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22 déc. 2020, 18:35
 Déc. 45  Cauchemar incandescent
Réalisé avec @Archibald Featherstone

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Dans la nuit du 09 au 10 décembre 2045

Les flammes.
Elles traversaient chaque recoin de cette pièce, emportèrent en leur sein chaque surface qu’elles détruisaient ; elles ressemblaient à un enfant dont l’estomac criait famine. Elles hurlaient ; avaient besoin de toutes ces choses qui leur rendraient la puissance, et pourtant, elles étaient majestueuses ; leur chaleur pouvait restituer à un homme son bonheur, mais elles tuaient, réduisaient en cendres toutes les vies sur son chemin.
Je les regardais — figé et seul — depuis l’extérieur de cette maison. Mes yeux laissaient couler leurs perles salées qui s’évaporaient une fois en contact avec l’enfer qui se déroulait face à moi. Je ne pouvais rien faire ; mes membres ne répondaient pas à cette volonté d’y entrer malgré mes envies. Pourtant, je les entendais m’appeler à l’aide ; j’entendais ces voix inconnues m’exhorter, me demander de les rejoindre dans une supplication qui pouvait faire soumettre n’importe quel individu.

— Lancelot ! Lancelot !

Je tendis ma main et fus surpris de remarquer qu’elle avait l’apparence de ma poignée d’enfant et cette constatation m’empêchait de déclarer à ces échos. Je ne devais pas être là ; je ne devais pas les écouter ; je pouvais tout simplement ne pas exister en cet instant.

Les ardeurs continuaient leur splendeur, devenaient reines d’un monde de ruines ; abandonnaient de leurs cris mon prénom comme une complainte importante ; elles désiraient m’avoir en elles pour laisser leurs couleurs chatoyantes me réchauffer le cuir, me détruire et m’emporter avec elles une fois changé en cendre.
Inconscient de tout acte, mon unité se dirigea finalement vers les flammes écoutant encore la litanie de ces voix.

— Oui, viens, Lancelot, viens !
Geeeeeeeeeeeeeeeeeeckoooo !

Ce cri me fit m’arrêter alors qu’une bonne partie de mon corps était dans ces flammes chaudes, me tiraillant la peau. Je le vis.

Méléagant.

Il n’était pas dans un état identique à ce que je connaissais de lui et il se trouvait sur une dépouille calcinée pleurant même sur cette dernière. Non, cela ne pouvait pas être possible… Il s’agissait de mon corps adulte ou, du moins, quelque chose qui y ressemblait. Les flammes s’approchèrent de lui et je tentai de me débattre.

— Méléagant… Méléagant, va-t’en ! MÉLÉAGANT !

Mes mots ne furent que peu importants, les feux l’engloutirent sans que je ne pusse rien faire. Je hurlais et tombais au sol, prévoyant — finalement — le destin qui m’attendait.
— MÉLÉAGANT !

Je repris connaissance dans le monde ordinaire, ma peau était suintante de cette transpiration alors que mes yeux le furent de véritables larmes. Encore, ce cauchemar, il n’était plus réapparu depuis ma plus tendre enfance. Que pouvait-il bien signifier ?
Je tournai ensuite le regard et toisai le vivarium dans lequel dormait cet ami qui m’était fidèle depuis quelques mois déjà, mais je ne pus m’empêcher de me lever pour vérifier son état de santé. Je touchai sa tête, son abdomen ; il allait si bien contrairement à ce que j’eusse vécu. Mais au contact de ma main sur son corps, je pus voir sa constitution, aussi rouge qu’une main réellement brûlée : douloureuse et sensible. Peut-être n’était-ce qu’une magie temporaire ? Toutefois, il m’était impossible de rester dans cette chambre, de me recoucher dans ce lit confortable ; je préférai me renfermer dans ma salle d’eau ; me rafraichir avant de revêtir, serait-ce, pour me protéger de l’ambiance exogène qui serait de bien moindre chaleur que celle qui enivrait mon cauchemar. La température me permettrait-elle de revoir le bout du tunnel en oubliant tout ce que j’y avais vécu ? Du moins, cela fut ce que je désirais.

Mes espérances furent rapidement confirmées lorsqu’une fois en dehors de mon antre, de ma bibliothèque, je sentis l’air glacial de l’extérieur me frapper le visage comme une douce caresse. Le froid fut plus rassurant, plus réconfortant que l’appel de ces flammes cauchemardesques. Je souris et ne pus me contraindre de réaliser un soupir de soulagement et de m’avancer vers le cœur du parc. Son changement m’était, toujours, étrange ; je comprenais pourquoi tout cela avait été fait : empêcher Poudlard de finir une nouvelle fois en cendre, une drôle de croyance que j’effaçai en secouant la tête. Je ne devais plus y penser malgré la ténacité que cela imposait à mon esprit ; cela était bien trop fort que je ne pusse rien faire d’autre que m’asseoir sur l’herbe fraiche et de regarder les étoiles. Je ne m’autorisais plus le sommeil, tout cela ne devait pas recommencer, mais comment pourrais-je y résister longtemps ?

Si vous jugez le livre, le livre vous juge aussi — Stephen King

Bibliothécaire : 01 Septembre 2045 - 28 Octobre 2046
Professeur d'étude des moldus : 29 octobre 2046 - ...

21 janv. 2021, 18:22
 Déc. 45  Cauchemar incandescent
Le botaniste n'était pas de ceux qui avaient un sommeil lourd. Le moindre bruit, le moindre changement d'atmosphère, pouvait mettre fin à son sommeil.

Durant cette nuit-là, il s'était assoupi sur son bureau, comme il lui arrivait parfois, sur des page à moitié griffonnées. Il n'était pas rare pour le botaniste de veiller pour travailler jusqu'à ce que l'épuisement l'assommât, comme d'une massue, le faisant s'écrouler sur ses projets.

Assis sur une chaise et la tête sur ses dossiers, ce n'était pas une position très confortable pour dormir. Aussi, il se réveilla tout naturellement. Il se leva, la tête un peu embrumée par les effets du sommeil, et passa une veste. Il allait rejoindre son lit, qui se trouvait dans une pièce annexe du bureau, quand il vit une ombre dans le parc, à travers l'une des fenêtres.

Le vieil homme était bien trop loin pour deviner de qui il s'agissait. Sa vue, en temps normal, n'était déjà pas bien bonne, alors imaginez la nuit, lorsque l'obscurité était pleine... Il crut alors qu'un élève était sorti du château. Après tout, ce ne serait pas la première fois ! La nuit précédente déjà, il avait était témoin d'un tel outrage au règlement.

Le professeur prit alors sa baguette, déterminé à coincer l'élève abruti qui avait fui sa chambre. Il quitta alors la serre et pénétra dans la pénombre qui noyait le parc dans le noir. Il avançait, à pas de loup, pour que l'élève ne fuît pas, sans lumière. Et lorsqu'il arriva assez proche de l'ombre, il sortit sa baguette de sa manche et en émit une lumière.

"Lumos !"

La silhouette était proche. Alors, d'un ton accusateur, il dit :

"Eh bien, jeune homme. Puis-je savoir ce que vous faîtes hors de votre dortoir ?"

Le botaniste avança encore de quelques pas. Il fut bien surpris de constater que l'élève n'en était pas un. En effet, il comprit qu'il se trouvait derrière un adulte, et devina, grâce à la chevelure blonde de l'homme, qu'il s'agissait du bibliothécaire.

"Oh, c'est vous, Lancelot ! S'exclama-t-il. Excusez-moi, je pensais qu'il s'agissait d'un élève. Que faîtes-vous dans le parc à une heure si... nocturne ?"

Désolé pour cet immonde retard :/

A Poudlard, j'ai planté mes racines.
Touchant turlupin de DD. Discord : LucasM#9063

29 janv. 2021, 23:08
 Déc. 45  Cauchemar incandescent
Ma lutte contre le sommeil fut un échec ; mes yeux fermés, j’étais devenu impuissant. Le souvenir des flammes et de leur chaleur reprenait possession de mon esprit tout comme la douleur d’une brûlure cauchemardesque assaillait ma main qui gardait cette couleur rouge. La magie pouvait donc rester bien mystérieuse.
Pourtant, une nouvelle oppression me prit, elle était très différente de celle vécue dans mes songes. Elle était réelle et me déclarait fautive de quelque chose : d’être loin de mon couchage. Je le savais que ce fût risqué, toutefois, j’en avais eu le besoin ; un désir de reprendre connaissance dans la matérialité, à l’écart d’une frayeur d’enfance persistante.

Une voix vint, cependant, réduire cette impression étouffante. Je la reconnus comme étant fatiguée, déterminée, typique à celle du professeur-botaniste lorsque l’épuisement pouvait frapper. Je me retournais donc vers l’homme, mettant avec soin ma main « endommagée » dans la poche de mon pull avant de lui offrir un sourire rempli de désolation. Je m’en voulais d’une certaine façon d’être la cause d’un dérangement.

— Ce n’est rien, Archibald, je suis même navré de vous avoir fait imaginer la présence d’un élève en ces lieux. Et pour vous répondre, j’en avais besoin… Du moins, c’était ce dont je pouvais croire ; ce n’est pas tous les jours qu’un songe peut sembler réel même après dissolution… Après, je m’excuse auprès de vous si je vous ai causé du souci ou encore si j’ai été responsable d’un quelconque réveil.

Les mots de ma missive laissaient transporter ma culpabilité à propos du professeur de botanique. Je ne pouvais pas accepter d’être misérable d’un fait envers une personne aussi dévouée que lui. Il était un exemple à suivre et je savais le déranger d’une si médiocre façon.
Pourtant, je sentais — au fond de moi — avoir besoin de discuter afin d’échapper aux flammes qui rappelaient, sans cesse, mon esprit. Une nécessité qui s’exprimait instinctivement par l’envie soudaine de remuer cette main douloureusement cachée. La réalité devait regagner sa conscience pour effacer les stigmates de l’incandescent songe.

Ce n'est rien, ne t'en fais pas ;)

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Bibliothécaire : 01 Septembre 2045 - 28 Octobre 2046
Professeur d'étude des moldus : 29 octobre 2046 - ...

19 mars 2021, 13:08
 Déc. 45  Cauchemar incandescent
La voix du botaniste, qui s'était faite porter dans le parc, fit se retourner le bibliothécaire vers lui. Le jeune homme cacha en vitesse sa main dans une poche de sa veste, mais le professeur ne remarqua pas ce geste, qui, s'il l'avait vu malgré la pénombre, aurait pu lui faire croire que Lancelot cachait quelque chose.

Visiblement peiné, l'homme s'excusa d'avoir dérangé le botaniste dans son sommeil et raconta la cause de sa balade nocturne. Archibald haussa les épaule avant de répondre :

"Vous savez, j'ai le sommeil plutôt léger. Le moindre craquement de branche à l'autre bout du parc est capable de me réveiller, ne vous en excusez pas."

Lancelot semblait un peu désorienté par le rêve qu'il avait fait, et le botaniste, qui n'était pas prêt à se rendormir, se trouvait être une bonne opportunité pour changer les idées du bibliothécaire. Le professeur ne savait que trop bien le mal que pouvait faire un mauvais songe, et se rappelait de ces périodes de son adolescence pendant lesquelles il avait coutume de passer de mauvaises nuits. Il aimait alors avoir une discussion avec un ami, dans la salle commune des Serdaigle, ou sa mère lorsqu'il était chez lui, à Brighton.

Il s'approcha alors un peu plus du bibliothécaire, comme on s'approchait d'un ami.

"Vous faîtes souvent des cauchemars ? Demanda-t-il."

Avant qu'il ne pût répondre, le professeur engagea le pas.

"Vous souhaitez peut-être marcher en même temps que nous discutions ?"

A Poudlard, j'ai planté mes racines.
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31 mars 2021, 23:22
 Déc. 45  Cauchemar incandescent
Toujours désorienté par mon inertie du sommeil qu’eut causé ce flamboyant cauchemar, je laissai inconsciemment l’homme s’approcher de moi. Je ne craignais rien après tout, et cela ne pouvait que m’apporter un bien qui pouvait me faire décrocher de toutes ces chimères qui m’épiaient comme une proie pour un chasseur.
Ses questions sur mes songes et sur une promenade nocturne me firent comprendre que tenter la remise au calme seul ne m’apporterait pas satisfaction ; il devait — selon moi — avoir lui aussi l’habitude d’en faire, mais je pouvais toujours me tromper. En fin de compte, chacun abordait les mauvais rêves de façon différente : isolé comme je l’eus fait pendant des années sans résultat, en en parlant à d’autres personnes qui devenaient des piliers importants ? Pourtant, je ne souhaitais pas le déranger, mais la proposition était si belle que je ne me sentais pas assez fort pour y renoncer.

— Cela me convient. Pour tout vous dire, j’en ai souvent fait, mais j’ai bien trop cru à sa dissolution il y a des années déjà, car il s’agit toujours du même tourment ; j'eusse espéré, un jour, confectionner un cauchemar pour donner suite à un visionnage de film horrifique, mais, non, ce fut — systématiquement — cette solitaire situation comme uniques affres…

Je m’avançai de mes premiers pas auprès de celui qui devenait mon compagnon nocturne ; bien qu’au fond de mon âme, mentionner ce songe eût pour effet de raviver quelques souvenirs ombreux de ce que j’en retenais avec le temps. Je tournais, par la suite, la tête vers l’homme à mes côtés.

— À vous aussi cela vous arrive de vivre des songes bien trop vrais qu’à votre réveil vous vous interrogez sur ce qu’il se passe ?

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Bibliothécaire : 01 Septembre 2045 - 28 Octobre 2046
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25 avr. 2021, 13:48
 Déc. 45  Cauchemar incandescent
La proposition du botaniste eut l'air de satisfaire le bibliothécaire. Du moins, il ne déclina pas son offre d'aller marcher un peu dans la pénombre. Le lune éclairait encore suffisamment pour que les deux adultes puissent se promener sans souci.

Marchant à pas lents, le professeur écoutait alors Lancelot, qui racontait ses péripéties nuiteuses. L'homme semblait avoir bien des problème à dormir : le même rêve revenant sans cesse. Le professeur avait bien connu cela, sur de courtes périodes, à des moments de sa vie qui lui étaient stressants. Mais cela s'était effacé de soi-même, et Archibald connaissait des nuits plutôt paisibles. Il n'était pas un grand rêveur, et encore moins un cauchemardeur, comme l'on pourrait dire. Il n'avait simplement pas coutumes de se rappeler de ses songes à son réveil, et il le valait sûrement mieux. Le professeur ne voyait en les rêves que des scénarios étranges et ubuesques qu'il convenait mieux d'ignorer.

Lancelot lui posa alors une question.

"Cela a dû m'arriver, oui. Il arrive que rêves et réalité s'entremêlent, que des bribes de ces visions se retrouvent en journée sans que l'on sache si nous les avons réellement vécues ou rêvées."

Le professeur demanda ensuite :

"Voulez-vous parler de ce rêve qui vous taraude ?"

La voix du botaniste se voulait rassurante, laissant Lancelot dénier son offre si cela le dérangeait trop. Le professeur n'avait nulle attention de devenir un confident, mais il savait qu'il était bon parfois d'avoir une oreille à qui parler. Le botaniste poursuivit :

"Avez-vous déjà essayé certaines plantes ou potions pour apaiser vos nuits ? Il en existe qui devraient vous aider à dormir paisiblement. Du moins, mieux qu'actuellement."

A Poudlard, j'ai planté mes racines.
Touchant turlupin de DD. Discord : LucasM#9063

07 juin 2021, 23:25
 Déc. 45  Cauchemar incandescent
La marche s’effectuait à un rythme adapté pour ce collègue qui me considérait malgré l’inquiétude imposée ; il valait mieux pour moi de lui offrir le respect qu’il méritait. Il sacrifiait d’une façon, ou d’une autre, sa propre qualité de sommeil, son individuelle tranquillité pour celles qui me furent catastrophiques. Alors, je préférai l’écouter, entendre la moindre de ses questions bien que m’exprimer parût bien complexe : je ne savais pas quoi répondre. J’enviais de lui raconter mon expérience songeuse, mais qu’en seraient les conséquences ? Après tout, quel fou irait narrer la rage d’un incendie où chaque flamme chantonnait une chaleureuse musique pour le réconforter avant qu’il n’eût pu se voir meurtri ; brûlé vif ainsi que l’ensemble de ses potentiels compagnons. Personne ne pouvait y croire ou y trouver une certaine signification, car chaque élément pouvait être soumis à divers sémantismes et cela ne faisait qu’amplifier le déséquilibre qui me rongeait déjà depuis la première vision de cette chimère.

Pourtant, l’homme à mes côtés était une personne de confiance, je ne pouvais pas douter de lui ; il était un enseignant ferme, mais en qui nous pouvions abandonner nos inquiétudes, il était à l’écoute. Il me donnait l’envie de lui faire acquérir mes peurs.

— Ce cauchemar chronique pourrait être chaleureux, enfin il l’est tellement que tout ce qui va à sa rencontre se voit instantanément réduit en cendre. Les flammes qu’il dégage sont majestueuses — presque envoutantes — et je m’y sens, à chaque fois, entraîné comme si elles chantaient mon nom. Et quand j’entre dans leurs corps, je n’y retrouve qu’une version cadavérique des personnes qui me sont proches dans l’instant… Longtemps, ces dépouilles étaient la représentation des membres de ma famille avant qu’ils ne soient remplacés par mon ex-femme, et cette fois, il s’agissait de Méléagant et moi-même. Et me voir mort, brûlé vif… c’est comme… quelque chose d’impossible…

Je m’arrêtai quelques instants, repenser à ce rêve incandescent et à l’ensemble de ses variantes restait troublant, perturbateur. Malgré tout, cela ressemblait à une torture silencieuse et je ne souhaitais pas que mes tourments eussent été découverts d’une quelconque manière physique. Néanmoins, je répondis, une nouvelle fois, à l’homme de soutien qu’était Archibald.

— Je n’ai pas voulu faire utilisation des plantes magiques pour faciliter mon sommeil ; j’ai testé un bon nombre de remèdes de grand-mère, mais il est vrai que je devrais faire — un jour — usage des solutions magiques ; cela pourrait être une bonne idée pour évaporer une bonne fois pour toutes ces flammes destructrices.

Excuse-moi pour le retard, Archi' :sweatingbullets:

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Bibliothécaire : 01 Septembre 2045 - 28 Octobre 2046
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28 sept. 2021, 18:48
 Déc. 45  Cauchemar incandescent
Les deux hommes continuaient leur promenade nocturne. L’air frais hivernal glaçait les joues du professeur, mais en bon homme d’extérieur, cela ne lui faisait aucun mal. Le bibliothécaire lui confia alors son rêve. Le professeur se contenta d’écouter, sans interrompre, essayant de comprendre l’inquiétude à la source de ce scénario. Voir ses proches finir en cendres, même dans un cauchemar, était sûrement traumatisant et porteur d’angoisses. Le botaniste ne connaissait pas l’histoire personnelle de Lancelot, alors il évita de tirer des conclusions pseudo-psychanalytiques. Mieux valait-il s’abstenir que de parler pour ne rien dire.

Les rêves sont souvent étranges. C’est sûrement signe que vous vous inquiétez pour les personnes que vous aimez. Vous n’avez jamais cherché à comprendre votre rêve, ou à travailler pour l’éviter ? Demanda le professeur.”

Archibald posait des questions pour mieux comprendre et essayer d’aider au mieux le littéraire, mais il ne se rendait pas compte que ces questions pouvaient perturber son interlocuteur en le forçant à s’y replonger.

Lancelot répondit alors au botaniste sur sa dernière question. Il sembla à Archibald une légère réticence de la part de Lancelot de faire usage des potions — il aurait sûrement pensé à en utiliser sinon, pensait le scientifique.

Quand j’étais plus petit, commença à raconter le professeur, et que je rentrais de Poudlard pour les vacances, il m’arrivait d’avoir des périodes où je cauchemardais beaucoup. Ma mère, sûrement inquiète que je ne dorme pas suffisamment, demandait à mon père de me faire des potions de sommeil sans rêves. C’est plutôt efficace pour bien dormir, surtout si vous êtes sujet aux cauchemars. Je dois en avoir, si jamais vous y pensez.

A Poudlard, j'ai planté mes racines.
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