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25 févr. 2020, 00:03
In the End  Privé L.H. 
5 janvier, 22h52
Poudlard, Parc
Deuxième année


Sortir de la Salle Commune t'a pris un temps fou. C'était long, pénible et désagréable.
Quitte à te faire prendre, autant que ce soit lorsque ton entreprise sera bien entamée. 
Tu as usé de trésors de patience et de discrétion pour t'échapper des Dortoirs sans un bruit. Puis, lorsque enfin tu as été libre, tu as cru te faire prendre.
Mais, fort heureusement ce ne fut pas le cas.
A présent que tu es dehors, tu fermes les yeux et tu écoutes le Chant.
Le Chant du vent qui te murmure joie, force et solitude. 
Le Chant du vent qui te supplie de le rejoindre.
Le Chant du vent qui, une fois, a failli t'emporter.
Le Chant du vent qu'à présent, de plus en plus, tu penses à suivre.
Ta bouche s'ouvre un instant, et s'élèvent quelques notes qui te viennent toutes seules, sans que tu le leur ait demandé. 
Tu chantes doucement. Et ta voix, douce et caressante, ne ressemble aucunement à l'originale.
Cette chanson, tu n'es pas censée la connaître. Mais tu avais écouté Papa, un jour, il y a huit ans, et elle t'a marquée plus profondément que tu ne l'aurais cru.
Huit ans que tu ne l'as pas entendue. Et pourtant, tu te souviens parfaitement des paroles.

*Maman.*

« A fallen angel, in the dark
Never thought you'd fall so far
Fallen angel, close your eyes
I won't let you fall tonight
Fallen angel... »


Quelque chose de froid glisse sur ta joue, mais tu n'y prêtes aucune attention.
Depuis les Lettres, tu pleures souvent. Et le regard des Autres, tu n'y fais plus attention.
Tu n'as presque plus peur de lui. A présent, que l'on te voie faible, tu n'en as plus rien à foutre. 
Tant qu'on te laisse tranquille ruminer ta douleur.
Adossée au mur du chateau, tu as cessé de fredonner. Et tu as l'impression que Vent te répond. Qu'il commence à Danser avec toi, qu'il joue. 
Tu soupires tristement, t'assois sur le sol doucement. 
Si ils te découvrent là, tant mieux. Tu t'en fous.
Si tu restes seule, parfait. 
Tu avales difficilement ta salive. Rarement tu n'avais eu autant envie de plonger dans tes souvenirs. 

*C'est pas une bonne idée.*
Tu résistes, de toutes tes forces.
Ne plus penser à la Famille, surtout. 
Il te faut Oublier.
La chanson revient.


« How do you stay so strong ?
How did you hide it all for so long ?
How can I take the pain away ?
How can I save... »


Comme souvent, RP libre jusqu'à ce que quelqu'un y réponde. Après quoi il deviendra privé.
Chanson ici
Dernière modification par Kyana Lewis le 13 avr. 2020, 18:28, modifié 2 fois.

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25 févr. 2020, 19:31
In the End  Privé L.H. 
Pourquoi sortir à cette heure? Pourquoi ce besoin d'enfreindre le couvre-feu, de voir la nuit, ses étoiles et de sentir son vent sur sa joue?
Elle ne sait pas, en tout cas Lydia l'a fait. Elle, si bonne élève, a décidé de ne pas se plier au règlement et de sortir, dans le Parc. La fillette a pourtant essayé de s'endormir, se tournant, retournant dans son lit, serrant ses draps dans ses paumes blanches. Rien à faire, trop de pensées futiles, de souvenirs inutiles l'empêchaient de glisser paisiblement dans les bras de Morphée.
Alors la petite Holmes a descendu discrètement et précautionneusement les escaliers de sa tour d'ivoire et est allé prendre l'air. À moins que ce soit un besoin de prendre la nuit?


"Elle marche sur l'herbe, envoie valser une branche avec son pied."


Et puis Lydia la voit.

"Mais elle fait quoi là?" pense la Serdaigle.

Importunée par cette présence, ça oui elle l'est. La nuit devait être à elle cette fois, elle voulait être seule pour plonger dans la contemplation des étoiles. L'inconnue est en train de chanter mais Lydia est trop loin et le souffle du vent est trop fort pour qu'elle réussisse à comprendre les paroles. Puis la fille se laisse glisser le long du mur, la pierre devant râper son dos.
Ignorant la présence, la première année oriente ses yeux vers Orion, une constellation que son père lui avait appris à reconnaître. Les souvenirs de ce moment sont nets et précis, conservés intacts dans sa mémoire. Cela dit, tout ce qui s'est déroulé dans les semaines suivant la mort de...

Non.

Elle ne peut pas gâcher l'ivresse d'être dans le Parc à une heure interdite par une malheureuse association de pensée! Non, elle ne veut pas se souvenir, sa mémoire n'a pas le droit de lui porter ce coup si fatal.
Et pourtant, le vent dans les arbres semble lui murmurer une incantation, un récit dont Lydia serait la victime.

«Pleure Petite Fille, Pleure.» chantent ces hauts conifères.

Voulant résister à ces larmes, elle décide de rejoindre la fille. Enfin pas la rejoindre mais juste se laisser tomber à ses côtés.

"Elle court, s'adosse au mur puis s'écroule."


Lydia ne regarde pas le visage de celle qui est en face, mais elle parvient à distinguer la brillance de quelques larmes qui roulent sur une joue.


@Kyana Lewis j'espère que ce post te convient ;)

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25 févr. 2020, 23:36
In the End  Privé L.H. 
Trop concentrée sur le Chant, tu ne prêtes aucune attention aux autres Bruits. Ceux qui d'ordinaire te fascinent, t'attirent.
Ceux qui te donnent envie de te perdre pour l'éternité pour pouvoir en profiter à jamais. 
Non, là tu les ignores et tu Joues.
Plus rien d'autre n'existe dans ton esprit.
Ne plus réfléchir, t'ouvrir à la Nuit et aux Etoiles comme tu es en train de le faire t'emplit d'une sérénité que tu as rarement ressentie. 
C'est le pouvoir de la Lune. Il calme les battements de ton coeur et enlève ton envie de pleurer. Fait disparaître les Ombres Errantes dans ton esprit.
Certes durant un court instant. Mais il les fait taire. Elles cessent de te donner envie de tout frapper, jusqu'à ce que le monde soit réduit à néant. Elles cessent de ressasser tes souvenirs. 
Puis l'Autre arrive. Et tu regrettes cet instant où tu étais seule. Cet instant où les Bruits de la Nuit ne t'importunaient aucunement.
Le simple fait qu'elle se laisse glisser à tes cotés te paraît affreux. Comme si elle avait brisé une Harmonie, comme si son arrivée avait cassé quelque chose.
Plus aucune note ne retentit dans tes oreilles. Plus rien d'autre que le Silence.
Mais celui-là est étrange. Dissonant. Désagréable.
C'est l'un de ceux que tu n'aimes pas.
Tu ne hais pas l'Autre parce qu'elle te voit pleurer. Non.
Tu la hais parce qu'elle a Brisé. Parce que le calme qui régnait avant son arrivée est à présent aussi bruyant et affreux que le Hall de l'Ecole le matin. Parce que ta Solitude te convenait bien mieux.
Tu tournes ta tête vers elle, lentement.
Mais tu ne fais rien pour essuyer tes larmes. Ta bouche est encore légèrement ouverte et l'esquisse des Notes toujours sur tes lèvres. Mais tu ne fais rien pour les chanter, non. 
Tu te contentes de jeter un regard aussi acéré qu'une lame de glace à l'Autre-qui-Brise. 
Puis tu remodèles les Mots dont tu gardais encore la trace pour qu'ils expriment ta pensée.
Et, lorsque enfin ils prennent la forme que tu souhaite, tu les libères dans un doux murmure.

« T'as Brisé. »

C'est à la fois un reproche et un constat. 
Elle devrait dormir, à l'heure qu'il est. Le couvre-feu est passé depuis maintenant une heure et demie. 
*Elle aussi elle en a plus rien à foutre ?*
Tu t'interroges à présent. 
Au lieu d'être tranquillement installée dans ses draps confortables elle vient Risquer. Elle ne doit rien avoir à perdre.
Ou bien elle s'en fiche.
Malgré tout, le fait qu'elle vienne là, près de toi, te donne envie de ne pas l'aimer. De l'envoyer voir ailleurs. Presque de la frapper, mais tu te retiens.

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29 févr. 2020, 17:10
In the End  Privé L.H. 
Relevant lentement la tête, elle s'aperçoit que sa joue n'est toujours pas trempée de pleurs. Lydia arrive à résister à cette tristesse, elle l'a apprivoisé sans cesse depuis deux longues années. Ainsi, la jeune fille ne pleure pas et regarde devant elle, l'air déterminé et résigné.
Puis elle sent un regard se poser sur sa nuque. Elle avait oublié la fille à côté d'elle, celle qui gâchait quelque peu la nuit. Le regard est dur, froid et pénétrant, comme si elle perçait tous les secrets habitant le corps de la petite Holmes au grand jour.
Et Lydia n'aime pas ça, elle veut rester renfermée et recueillie sur elle même, ce regard la gêne.

"Elle passe une main dans ses cheveux courts, cale son dos contre la pierre."


Puis, l'Inconnue parle. Tout se ressemble chez elle; sa voix est aussi transperçante que son regard et la phrase qu'elle prononce est mystérieuse mais surtout violente.
Lydia n'a pas l'impression d'avoir brisé quoi que ce soit, les étoiles s'adressaient à elle et à elle seule. C'est plutôt la fille qui refuse le silence de la nuit et du calme en chantant.

-Peut être. répond-t-elle.

"Mais peut être que toi aussi t'as brisé."

Cette dernière phrase, la Première année ne le dit pas mais le songe seulement. Elle aurait bien aimé exprimer son désaccord mais ne le fait pas, par peur de représailles sans doute. Une dispute troublerait encore plus le bleu sombre de la nuit.
Lydia se concentre sur ses mains pour éviter les yeux tranchants à côté d'elle.

"Elle regarde ses paumes, suit les lignes de mains et articule ses doigts."


Pendant qu'elle s'abandonne à cette contemplation, elle a tout le loisir de chercher quelque chose à dire à celle à côté d'elle. Elle veut savoir ce qu'elle fait, pourquoi elle défie le règlement, pourquoi elle chante.
Tant de questions intrusives qui lui traversent la tête et qu'elle meurt d'envie de poser.
Sans s'en rendre compte, Lydia ne pense plus du tout à la fausse couche de sa mère et à la zone d'ombre de son enfance. Elle est redevenue elle même, curieuse et réfléchie.


-Tu fais quoi là? T'es venue prendre la nuit? finit-elle par demander.

Le ton avec lequel elle prononce cette phrase n'est ni méchant ni trop curieux. C'est juste la voix de Lydia qui sort de ses lèvres.

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01 mars 2020, 01:55
In the End  Privé L.H. 
Sa voix casse, elle aussi. Elle casse l’Harmonie. Elle casse ce si beau Silence. Elle casse et elle ne répare pas.
Alors tu frémis, imperceptiblement. Et ce frisson est comme une prière muette à un dieu que tu ne connais pas. Tu veux qu’elle s’en aille ou bien qu’elle cesse. Ton cœur déjà éploré n’attend qu’une étincelle pour imploser en un millier d’éclats de glace.
Elle ne se rend pas compte à quel point ça te fait mal. A quel point sa seule présence est destructrice. C’aurait pu être n’importe qui. C’aurait été, dans tous les cas, trop douloureux. Bien trop.
Il faudrait peut-être que tu expliques ce qui ne va pas. Que tu racontes à Lune tes malheurs, qu’elle t’en guérisse. Mais l’Autre est trop présente. Elle a beau s’être tue tu Ressens. Cette omniprésence propre à tous les Autres que tu as pu rencontrer. Sorciers ou non, d’ailleurs.
Ils Pèsent.
Tu te laisses, petit à petit, emporter par la Nuit. Tu ne t’endors pas, non, tu tombes seulement dans cet état de somnolence semi-comateux que tu connais désormais si bien.
Tu fermes les yeux, et malgré l’Autre tu hésites à chanter à nouveau.
Tu n’as plus rien à perdre. Tu n’as plus que des risques à prendre. Papa va peut-être mourir. Maë n’est plus rien d’autre pour toi qu’un parasite dans ton esprit. Un parasite douloureux. Ses Lettres des piqûres. Des dards enfoncés dans ton cœur. Des aiguilles empoisonnées qui diffusent leur Mal partout.
Si quelque chose t’arrive, de toute manière, tu n’en auras rien à faire. Tu subiras en silence, calmement, sans baisser les yeux, les représailles.
Représailles qui pourraient peut-être te faire oublier.
Puis, te faisant rouvrir les yeux, elle parle à nouveau. Et cette fois-ci elle t’adresse directement la parole, te pose une question pour laquelle tu n’as même pas envie de daigner ouvrir la bouche. Pourtant ta voix s’échappe de tes lèvres.

« J’viens parler à Lune. Faut qu’elle m’aide. »


Même si tu hais l’Autre, tu lui expliques. Car c’est ainsi que tu réfléchis ; tu détestes l’Ignorance. Alors laisser quelqu’un plongé dedans, quand bien même il t’inspire une profonde antipathie, te révulse. Elle aussi elle Risque ; elle aussi elle mérite de savoir.
Puis la Curiosité te saisit à nouveau, et les questions tournent, encore et encore, inlassablement.


« Et toi, pourquoi tu Risques ? »


Peut-être souhaite-t-elle se prouver quelque chose. Ou bien elle veut apprendre, car c’est sous les Etoiles qu’on comprend le mieux. Ou alors elle vient seulement là parce que le Couvre-Feu, elle s’en fout. Parce qu’elle avait besoin de sortir et que rien n’a pu l’en empêcher.

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01 mars 2020, 21:45
In the End  Privé L.H. 
Lueur de la lune sur l'herbe, reflet de nacre dans les feuilles d'arbre.
Lydia n'aime pas la lune, elle fait de l'ombre au reste du ciel. C'est exactement comme le soleil, il est cent fois moins beau que les nuages, ces machins cotonneux sur lesquels elle rêve de s'allonger. Et pourtant, la fille répond que la lune doit l'aider. Qu'elle aide peut on recevoir de la part de la lune? La brunette se retient de soupirer et de lever ses yeux aux ciel.


-Je préfère les étoiles. Elles pourront sûrement mieux t'aider.

Voici ce qu'elle décide de répondre. On ne dirait pas comme ça mais Lydia pèse ses mots avec attention et parle avec retenue. Sa voisine de fugue l'intrigue et l'intimide, elle semble perdue dans son monde. À moins qu'elle ne soit enfermée dans sa bulle. En tout cas, l'enveloppe qu'elle s'est construite paraît intransperçable, dure comme de l'acier.

Puis vient soudain une question à la quelle Lydia ne s'attend pas. L'inconnue lui demande ce qu'elle fait ici, elle se décide à s´ouvrir! Peut être qu'elle est aussi une Serdaigle pour ne pas résister à la curiosité. La petite Holmes s'aperçoit que pas une seule fois elle s'est demandé dans quelle maison elle pouvait bien être: cette rencontre lui fait perdre son esprit rationnel habituel et ce n'est pas un sentiment des plus agréable.
Pourquoi est Lydia est venue ici déjà? Elle essaye de poser les mots justes dessus mais y arrive à grande peine.


-J'étouffais.

Oui c'est bien ça, elle étouffait de ne pas pouvoir dormir, de ne pas pouvoir courir en sentant le vent lui caresser les cheveux. Elle étouffait aussi de ne pas réussir à se livrer, de ne pas arriver à parler de son histoire même à sa meilleure amie. Au fond ici, qui savait quelque chose d'elle?

Puis curieusement, une larme vient. Un seul pleur, qui ne coulera pas le long de sa joue ; c'en est certain car elle le retiendra.

"Elle cligne nerveusement des paupières, frotte ses yeux avec sa main."


Ne pas faillir devant le regard des constellations, il faut résister jusqu'au bout.

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03 mars 2020, 23:28
In the End  Privé L.H. 
Tu vois, enfin tu ressens, son agacement. Et la tension, qui circulait dans chacun de tes muscles il y a quelques minutes et qui depuis avait disparu, revient. Ta décontraction se transforme en un semblant de colère, tes sourcils se froncent. 
Puis elle te répond, et les tremblements reprennent. 
Tu sens à présent la morsure du froid humide à travers ta robe. La Morsure de l'hiver, celle qui ne te faisait rien jusqu'à présent et qui maintenant te glace le corps entier. 
Elle s'infiltre dans le moindre interstice de tes vêtements, fait pleurer tes yeux. 
Tu secoues violemment la tête, à la fois pour montrer ton désaccord et te réchauffer. 


« Nan. Les Etoiles elles aident pas, elles brillent juste. Moi elles me remontent le moral quand ça va pas, parce qu’elles sont jolies. Mais Lune elle est gentille et elle m’explique. »

Tu hoches la tête, accompagnant tes propos, puis, insatisfaite, ajoutes :

« J’l’aime beaucoup, Lune. »

Tu as vraiment très froid. Alors tu remontes tes jambes, jusque là posées sur le sol, et les colles contre ton corps frissonnant. Enserrant tes genoux, tu tentes de ne faire aucun bruit pour entendre sa réponse. 

Elle se perd, presque. 
Mais tu la rattrapes, vive, et l'enfermes. 
Étouffer... Parce qu'il faisait trop chaud ? Tu ne comprends pas. 
Après un instant où ton esprit nage dans l'étonnement le plus profond, l'éclair de lucidité est violent. Tu crois Savoir.
Elle a Fui. La vue des murs de pierres était trop lourde. 
La sensation des draps désagréable.
Le bruit assourdissant. 
L'atmosphère étouffante. Elle a Fui, elle s'est réfugiée quelque part où personne ne la trouverait. Un endroit où elle défierait, un endroit où Solitude rimerait avec Liberté. Cet endroit, certainement choisi au hasard, c'est le Tien, celui où tu es adossée. 
Celui d'où tu t'apprêtais à la chasser. 
Elle mérite autant que toi cette place. Autant, peut-être même plus. 


« C’est pas le mien. T’as le droit d’y être, et moi j’ai cru que j’pouvais te virer. Reste, Petite Ombre, s’il te plaît. »

Enserrant plus fort tes genoux, tu cales ta tête à l'intérieur. Et continues de trembler.

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06 mars 2020, 07:43
In the End  Privé L.H. 
Insensible au froid, Lydia ne frissonne pas autant que l'inconnue. Il faut croire que les soirées entières passées à regarder les étoiles avec seulement une couverture sur les jambes, lui ont servi à vaincre l'engourdissement lié aux nuits gelées.
C'est alors que la fille explique. Elle explique pourquoi la lune a ses préférences, pourquoi elle la préfère aux étoiles et, dans ce même temps, Lydia se demande quel sentiment l'autre essaye de lui cacher.


-Tu es triste? demande la fillette.

Aussitôt dit, elle se mord les lèvres. Cette question est dérangeante et stupide! Pourquoi donc l'avoir demandé? La tristesse est de plus un sentiment tellement étrange, c'est si difficile de réussir à mettre des mots sur les maux. Lydia a compris bien après que le chagrin soit apparu dans sa vie qu'elle avait été Triste.
L'inconnue continue, elle semble touchée que la première année étouffe, dans son dortoir de la tour d'ivoire.
«Petite Ombre» voilà ce qu'elle dit, cette phrase est tout aussi inexplicable que son personnage mais curieusement, Lydia prend ces phrases comme une marque de bienveillance.
«Petite Ombre». Est ce que cette phrase ne pourrait pas entierement définir la jeune Holmes? Adorant la nuit, rêvant en regardant les étoiles et s'habillant presque tout de noir?
Sûrement.


-Merci. dit elle dans un murmure imperceptible.

Sa camarade semble frigorifiée, Lydia culpabilise d'être au chaud car même si elle a l'habitude des nuits longues d'hiver, elle a pensé à prendre un pull avant de fuguer de son lit.

"Elle tourne son dos et sa tête vers l'autre."


-Tu veux mon pull? demande-t-elle.

Elle n'est pas sûre de pouvoir résister au froid sans mais essayera de toutes ses forces. À présent, c'est la Grande Ombre qui frissonne et il faut l'aider. Elle lui a laissé une place contre le mur de pierre, Lydia se soit de l'aider.

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06 mars 2020, 09:22
In the End  Privé L.H. 
Tu te figes, une fois de plus.
Tu as expliqué, elle aurait dû s'en contenter. Elle ne devrait pas poser d'autres questions. Ce sont les Autres qui font ça. Ils ne sont jamais satisfaits, cherchent toujours à en savoir plus. 
Mais tu pensais qu'elle était différente.

*Et c'est l'cas, non ?*
Tu pensais qu'elle n'était pas comme tout le monde. 
Non, tu ne pensais pas.
Tu espérais.
Tu en avais marre de toujours croiser les Mêmes. Toujours voir, dans les couloirs, les mêmes crétins, toujours être Seule.
Tu ne voulais pas que Petite Ombre aussi soit comme eux. Tu voulais qu'elle ait ce petit quelque chose qui fait d'elle une personne unique. 
Pourtant, sa nouvelle question respire la Curiosité sans cesse renouvelée. 
Curiosité est un monstre, dans ton esprit. Un monstre qui habite tous les cerveaux, le tien y compris.
Un monstre qui dévore les réponses, qui les ignore et harcèle.
Curiosité, tu ne l'aime pas. Même s'il a réussi à prendre possession de ton esprit aussi bien que de celui de n'importe quel Autre.
Dans un geste que tu ne te serais jamais crue capable d'effectuer, tu ouvres la bouche pour lui répondre.
Peut-être pour qu'elle arrête de te poser ses questions ? Tu espères qu'en assouvissant sa curiosité elle cessera. Même si tu sais que ce n'est pas vraiment comme ça que ça marche. 


« Oui. »

*Non, non, non, non, non. J'veux plus de ses questions. Non, non.*
Tu secoues la tête violemment, priant presque pour qu'elle te voie ou sente ton mouvement brusque.
*Plus*
Tu serres les dents et rentres les épaules.
*De*
Empêches ta respiration de s'accélérer, de peur que l'Harmonie soit Brisée à nouveau.
*Questions !*
Mais lorsqu'elle reprend la parole elle te Surprend à nouveau.
C'est encore une question, évidemment. Tu t'y attendais presque.
Mais plus que quelque chose pour calmer Curiosité, c'est une Proposition.
Une idée pleine de bienveillance.
Qui te prend au dépourvu.
Et même si tu as presque tendance à considérer ses paroles comme étant adorables, une part de toi, la part de Fierté, refuse instinctivement.
Hors de question. Non, tu n'en as pas besoin. Tu n'as pas besoin d'aide. Pas besoin de soutien. Tu n'en veux pas.
« Non. J’en ai pas besoin. Ga... Garde-le. »

Tu essaies de masquer tes tremblements, n'y parviens pas vraiment.

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10 mars 2020, 18:48
In the End  Privé L.H. 
Cette fille est triste et elle le sait. Juste un mot sorti de ses lèvres l'a fait comprendre à Lydia. Elle ne semble pas vouloir en parler plus, la brunette en est soulagée et décide de ne pas enfoncer le couteau dans la plaie. Les blessures de l'inconnue semblent en effet douloureuses, profondes et transperçantes. Ce n'est pas sûr qu'un couteau puisse y prendre place, l'espace de bonheur semble si amenuisé.
La première année se tait et regarde devant elle.

Seule la voix de la fillette à côté d'elle la surprend de sa contemplation. Elle refuse le pull que lui tendait Lydia, sûrement pour ne pas se laisser vaincre car ses tremblements sont brusques et visibles. La jeune Holmes ne sait que faire. Alors elle décide de rester muette, dans l'espoir de masquer sa gêne. Soudain une mèche glisse le long de sa joue. Le vent l'appelle, celui qui avait un chant si menaçant tout à l'heure ne lui fait plus peur.
Sa tête est haute, ses épaules sont solides. Elle sait que ce n'est pas le cas de celle accoudée au mur de pierre alors Lydia décide de la protéger. Un geste, certes simple, mais qui aura de bonnes conséquences, elle en est sûre.

"Elle prend son pull, le dépose par terre."


- Prends, ordonne-t-elle d'une voix forte.

Une fois sa tâche accomplie, la fillette ferme les yeux et fait défiler dans sa tête tout ce qu'il s'est passé depuis quelques minutes.
Puis elle court.
Courir pour ne plus penser à son histoire, courir pour se recueillir près des arbres. Ses bras nus frissonent mais pourtant Lydia n'a pas froid.
Elle se fera sûrement prendre mais tanpis, elle ne regrette pas une seconde cette escapade qui l'a conduite en même temps qu'une autre dans le parc.

Sa course s'étend sur une petite distance, la Serdaigle est déjà arrivée aux arbres.

"Elle s'arrête, met une main sur les écorces."


Lydia a l'impression que le cœur de l'arbre bat, à moins qu'elle n'entende que ses halètements. Ses mains blanches et soignées contrastent avec la noirceur du tronc. Sa tête est débarrassée de toute pensée, il n'existe plus rien, Grande Ombre n'est plus là, il reste seulement la communion avec l'arbre.

#5d9686
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