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02 févr. 2020, 21:11
 06/09/44   ft.Elyna O.  Papier plié
@Elyna Oak


Quand la petite avait le temps, elle sortait.

Cette fois-ci, le temps était d'un bleu tacheté de nuages par-ci par-là, à leur bon vouloir, mais le soleil n'en était pas moins présent.

Lumah, qui n'avait pas cours depuis une heure, avait décidé de se reposer à sa manière : les yeux ouverts, à se remémorer des choses qui étaient comme des fragments de bonheur.

Imaginons une fille. Cette fille accumule des balles noires, synonymes de mauvaise humeur, données par des gens eux même possédant des balles noires. Sans le vouloir, elle donne aussi des balles noires aux gens.
Et un jour, elle a l'idée de les peindre en jaune, comme un soleil, comme la joie. C'était la thérapie de Lumah. Lumah peignait ses balles en jaune et les redonnait. Comme cela, elle en recevait en retour.

Et la manière de peindre de Lumah, c'était de les peindre de souvenirs. Alors, quand elle n'avait pas cours, elle sortait, elle s'allongeait, elle regardait ce ciel bleu et cette balle jaune, qui lui donnait des milliers de balles de bonne humeur.

Lumah s'assied sur un banc, à l'envers - sinon à quoi bon avoir un banc - et, la tête retournée, regarda soleil, et se remémora des fragments de son enfance. Comme pour accompagner ses pensées, sa main fouilla ses poches et elle en sortit une feuille - d'un bleu presque identique à celui du ciel caché derrière ses nuages - qu'elle plia aussi vite que les espagnols parlent, pour que, cinq secondes plus tard, à la place de ce papier, se trouve un aigle.
L'aigle est libre, l'aigle est grand.

Lumah sortit ensuite un papier rouge, et le papier devint lion, un lion majestueux, brave, qui sauta dans l'herbe et fut vite dépassé par le vert des brindilles qui se trouvaient être deux fois plus grades que lui.
Le lion remonta sur le banc, porté par l'aigle, et en même temps, dans les mains agiles de Lumah s'était formé un serpent, d'un vert lui allant si bien, qui joint le lion et livra un combat contre lui.

Se mêlant aux trois, un blaireau sépara le lion et le serpent.

Bientôt, ces quatre symboles furent transformés en colibris suite à un simple toucher, et, après un contact entre la main de la blondinette et les cinquante feuilles de papier entassés dans sa poche, cinquante oiseaux, autant qu'il y avait de feuilles, s'échappèrent des poches noires pour rejoindre le ciel bleu avec les quatre fondateurs.

Lumah rit en voyant le spectacle qu'elle même avait créé de sa main, et de ces mêmes mains, forma un cadre, pour observer ses créations, toujours aussi heureuse.

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

22 févr. 2020, 09:22
 06/09/44   ft.Elyna O.  Papier plié
Ah le soleil... Ce soleil appétissant mais qui pouvait facilement vous coller à la peau. Elyna n'était pas fragile, mais de temps à autre sa peau brûlait sous l'écrasante étoile. Ce jour-là, le soleil perçait mais n'était ni aveuglant ni calcinant. Il se montrait entre les nuages qui bougeaient au gré de l'envie du vent. Le vent contrôlait tout ! Les nuages, le soleil, les précipitations ; tout ! Et s'il venait à mourir ce vent? Que deviendrait alors le monde, que deviendrait la vie?

Elyna cherchait des réponses. Certes, peu de personnes devaient se demander si le vent pouvait cesser d'exister, mais la jeune fille avait toujours su qu'elle était, d'une certaine manière, différente. Elle devait toujours penser, réfléchir, sans arrêt. Peut-être qu'en se prélassant dans le parc ça pourrait passer? Peut-être pourrait-elle ne plus penser et reposer la machine?

En arrivant au parc, la sensation de fraîcheur du sol lui manqua subitement. Elle retira alors ses chaussures car, après tout, elle était venue pour se détendre non? Alors, autant ne pas faire les choses à moitié ! Lorsque ses petons se rapprochèrent de l'herbe, son corps frissonna. Et si quelqu'un avait craché dans l'herbe? "Non." Elle écarta cette dégoûtante idée et déposa ses pieds nus énergiquement sur l'herbe. Elle était fraîche mais pas froide. C'était bon. Elyna se souvint de son enfance, quand elle courait dans l'herbe seule mais tellement heureuse ! Elle se sentait si proche de la Terre, si proche du monde ! Elle avait l'impression de ne faire qu'un avec la nature.

Elle regarda autour d'elle. Elle voulait courir. Courir, courir, sans jamais s'arrêter. Mais une jeune fille était là, assise sur un banc, créant des sortes d'origamis à coups de magie, ce qui l'en dissuada. C'était vraiment beau ! "Elle a un talent, c'est sûr !" songea-t-elle. L'aiglonne resta quelques minutes en extase avant de se décider à aller lui parler.

Elle s'approcha, toujours pieds nus, du banc où la jeune fille se prélassait. Ses longs cheveux blonds platine luisaient au soleil. Ses mains étaient petites et fines mais ses doigts étaient étrangement longs ; c'était sûrement grâce à ceux-ci qu'elle maniait avec tant de facilité le papier.

- Salut ! Je t'ai vue de loin faire des origamis en papier, c'est magnifique. Je pense que tu caches un réel talent !

Elyna se sentait à l'aise avec cette inconnue. Elle qui, d'habitude, a du mal à adresser un mot à un étranger... On voyait l'amélioration et la détermination ! Sa mère devrait être fière d'elle. Enfin, si elle était là bien sûr...

#426b80 // sixième année
grandiose

19 mars 2020, 11:32
 06/09/44   ft.Elyna O.  Papier plié
Lumah laissait ses poumons s'emplir d'air frais. Elle était si bien.
C'est drôle comme un simple parc pouvait la remettre d'aplomb ; tout ce que la nature lui procurait simplement. C'était si peu, et si peu lui suffisait.
Le calme du parc aspirait ses idées, ses malheurs, tout d'un coup. Elle était vide, et c'était un pur bonheur. Ne rien penser, ne pas se faire mal au crâne à force de réfléchir, elle aimait ça.

Cela lui laissait la place pour son imagination ; et elle avait l'étrange impression de flotter, d'être iréelle parmi ses idées, ce monde, dans cet esprit vide. 
Elle pouvait y agir librement, sans conséquences.
Le paysage, vaste, et même s'il était délimité, lui offrait une vue superbe de l'infini.

Ses origamis s'envolaient librement, il n'y avait ni mur, ni cage, ni rien pour les retenir.
Comme il n'y avait rien pour retenir sa créativité. 

Les papiers devinrent des phénix, faisant une ronde dans l'air. Le vent les soulevait plus aisément, si bien qu'ils paraissaient encre plus aériens que jamais.

Lumah regardait le paysage, aussi absorbée que l'étaient certains par la télévision. Elle le regardait comme une histoire, une continuité. Comme un chant. Lumah balança ses jambes, amusée.

Elle ne vit pas la fille aux jolis cheveux bruns s'approcher d'elle, ni n'entendit ses pas.

Mais lorsque que la fille se mit à parler, elle tourna la tête.

« Salut ! Je t'ai vue de loin faire des origamis en papier, c'est magnifique. Je pense que tu caches un réel talent ! »

Lumah avait beau souvent voir des gens l'approcher quand elle venait ici laisser son imagination s'évader, et avait beau souvent recevoir des compliments, toujours elle ne pouvait s'empêcher de rosir.

Un peu gênée, elle marmonna un « A-ah ? Merci » timide, et sourit, pour paraître moins embarrassée qu'elle ne l'était.

Lumah regarda à nouveau la fille, et lui demanda, perplexe :

« On me voit d'aussi loin ? »

Elle avait conscience que sa question était on ne peut plus idiote ; voir des papiers voler était sûrement très visible, mais elle n'avait pas pu s'empêcher de se le demander.
A vrai dire, elle n'y faisait pas réellement attention, puisqu'elle en créait inconsciemment, sans se poser quelconque question sur ce qui l'entourait. 
Mais elle avait beau se chercher toutes les excuses du monde, cela n'effaçait en aucun cas le fait que sa question était basique et idiote.

La blonde regarda à nouveau la fille, interpellée par les chaussures qu'elle tenait en main. Puis elle regarda les pieds de celle-ci et releva la tête.

« Toi aussi tu aimes être pieds nus ? Tu me fais penser que j'ai oublié ma cape, mes chaussettes, mais je ne suis pas pieds nus, tiens. » Remarqua la fillette, toujours la tête à l'envers, les cheveux se confondant dans l'herbe.

D'un pied, elle ôta une de ses chaussures, puis se rassied normalement pour ôter l'autre.

« Comme ça, on sera deux », se justifia-t-elle avec un sourire.

Puis Lumah se décala, en demandant à la fille :

« Euh, tu veux peut-être t'asseoir ? Je suis désolée, j'aurais dû te le proposer avant », s'excusa la petiote.

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

27 mars 2020, 20:41
 06/09/44   ft.Elyna O.  Papier plié
Elle s'étonne d'un air gêné. Elle te demande si on la voit d'aussi loin. Tu émanes d'un rire timide. Tu hoches vigoureusement la tête juste avant qu'elle ne te fasse remarquer que tes pieds sont à l'air libre :

- Toi aussi tu aimes être pieds nus ? Tu me fais penser que j'ai oublié ma cape, mes chaussettes, mais je ne suis pas pieds nus, tiens.

Apparemment elle est tête en l'air, contrairement à toi. Non. Toi, tu n'avais pas oublié de mettre tes chaussures. Tu n'avais juste pas voulu. Tes petons avaient eu une soudaine envie de fraîcheur, envie de caresser l'herbe du bout des orteils. Une sensation de liberté. Ils pouvaient vagabonder. Ils pouvaient se laisser vivre sans être retenus par la cage que représentait les chaussures.
Avant même que tes lèvres ne se décollent l'une de l'autre pour lui répondre, la fille avait déjà abandonner ses cages. Elle s'était assise. Elle te fait un petit geste t'incitant à poser ton corps près d'elle. Tu songes à tes jambes encore emplies d'énergie. Elles aimeraient tellement se défouler. Elles aimeraient pouvoir faire le tour du parc au pas de course rien que pour évacuer.
Pour ne pas paraître impolie, tu t'adosses à côté d'elle. Tu poses tes mains sur le banc chaud. Chauffé par le soleil ou par la Fille, tu n'en sais rien.

Tu laisses tes doigts pétiller. Ils chauffent. Ca te fait du bien. Cette douleur est si différente de d'habitude. Tu les laisses encore brûler quelques secondes avant de les poser sur tes cuisses, à bout. Tu jettes un regard à la Fille. Elle avait arrêté de manier le papier. Pour briser le silence, tu lui demandes :

- Oh ce n'est rien, le fait d'être debout ne m'a pas dérangée. Dis moi, comment tu t'y prends pour créer les animaux en papier?

Tu t'intéresses réellement à la question. Tu trouvais cela si beau quand les petits animaux - pour la plupart - s'étaient envolés vers le ciel. Ce sentiment de légèreté devait être si bon. Rien qu'à y penser, c'est comme si ton poids avait diminué. Comme si tu t'envolais vers les cieux.

Est-ce que la Fille donne vie à ces bouts de papier? Est-ce qu'elle les rend vivants? Peut-être sent-elle le besoin de ces êtres? Ce besoin de liberté.
Cesser de penser... Cesser de réfléchir... Cesser d'essayer de tout comprendre... Juste laisser... Laisser la vie décider du chemin à prendre... La vie est un mystère qu’il faut vivre et non un problème qu’il faut résoudre...


Passage à l'écriture à la deuxième personne !
Phrase soulignée pour la mission n°3 de la CdC de mars.

#426b80 // sixième année
grandiose

21 avr. 2020, 16:23
 06/09/44   ft.Elyna O.  Papier plié
Lumah regardait le soleil depuis quelques secondes, puis reporta son regard vers la fille aux jolis cheveux châtains. Elle n'avait pas pensé à donner un ordre, mais visiblement l'autre l'avait pris comme cela, et c'est avec un regard d'abord étonné qu'elle s'assit à côté, avant de prendre la parole.

A sa question, Lumah hésita un peu. Elle ne savait pas réellement. Comment ça lui était venu, tout. Un instant, ce même instant d'hésitation, elle tendit la main, attrapant délicatement au vol un petit oiseau de papier, puis d'un geste le mena vers les airs, à nouveau.
Comment ? Elle ne savait pas. Quand ? Après son départ.

Son départ à elle.
De Londres à Bristol.



Elle n'avait pas osé dire à quel point elle était soulagée mais aussi triste d'être partie. Pas dire à quel point il lui manquait, lui et ses blagues, lui et son réconfort. C'était un peu son meilleur ami, son sauveteur, son tout contre la méchanceté des Autres.

Un hurlement. Le sien. Enfin, un hurlement, que dis-je ; une plainte. Un cri de peur, étouffé par une main de garçon. Ce qu'elle haïssait les garçons. Elle avait tant essayé de se débattre, mais rien n'y faisait. Alors maintenant, elle ne disait rien quand leur poing venait frapper son visage, quand leur balle venait couper sa respiration, appuyant sur son estomac. Elle ne disait rien non plus quand ils la trempaient. Elle s'en foutait. Mais ce jour-ci, ils l'avaient tiré par les cheveux. Et ça lui avait fait fichtrement mal. Alors, paniquée, elle avait tenté de les ralentir, mais la douleur ne faisait qu'empirer. Et pourquoi personne n'entendait ses cris ? Pourquoi les professeurs ne venaient pas ?

Ah, elle les voyait. Dans leur salle, faisant du café. Mais quelle idiote elle était, à retenir ses cris.

Elle était dans les toilettes. Celles des garçons. Ils avaient sorti leur paire de ciseaux, peut être ridicule, certes, mais assez coupante pour...

Un cri, le sien.

Assez coupante pour couper ses cheveux.

Elle voyait ses mèches tomber tandis qu'ils se plaignaient de la difficulté de cette tâche. Si c'est si dur, avait-elle envie de dire, ne le faites pas, pitié !

Puis, il était entré.

Lorsque l'année prit fin, ses parents avaient décidé de déménager. Ils voulaient la protéger, l'éloigner de cette école où elle s'était faite harceler, ne pas faire la même erreur, pas encore une fois.
Même si les élèves avaient été virés, là-bas hantaient mille souvenirs. Trop pour qu'elle les supporte. Cela lui avait fendu le coeur de l'annoncer au garçon. Il avait caché sa peine, elle n'avait pas caché ses larmes. Alors il lui avait offert une rose, une rose en papier.

Elle l'avait toujours gardée, accrochée dans ses cheveux. C'était ce qui la rattachait à lui, encore.

Dans sa nouvelle école, elle avait pu paraître bien renfermée. En réalité, elle ne voulait juste plus s'approcher des autres. Et, pour compenser cette solitude, elle avait commencé apprendre à créer des origamis, comme celui qu'elle avait dans les cheveux.
Aussi, quand des Autres vinrent pour lui parler de ses cheveux, et qu'elle prit peur, il disparurent, chassés par ses oiseaux de papier. Elle n'en avait pas compris la raison, ni le comment du pourquoi, mais ils l'avaient défendue. Ils avaient fait fuir les Autres.



« C'est comme tu préfères », commença-t-elle en parlant de sa précédente proposition ; elle ne voulait pas que la bleue se sente obligée de s'asseoir pour elle.

Sur ces mots, Lumah se tourna vers la Serdaigle, et haussa les épaules, toujours incertaine quand à sa question. Mais un grand sourire au visage, sourire étrange, qu'elle ne quittait cependant jamais.

« Je ne sais pas. Pour les créer, j'en fais depuis toute petite, alors ça vient tout seul. »

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

12 mai 2020, 20:39
 06/09/44   ft.Elyna O.  Papier plié
La Fille.
Cette Fille.


Elle arbore un sourire décourageant à quiconque essayerait de l'ennuyer. Personne ne voudrait le voir disparaître de ce visage d'Ange, ou bien de Princesse. Pourtant, un sixième sens que tu découvres depuis quelques temps, te souffle ses Malheurs. Tu pourrais presque les toucher. Comme un épais nuage noir difficile à chasser.

Tu imagines ses souvenirs remonter à la surface de l'eau, comme une bouteille lancée il y a des années à la mer. Une Mer devenue Ténèbres. Cette Mer que tout le monde fuit autant que possible. Tu interprètes le Silence de la Fille comme un Souvenir fuligineux.

Tu voudrais attraper l'un de ses magnifiques animaux en papier et le lancer dans cette Mer pour en sortir la Fille avant qu'elle ne soit avalée par une vaguelette se transformant soudainement en imposante Vague.

Quand elle se retourne vers toi - enfin - un sentiment d'impuissance s'empare de toi. Tu remarques son incertitude. La Fille.
Lorsqu'elle te répond, tu as plus l'impression que tu parles à un mur plutôt qu'à Elle, la Faiseuse de Vie.

- J'aimerais bien être comme toi... Enfin... Hum... Pardon... Je voulais dire faire, bien sûr. J'aimerais bien savoir faire comme toi. La Vie que tu donnes au papier... Hum...

Embarras.

Gêne.


Encore Embarras.

Tu baisses la tête sur tes mains dont chacun des doigts joue avec un autre, aussi honteuse qu'il est possible de l'être.
Tu as dit n'importe quoi ! Tu ne sais pas ce qu'elle a vécu, ce qui forge ce qu'elle est à présent ! Tu n'es qu'une idiote. Ton année commence bien !

#426b80 // sixième année
grandiose

05 juin 2020, 15:50
 06/09/44   ft.Elyna O.  Papier plié
Leurs pieds se balançaient dans un même rythme. L'un copie l'autre, l'autre copie l'un, et au final, ce sont quatre jambes, coordonnées, qui dansaient. Dirigeant le bal, leurs genoux se plaint et se dépliaient, souples ; leurs marionnettes leur obéissant au doigt et à l'oeil. Les ombres formées à l'insu du soleil se mouvaient comme des serpents, apparaissaient et disparaissaient à la vue de la perle jaune, à leur guise, autre élément du décor.

Lorsque l'on ne voir pas les coulisses, un spectacle est beau. Transparentes, il est sombre et angoissant.

Mais l'angoisse n'avait pas sa place dans ce décor. Ni même l'angoisse de ses souvenirs, quels qu'il soient, puisque la petite riait de la vue qui s'offrait à elle. Elle riait de voir cette danse, éclairée par un soleil qui ce jour-ci était de fort bonne humeur, elle riait de ce monde, de ce lac qui se trouvait impuissant face à tant de joie et dont le noir ne ternirait la journée de personne. Et toute cette joie est simplement due au soleil, due à une présence chaleureuse à ses côtés, un fille semblable.

Lorsque Lumah porta ses yeux sur elle, celle-ci avait pris une expression embêtée. C'était si soudain ; elle qui semblait pourtant joyeuse quelques instants auparavant. La mine interrogatrice, Lumah écouta Elyna, sans comprendre pourquoi une telle phrase avait paru lui nécessiter tant de courage. Paraissait-elle intimidante ?

« J'aimerais t'apprendre, mais je le fais vraiment instinctivement... Je suppose qu'il faut le... Vouloir ? », dit la petite fille sans pour autant être sûre de son terme.

Elle ramena ses pieds vers elle afin de les mettre en tailleurs sur le banc, tendit son bras ; aussitôt, les colibris, aigles, colombes, faucons, hiboux et autres oiseaux de papier formèrent une guirlande, se précipitant vers leur propriétaire.
Comme un bouquet, la fillette se saisit de l'un deux et l'offrit à Elyna.

« Tiens », lui dit-elle en souriant, avant d'en prendre un autre et de le poser dans le creux de sa main.

« Quand je veux en faire voler, je vide mon esprit jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Pour que je puisse y peindre ce que je veux à mon tour. »

Elle ouvrit sa main et l'oiseau s'en échappa, comme s'il était attiré par la lumière.

FIN DU RP POUR LUMAH

Merci pour ce fantastique écrit, Elyna. Il était très mignon, très plaisant à écrire,
il m'a fait du bien. Tu as une très jolie plume ! Aussi, j'adopte parfaitement
le surnom Faiseuse-De-Vie, il est magnifique. J'espère t'en trouver un joli également.
Dernière modification par Lumah Greenleaf le 30 juin 2020, 15:10, modifié 1 fois.

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

30 juin 2020, 13:39
 06/09/44   ft.Elyna O.  Papier plié
C'est fou combien tu peux être heureuse avec cette Autre, une fois l'embarras passé ! La Faiseuse-de-Vie aurait-elle effet aussi sur Toi ? Est-ce possible qu'elle te donne à toi aussi le petit quelque chose qu'il semble te manquer ? La Vie. Elle est la Vie sous la forme d'une Âme errante dans le parc à partager son don à de pauvres morceaux de papiers à ses yeux bien plus que ça.

Elle a beau être une Faiseuse-de-Vie, cela ne l'empêche pas d'avoir tort. Elle se trompe, en effet. Il ne faut pas le Vouloir. Sûr. Il faut être la personne qu'Elle est. Seule Elle peut réussir à libérer ces Êtres de leur Temps Figé. Seule Elle peut remettre sur pattes un lapin blessé. Seule elle peut réparer l'Aile cassée d'un Oiseau agonisant. Elle et c'est tout.

Malgré la tentation énorme de rétorquer, tu te tais, laisses le Silence s'installer un Instant. Silence la regarde aussi, tu en es presque certaine. Il l'écoute, l'observe. L'étudie peut-être, même. Elle ne semble pas s'en apercevoir. Ou alors elle nie le Silence.
Elle rapporte ses jambes en tailleurs et Fait. Elle donne à nouveau la Vie. Ca te rend presque dingue de songer à ce qu'Elle est capable de créer alors que Toi tu ne peux que mordre poussière dans ces Moments. Néanmoins, tu aimerais essayer. Essayer. Au fond de Toi, tu sais que tu seras déçue par le résultat mais l'envie te ronge les tripes. Lorsque la Fille te tend sa création l'intérieur de ton ventre fait un bond, ébréchant une paroi de ton Âme. Elle t'offre. Signe de gentillesse, non ?

La couleur du colibri de papier posé au creux de ta main est terne mais t'aspire joie et confiance. Il est là, il attend. Il lui manque un signal pour s'envoler vers les Cieux, disparaître et S'Oublier. Ce que tu veux c'est être libre. Lui aussi. Alors pourquoi le tiens-tu si longtemps auprès de Toi ? Tout contre ton Coeur ? Laisse-le !

Les yeux clos, tu fais le Vide. C'est tout noir là-dedans. Les Couleurs manquent. Il faut teindre se fond pour le rendre plus attrayant et positif pour Lui. Colibri. Du bleu, d'abord, pour lui montrer le Ciel où il devra terminer son infime Vie. Puis, des nuages l'empêchant de se brûler contre le Soleil trop lumineux et éclatant pour du papier. Parce que, oui, après tout ce n'est que du papier...

Lorsque tu réouvres les yeux, tu as juste le temps d'apercevoir un battement d'ailes lointain.

Il est parti.

Tu pousses un léger soupir, entre nostalgie et contentement. Tu lui as donné la possibilité de réaliser son Rêve. Il peut être libre à présent même s'il mourra au bout de quelques minutes. Mais il a vécu. Grâce à Elle.

Merci. De lui avoir donné Vie à Lui et à tous les Autres. De m'avoir aidée à me sentir un peu utile. T'es une personne importante, t'sais. Ils ont besoin de toi.

C'est sorti tout seul. Sans contrôle. Et tu sens qu'il manque pourtant quelque chose...

J'ai besoin de toi, même si j'suis pas comme Eux...



... Et tout recommencera ...



Bon, hé bien ce fut mon dernier Pas :cute:
J'ai tant aimé cet Écrit partagé avec toi, Plume et ma Protégée a tant apprécié la tienne.
C'était bon, oui, de voir ma p'tite Ely sourire. Un peu. Merci pour ça, merci pour tout :love:

#426b80 // sixième année
grandiose