mensonges.
Cela ne doit pas me faire plaisir.
C’est débile.

Du coin de l’oeil, j’observe la réaction de Thalia. Son visage se fronce. Plus son regard descend le long de la lettre, plus mon coeur chavire. Étrangement, connaître sa réaction est important, pour moi. Un peu… Un peu comme si la mettre au courant de tout cela me donnait plus de force. Plus de force pour affronter Anta… *Fraw*. Comme si en étant pas seule, j’étais moins vulnérable.
Mais c’est complètement con, n’est-ce pas ?
Seule ou non, je ne suis pas vulnérable.
Et je n’ai besoin de personne, moi. De personne.

« Elle… Putain ! » Le juron de Thalia me fait vaguement sourire, même si je ne comprends pas pourquoi elle le dit. « C’est quoi l’problème de cette Fraw ? »

Le soulagement qui se répand dans mes veines est si puissant que je manque de m’écrouler sur la table. Avant que je ne reparte pour Poudlard, Narym m’a reparlé de l’épisode Antares Fraw. Après m’avoir fait la morale (« La violence n’est pas la réponse à tout, Aelle. », il a sorti tout un tas d’arguments pour défendre cette fille idiote. Il a dit qu’elle avait seulement voulu bien faire, qu’elle avait été maladroite, mais qu’elle pensait certainement ce qu’elle disait. Cela m’a mise hors de moi qu’il soit de son côté !
Alors voir que Thalia est du mien, cela me fait un bien fou.

J’offre un sourire timide à la fille et hausse les épaules. Je récupère la lettre et la froisse entre mes mains. Je l’enfonce dans la poche de mon uniforme.

« On s’en fout, non ? J’crois que… » Je ne peux pas lui dire ce qu’il s’est passé sur le Chemin de Traverse, je ne saurais même pas l’expliquer. Je me sens idiote d’avoir fait une crise d’angoisse seulement parce qu’une Autre m’a serré dans ses bras. « Qu’elle a un grain, tu vois ? » Je fais mine d’attraper une brioche pour cacher mon trouble. « On s’est rencontré sur l’Chemin d’Traverse pendant les vacances et elle m’a pris la tête, voilà. Elle a un grain, c’est tout. »

Le coeur en berne, je mords dans ma brioche, luttant pour ne pas croiser le regard de la fille. Thalia a un terrible regard. Quand je m’enfonce dans ce dernier, j’ai l’impression qu’elle peut tout savoir de moi, qu’elle peut atteindre jusqu’à mon coeur. C’est très désagréable, très éprouvant, et mon coeur aujourd’hui ne le supportera pas. Et puis je ne veux pas qu’elle sache, elle n’a pas à savoir.

« D’accord. Et... tu vas lui répondre ? demande Thalia, son regard braqué sur moi
Non. » Je grogne. « J’ai rien à lui dire. »

J’attrape mon verre et bois une gorgée de jus de citrouille pour essayer de faire disparaître la boule dans ma gorge. Mais rien n’y fait, elle est présente, tout comme mon angoisse qui fait trembloter ma jambe et ma colère qui me fronce les sourcils. Je n’aime vraiment pas ce que me fait ressentir cette Fraw. Si un jour je dois la croiser dans un couloir, je me jure de lui exploser la tronche contre un mur.

« ‘Veux plus la r’voir, » laissé-je m’échapper.

Regrettant aussitôt la sincérité de mes paroles, et l'angoisse qui y est présente, je jette un regard discret à Thalia *me r’garde* et attrape mon livre que j’ai délaissé. Je me penche dessus et fais mine de lire.
Je ne veux plus en parler.
Il n’y a plus rien à dire.
Malgré tous mes efforts, une partie de mon esprit est inlassablement attiré par la lettre qui pèse de tout son poids dans ma poche. Je ne peux rien y faire, je n’ai plus aucune emprise ni sur mon coeur qui bat trop fort ni sur mon esprit.
Alors je me force à lire pour oublier. 

Les actions et les mots de Thalia ont été écrit par sa Plume.

15 avr. 2020, 23:42
 Glasgow   Pv Aelle Bristyle  Échange solitaire
C’est un soir de début de printemps que la jeune Serpentard écrivit cette lettre. Celle-ci était écrite sur un parchemin, n’ayant plus de papier de type moldu avec elle. Mais par contre, c’était toujours écrit au style à bille. Une vieille habitude que la jeune fille avait, elle avait du mal avec la plume, et préférait écrire inlassablement avec un stylo à bille. Antares déposa la lettre le lendemain matin, avant le petit déjeuner, à l’un des hiboux de la volière de Poudlard. Lors de son retour au château, elle avait été surprise de découvrir Aello à la volière, sans aucune lettre pour elle. Elle l’avait donc congédié, il devait se reposer, et pour cela il devait rentrer à la maison des Fraw. Dorénavant, si elle souhaitait envoyer une lettre elle devait passer par les hiboux de Poudlard, pas que cela l’a dérangeait, mais voir Aello lui apportait comme toujours un sentiment de bien-être. Sur le devant de l’enveloppe on pouvait y lire, le prénom et le nom de la Poufsouffle mais aussi sa maison, et à l’arrière il y avait le prénom et le nom de la Serpentard. L’écriture était soignée, comme dans la lettre, Antares avait pris beaucoup de soins en l’écrivant, comme si cette lettre était précieuse.
Aelle Bristyle.

Poufsouffle.

Le 5 Mai 2044,
Poudlard.

Chère Aelle,
Comment te portes-tu ?
Je t’ai croisé au loin dans les couloirs quelques fois et tu avais l’air très inquiète, est-ce quelqu’un t’ennuie ? Tu as des soucis ?
Je comprendrai que tu ne te confies pas à moi, après tout je ne suis personne pour toi. Mais j’aurais aimé juste savoir comment tu allais. Je n’ai sûrement pas le droit de m’inquiéter pour toi, et pourtant je le suis.
Je t’avoue avoir été quelque peu déçue lorsque je n’ai pas reçu de lettre en retour, mais dans un sens, je te comprends. Tu dois me détester de tout ton cœur. Et sache que cette simple idée me brise le cœur.
J’aurais aimé retourner dans le passé, et permettre que notre rencontre soit meilleure. Mais je pense que j’agirais de la même façon. Je suis peut-être complètement masochiste. Je ne sais pas trop. J’ai toujours trouvé cela normal d’aider qui que ce soit. Ma mère, Enid, à cette même capacité, voilà pourquoi elle est médicomage. Peut-être serait-ce un métier fait pour moi? Je n’en sais rien. Toi, as-tu une idée de ce que tu ferais plus tard ?
Nana m’a toujours dit que ma bonté me perdra, mais je pense que c’est une bonne façon de mourir, en aidant les autres. Je pense que j’aimerais mourir de cette façon si je pouvais choisir la fin de ma vie. Mais nous sommes dans un monde ou nous ne pouvons pas choisir comment nous pourrions mourir. Nous ne pouvons choisir que les actes qui nous représentent.
Pardon je déprime un peu là, excuse-moi.
Aello s’est bien comporté avec toi ? Il a parfois tendance à être agressif avec certains inconnus, mais c’est une vraie boule d’amour, vraiment, il est très amitieux.
D’ailleurs, c’est après coup que je me suis rendu compte que vos deux prénoms sont assez similaires. Je vais te raconter un peu pourquoi nous avons décidé de l’appeler comme ceci.
Je me souviens plus très bien depuis combien de temps nous l’avons au moins 5 ans. Nous l’avons en quelque sorte sauvé. J’étais chez Nana, (c’est ma grand-mère maternelle et elle est sorcière), et on sait pas vraiment comment mais il y avait une grosse tempête dehors, et Aello encore tout bébé a été propulser contre notre fenêtre, donc nous l’avons soigné et lorsque nous avons voulu lui rendre la liberté, il n’a jamais voulu. Nous lui avons d’ailleurs donné ce nom en rapport avec l’une des Harpies de la mythologie Grecque, Aello signifie d’ailleurs « tempête ».
Je trouve que cette définition te convient aussi, ne le prend pas mal s’il te plaît. Mais lorsque l’on te rencontre, tu changes les gens, comme la tempête change la vie. Et je trouve cela très bien, très waw, à ton image.
Je suis d’ailleurs une très grande fan de mythologie, que ça soit la Romaine, la Grecque ou bien la Nordique. J’adore tout simplement !
Je suis désolé je parle beaucoup, enfin j’écris beaucoup, j’avais un peu besoin de te confier des choses à propos de moi, c’est un peu bête, tu n'en as surement rien à faire et je le comprends. Tu n’as pas besoin d’une première année qui te raconte sa vie.
Je suis sincèrement désolé pour tous Aelle,
Désolé pour tout petite tempête,
Excuse moi.
J’espère que cette lettre aura une réponse un jour,
Si cela ne te dérange pas, je pense que tu en recevras d’autres de ma part.
J’espère sincèrement que tu te portes bien,
Antares.

Deuxième année rp | Membre des Crocheers | #666666 | Maman Chat
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24 avr. 2020, 12:19
 Glasgow   Pv Aelle Bristyle  Échange solitaire
6 mai 2044
Parc — Poudlard
3ème année



La vie est si douce. Allongée dans le parc, le regard braqué sur le ciel, les jambes et les bras écartés, je me laisse caresser par les bourrasques de vent. Ce dernier souffle à mes oreilles, il me murmure de belles choses, des promesses d’un avenir heureux, d’une vie merveilleuse. Là-bas tout en haut, dans l’horizon du ciel, le vent pousse les nuages et leur donne des formes qui me ravissent.

« T’as vu c’ui-là ? » Je lève mon bras pour montrer un nuage énorme vers la droite. Bientôt, il sera caché par l’immensité du grand arbre. « On dirait un dragon, non ? »

Un immense dragon levé sur ses pattes arrière et qui rugit de toute sa puissance. Il n’a pas de flammes, seulement des formes molletonnées et nuageuses. Lentement, il se déforme, il se déforme et ne ressemblera bientôt plus à un dragon.

« As-tu déjà vu un dragon ? »

Je me redresse à demi pour regarder Zikomo. Allongé sur mon ventre, il regarde lui aussi vers le ciel, mais il ne semble pas voir la même chose que moi. Je fronce les sourcils.

« Bien sûr que j’en ai d’jà vu, et pas qu’un ! Les dragons des chinois. Y’en avait qui était aussi grand… Plus grand qu’tout c’que t’imagines.
Je veux bien le croire. Je ne vois pas de dragon dans le ciel, mais tu vois là-bas ? » Je lève le nez. « Un Mngwi tout blanc ! »

Je ricane et secoue la tête ; il n’y a rien du tout. Zikomo dédaigne mon sourire et continue à regarder son Mngwi blanc imaginaire. Je me laisse tomber sur le sol, un sourire bienheureux sur les lèvres. Le monde se casse la gueule, tout le monde panique, les gens pleurent, Aodren est terrifié par je ne sais quoi, mais moi je souris. Je souris parce que Zikomo est avec moi et que j’ai l’impression que tout va bien, même si tout ne va pas bien.

Il arrive sans prévenir. Le souvenir. *La lettre !*. Ce matin au petit déjeuner, j’ai reçu une lettre d’un hibou de l’école. Sur l’avant était écrit mon nom et mon prénom. Sur l’arrière, celui de Fraw. Je pensais être débarrassée de cette fille puisque je n’ai pas répondu à son précédent hibou, je ne m’attendais pas à recevoir une nouvelle lettre de sa part. J’ai caché ledit courrier dans ma cape, le coeur bien trop affolé pour le lire dans l’instant. De toute façon, je n’en ai pas envie. J’ai été tenté de la déchirer sans la lire, mais je ne l’ai pas fait ; je ne sais pas pourquoi.

« Qu’y a-t-il ? me demande tout à coup Zikomo, comme s’il avait deviné que j’avais la tête remplie d’horribles souvenirs.
Rien… C’est qu’j’viens d’me rappeler que j’ai reçu une lettre, ce matin. Et j’l’ai pas encore lue.
Pourquoi ça ? »

Je grogne vaguement une réponse et me redresse, les bras enroulés autour de Zikomo pour que celui-ci ne tombe pas. Il saute néanmoins de son trône de fortune et s’installe devant moi, le bleu de son pelage détonnant dans le vert de l’herbe. Son regard est insondable. Je baisse la tête.

« C’est d’une fille qu’j’aime pas…
Pourquoi ne l’aimes-tu pas ? »

Je soupire, le coeur serré, et lève la tête pour regarder le ciel. Sur mes bras nus courent mille frissons, résultat de mes souvenirs de la rencontre avec cette Fraw. Je me secoue, souris pour repousser mes tremblements.

« Elle m’a… J’sais pas. Elle a été… Intrusive, soufflé-je en baissant la tête. Elle s’est excusé, mais j’m’en fous d’ses excuses. J’veux plus rien avoir à faire avec elle. » Mon ton monte, Zikomo ne réagit pas. J’arrache des brins d’herbe et joue avec. « J’ai pas l’droit d’choisir les gens à qui j’parle ? J’suis obligé d’répondre à son foutu hibou, c’est ça ? »

Le coeur battant, je jette l’herbe que j’ai arraché et serre les poings pour contenir ma fureur. A chaque fois que je pense à elle, c’est pareil ; je tremble, je cris et parfois je pleure de frustration. Je ne sais même pas pourquoi. Parfois, je récupère la lettre qu’elle m’a écrite en avril, et je la relis. Comme ça, sans raison. Et je finis par la froisser et la jeter dans un coin, hors de moi, le coeur battant à toute allure dans ma poitrine.

« Tu n’es pas obligé, non, me dit Zikomo d’une voix calme au bout d’un moment. Mais peut-être devrais-tu prendre connaissance de son courrier, non ? Et lui dire que tu n’as pas envie d’échanger avec elle. »

Je ne dis rien, bougonne dans mon coin, une moue sur le visage, la tête tournée dans toutes les directions sauf dans celle de Zikomo.

« Elle ne peut pas savoir que tu n’as pas envie de lui parler, insiste Zikomo.
Elle pourrait l’comprendre, merde ! »

Au bout d’un moment, parce que Zikomo ne bouge pas et que je sais qu’il a raison, je sors la lettre de ma cape. Elle est toute froissée, je l’aplatis sur mon genou et la repasse de quelques coups de main violents. Puis, après avoir pris une grande et longue inspiration, j’ouvre la lettre et la lis. Je lève la tête au bout d’un moment et jette mon regard à Zikomo ; un regard brûlant.

« Tu dois m’détester de tout ton coeur, qu’elle dit ! m’exclamé-je. Elle sait très bien c’que j’ressens, mais elle insiste ! Et t’sais quoi, elle dit qu’elle s’inquiète pour moi mais c’est carrément débile ! Elle m’connaît pas, elle sait rien d’moi ! Elle sait rien, rien du tout ! »

Furieuse, la respiration courte, je soutiens le regard de Zikomo quelques secondes. Ce dernier ne dit rien, mais je vois à son regard qu’il ne me comprend pas. Je le vois, parce que je le connais. Contrairement à cette Fraw qui ne connaît rien de moi, c’est impossible donc qu’elle devine que je vais mal. En plus, je vais bien. Zikomo est là, tout va bien dans le meilleur des mondes. Elle ne comprend rien. Je reprends ma lecture, les sourcils froncés, réticente et rejetant en bloc tout ce que je découvre.

Et elle écrit, elle écrit. Elle me parle de sa vie, de sa mère *même métier qu’Maman*, de gens inconnus, de l’avenir. Elle veut savoir ce que j’aimerais faire plus tard. *Te défoncer*. Et elle me parle de son hibou, me raconte sa vie, me dit tout plein de choses qui ne m’intéressent pas. Et durant toute ma lecture, une pensée me hante. Pourquoi me raconte-t-elle cela à moi ? Pourquoi moi ? Je n’ai rien fait, à absolument aucun moment, qui puisse lui donner envie de se confier à moi. Je l’ai même frappé. Et en contrepartie, qu’ai-je eu ? Une étreinte. A ce souvenir, un frisson me secoue et je ferme brièvement les yeux. Je déteste ce souvenir, cette impression qu’elle pouvait me tuer entre ses bras, qu’elle m’enfermait pour toujours avec elle. Je crois que ses mots me donnent la même impression. Je me sens emprisonnée, je me sens acculée, je ne me sens pas bien. Il y en a trop. De mots, de questions, d’informations. Trop de choses, trop de sentiments. Trop d’émotions. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas comment je peux la haïr de toutes mes forces et pourtant sentir mon coeur battre plus fort à l’idée que cette fille pense à moi, à l’idée qu’elle m’apprécie pour quelque raison que ce soit. Comment puis-je brûler de colère et pourtant trembler sous les compliments qu’elle me fait ? Je ne comprends pas, je n’aime pas cela, je me sens… Acculée.
Comme si elle pouvait faire ce qu’elle voulait de moi.
Comme si elle essayait de prendre le pouvoir avec ses mots.
De m’écraser.
De me réduire en poussière.
*Petite tempête*, murmure mon esprit. *Petite tempête*. Jamais personne ne m’a donné de surnom. Sauf... *n’y pense pas !*.

Je laisse tomber la lettre devant moi, à bout de force, incapable de reprendre le contrôle sur mes pensées, secouée de toute part par la force de ce que je ressens. Zikomo me regarde avec attention et s’avance vers la lettre. Le museau dressé, il me demande silencieusement s’il peut lire. Je le lui accorde d’un mouvement de la tête et baisse les yeux, honteuse qu’il lise, sans réellement savoir pourquoi. Au bout d’un temps infini, Zikomo termine sa lecture.

« Elle a l’air de beaucoup t’apprécier. » La gorge nouée, je garde le silence. « Elle dit des choses aimables dans cette lettre, ne trouves-tu pas ? Elle s’excuse beaucoup, également. Je pense que ça lui fait du bien d’écrire cela. » Et moi, cela me fait-il du bien ? Non, mais peut-être sans fiche-t-il. « Et toi ? demande-t-il à ma plus grande surprise. Qu’est-ce que tu ressens ? »

Je lui jette un regard discret. Mon coeur se serre dans ma poitrine. Je n’en sais rien, Zik, je n’en sais rien. Je ne comprends rien à ce qu’il se passe dans ma tête, la seule chose que je sais c’est que je ne veux rien avoir à faire avec elle.

« J’veux pas la voir, dis-je à mi-voix, blessée. J’veux pas lui parler…
Dis-lui, dans ce cas.
Elle le sait ! m’exclamé-je alors. Putain, j’l’ai frappé et… Et… J’lui ai dit d’dégager, j’lui ai dit d’me laisser ! Elle rien compris du tout, elle m’a pas écouté ! »

Les oreilles baissées, Zikomo m’écoute sans broncher. Je ne lui ai jamais avoué tout cela, il ne sait rien. Personne ne sait rien, si ce n’est Thalia qui connaît quelques parties de l’histoire.

« J’ai… J’ai… » Ta gueule, ne dis rien ! Mais les mots dégoulinent. « J’ai… L’impression qu’elle… Que… » Je fais des gestes autour de moi, fais danser mes mains pour exprimer ce que je ressens. Et finalement, je souffle : « Qu’elle m’étouffe… »

Honteuse, je baisse les yeux. Je me construit une façade, un visage. Je perds mon air affolé, je fronce les sourcils, je serre les lèvres. Et plus rien ne peut se lire sur mes traits. Face au regard insistant de Zikomo, je détourne la tête et l’offre à l’horizon.

*


6 mai 2044 — Au coeur de la nuit
Dortoirs de Poufsouffle — Poudlard
3ème année



Le château s’est apaisé, les autres filles du dortoir dorment. Zikomo, qui prend toute la place sur mon oreiller, s’est également endormi. Son petit corps se soulève au rythme de sa respiration. Sur mes genoux, une feuille de parchemin, et à côté de moi, ouvert dans ma petite boite en fer, un pot d’encre.

Zikomo n’a pas insisté pour que j’écrive une réponse à Fraw, il m’a seulement dit que parfois, répéter les choses pouvait être utile. Et que je ne pouvais pas exiger la tranquillité si je ne la demandais pas. Alors c’est ce que je vais faire, je vais demander. Quand j’ai demandé à Zikomo : « Mais comment j’dis ça ? » il m’a dit d’exprimer clairement ma demande, de ne pas oublier d’être polie, d’expliquer ce que je ressens. Mais moi, je ne veux pas que l’Autre sache ce que je ressens. Je ne veux pas lui parler, je veux seulement lui ordonner de me laisser en paix. De rester loin de moi avec ses lettres de merde. Je me passerais de ses compliments, je n’ai pas besoin d’elle pour savoir que je suis quelqu’un que l’on peut apprécier. J’ai Thalia, moi, je ne veux personne d’autre.
*Petite tempête*, souffle néanmoins mon esprit.
Et je le repousse inlassablement, mon esprit, parce que ces pensées me font mal.

Du bout de ma plume, je rédige ma réponse. Je commence une fois, deux fois, trois fois. Rien ne me satisfait. Une fois, ça lui en apprend trop sur moi ; une autre fois, Zikomo trouvera certainement cela trop méchant ; une autre fois encore, j’ai gribouillé mon parchemin de toute la force de ma colère jusqu’à ce qu’il se déchire, m’obligeant à recommencer. Mais, au bout d’un temps infini, j’ai écrit ma réponse.

Le lendemain, Zikomo me relit.

« Écris que tu espère qu’elle comprendras.
Mais j’m’en fous qu’elle comprenne !
L’idée, c’est bien qu’elle comprenne que tu n’as pas envie de lui parler, alors dis-lui. »

J’écris ce qu’il me dit, en grognant.

« Remercie là pour ce qu’elle t’a écrit, me dit-il encore.
C’est hors d’question, putain !
Si tu n’es pas aimable, n’espère pas qu’on le soit avec toi.
Rien à foutre d’être aimable, j’veux juste que…
Fais-moi confiance, par les Songes ! »

Alors, parce que je lui fait confiance, j'écris ce qu'il me dit. Je la remercie, même si dans ma tête, je pense de toutes mes forces : *J’te remercie pas, j’te remercie pas*.

Zikomo veux que j'enlève le post scriptum. Il me dit que ce n’est pas très gentil. Mais je rétorque que je n’en ai rien à foutre, et cette fois-ci, je n'accède pas à ses désirs. Je laisse mon PS et ma lettre me ressemble beaucoup plus, désormais.

Je l'envoie au matin avec un hibou de l’école — pas Yeux-jaunes, il ne mérite pas de transporter un tel courrier. La lettre est simple. Un morceau de parchemin plié en deux, sans enveloppe, sans nom écrit sur verso. Mon écriture est tremblante puisque j'ai écrit sur mon genou, toute petite. Une écriture gribouillée, encore plus laide qu'habituellement. Je l'envoie le coeur lourd, les pensées douloureuses, l’estomac noué. Une fois cela fait, je ne me sens pas mieux, au contraire de ce que m'a dit Zikomo. Je me sens encore plus mal.
J’ai l’impression d’avoir été forcé.
Par Elle.
Par Zik.
Forcé de faire une chose qui ne me correspond pas. J’espère au moins que cela sera utile.


Fraw,

Merci pour tes lettres.
Je n’ai pas envie d’avoir d’échanges avec toi, j’espère que tu comprendras.

Bonne continuation,

Bristyle

PS : c’est Bristyle pour toi, pas Aelle. Bristyle.

08 mai 2020, 22:59
 Glasgow   Pv Aelle Bristyle  Échange solitaire
10 Mai 2044.

Lors du petit déjeuner, Antares avait reçu une lettre, il n’y avait rien d’écrit sur la face extérieure, elle avait eu peur... peur de lire des mots qu’elles n’apprécieraient pas et qui la blesseraient. C’est pourquoi elle avait pris la décision de la lire que plus tard. Lorsqu’elle se sentirait assez bien mentalement pour la lire. Pourtant au fur et à mesure que la journée passait, plus cette lettre pesait lourd dans son cœur. Elle pensait savoir de qui elle venait, Aelle, elle l’espérait du moins. Mais elle avait terriblement peur des mots que la poufsouffle avait utilisé. La lettre devenait lourde a-t-elle point, que plusieurs fois pendant la journée, la jeune fille la changea de place. Sa curiosité prenait le dessus sur toutes ses résolutions, elle ne voulait pas lire les mots qui lui étaient adressés. Mais elle n’avait pas le choix, elle devait le faire. Elle croisa plusieurs fois l’autre Poufsouffle lorsqu’elle se déplaçait dans Poudlard, elle n’aimait pas ça. Elle savait qu’elle ne la voyait pas, pourtant, la Serpentard pouvait sentir sa colère et son rejet. Les mots présents sur la lettre allaient lui faire mal, très mal. Dès la fin des cours, elle s’était réfugiée à la bibliothèque, elle était assise à l’une des tables les plus éloignées de la grande porte d’entrée. Elle tremblait et déjà des larmes brillait aux coins de ses yeux, elle avait tellement peur, pourtant elle avait pris le temps de lire la lettre, d’être marquée aux fers rouges par ces mots. Ils n’étaient pas si méchants, Aelle était même courtoise, mais elle la rejetait encore et encore et elle avait mal. Elle souffrait. Ce soir-là, elle n’arrivait pas à s’en dormir correctement, pareil pour tous les autres jours qui avaient suivi ce jour si fatidique. Les mots que la Poufsouffle avait utilisés alimentaient les pires cauchemars d’Antares.

24 mai 2044.

La jeune serpentard avait essayé de vaquer à ses occupations pendant une bonne partie du mois de Mai. Elle avait fait de nombreux devoirs et lu de nombreux livres présents à la bibliothèque, elle avait tout fait pour essayer d’échapper aux mots d’Aelle. Elle avait essayé, oh ça oui, et pourtant rien ne pouvait enlever ces mots si destructeurs. Elle savait au fond d’elle que la Poufsouffle avait raison, elle ne pouvait obliger personne à être son ami.e, elle le savait mais encore une fois elle avait été rejetée, et cela lui faisait terriblement mal. De plus, cela faisait maintenant quelques semaines que le frère d’Aelle, Aodren avait changées de comportement, il n’avait pas l’air bien, Antares s’inquiétait à son sujet, mais elle n’osait pas aller lui parler, cela serait mal vu et cela risquerait de mettre l’autre en colère, elle ne voulait pas cela. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle avait pris une feuille vierge de parchemin et avait écrit de nouveau une lettre pour la poufsouffle.
24 mai 2044.

Chère Aelle, Chère Bristyle,
Tout d’abord merci pour ta réponse.
J’espère que tu te portes bien, tu as l’air beaucoup plus joyeuse, cela fait du bien de voir un sourire illuminer ton visage. Cela te va bien, et je trouve que tu as un très joli sourire.
Mais revenons à cette lettre.
Je dois te dire que je ne sais même pas pourquoi je te réponds, peut-être en ai-je besoin ? Je ne sais pas vraiment. Peut-être suis-je idiote ? Sûrement, pourtant j’ai de bonnes notes en cours.
Ton écriture ressemble au surnom que je t’ai donné, Tempête, tu écris comme une tempête, tu es comme une tempête, tu retournes complètement les gens, tu les changes. Tu m’as changé Aelle, pardon Bristyle. Je n’aime pas t’appeler comme cela, je vais rester sur tempête.
Je comprends, encore une fois j’ai dépassé les limites, tes limites.
Je suis désolé que tu aies eu l’impression d’être forcée à me répondre ou même à me lire, cela n’a jamais été ce que je souhaite. Tu es libre de faire ce qu’il te plaît, comme une tempête. (Tu n’as pas eu à me le dire que tu te sentais forcée, je l’ai amplement compris).
Sauf que vois-tu je t’apprécie, genre réellement, je ne sais pas vraiment pourquoi. Je te trouve juste exceptionnelle, et je pense que sous cette couche dure que tu t’es créée, se trouve une personne incroyable, qui ne souhaite qu’être vue. Alors Aelle, Tempête, je te vois, je te vois toi. Avec tes défauts et avec tes qualités.
Je te présente encore mes excuses, Tempête, je n’ai jamais voulu que cela se passe comme cela, je ne voulais qu’être ton amie. Mais je comprends que tu ne le souhaites pas, tu ne seras pas la première à ne pas vouloir de moi, et je le comprends. On dit de moi que je suis « trop » et je n’arrive pas encore à trouver le « trop » quoi. Je trouverai peut-être un jour qui sait ?
Tout cela pour te dire, enfin t’écrire que je suis sincèrement désolé, je n’ai jamais, au grand jamais cherché te blesser ou même à te forcer de quoique ce sois. J’ai juste voulu être ton amie et faire partie de ta vie. Je comprends que tu m’en veuilles, mais j’espère que tu ne m’en veux pas de trop.
J’espère que tu prendras soin de toi petite tempête,
Ne laisse jamais personne te barrer le chemin, car je sais au plus profond de moi, que tu iras loin.
Merci à toi d’avoir bouleversé ma vie petite tempête,
Antares.
Ps : je sais que cela ne me regarde pas, mais je trouve Aodren quelque peu bizarre pour l’instant, et je m’inquiète un peu, j’espère qu’il va bien

Deuxième année rp | Membre des Crocheers | #666666 | Maman Chat
« I am the srtom. And I am coming for you. »

28 mai 2020, 11:08
 Glasgow   Pv Aelle Bristyle  Échange solitaire
25 mai 2044
Grande Salle — Poudlard
3ème année



La légèreté s’en est allé.
Lorsque je me réveille le matin, ce n’est pas un sourire qui grimpe sur mon visage, non. C’est un froncement qui s’impose à mes traits, une crispation qui me tord le coeur et me fait mal. Je sais d’où cela vient. Aodren. C’est de sa faute. Je ne peux m’empêcher de le revoir recroquevillé dans cette cour, me rejetant sans état d’âme, rejetant même Jace, n’acceptant que la présence de Zikomo. Ce dernier m’a dit le soir même, il y a deux jours donc, qu’il n’avait pas parlé avec Aodren, qu’il s’était contenté de rester près de lui silencieusement, mais que le garçon l’avait remercié lorsqu’il lui avait fallu retourner dans sa Salle Commune. Je n’ai pas très bien compris à quoi a servit tout cela, mais Zikomo m’a dit : « Je crois que ça lui a fait du bien. » Alors même si je ne comprends pas, je crois que je suis reconnaissante envers Zikomo d’être resté avec mon frère, même si sur le coup j’en ai brûlé de jalousie. Et dire que j’ai dû assister au match avec Brodmeal.

Ce matin, je ne suis pas de bonne humeur. J’ai le coeur lourd et je n’arrive pas à me détourner de la table des Serpentards, je n’arrive pas à avaler mes oeufs et mon bacon et je n’arrive même pas à sourire à Thalia qui est pourtant près de moi — c’est la seule chose de bien dans mon existence en ce moment, avec Zikomo. Tout était si beau et si simple depuis le début du mois, j’avais même l’impression que si le monde se cassait la gueule, cela ne me concernait pas. Mais voir Aodren aussi mal m’a rappelé que si, cela me concernait, et que si je pouvais en souffrir comme tout le monde.

Le hibou arrive sans prévenir. Il se pose devant moi, manquant de renverser mon verre de jus de citrouille. Mon coeur se serre ; *pas la famille, pas la famille*. Personne d’autre ne m’envoie de lettres, pourtant, mais à chaque fois que je lis une lettre de ma famille, j’ai l’impression de crever sur place tant j’ai peur et tant mon inquiétude s’impose dans mon coeur. J’en suis donc venue à ne plus vouloir lire leurs lettres, et même à moins écrire à Zakary.

Cependant, je comprends dès que mes yeux se posent sur la lettre que ce n’est ni Papa, ni Zakary, ni un autre membre de ma famille. Non, l’écriture de mon nom sur l’enveloppe est un coup de tonnerre dans ma tête ; *Fraw*. J’en lâche ma fourchette. Thalia me lance un regard surpris. Je l’ignore et arrache la lettre des pattes du hibou, obligeant celui-ci à s’en aller d’un coup d’ailes colérique. Mon coeur bat comme un tambour. Je ne comprends pas. La dernière fois, j’ai dit à Fraw que je ne voulais plus parler avec elle. Peut-être m'écrit-elle qu’elle accepte, qu’elle comprend et que ce sera le dernier courrier qu’elle m’enverra ?

Malgré moi, je lève la tête vers la table des Serpents. Cette fois-ci, je ne regarde pas Aodren qui fait le mort devant son assiette, là-bas près de la table des professeurs. Non, je remonte toute la table, fouillant les visages, ignorant les sursauts de mon coeur, jusqu’à… Jusqu’à ce que je tombe sur sa foutue tête.
*P’tain*.
Elle est là. Comme souvent, comme toujours. Ce n’est pas la première fois que je la vois dans la Grande Salle et ce ne sera pas la dernière. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que je la vois tout court. Dans les couloirs, dans le parc, au détour d’une cour, je la vois souvent au château, et à chaque fois je fais tout ce que je peux pour l’ignorer. Je change de chemin pour ne pas qu’elle me voit, je fais demi-tour dans un couloir pour ne pas la croiser, je me jette dans les toilettes ou une salle de classe quand je n’ai pas le choix. J’ai plutôt bien réussi ces derniers temps à l’ignorer, d’ailleurs je suis même parvenue à arrêter de penser à elle, à son courrier, à la colère qu’elle fait naître dans mon coeur. Pendant quelques semaines, elle a totalement disparu de mon esprit. C’était bien. Et là, elle vient de s’y imposer à nouveau avec une force qui dépasse tout entendement.

Mes doigts se crispent sur la lettre. Je prends une inspiration et l’ouvre lentement. J’ignore le regard insistant que m’offre Thalia ; elle finira par comprendre que je ne veux pas lui en parler. Faisant abstraction du bruit autour de moi, je me plonge dans la lecture, sans pour autant faire taire mon coeur qui se répand en mille battements douloureux, frappant comme un dingue contre ma cage thoracique, comme pour me dire : tu fais une connerie, arrête de lire, brûle cette lettre. Je ne l’écoute pas.

C’était une erreur.
Au fur et à mesure de ma lecture, l’ombre grandit sur mon visage et les battements de mon coeur deviennent plus lourds, moins rapides, plus profonds. Une sublime incompréhension me grignote le coeur. Cette fille qui m’écrit, cette Serpentard, cette gamine dit me comprendre et à la lecture je me rends bien compte — à ma plus grande rage — qu’elle me comprend effectivement : elle sait que je me suis sentie forcée en lui écrivant une réponse, et pourtant… Pourtant cela ne l’empêche pas de m’écrire à nouveau, d’oser m’appeler par un surnom que je ne lui ai pas autorisé à utiliser et même à me m'écrire des mots qui me font ressentir des choses étranges.
Je t’apprécie, genre réellement.
Je ne veux ressentir que la colère, que la rage !
Je te trouve juste exceptionnelle.
Le dégoût, la haine ! Je ne veux pas que mon coeur gonfle, je ne veux pas que mon ego soit flatté.
Je ne voulais qu’être ton amie.
Non, non et non ! *Pourquoi il bat si vite ?*, mon fichu coeur s’emballe.
Comment puis-je ressentir une haine aussi grande, un dégoût aussi puissant et à côté de cela me réjouir de lire de tels mots ? Qu’est-ce qui ne va pas chez moi, Merlin ? Pourquoi suis-je comme cela, aussi étrange, aussi bizarre, aussi déchirée ? Je ne suis pas tout à fait normale. Non, je ne suis pas normale si je déteste cette fille mais que je suis pourtant touchée par les mots qu’elle m'écrit. Je suis faible. Elle se joue de moi et je la laisse faire. Je suis faible. Elle fait ce qu’elle veut de moi et je me laisse faire, je rampe devant elle, je m’écrase.

Mon souffle me manque. C’est toujours la même chose lorsque cette fille m’écrit. Je me sens fébrile. Je tremble. Le monde m’étouffe. Elle m’étouffe. Malgré moi, mes yeux dégringolent le long du courrier, avalent mes mots, jusqu'à ce que je m'échoue sur les dernières paroles de Fraw.

« Qu’est-ce que… » balbutié-je sans être capable de terminer ma phrase.

*Aodren !*. De quel droit parle-t-elle de mon frère ? Comme sait-elle qu’il est mon frère, de toute manière ? Je fouille la foule pour retrouver la fille dans la Grande Salle, le coeur battant, les veines gonflées de colère.
Qu’elle parle de moi, c’est une chose.
Qu’elle ose me complimenter, c’est une chose.
Qu’elle continue à m’écrire, c’est une chose.
Mais qu’elle parle de mon frère ? Qu’elle parle de son mal être, qu’elle ose me l'écrire, comme si elle était concernée, comme si elle avait quoi que ce soit à voir avec ma famille, avec mon frère… C’est complètement différent.

Mon coeur s’arrache de son socle. Elle vient de se lever ! Fraw quitte la table. Je prends la décision sans même y songer. Je me lève brusquement, la lettre froissée dans mes mains.

« On s’rejoint plus tard, balancé-je à Thalia, j’dois faire un truc.
Mais... » ai-je le temps d'entendre avant de m'en aller ; mon coeur se serre de la laisser toute seule, mais je suis incapable de laisser passer les mots de Fraw sans ne rien dire.

Je traverse la Grande Salle à toute allure, mon coeur battant dans mes oreilles. Je ne sais pas ce que je fais ni ce que je veux. La seule chose que je vois actuellement, c’est cette fille qui quitte la Grande Salle. Je cours sur les derniers mètres et la rejoins dans le hall, au milieu des Autres qui se rendent en cours et des quelques retardataires qui viennent prendre leur petit-déjeuner.

« Eh ! appelé-je de ma voix tremblante. Fraw ! »

Son nom me donne envie de vomir. Sa présence me débecte. Mais ma colère est encore plus forte. Elle ronge mon coeur, elle coule dans mon sang. *Mon frère à moi, mon frère à moi* ne puis-je m'empêcher de songer en boucle, peut-être pour me rassurer.

Avant d’arriver sur elle, un tremblement me secoue. Je l’ignore. Pendant un instant, je me vois l’attraper par le bras pour l’amener dans un coin, à l’abris des regards, mais la seule idée de la toucher me donne envie de vomir. Je me retiens au dernier moment et m’arrête devant elle, à quelques mètres, au cas où. Ma baguette est déjà dans ma main. Je ne sais même pas quand est-ce que je l’ai sortie. Ni ce que je vais dire. Pourtant, me voilà devant elle, mon regard sur son visage, ma bouche ouverte, mon coeur débordant.

*Merde, j’aurais pas dû...* ai-je le temps de penser avant de vomir mes mots.

« Tu laisses mon frère tranquille, ok ? » Ma voix tremble, ma voix est forte. Mon coeur bat trop fort. « Et ça…, soufflé-je en lui fourrant la lettre dans les mains, j’en veux plus jamais, c’est clair ? »

Ma voix est un grondement, un parfait reflet de mon tremblement intérieur qui fait frémir ma peau et trembloter mes lèvres. Je me sens tellement fragile sous son regard, tellement mal. Mais je résiste à tout ce que me hurle mon coeur, à mon envie de m’enfuir en courant ; pour Aodren. Je refuse qu’elle l’approche, qu’elle lui parle. Elle n’a rien à faire avec lui. Absolument rien du tout.

27 juin 2020, 01:36
 Glasgow   Pv Aelle Bristyle  Échange solitaire
25 mai 2044,
Grande Salle.


Antares avait envoyé la précieuse lettre la veille, et depuis un drôle de sentiment lui comprimait la poitrine. Elle ne faisait que de penser à cette lettre, elle espérait que celle-ci n’aurait pas -encore- dérangé ou même blessé l’autre Poufsouffle. Mais sincèrement, la Serpentard ne savait plus quoi penser ou même quoi faire, la seule chose qu’elle voulait c’était être son amie. Pourquoi la rejetait-elle ? Parce qu’elle était à Serpentard ? Non son frère Aodren y était lui aussi. Et visiblement elle l’aimait beaucoup, ou du moins c’était l’impression qu’elle donnait. La jeune fille était totalement perdue, depuis l’envoi, elle avait difficile à manger. La vieille au soir, elle n’avait presque rien avalé à part un peu de soupe, ses amies et camarades de dortoirs s’étaient inquiétées pour elle, mais elle n’avait pas su donner une réponse correcte. Elle avait juste un drôle de pressentiment, elle regrettait d’avoir envoyé la lettre. Elle ne savait même pas pourquoi c’était comme si une ombre était perchée au-dessus de ses épaules et lui faisait ressentir qu’elle avait fait une bêtise. Pourtant elle espérait ne pas en avoir fait une, elle l’espérait de tout son cœur.

Pourtant, lorsqu’elle se réveilla ce matin-là, ce pressentiment s’était un peu atténué, il était toujours présent, tapi dans l’ombre, mais ne semblait plus avoir le monopole des pensées d’Antares. Grâce à cela, elle put retrouver un peu de sa joie de vivre en se dirigeant vers la grande salle, avec douceur elle salua ses camarades, leurs adressant quelques paroles, comme elle en avait l’habitude. Et s’assit auprès de ses amies, celles-ci parlaient des cours, la Serpentard elle resta bloquée dans ses pensées, elle pensait à son père et à ses sculptures, qu’est-ce qu’elle aimerait être à ses côtés et sculpter quelques visages, cela pourrait peut-être la calmer. Pourtant elle fut sortie de ses pensées lorsqu’elle put voir que quelqu’un à la table des Poufsouffle avait visiblement contrarié un hibou. Antares se mit instinctivement à observer la table des Poufsouffles, elle avait pu sentir un regard se poser sur elle, et lorsqu’elle avait enfin regardé l’autre table, ses yeux s’étaient arrêtés sur Tempête, sa tempête. Mais est-ce qu' Aelle, Tempête, pouvait lui appartenir ? Oh non, la jaune était beaucoup trop libre, beaucoup trop sauvage pour cela, c’était un esprit libre. L’angoisse comprimait les pensées de la jeune Serpentard, son esprit était confus, tout semblait être dans un brouillard épais. Et c’est laquelle ressentit à nouveau ce pressentiment, et celui-ci lui criait qu’il fallait qu’elle parte, qu’elle s’éloigne de la tempête qui semblait bien frapper. Elle savait qu’elle ne serait pas capable de supporter cela, elle sentait qu’elle aurait mal, elle voulait absolument se protéger, elle le devait.

Sans vraiment réfléchir, Antares se releva et quitta sa table, elle devait partir, elle n’arrivait plus à respirer. Qu’est-ce qui lui arrivait bon sang ? Elle avait eu l’impression de ressentir de la rage du côté des Poufsouffle et elle était clairement terrifiée à ce que cette rage soit dirigée contre elle. Elle était arrivée rapidement dans le hall, lorsqu’elle entendit cette voix, Aelle, Aelle l’appelait et c’était vraiment terrifiant. Pourquoi avait-elle si peur ? Mon dieu pourquoi ? Et punaise elle avait raison de paniquer. En moins de quelques secondes, Tempête se trouve en face d’elle, baguette en main, Antares ressent vraiment la peur, elle n'a peur pas que la Poufsouffle puisse la blesser, non mais qu’elle ait pu tout gâcher encore une fois. Et c’est là que ces mots l’attaquaient, colère et fureur, voilà tout ce que la Serpentard pouvait sentir. Et pourtant lorsqu’elle parlait de la lettre, on dirait qu’elle avait le souffle coupé, qu’elle n’osait pas dire ce qu’elle ressentait. Et c’est à ce moment là que la douleur, la frustration d’Antards fut visible, elle en avait marre ! Elle voulait être amie avec cette fille. Elle lui avait écrit, elle lui avait confié des choses, secrètes, ces choses intimes, elle l’appréciait et l’autre ne faisait que la repousser à chaque fois. Et ça faisait mal, tellement mal, elle avait le cœur en miettes, des larmes apparaissaient au coin de ses yeux, pourtant elle répondit avec force à Tempête « C’est peut-être ton frère Aelle, mais il est dans ma maison, et c’est normal de s’inquiéter pour les membres de sa maison, je n’ai jamais voulu prendre ta foutue place dans sa vie c’est clair ? » elle avait été cassante, lorsqu’elle était blessée la plupart du temps, la rage ressortait et ce n’était pas toujours très beau à voir « Et tu sais quoi ? » elle avait attendu, pas une réponse mais plutôt que la Poufsouffle la regarde bien dans les yeux « J’EN AI MARRE » elle avait criée et ça faisait du bien ! Elle continua cependant à parler toujours d’une voix forte et cassante « j’en ai marre, je veux être amie avec toi ! Et tu sais pourquoi ?!? Parce que t’es une force de la nature ! Une force incroyable ! Je t’admire ok ? Je t’ai écrit des lettres alors que tu répondais même pas, j’ai essayé de faire attention à toi, de ne pas te brusquer et c’est pas assez ! T’es vraiment une Tempête Aelle, car clairement t’as tout chamboulé dans ma vie ! Comme un ouragan ! Et je suis là à espérer un tant soit peu de ta présence de ton amitié ! Parce que t’es intelligente, tu es forte, tu es brillante, tu es merveilleuse ! Tu as des milliers de qualités que tu n’imagines même pas posséder ! Et ça m’énerve ! Quand est-ce que tu te rendras compte de ce que tu possèdes ? Dis-moi ! » elle avait parlé d’un coup, sa voix s’était cassée à certain moment, et ses yeux pleuraient à chaudes larmes « et ce qui me fait le plus mal c’est que toi » elle avait pointé son doigt vers la Poufsouffle « TOI ! Tu me rejettes ! Alors que je me sens si seule ! Alors que j’ai l’impression d’être comprise d’être écoutée qu’avec toi ! Ça fait mal ! Je t’en ai même pas voulu pour le coup que tu m’as foutu ! Parce que je sais que tu n'es pas comme ça ! Mais je suis fatiguée, fatiguée d’espérer avoir une relation amicale avec toi. Alors que clairement tu penses que je suis pas assez bien pour faire partie de ta précieuse vie ! » c’était même plus de la rage mais de la tristesse à l’état brut « et tu sais quoi ? Je suis assez bien, je mérite de t’avoir dans ma vie ! Tu te rends même pas compte que je tiens à toi ! Je te croyais plus intelligente mais tout ce que tu fais là, c’est te voiler la face ! » elle n’arrivait plus à respirer, ses joues étaient inondées de larmes, son corps tremblait.

Antares se moquait qu’on puisse la voir le visage rempli de larmes, car elle avait le cœur en miettes. Elle ne pouvait pas obliger la Poufsouffle à l’apprécier elle ne le pouvait pas, mais elle le voulait. Parce que tout ce qu’elle lui avait balancé à la tête, elle le pensait, elle le ressentait pour Tempête. Elle ne pouvait pas rester elle le savait, ça faisait trop mal, c’était trop compliqué. Trop douloureux. Elle fouilla dans son sac et en sortit un livre entouré d’un papier-cadeau, son titre était « Pourquoi les tempêtes changent nos vies », la Serpentard avait ce livre dans sa propre collection chez elle, elle avait donc demandé à ses parents de lui transmettre ce précieux bouquin et y avait inscrit des précieux mots à l’intérieur « tu ne te rends peut-être pas compte de ta valeur, mais moi je l’ai vu. Je te vois Tempête. Je te vois. Tu n’es pas seule » elle voulait lui offrir pour Noël, mais vu ce qu’il venait de se passer autant lui donner directement, alors d’un geste rageur, elle le colla avec douleur contre le torse de la Poufsouffle et lui adressa quelques derniers mots avant de s’enfuir en courant « Tu vois, j’avais prévu de t’offrir ça à Noël, parce que tu as le mérite de savoir ce que tu vaux ». Le coeur de la Serpentard c'était émietté ce jour-là, et elle s'était rendu compte qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas très bien avec elle, elle avait ressenti tout cela avec beaucoup trop de force, quand elle se sentirait prête, elle irait à l'infirmerie chercher de l'aide. Elle ne voulait plus jamais avoir aussi mal.

Je m'excuse pour ce rp il est long, remplit de sentiments, j'en suis sincèrement désolé

Deuxième année rp | Membre des Crocheers | #666666 | Maman Chat
« I am the srtom. And I am coming for you. »

01 juil. 2020, 19:07
 Glasgow   Pv Aelle Bristyle  Échange solitaire
Pendant un instant, je suis persuadée d’avoir réussi. Fraw est sans voix, Fraw est glacée par ma présence ; j’ai réussi à l’écraser, à reprendre le contrôle — plus jamais elle ne me fera de mal. J’en suis euphorique et en réponse à cette excitation, ma colère n’en est que plus grande, plus folle. Ma main tremble, celle qui tient ma baguette magique. J’ai envie de me déchaîner contre cette fille, lui faire payer mes moments d’angoisses, mais souvenirs douloureux et mes questionnements. J’ai envie qu’elle se sente misérable, comme moi, et qu’elle comprenne tout ce qu’elle a fait de mal. J’ai envie qu’elle ait peur de moi, que ma proximité la fasse trembler, qu’elle en soit réduite à rien du tout par ma seule présence. J’en ai envie si fort, et pourtant je ne fais rien du tout. Je me contente de rester là, sans bouger, à regarder cette fille rassembler… Que rassemble-t-elle ? Elle semble récupérer de la force je ne sais où et le temps d’un battement de cil elle n’a plus l’air du tout glacée par ma présence. Au contraire. Elle semble… En colère. Quand elle ouvre la bouche, je fais un pas en arrière. Un tout petit, promis, minuscule, pas même visible. Juste au cas où.

*Des larmes ?*, ce sont des larmes dans le coin de ses yeux ? Ce n’est pas le moment de penser à cela ! J’affirme ma prise sur ma baguette, le coeur battant. Elle parle avec force, elle parle avec ardeur. Ses mots me font reculer dans ma tête, il me font me recroqueviller dans mon coeur. Elle parle avec tant de force, Merlin. De mon frère, de son inquiétude ; mais je ne suis pas d’accord ! Je n’ai pas voulu prendre ta foutue place dans sa vie ! Mais je n’ai jamais dit ça, je ne le pense même pas.
C’est faux. Tellement faux. Bien sur que je le pense.
Je déteste le fait qu’elle l’ait compris avant moi ; comment c’est possible qu’elle l’ait compris avant moi ?

Je déglutis, fronce les sourcils. Grandis-toi ! putain de Merlin ! Et je dresse le dos pour cacher mes jambes tremblantes. Je me grandis pour essayer de retrouver mon courage. C’est moi qui ai la baguette, c’est moi qui ai le pouvoir. Elle, elle n’a rien du tout.

« Et tu sais quoi ? » Non, non, et je ne veux pas savoir. Mais les yeux de Fraw alpaguent les miens et je n’arrive pas à me détourner et j’ai peur qu’elle… « J’EN AI MARRE ! »

Je sursaute comme une pauvre chose lamentable. Mon coeur en rate un battement. Il me fait mal, mon coeur. Je crois qu’il a arrêté de battre. Dans mon dos coule un filet de sueur froide. J’ai chaud, pourtant. J’ai chaud de la racine des cheveux au bout des orteils. D’une chaleur incandescente.

« J’en ai marre, je veux être amie avec toi ! Et tu sais pourquoi ?! Parce que t’es une force de la nature ! Une force incroyable ! Je t’admire, ok ? Je t’ai écrit des lettres alors que tu répondais même pas, j’ai essayé de faire attention à toi, de ne pas te brusquer et c’est pas assez ! T’es vraiment une Tempête Aelle, car clairement t’as tout chamboulé dans ma vie ! Comme un ouragan et je suis là à espérer un tant soit peu de ta présence de ton amitié parce que t’es intelligente tu es forte tu es brillante tu es merveilleuse tu as des milliers de qualités que tu n’imagines même pas posséder et ça m’énerve quand est-ce que tu te rendras compte de ce que tu possèdes ? Dis-moi ! et ce qui me fait le plus mal c’est que toi... »

Inépuisable, la courant de ses mots. Ses paroles tombent en grêle sur ma tête et m’assomment, chaque mot m’enfonçant plus en profondeur dans la mélasse de mon mal être. Ce n’est pas moi la tempête, c’est elle, et elle va me réduire en pièce. Son doigt est la Justice même, elle me Reproche, elle me Condamne. Je crois que je gémis, là, quelque part dans ma bouche. Je crois que…

Je ne comprends pas. Elle a tort ! Je connais mes droits. Je sais que je peux refuser l’amitié de quelqu’un si j’en ai envie, je sais que je peux refuser de recevoir des courriers, refuser que l’on soit gentil avec moi, refuser ce que je ne veux pas. Je le sais, on me l’a appris. On a rien sans consentement. Mais alors pourquoi est-ce que je me sens aussi mal ? Pourquoi ai-je l’impression d’être en tort alors que je sais que j’ai raison ? Pourquoi, putain, pourquoi cette fille est autant détestable qu’admirable. *Non ! Pas admirable*. Mais alors, pourquoi est-ce qu’elle m’attire autant qu’elle me dégoûte ? Pourquoi ai-je envie de rester près d’elle presqu’autant que j’ai envie de la voir dégager ? Pourquoi est-ce que ses mots me font autant de bien ? et autant de mal ? Pourquoi ai-je envie de pleurer ?
Pourquoi ?
Pourquoi ?

Le ton de Fraw ralentit. Je me rends compte que je n’arrive plus très bien à respirer. Mon air est coincé quelque part dans ma gorge et ne veut pas aller plus loin. Ma bouche s’ouvre, mes lèvres s’arrondissent, mais rien ne passe dans mon foutu corps. Mes poumons se compriment, douloureux, et ma vision se fait floue. Je suis peut-être en train de mourir, tuée par elle, par ses mots, par ses ordres, ses reproches, ses… Je ne sais même pas comment la qualifier. Plus possible de penser, là-haut, mon esprit n’est qu’un champ de bataille et mes pensées s’affrontent dans un combat à mort.
Mais le ton ralentit.
Et les mots n’en sont que plus Forts.

« Et tu sais quoi ? »
*Je ne veux pas…*.
« Je suis assez bien, je mérite de t’avoir dans ma vie ! »
*J’te veux pas… J’te veux pas. J’ai pas l’droit d’pas vouloir ?*.
« Tu te rends même pas compte que je tiens à toi ! »
*Ah… Ah bon ?*.
« Je te croyais plus intelligente mais tout ce que tu fais là, c’est te voiler la face ! »

Elle pleure. Je ne sais pas pourquoi. Mes yeux à moi aussi se remplissent de foutues larmes. Et je sanglote comme un bébé, mais pas à cause de mes larmes, non, mais parce que mon souffle est bloqué et que j’ai l’impression que le monde se referme sur moi. Un choc contre mon torse. Je réceptionne tant bien que mal l’objet que me donne Fraw et le sert contre moi.
Un cadeau de Noël.
Même pas le temps de réagir que l’autre s’en va.

Et moi, je reste là. Coincée dans mon corps douloureux. Sans souffle. Sans vie. Je me recroqueville sur moi-même, yeux fermés, tenant vaillamment sur mes jambes tremblantes. Je ne comprends rien à ce qu’il vient de se passer. Je n’arrive pas à penser, pas à réfléchir. J’ai un bloc de glace dans le crâne. Et une pensée qui revient inlassablement, une question qui me martèle le crâne : pourquoi est-ce que je refuse son amitié ? Et la question s’implante dans ma putain de tête, et la question se transforme en monstre qui bouffe tout ce qu’il y a autour de lui, et je n’arrive plus à penser à autre chose que ça, je n’arrive même plus à me souvenir de pourquoi je déteste Fraw, de pourquoi elle m’effraie si fort et de pourquoi je veux la tenir éloignée de moi. Il n’y a plus que ça : pourquoi ne pas la laisser venir ? pourquoi ne pas l’accepter ? pourquoi résister ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Mais parce que ça fait mal, putain. Ça fait mal de se faire écraser et d’accepter ça. C’est douloureux de faire face à une personne qui a de l’ascendant sur nous et qui l’utilise. Ça fait mal à ma fierté d’accepter qu’elle ait raison. J’ai mal dans le coeur. J’ai l’impression de devenir son pantin, si j’accepte. Comme si elle avait raison depuis le tout début. Raison à Fleury et Bott, raison dans ses courriers, et moi tort. Comme si je n’avais jamais eu mon mot à dire. Comme si j’étais en tort à la librairie de me croire en droit de choisir mon entourage, comme si j’étais en tort d’avoir cru pouvoir refuser l’aide de la fille, comme si j’étais en tort de m’être senti souillée quant elle m’a imposé son câlin, comme si j’étais en tort d’avoir angoissé de sentir ses bras autour de moi, comme si j’étais en tort de refuser ses courriers, comme si j’étais en tort de lui en vouloir, en tort de choisir de répondre ou non à ses mots, en tort de vouloir l’éloigner de moi et de mon frère, en tort de m’énerver, en tort de m’angoisser, en tort en tort en tort.
En tort de prendre mes propres décisions.
De faire mes propres choix.
De décider de qui aimer et qui détester.
De dire oui ou de dire non.
Comme si je devais la laisser choisir pour moi.

Elle a décidé d’être amie avec moi alors je dois être amie avec elle.
Elle a décidé que l’on se parle par courrier, alors on doit se parler par courrier.
Elle a décidé d’être gentille — qu’elle croit — alors je dois être gentille avec elle.

Elle me fait peur, putain. Tellement peur. Vraiment peur. Elle, cette fille qui n’est même pas de la même année que moi, qui est certainement moins bonne en magie, moi douée en tout, même en combat, elle me fait flipper. Moi, Aelle Bristyle, je suis effrayée par une putain de fille qui n’a rien d’exceptionnelle.

A un moment, je me rends compte que j’ai retrouvé mon souffle. Il passe calmement dans ma bouche et s’en va nourrir mes poumons. Je ne vais pas mourir aujourd’hui. Je n’arrive même pas à en être rassurée. J’ai un poids dans la tête et je n’arrive pas à l’enlever. Je me sens vide, complètement vide. Dépassée. Je ne comprends pas. Je ne sais vraiment pas quoi penser de tout cela. De Fraw, de son cadeau, de ses mots. Je sais seulement que je me sens coincée. Comme un pauvre animal acculé par plus gros que lui. Je déglutis péniblement, essuie mes larmes sur mes joues, renifle pour que mon nez cesse de couler.

Thalia.
Je dois aller la retrouver. Avec elle, le reste s’efface. Je dois aller la retrouver.

Je fais marche arrière et m’en repart dans la Grande Salle. J’essaie d’oublier Antares Fraw. Si j’essaie assez fort, j’y arriverais, hein ? Hein que je parviendrais à l’oublier ?

Aelle est... Pleine de contradictions.

10 août 2020, 23:06
 Glasgow   Pv Aelle Bristyle  Échange solitaire
La douleur irradiait, dans son cœur, dans sa tête, dans tout son être. Elle était partie en courant, ne laissant pas la chance à la poufsouffle de la rattraper. L’aurait elle fait ? Elle en doutait. Aelle avait été claire, elle ne voulait pas de la Serpentard dans sa vie. Elle n’était personne et ne le serait jamais. Elle avait si mal, elle continuait de courir, les larmes inondant son visage. À certains moments, ses jambes lâchaient elles aussi, comme si elles n’ont plus ne voulaient plus d’elle. La douleur était manifestement trop forte, car elle s’appuya contre les murs, elle était perdue, dans un voile de tristesse trop épais, elle n’arrivait pas à en sortir. La douleur était présente, elle martelait sa tête et tout son être, pourquoi ressentait-elle cela si fort ? Pourquoi avait-elle cette impression de mourir ?

Elle n’en voulait pas à Aelle, elle était fâchée contre elle-même. Elle avait été bête de penser que la poufsouffle voudrait d’elle dans sa vie. Bête d’espérer qu’elle serait accepter, qu’elle ne serait plus seule. C’était difficile pour elle, même si elle avait des copines dans sa maison, et qu’elle avait rencontré énormément de personne à Poudlard, son sentiment de solitude ne disparaissait jamais, comme s'il était marqué au fer rouge dans son esprit. C’était affreux, et cela faisait mal, réellement mal, car elle savait, elle sentait qu’il y avait des personnes présentes pour elle, mais elle ne trouvait jamais La personne, celle qui la comprendrait parfaitement et qui saurait l’apprécie à sa juste valeur. Antares avait besoin de cela, avait besoin d’avoir quelqu’un. C’était peut-être pathétique à dire, mais elle en avait besoin. Et lorsqu’elle était dans la grande salle, et qu’elle prenait le temps de regarder les différentes personnes qui s’y trouvaient, elle avait mal, car elle aussi souhaitait cela. Ces amitiés.

Elle continuait de courir, les joues marquées de larmes, les cheveux dans tous les sens, elle s’était plusieurs fois appuyée sur les différents murs du château, elle ne savait pas où elle se dirigerait mais elle y allait, sûrement à sa salle commune. La Serpentard ne savait pas vraiment pourquoi ou comment elle avait voulu être amie avec la Poufsouffle, sûrement depuis le jour où elles avaient pris le même livre à la bibliothèque. Le premier d’une longue série, elle ne le faisait pas spécialement exprès, elles aimaient juste les mêmes choses. Le rejet était violent, il lui faisait mal, elle avait l'impression d'être rejetée pour ce qu'elle était mais aussi pour ce qu'elle n'était pas. Aelle ne voulait pas la connaitre, et visiblement elle s'était fait sa propre idée sur elle, une idée fausse. Jamais au grand jamais elle n'avait voulu l'obliger à être son amie, elle avait juste voulu brisé sa petite carapace pour qu'elle puisse lui donner une chance.

Antares n'en pouvait plus, sa course s'était transformée en une marche, elle n'était même plus rapide, ses pensées ainsi que ses larmes l'avaient totalement épuisée. On aurait dit un vulgaire chiffon, elle avait croisé deux trois fois plusieurs de ses camarades, mais n'avait eu aucune force pour s'arrêter. Certains lui avaient même attrapé le bras lui demandant si elle allait bien, mais dès qu'elle retournait son visage vers eux, ils la lâchaient, jamais au grand jamais elle n'avait laissé transparaître autant de douleur. Celle-ci était visible sur tous ses traits, elle ne cherchait pas à la cacher, c'était trop difficile, cela demandait beaucoup trop d'efforts, et elle était épuisée, n'avait plus aucune force. Alors qu'elle avançait, elle s'était retrouvée devant la porte des cachots menant à sa salle commune, elle avait prononcé le mot de passe à demi-voix, elle ne s'y arrêta même pas, elle se dirigea vers son dortoir. Dedans, elle ne se posa pas plus de questions, et se laissa tomber sur son lit, elle n'était plus capable de pleurer, elle avait juste mal. Elle devait se détacher de cette relation, elle avait mal, mais elle le devait, pour elle, et il fallait qu'elle prenne le temps d'aller à l'infirmerie.

Je t'avoue que je ne sais quoi penser de cette réponse..

Deuxième année rp | Membre des Crocheers | #666666 | Maman Chat
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