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21 nov. 2020, 12:41
Periculum
avec @Arya Nightshade
Le dimanche 16 septembre 2045
Aux aurores

3ème année


J'ouvre les yeux difficilement. Mais le soleil me chatouille le visage, caresse le bras qui n'est pas sous la couette et illumine le poil de Lune dans une douceur qui est sienne. Je frotte mes yeux et donne une caresse à Lune. Je la regarde ouvrir un œil curieux, bâiller, puis fermer les yeux.

Quand je réalise que je suis réveillée, qu'il est tôt, que le soleil me dit bonjour, je me tourne brusquement vers le lit de ma voisine. Volontairement, et exceptionnellement, les rideaux rouges qui entourent mon lit sont restés ouverts cette nuit.

« Merde ! »

Sans retenue aucune, je laisse mon exclamation se répandre dans le dortoir et pour toute réponse, mes voisines grognent de concerto avec Lune. Je fronce les sourcils et entreprends de m'extraire de mes draps : le chat en boule rend l'opération plus difficile mais je m'applique à ne pas la déranger. J'attrape des vêtements au pied de mon lit, le jean noir et le pull rouge que j'ai laissés là hier. J'emporte ma baguette.

Un dernier regard au lit éventré et vidé de Nightshade et je glisse dans l'allée à pas de loup. Le dortoir est baigné de la faible et douce lumière du jour, et la plupart des lits sont fermés. J'aime me lever tôt pour apprécier cette luminosité, ma préférée. Mais mon ventre est noué et l'image de l'horreur est toujours imprimée en fond de mon esprit. Je grimace en entrant dans la salle de bain dans le grincement de la fichue porte.

En quatrième vitesse, je m'habille, mets des chaussures et laisse même mon pyjama là où je me suis changée. Mes pieds savent où aller.


*


Je suis essoufflée quand je pose le premier pied dehors. Le soleil est toujours là et je m'emploie à lui sourire. Mais je frissonne parce que ses rayons sont encore froids. Il se lève tout juste et diffuse le même genre de lumière sur le parc que dans le dortoir là-haut, je jette d'ailleurs un coup d'œil derrière moi et jusqu'en haut des tours. Le soleil fait aussi briller l'eau qui pend à chaque brin d'herbe, donnant au parc une autre couleur.

En avançant dans l'herbe, mes yeux scrutent chaque recoin qui s'offre à moi. Chaque buisson est observé avec minutie, chaque pierre est contournée, chaque vallon observé dans mon avancée pour fouiller le parc.

Je souffle : elle n'est pas dans la salle commune, elle n'est pas dans la grande salle, elle n'est pas les couloirs que j'ai parcourus, elle n'est pas dans les escaliers que j'ai descendu. Ma respiration s'est calmée au fur et à mesure que je marche. Pourtant, mon visage est crispé en une grimace qui fronce mes sourcils et mon front. Il faut que la trouve, je ne cesse de penser, et mes chevilles mouillées me font frissonner encore.

Je m'arrête et ferme les yeux, à l'abri de l'ombre d'un arbre.

« Merlin » grogné-je en serrant les poings.

Fermer les yeux s'avère vite être une mauvaise idée. Derrière mes paupières fermées, les images de la soirée d'hier me reviennent et c'est désagréable. Cette fois, même si j'ai en tête l'image de la capitaine de Quiddich élevée dans les airs et son visage révulsé ; pas de larmes. Les longues heures que j'ai passé à réfléchir depuis ont fini par m'endurcir. Je souris en y pensant mais ce n'est pas parce que je suis heureuse, ce serait indécent de l'être.

Finalement, je me force à ouvrir les yeux pour faire disparaître ces images.

L'arbre qui se dresse devant moi, celui qui me couvre avec l'ombre de son feuillage, est à quelques mètres. Je dois lever les yeux pour le regarder en entier. Son tronc est large, noueux, et ses branches sont épaisses. J'aime ce genre d'arbre pour toute la sagesse qu'ils m'insufflent. Ses feuilles sont vertes, et je me perds dans son ramage.

Mes yeux s'ouvrent plus grand quand je découvre une ombre au milieu des feuilles. Tout de suite, je n'imagine pas ce que ça peut être. Mais j'attrape ma baguette dans la poche arrière de mon jean et je pointe la forme. Ce geste me fait frissonner une énième fois et mes sourcils se froncent de plus belle.

J'approche un peu du tronc, quelques pas, pour regarder mieux.

En m'approchant, je constate que cette ombre est une personne. Je reconnais le visage de Nightshade et je souris. Mes sourcils se détendent et ma baguette pointé sur elle pointe bientôt le ciel. Mon cœur accélère. En même temps que ma baguette, mes yeux se dirigent vers le ciel clair à peine encombré par les branches de cet arbre.

« Periculum ! »

Je m'exclame. Bientôt des étincelles rouges sortent du bout de ma baguette magique pour se répandre dans le ciel, à peine plus haut que les dernières branches de l'arbre. Qui aurait cru que cet arbre soit celui qui abrite Arya parmi tous les autres et qu'il soit aussi celui derrière lequel je me sois abrité.

Magic Always Has a Price
6ème année

21 déc. 2020, 18:19
Periculum
If you don't heal what hurt you, you'll bleed on people who didn't cut you



Le soleil venait peu à peu réchauffer sa peau à travers le feuillage. Pourtant son cœur restait de glace. Elle n'avait pas beaucoup dormi et se doutait qu'elle devait avoir des cernes de plusieurs mètres de long, mais elle n'y faisait pas attention. Elle revoyait sans cesse Leo, son ancienne capitaine, s'envoler dans les airs, telle une poupée désarticulée. Et ce qu'elle avait ressenti en touchant cette maudite clé... Un frisson lui parcouru le dos rien qu'en y songeant.

Elle était sortie de son lit juste avant le lever du soleil. Puisqu'elle ne parviendrait pas à se rendormir, autant s'ennuyer dans un lieu plus agréable. Habituellement, rester dans un arbre calmait facilement ses nerfs, mais ce jour-là, elle parvenait à peine à profiter de la sérénité que lui offrait les branches. Elle soupira, agrippa ses jambes autour d'une solide branche et se laissa tombe en arrière. La tête en bas, elle ferma les paupières en se balançant. Si seulement elle pouvait revenir en arrière et récrire l'histoire... Mais elle savait que c'était impossible. Comme au bal d'Halloween, où, l'année passée, elle avait fait n'importe quoi, elle devrait assumer les conséquences de ses actes. Elle n'aurait pas dû laisser Leo prendre cette clé. Elle aurait dû être plus rapide et la prévenir avant qu'elle ne s'en empare. Lui dire que quelque chose n'allait pas. Ou bien elle aurait dû appeler un professeur dès que la clé était tombée.

Mais c'était trop tard. Elle ne pouvait rien faire à présent, à part peut-être s'assurer que Leo se remettait bien. Si elle croisait la personne qui avait eu l'idée d'ensorceler cette clé, elle la réduirait en bouillie. Les poings serrés, la mâchoire crispée, elle se maudit une nouvelle fois de ne pas avoir réfléchi avant d'agir. C'était décidément une manie, chez elle. Et chaque fois, elle le regrettait ensuite. Quand viendrait le temps où elle n'aurait plus aucun remords ?

Pourtant, même si elle était en colère, elle n'avait pas envie de se défouler en s'entraînant à l'escrime ou encore en volant sur son balai. Sa colère était plus mesurée, moins hasardeuse, peut-être. Arrivait-elle enfin à la contrôler ? Elle espérait que oui, mais d'un autre côté, elle ignorait si elle préférait cette colère-ci. Elle laissait un vide au creux de sa poitrine, comme s'il lui manquait quelque chose. Une sensation douce-amère qui l’étouffait. Invivable à la longue.

Soudain, une voix. Arya rouvrit brusquement les yeux, tirée brutalement de son introspection. À travers les ramages, elle aperçut des étincelles rouges, dansant dans le ciel du matin. Elle se redressa en une seconde, jet un coup d’œil en bas. Là, une silhouette. C'était certainement elle qui venait de lancer le sort. Pourquoi ? Pour manifester sa présence ? Pour l'appeler ? Quoi qu'il en soit, la sérénité était perturbée. Si sérénité il y avait. Elle se laissa tomber souplement au sol, pour se retrouver en face de sa voisine de dortoir. Instinctivement, elle porta la main à sa ceinture, mais son carnet son stylo n'y étaient pas. Elle les avait laissés dans le dortoir, pensant ne pas en avoir besoin. Malheureusement, la sociabilité la rattrapait, elle ne pouvait pas y échapper. Tant pis. Elle se débrouillerait comme elle le pourrait.

À défaut de lui demander ce qu'elle lui voulait, elle inclina la tête sur le côté d'un air interrogateur. Nymeria avait-elle encore fait une bêtise ? À son image, son chat ne tenait pas en place et causait souvent quelques soucis à ses camarades de dortoirs. Ça ne la surprendrait pas qu'on lui dise qu'elle avait mis la salle de bain sens dessus dessous, ou bien qu'elle avait fini par déchirer un rideau quelconque.

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046

08 juin 2021, 11:05
Periculum
Mon cœur bat la chamade depuis ce matin, alors je ne m'étonne pas de l'entendre tambouriner dans mes oreilles en sentant le regard de Nightshade se diriger sur moi. Mes yeux sont vissés sur son visage depuis de longues minutes, et pourtant, mon cœur s'étonne de le voir se tourner vers moi. Derrière la tête de ma camarade de chambre virevoltent encore les étincelles rouges de mon sortilège, pour quelques instants encore. Les étincelles disparaissent peu à peu dans le bleu clair du ciel, se fondent et se confondent pour s'éteindre.

Quand Nightshade tombe de son arbre - descend gracieusement - c'est la main qui tient ma baguette en l'air qui retombe. Il ne me manquerait plus que de menacer cette si précieuse alliée qu'est la fille qui dort à côté de moi. Je la détaille un instant, en fait, je la détaille plusieurs instants. Je remarque qu'elle porte la main à sa ceinture, je crois qu'elle cherche ce carnet sur lequel elle griffonne pour parler. Et je souris.

Je sais très bien qu'elle ne me parlera pas aussi facilement. Je ne sais pas si elle me parlera un jour. Dormir à côté d'elle, bien que cela ne fasse que deux semaines, m'a appris beaucoup de choses sur elle : faire semblant de ne pas savoir qu'elle ne parle pas serait débile. Surtout que c'est précisément le fait qu'elle ne parle pas qui la rende intéressante et pour tout un tas de raisons : avoir la paix, ne pas avoir à parler en retour, vérifier si elle lance des sortilèges avec la parole ou si elle s'interdit la magie.

Je la toise encore un instant ou deux.

« Nightshade. »

Je la salue. C'est tout nouveau, mais je commence à appeler mes camarades par leur nom de famille. Je choppe cette habitude de ma cousine - j'aime penser que ces manières sont ridiculement affiliées à une autre époque - et j'aime foutrement ça. Utiliser les noms de famille me fait me sentir grande.

« J'ai un truc à te proposer. »

J'ajoute. Au moment où le dernier mot s'échappe d'entre mes lèvres, je réalise que j'aurais pu commencer par "ça va ?" ou "je suis désolée". Mais je reste persuadée que ces mots sont bien vains. Et pour une Gryffondor qui a décidé de ne plus parler, je ne suis pas sûre que ces formalités soient nécessaires.

Je laisse traîner quelques minutes, comme si elle allait me répondre. Sait-on jamais.

« On devrait s'entraîner ensemble. »

Finalement, les mots sortent. Au même moment, et comme dans les romans les plus débiles, une nuée d'oiseaux s'envole et répand le brouhaha de dizaine d'ailes et d'autant de piaillements. Le ton de la conversation, de ma conversation (je ne discute pas vraiment lorsque je sais qu'elle me répondra d'un signe de la tête un d'un regard qu'il me faudra déchiffrer), devient plutôt dramatique. Il prend des airs de théâtre quand les oiseaux, qui se sont organisés en V, passent au-dessus de la tête de Nightshade et disparaissent derrière l'arbre qu'elle occupait.

Magic Always Has a Price
6ème année

22 août 2021, 16:21
Periculum
How do we forgive ourselves for all the things we did not become ?



C'était comme si le temps avait décidé de ralentir, de son propre gré. Elles se fixèrent un moment, et Arya aurait pu jurer que la Terre avait cessé de tourner, si elle ne sentait pas encore la légère brise soulever ses cheveux sur son front. Elle sentait qu'elle aurait dû dire quelque chose, combler ce silence dont les gens avaient si peur. Il ne la dérangeait pas, elle, mais ils avaient tendance à la fuir une fois qu'ils avaient compris qu'elle s'y baignait quotidiennement. Cependant, elle n'essaya même pas d'ouvrir la bouche. Elle laissa le vent planer entre elles, sans bouger, sans rien dire.

Sa voisine de dortoir l'avait vu porter sa main à sa taille, et Arya l'avait vu sourire en réponse à ce geste. Ce n'était pas un sourire moqueur comme elle avait déjà pu en rencontrer lorsqu'elle tentait de communiquer par écrit à travers son carnet. C'était quelque chose de plus calme, et quelque chose dans les yeux de sa camarde la laissait penser qu'elle n'était pas venue ici pour chercher à l'embêter. Et elle savait qu'elle ne parlait pas, ce qui était déjà un point non négligeable. Elle n'aurait pas à se fatiguer à l'expliquer avec des gestes maladroits.

Elle tenta de se souvenir de son prénom. Parfois, elle était reconnaissante de ne pas réussir à parler dans toutes les situations, ça lui évitait ces moments gênants où elle ignorait comment appeler son interlocuteur. Si elle retenait les visages quasiment sans difficultés, les noms lui étaient aussi compliqués à retenir que les ingrédients de ses cours de potions. Et elle n'était pas ce qu'on pourrait appeler talentueuse en potions. Elle avait déjà entendu le nom de sa voisine de dortoir quelques fois, mais son cerveau ne semblait avoir mémorisé que la moitié de l'information. C'était un prénom à la sonorité toute douce, dans ses souvenirs, qui glissait sur la langue sans difficulté. Finalement, il lui revint en mémoire ; Adaline.

Son interlocutrice prononça son nom de famille à la seconde où Arya se souvenait de son prénom. Elle se retint du frissonner. Elle avait pris l'habitude de ne jamais se présenter de son nom de famille. Pendant longtemps, elle n'était pas parvenue à se considérer comme un membre à part entière de cette famille, et préférait prononcer son seul prénom pour se présenter. Et encore, même ce prénom, elle avait tendance à le modifier, à lui retirer son assonance féminine. Mais maintenant qu'elle s'était réconciliée avec sa famille, avec ses sœurs, elle n'avait plus besoin de nier son appartenance aux Nightshade. Cependant, entendre les gens l'appeler par son nom de famille lui donnait encore la sensation d'être une traîtresse, par habitude.

Adaline voulait lui proposer quelque chose. Elle n'était donc pas venue parce que Nymeria aurait fait une quelconque bêtise dans les dortoirs. Quand elle n'était pas auprès d'elle, elle avait tendance à s'agiter et Arya ne cessait de se demander comment elle pouvait bien occuper ses journées lorsqu'elle était en cours.

Que pouvait-elle bien vouloir, alors ? La Gryffondor avait peur de se retrouver face à une proposition qu'elle se verrait obligée décliner. Sauf que, sans les mots, ce serait un refus plutôt brutal, et elle ne voulait pas se mettre à dos sa voisine de dortoir. Elle ne pourrait plus dormir tranquille.

Elle attendit donc, immobile, les bras ballants. Puis vint la suite. S'entraîner ensemble ? répéta Arya intérieurement. Au début, par habitude, elle crut qu'elle parlait de Quidditch, et s'apprêtait mentalement à lui expliquer par des gestes qu'elle avait quitté l'équipe des Gryffondors. Puis ses yeux rencontrèrent la baguette qu'Adaline tenait à la main, celle qu'elle avait utilisé pour manifester sa présence. Elle voulait certainement parler de magie, pas de Quidditch. Après un instant de réflexion, elle sortit à son tour sa propre baguette de sa poche et jeta un nouveau regard interrogateur à Adaline, pour être sûre qu'il s'agissait bien de ce à quoi elle pensait. Si c'était bien le cas, pourquoi pas ? À part ruminer dans un arbre, elle ne faisait rien et penser à autre chose ne pouvait pas lui faire de mal.

Vous dites que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
~ Antigone, Anouilh
3èmeannée 2045/2046

30 sept. 2021, 07:49
Periculum
Je sais très bien qu’elle ne parlera pas. Je n’ai pas entendu sa voix depuis si longtemps, c’est tout juste si elle utilise le nom de son chat pour l’appeler lorsqu’il court au milieu de l’allée des lits rougeâtres du dortoir en compagnie du mien. Mais pourtant, je me demande pourquoi elle ne le fait pas. Je pensais que j’aimerais le fait qu’elle ne parle pas - j’aime ça, mais je ne pensais que j’aurais envie de lui demander pourquoi à ce point là. Va-t-elle me demander de quel genre d’entraînement il s’agit ? M’envoyer me faire voir ? Me parler ? Non, elle ne parle pas. Elle fait une drôle de tête, un instant, puis je crois qu’elle comprends.

Nightshade extrait sa baguette de sa poche et mes yeux sont tout accrochés au manche sombre qu’elle agrippe très vite ensuite. Sa baguette brandie devant le soleil qui se lève. Ses rayons percent enfin l’horizon derrière les grands arbres du parc, et sa lumière inonde mon visage en me forçant à plisser les yeux. Toute cette lumière en allume une dans ma tête. L’idée germe.

Le soleil est toujours sur mon visage et la silhouette de Nightshade semble rayonner. Le ciel sombre se teint d’un orange agréable, qui éveille en moi une envie de défi et fait naître sur mon visage un sourire défiant alors que je hoche la tête.

Le temps d’un instant, ma baguette braquée sur Nightshade, je ferme les yeux. Je fais naître en moi le sentiment adéquat, me plonge dans l’état de concentration que je connais bien. Une fois que je le sens m’envahir, je m’éloigne de quelques pas en arrière sans cesser de mettre en joue la silencieuse Gryffone en face de moi.

« Locomotor Mortis ! »

J’accompagne la formule de la gestuelle et en un instant le sortilège jaillit du bout de ma baguette, et immobilise Nightshade en la faisant tomber en avant.

« Bats-toi ! »

Je lui lance. Je me suis mise en position de combat, les deux pieds écartés, les genoux fléchis et la baguette en joue. Je mets Nightshade au défi de répliquer, je la défie en duel sans me demander si c’est autorisé.

Les micros secondes qui passent sans qu’elle ne réagisse me laissent le temps de me poser tout un tas de questions. J’ai été en classe avec Nightshade mais je ne sais pas tout à fait de quoi elle est capable. Va-t-elle se défendre avec la magie ou avec les poings ? La question me semble plus juste encore que lancer un sortilège implique de le formuler. Je souris bêtement une micro seconde en pensant : et si Nightshade pouvait prononcer des sortilèges informulés ? J’aurais définitivement besoin d’elle en tant qu’alliée.

Le soleil entre dans mes yeux un peu plus et je ne peux plus voir ce qu’il se passe le temps d’un instant.

Magic Always Has a Price
6ème année