Tester, repousser les limites, aller là où les autres ne peuvent pas aller, là où on ne veut pas qu’elle aille. Elle était là, couverte d’un sweat blanc se fondant parfaitement dans le manteau qu’avait recouvert Poudlard. Les mains dans ses fameuses mitaines rouges, l’air froid lui glaçait le bout des doigts. Mais elle devait essayer, elle devait le faire. Depuis la rentrée, Aliénor passait étrangement beaucoup de temps à voler ou à s’entrainer au karaté ou à la course ou même à méditer sur son balai. Et pour cause, elle c’était elle-même libérée beaucoup de temps en n’assistant plus aux cours de sortilèges et de défense contre les forces du mal. Agacée de ne jamais rien réussir avec sa baguette.

Mais il y avait quelque chose qu’elle réussissait, c’était se servir d’un balai. Son balai en main, elle observa un moment le parc, puis le lac qui entourait Poudlard et enfin, la liberté derrière ces protections si mystérieuses. La jeune Delphillia enfourcha son balai avant de décoller. Pas besoin de voler haut, elle voulait surtout voler loin. Elle accéléra, son brossdur lui permettant habituellement des accélération rapides et parfois imprévisibles ne rata pas le coche. Elle fut propulsée en avant et ses mains s’accrochèrent immédiatement plus fermement au manche de son balai. Elle souffla un grand coup, les yeux fixés sur son objectif, la forêt interdite, juste après le lac noir. Elle était tant concentrée qu’elle ne remarqua pas le garçon auprès de qui elle passa à grande vitesse. Un peu trop près d’ailleurs. Mais peu importe. Dans quelques minutes, elle serait à l’extérieur de Poudlard et personne ne pourrait la rattraper. Puis soudain une réflexion se fit dans son ésprit. Si elle réussissait à rentrer, pourrait-elle de nouveau rentrer ? Avec les élèves de Pré-Au-Lard peut-être, mais la dernière sortie n’est pas si vieille et attendre la prochaine. Raaaah pourquoi diable elle agissait sur des coups de tête ? Et alors qu’elle réfléchissait, la jeune Delphillia n’avait même pas remarqué sa proximité avec le sol. Ses pieds frappèrent le sol ce qui la déséquilibra sur son balai la forçant à s’arrêter à quelques mètres du lac à peine. Elle se rattrapa comme elle put préférant sauver son balai qu’elle, elle tomba les fesses dans la neige.

Elle soupira de lassitude avant de remonter sur son balai et de retourner en direction du terrain d’entrainement. Elle devait récolter plus d’information avant de se lancer de nouveau dans quoi que ce soit. Elle aperçut le garçon croisé il y a quelques secondes au loin. Et merde, il n’avait pas l’air super content. Aliénor leva les yeux au ciel, elle sentait une nouvelle confrontation arriver…

Je ne quitte pas des yeux le lac, bien qu’il soit à plusieurs centaines de mètres de moi.
Aurai-je la témérité nécessaire pour y aller ?
L’année dernière, j’ai osé m’y baigner, malgré la température hivernale.
Mais je n’ai pas eu l’audace de le parcourir entièrement pour quitter l’enceinte de cette école.
Aujourd’hui, il fait si froid que j’ai abandonné mon habituelle veste en treillis pour porter un manteau plus adapté à l’hiver.
Si je veux atteindre la rive opposée sans me transformer en glaçon, je vais devoir attendre quelques mois.
Désormais convaincu que je ne quitterai pas Poudlard en janvier, je tourne les talons et m’apprête à regagner le confort de la salle commune, mais un balai beaucoup trop rapide passe près de moi.
Trop près.
Ne souhaitant pas être percuté par un balai lancé à grande vitesse, je fais un pas en arrière, mais glisse dans l’épaisse neige qui recouvre le château.
Retenant le juron qui me brûle les lèvres, je me lève avec précaution, afin d’éviter un nouveau séjour involontaire dans le froid.
Celui ou celle qui vient de causer un rencontre entre le sol du parc et moi n’est pas loin d’ici, et semble être également tombé(e) dans la neige.
Je me dirige vers cet imprudent sorcier avec un air mêlant mépris et colère.
Pourquoi est-il remonté sur son balai ?
Souhaite-t-il provoquer de nouvelles catastrophes, et envoyer quelqu’un à l’infirmerie.
Enfin, souhaite-elle ?
Je viens d’apercevoir son visage, et il s’agit sans nul doute d’une fille.

En effet, à peine arriva-t-elle à sa hauteur que le garçon se mit à brailler. Elle s’arrêta à son niveau et descendit de son balai avec une lenteur calculée lui permettant de temporiser un peu et qui sait, peut-être d’énerver un peu plus le garçon, avant de l’observer de haut en bas. Non elle n’avait pas fait attention, mais il n’avait rien, il était debout devant elle et visiblement bien portant alors pourquoi diable il venait l’énerver ? Elle posa avec délicatesse le bout de brindilles de son balai sur le sol de manière à ne pas supporter tout son poids et elle laissa les doigts de sa main droite caresser doucement le bois verni.

-T’es mort ? Visiblement non… Alors tout va bien.

Parfois elle mériterait des baffes, mais elle ne voyait pas en quoi ce qu’elle avait fait était déplacé, il n’avait rien bon dieu, il pourrait juste passer son chemin mais non. Elle ne voyait en rien le danger de ce qu’elle avait fait, comme d’habitude en somme. Une fois qu’elle a une idée en tête, elle fait tout pour la réaliser sans même voir les risques possibles. C’est une qualité comme un défaut, mais chez Aliénor, ce trait de caractère est bien plus assimilable à de l’insouciance ou même de l’imprudence. Se mettre en danger elle-même ne changera rien à ça. Mais mettre les autres en danger, ça ce n’était vraiment pas son but et pour l’instant, elle avait bien du mal à voir et à comprendre que ses actions avaient des répercutions plus ou moins direct et qu’être courageux ne signifiait pas foncer dans le tas sans réfléchir. S’il y avait bien une partie de la réputation de la jeune fille à Poudlard qui était vraie, c’était celle-ci, elle fonçait quoi qu’il advienne et sans s’arrêter.

-Et idées stupides t’en sais rien, alors tranquille.

Elle mima son intention avec un geste de main à plat la descendant vers le bas comme pour essayer de faire redescendre la tension qui venait de s’installer.
Elle passa ensuite sa main dans ses cheveux en détournant le regard. Celui-ci se posa sur le paysage environnant et tout particulièrement sur la rive la plus éloignée du lac celle où les arbres de la forêt interdite faisaient baigner leurs racines. Elle n’avait pas réussi aujourd’hui, elle réessayera, elle devait y arriver, tester ces barrières savoir si elle était vraiment enfermée comme un animal qu’on emmenait à l’abattoir. Ses doigts se resserrèrent autour du manche de son balai à cette idée, elle n’aimait pas être enfermée, elle tenait beaucoup trop à sa liberté.

« Pff... »
Elle a l’air de faire plus attention à un balai qu’à moi.
Ne sait-elle pas qu’on peur remplacer un bout de bois inutile comme cet objet, mais pas une vie humaine ?
J’aurais pu me blesser gravement si elle m’avait percuté.
Mais elle s’en fiche.
Le sorcier égoïste dans toute sa splendeur.



Je n’ai jamais été prudent.
Je fais toujours ce qu’il y a de plus dangereux.
Mais pas autant que cette fille, qui ne voit pas ce qu’il y a d’anormal dans le fait d’aller si rapidement sur un balai.



Que c’est beau, l’ironie.
Selon moi, son espérance de vie diminue rapidement si elle commet ce genre d’idioties tous les jours.
J’ai beau être téméraire, je n’ai jamais mis ma vie en danger.
Enfin, presque jamais.
Peut-être qu’une ou deux fois, il aurait pu m’arriver des problèmes.
Mais ça ne s’est jamais passé comme ça.
Et jamais, au grand jamais, je n’ai failli blessé quelqu’un comme elle aurait pu le faire.
Presque.
En tout cas, les rares fois où c’est arrivé, je me suis excusé.
Contrairement à elle.

Son regard dévia immédiatement en direction du garçon qui lui faisait face. « Tuer ? » Il n’y allait pas un peu fort là ? Elle ne risquait pas de le tuer, elle n’avait pas cette force. C’est alors que les paroles de son sensei durant les vacances d’été lui revinrent en tête. Cette force qu’elle ne maitrisait pas, elle voulait toujours être plus forte, mais foncer dans le tas ne lui permettrait pas de devenir plus forte. Et si Deryn était là, si c’était elle qu’elle avait failli percuter ? Elle aurait réagi de la même façon ? Non certainement pas, elle se serait inquiétée comme jamais. Aliénor soupira, son égo lui interdisait de céder devant ce type un peu trop rentre-dedans pour ne pas être imbus de lui-même.

Alors qu’il déblatérait ses idées, Aliénor fulminait à l’intérieur. Mais qu’es ce qu’il foutait là lui aussi, il n’aurait pas été là tout aurait été très bien. Mais non, le karama avaient encore décidé de lui en mettre une belle. Elle sera les dents, baissa les yeux sur le sol avant de l’observer en coin. Ce garçon ne lui disait rien, pas un Poufsouffle et pas un 4ème année. Serdaigle l’étonnerait. Serpentard ou Gryffondor, dans tous les cas c’était pas les maisons les plus calmes alors pourquoi il venait la saouler comme ça, elle était certaine qu’il avait déjà fait pire.

-Oh allez monsieur parfait t’as fini ? Si tu veux entendre des fausses excuses je peux t’en donner mais ça n’avancera à rien.

Elle haussa les sourcils alors de son regard était revenu à la hauteur de celui de sons interlocuteur. Son pousse venait gratter le vernis de son balais comme pour passer ses nerfs, elle s’en occuperait après, là, elle avait le cas de ce merdeux à régler. Quitter l’école, ce n’était pas vraiment son but, elle avait juste besoin de vérifier qu’elle pouvait passer cette barrière librement. Savoir qu’elle était libre pour vivre plus sereinement ici. Si Colby était là il comprendrait.

-Ose me dire que t’as jamais fait un truc du genre. Alors pourquoi tu me ferait la morale ?

C’est vrai ça, les gens ici son les premiers à redire sur la conduite des autres, mais ils se regardent eux-mêmes ? Comme on dit regarde la poutre dans tes yeux avant la paille de celui d’en face ou un truc du genre, elle ne savait plus, mais en gros faire ta gueule si tu ne sais pas ce que tu dis avant de reprocher des choses aux autres. Ouais voilà comme ça c’était plus clair, au diable les métaphores, elle ne savait les faire qu’en dessin.

« Monsieur parfait »
Je suis sûr que ce nom est ironique.
Pourtant, je le mérite.
Je m’approche plus de la perfection qu’elle.
Bref.
Je ne lui ferai pas remarquer qu’elle a choisi un mot adapté à ma personnalité, malgré l’ironie que je sens dans ses paroles.
Ce serait inutile, et je perdrai mon temps.



Mon regard quitte la Poufsouffle pour se poser sur le lac.
Oui, j’ai déjà fait des choses stupides ici.
Enfin, non, pas « stupides ».
Imprudentes serait plus adapté.
Je ne peux pas me comporter comme un individu idiot, puisque je ne le suis pas.
Même si j’avoue avoir quelques fois agit de manière un peu trop aventureuse, comme lorsque j’ai essayé de traverser le lac, je n’ai jamais eu une idée aussi dangereuse que celle de la Poufsouffle.
Ou peut-être que j’essaye de me faire croire cela.
C’est également possible.
Je n’assumerai jamais le fait d’avoir pu blesser un inconnu.
Je m’empresse d’oublier cette pensée.
Elle ne m’aidera pas à expliquer à cette fille que son comportement est stupide.



Apparemment, ça l’est.
Même si je lui répète une deuxième fois cela, elle ne semble pas l’intégrer.
Pff... Les élèves de cette école ne m’écoutent jamais, c’est désolant.

Les paroles du garçon firent pousser un profond soupir à la jeune Delphillia. Non elle ne se rendait pas compte de la dangerosité de ses actions. Mais si on ne l’enfermait pas dans un château elle n’aurait pas l’idée de faire ce qu’elle venait d’essayer de faire. Oui c’était son idée, c’était elle qui la mettait en place, c’était elle qui était sur ce balai, mais les raisons étaient plus profondes. Certainement que son but n’était pas de faire du mal à qui que ce soit.
Elle se tourna cette fois réellement vers le lac avant que ses yeux ne se baissent vers le sol. Ouais, elle allait vite et à la place de ce garçon elle aurait incendié celui qui serait passé à côté d’elle a cette vitesse. Elle comprenait sa réaction mieux que beaucoup de ce château en soi. Mais sa fierté lui empêchait de simplement lâcher un je suis désolée excuse moi j’espère que ça va.

-Ouais… T’as p’têtre raison.

Oh Aliénor, elle nous impressionnera toujours cette petite, quoi que, elle est capable de tout détruire en quelques secondes alors ne soyons pas trop ravis de cette acceptation de son acte et du potentiel danger qu’elle a fait subir à ce garçon qu’elle ne connait ni d’Eve ni d’Adam.

-Mais putain qu’elle idée de nous enfermer comme ça aussi. Je peux pas rester sans rien faire, alors ouais si ça signifie me mettre en danger je m’en fou. Alors ouais t’étais là, je t’ai pas vu, désolée pour la frayeur, mais j’arrêterais pas d’essayer.

Ouais voilà, elle ne pouvait pas se taire, madame voulait avoir le dernier mot. Mais au fond d’elle elle ressentait une profonde injustice de se retrouver enfermée ici sans moyen de partir et sans qu’on lui laisse le choix. Ses professeurs ne cessaient de leur répéter qu’ils n’étaient plus des enfants mais ils continuaient à les traiter comme tel. Non pas que la jeune Delphillia souhaitait être traitée comme une adulte, loin de là, elle était encore une enfant en soi. Mais des explications, savoir pourquoi, pour les protéger de quoi, pendant combien de temps et comment ça fonctionnait ce truc qui repoussait les bouts de bois quand on les jetait dessus ? Et s’ils avaient besoin de tout ça pourquoi ils pouvaient rentrer chez eux durant les vacances et aller à Pré-au-Lard ? Elle avait l’impression qu’on la prenait pour une demeurée mais ce n’était pas le cas, du moins pas totalement.

La jeune fille soupira de nouveau et se laissa tomber les fesses au sol, ramenant les genoux vers sa poitrine et posant son menton sur ses bras croisés au-dessus de ses genoux. Le regard fixé sur l’horizon elle cherchait ces zones où la lumière se reflétait montrant le dôme qui les maintenait enfermés dans cette école. Enfermés, elle ne supportait pas cette idée.

Je ne suis pas convaincu par les paroles de la fille.
S'excuse-t-elle vraiment de la dangerosité de ses actions, ou souhaite-t-elle simplement que j'arrête de lui dire que son comportement est idiot ?
Je pense que la seconde hypothèse est la vraie.
Mais je n'ai aucun moyen de le savoir.



Ses excuses ne sont pas assez explicitement exprimées pour que ma colère disparaisse.
Cette fille aurait pu me blesser, et ce ne sont pas quelques paroles qui me le feront oublier.

« Oh »
Hé bien, je ne pensais pouvoir être d'accord avec cette Poufsouffle, mais je ne peux pas m'empêcher d'approuver ce qu'elle dit.
Moi non plus, je ne supporte pas cette école et son règlement.
Nous sommes enfermés pendant plusieurs mois dans un affreux château, et je comprends qu'on puisse vouloir le quitter.
J'ai également tenté de rejoindre Pré-au-Lard en traversant le lac, mais je n'ai pas réussi.
Néanmoins, moi, je n'ai mis en danger personne.
Enfin, si, il y avait ce Serpentard qui aurait pu se noyer par ma faute.
Oups.



Je suis le regard de la fille.
Que fixe-t-elle ?
Si elle regarde l'extérieur de l'école, je devrais peut-être tenter de la dissuader de s'y rendre maintenant.
Ce serait dommage qu'elle mette en danger un autre élève aujourd'hui.

Mais qu’il était présomptueux celui-là ! Oui j’ai raison… Mais il se prend pour qui le garçon, il n’est pas devin ou elle ne savait quoi, fallait qu’il redescende. Ok il avait un peu raison, mais faut pas pousser mémé dans les orties. La jeune fille ronchonna de manière inaudible alors que son regard fouillait toujours le dôme jusqu’à ce qu’il ne tombe enfin sur une zone légèrement floutée, comme si beaucoup de chaleur remontait du sol, ce qui n’était pas le cas, encore moins en cette saison.

-Mouais… J’ai déjà essayé en barque, elle rebondit contre le dôme magique.

Si la barque ne passait pas, essayer en balai paraissait si fou ? Elle n’avait juste pas été chanceuse de tomber sur un Gruffondor prétentieux aujourd’hui… Ou alors elle devait juste apprendre à faire un peu plus attention à ses actes, non pas pour elle mais pour els autres. Elle qui a un instinct si protecteur, ça ne devrait pas être si compliqué. Mais butée comme elle est, ce n’était finalement pas si évident que cela. Aliénor avait une personnalité haute en couleur et il n’était pas toujours évident de suivre, même pour elle. D’autant plus qu’elle reste en construction, tout est très fort chez la jeune fille. Tout ou rien, noir ou blanc, mais pourtant l’histoire autour de sa mère lui avait fait ouvrir les yeux et parfois, elle retombait dans ses travers.

-J’regarde cette putain de barrière qui nous enferme ici comme si on était du bétail. Rien que d’y penser sa me fou la nausée, j’aime pas du tout l’idée d’être enfermée.

Elle avait parlé sans détourer les yeux de ce dôme qu’elle ne voyait que par un procédé hasardeux. La jeune fille soupira enfonçant son menton de plus belle entre ses bras croisés. Elle était lasse de raconter les mêmes histoires et elle était persuadée que ce garçon allait répondre comme tous les autres que c’était pour les protéger, qu’ils n’étaient pas vraiment enfermés, qu’ils avaient un grand espace et que pour les vacances ils pouvaient rentrer chez eux. Mais ça ne changeait rien, enfermer un animal sauvage n’est pas bon, et bien ça a le même effet sur la jeune Delphillia. Même si elle peut se contenter d’une alcove parfois pour plusieurs heures, elle a besoin de savoir que si elle en a envie, elle est libre. Liberté que ce dôme réduisait un peu trop à son goût. Alors juste connaitre un moyen pour sortir, savoir comment faire, ce serait suffisant, suffisant pour savoir que finalement sa liberté n’était pas si loin et qu’on ne lui avait pas entièrement arrachée.

Un dôme magique ?
Je savais que nous ne pouvions pas quitter cette école.
Mais je ne pensais pas qu’une véritable barrière nous y enfermait.
Cela ressemble à un scénario de film dystopique.
Peut-être que dans quelques mois, les professeurs de Poudlard nous demanderont de nous entre-tuer, comme dans Hunger Games.



Cependant, aucun élève n’a mérité de se faire incarcérer.
Je devrais peut-être parler de ceci à Mère.
Ça pourrait la convaincre de me laisser quitter cet endroit.



Ma plaisanterie me fait éclater de rire.
Puisque la plupart des élèves de cette école ne trouvent pas que mes blagues sur les sorciers sont hilarantes, je suis obligé d’en rire seul.



Ce n’est pas faute d’avoir essayé.
Ni la destruction de manuels, ni l’école buissonnière ne m’a permis de quitter définitivement ce collège.
De plus en plus, je m’interroge sur ce Queen m’a dit un jour.
Et s’il fallait vraiment attaquer l’un de ses camarades pour être renvoyé ?
En serais-je capable ?
Même si je n’apprécie pas les Sang-Pur, je ne pense pas que ce serait une bonne idée de leur lancer des sortilèges que l’on peut qualifier de « dangereux »...