Point de vue de Clivia la Boursouflette
Juste après ceci.

Paf !

Je suis où ? Où est mon humaine ? Ma tête fait mal. Pourquoi tout est vert ? Je flotte plus? Je suis par terre alors ? Je regarde autour et m'approche du vert. La surface est pas plate. Je glisse. Je roule. Je rebondis. Je suis dans l'arbre ? Où est le sol ? Pourquoi ça s'arrête pas ? Je veux mon humaine. Je pousse un petit couinement plaintif à chaque fois que je me heurte à une surface dure. Je n'arrive pas à m'accrocher aux bras de l'arbre. Pourquoi c'est si grand ? Si haut ?

Je veux mon humaine ! Je veux mon lit ! Foi de boursouflet, ça c'est pas une vie. Flotter ça fait mal. La grande inconnue elle fait mal. L'arbre ça fait mal. Je tombe toujours, ne trouvant pas de prises. Mes pattes ont mal. Ma tête à mal. Je veux dormir. J'en ai marre. Je veux qu'on sache mon mécontentement. Je crie, fort, fort comme je peux. Chaque choc diminue ma force. Enfin, j'arrive en bas. Je tombe plus. Je pousse un dernier cri strident. J'ai plus de force. L'herbe me parait moelleuse. J'ai mal mais je m'endors. Le dodo il a pas de bobo lui. Moi aussi... je veux pas de... bobo... Le dodo me montre mon humaine. C'est bien. C'est doux. Mais j'entends des voix. C'est pas mon humaine. Je me réveille mais ne bouge pas.

Elle marchait dans le parc, en compagnie d'Eryne. Malgré les nombreuses lettres échangées pendant les vacances d'été et l'après-midi passé ensemble dans un parc à Londres après l'achat des fournitures scolaires de son amie, celle-ci lui avait terriblement manquée. Elle n'avait pas eu beaucoup de temps pour penser à elle, occupée toute la journée à passer du temps avec Zackary ou sa grand mère, mais dès qu'elle recevait la lettre d'Eryne par le facteur qui passait régulièrement chez eux avec un engin moldu appelé "vélo" *bien moins pratique qu'les hiboux*, elle s'empressait de lui répondre, même si pour cela elle il fallait arrêter les précieux conseils de sa grand-mère ou les conversations un peu moins sérieuses avec son cousin.

Malgré le bonheur que lui procurait la compagnie d'Eryne, elle restait silencieuse. Elle avait un tas de choses à lui raconter, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Comme si mettre des mots sur ce qu'elle voulait dire était impossible. *Ou comme si j'avais plus de voix*
Faute de pouvoir parler, elle souriait discrètement, le regard baissé vers le sol. De temps en temps, elle jetait un coup d'œil à la Jaune et Noire. Celle ci marchait au même rythme qu'elle, silencieuse elle aussi.

Elle savait qu'il fallait dire une phrase, rompre le silence qui devenait pesant. Même si c'était inintéressant.

« C'est nul, on est pas dans l'même dortoir. »

Peut-être pas le sujet le plus joyeux, certes. Mais c'était mieux que rien. Et il fallait bien l'avouer, savoir la présence d'Eryne dans le même dortoir qu'elle la rassurait. Or ce n'était plus le cas, et elle n'en était que plus inquiète. Et si il lui arrivait quelque chose ? Si une autre *Dame de Sang* apparaissait et qu'elle n'était pas là pour aider son amie ? La protéger ? Elle préférait ne pas y penser.
Elle allait rajouter quelque chose, quand soudain un objet volant non identifié violet passa dans les airs plus loin, apparement en provenance du Château.

« Qu'est-c'que... »

Elle accéléra le pas, se mettant presque à courir pour se rapprocher de là où avait sûrement atterrit le projectile. Une sorte de cri strident lui parvint aux oreilles. Elle arriva à côté d'un arbre. Au pied du tronc, à quelques mètres, gisait la tâche violette aperçue plus tôt. Ce n'était pas un objet, mais un boursouflet !
Elle cligna des yeux plusieurs fois, pour vérifier qu'elle ne rêvait pas. Mais il y avait effectivement une petite boule de poils qui lui avait l'air familière. Elle l'avait déjà vue quelque part. *Où ?*

« Tu... Comment... Eryyyne ! »

Sa camarade saurait peut-être mieux quoi faire à sa place. Le boursouflet était-il mort ? Non, ses yeux étaient ouverts. Elle espérait qu'il n'avait pas de blessures graves...

Et voilà ! Dites moi si quelque chose ne va pas

Je jetai un coup d’œil à Lena. Toujours aucun mot. Depuis combien de temps marchait-on en silence ? Depuis combien de temps avais-je l’impression de retenir ma respiration, en attendant qu’elle prenne la parole ? Les secondes semblaient s’écouler d’une lenteur extrême. Si on fixait un sablier à ce moment précis, les grains de sables chuteraient au ralenti, comme dans un film – de préférence un d’action, dans la scène cruciale où le héros devait éviter les armes mortelles.

Quelque chose avait changé depuis l’année passée. Elle avait changé. Moi aussi, d’ailleurs. Il s’était passé tellement de choses, durant ces deux mois… On avait beau eu se raconter nos aventures et mésaventures, tous les évènements de nos étés respectifs, une certaine distance s’était installée. *Comme à chaque fois quoi. Ça dure une semaine, deux max’, le temps de…* rattraper tout ce temps loin l’une de l’autre. On avait pu se raconter plein de choses durant le voyage du train mais la présence de son cousin… *Voilà quoi* Alors, aujourd’hui, c’était le moment de reprendre nos conversations normales.

*Souris.*

*Tourne toi vers elle.*

*Ouvre la bouche.*

*Dis-*

Pour être nul, ça c’était nul. J’avais été si déçue en voyant la répartition des chambres ! Heureusement, il y avait encore Julie, que je connaissais du dortoir de l’année passée. Ce n’était pas comme mon amie ici présente, mais elle était sympathique.

– Troooooop…

J’inspirais pour exposer mon avis à la Jaune, quand celle-ci m’interrompit. Je fronçais les sourcils, sans comprendre pourquoi elle s’éloignait de moi au pas de course, et essayai de la rattraper.

– Lena ? C’est… C’quoi ce bruit ? m’inquiétai-je en arrivant derrière elle, devant un arbre. C’est… OH. LENA.

Sa voix effrayée me fit comprendre qu’elle se trouvait dans un état de stress supérieur au mien. Une fois la surprise du début passée, ce n’était qu’un boursouflet qui faisait la sieste non ? Pourquoi avait-elle l’air tellement… paniquée ?

– Lena ? C’est juste un boursouflet non ? Il s’est p’t-être perdu ? je haussai les épaules et m’agenouillai à côté de la petite bête. Coucou toi, tu t’es perdu ? murmurai-je d’une voix douce. Tu permets que je te prenne ? On va trouver d’où tu viens pour pas que tu reste tout seul, p’tit boursouflet ! D’un regard vers Lena, je rajoutai de mon timbre habituel : Oui, j’parle aux animaux, gnagnagna.

Assise auprès de l’adorable animal, je glissai imprudemment mes mains sous son pelage – *fais gaffe, l’vas te mordre* – pour soulever la boule de poils. En l’approchant de moi pour l’examiner, mes lèvres se tordirent en une moue inquiète.

– Ehh, euh, Lena ?… On est d’accord… C’est pas normal comme ça ? On dirait qu’il a des égratignures, ou bosses, ou… je sais pas très bien… Non ?

Toutes mes excuses pour ce retard

Point de vue de Clivia

Les voix, elles se sont rapprochées. Elles font beaucoup de bruits pour ma petite tête qui souffre. C'est deux humaines. Leur odeur est familière. Un peu. Elles me rappellent mes premiers jours avec mon humaine. Peut-être qu'elles seront gentilles comme elle... Ce serait bien. Mes bobos ils font mal.

Y en a une qui me touche. Elle me prend dans sa main. Mais elle serre pas. Pas comme l'inconnue. J'essaye de remuer mes pattes, pour me mettre debout. Y en a une, elle bouge pas. C'est bizarre. Je pousse un petit cri plaintif et étend ma langue pour faire une petite léchouille à cette humaine qui me tient. Je veux montrer que je suis un gentil Boursouflet.

Mon museau est irrité. Ma tête cogne. Ma patte bouge pas et les autres ont mal. Peut-être que l'humaine m'aidera. Elle a l'expression de l'inquiétude. Mon humaine l'a des fois. C'est quand y a un problème. Souvent elle le résout. Elle est forte mon humaine. Peut-être que ces deux là aussi elles sont fortes ? Moi je sais pas quoi faire. C'est la première fois que j'ai si mal. D'habitude quand je tombe, je roule et rebondie et tout va bien. Pourquoi j'ai des bobos cette fois ? C'est parce que j'ai flotté dans les airs ? Je pousse une nouvelle série de cri plaintif, les yeux grands ouverts. J'espère qu'elles me comprendront...

Les genoux pliés pour se pencher vers le sol là où gisait la créature, elle écoutait Eryne parler à la boule de poils d'une voix inquiète et ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire quand son amie assura parler aux animaux, avec un "gnagnagna" très charmant. Elle observait d'un air paniqué le boursouflet agiter ses petites pattes en l'air dans les mains d'Eryne qui venait de le prendre dans ses mains, comme pour essayer de se redresser. *Le (ou la ?) pauvre... Doit pas être bien en point*
Que pouvait-il lui être arrivé ? Il n'avait pas pu atterrir ici tout seul... À moins qu'il ne soit doté de la capacité de voler. *Le premier boursouflet volant, on aura tout vu*.

Non non, les hypothèses d'Eryne semblaient beaucoup plus logique. Des bosses et des égratignures, c'était ça.
Le boursouflet *J'l'ai déjà vu quelque part* poussa des petits cris, comme s'il avait mal.

« Tu penses qu'il est tombé ? Mais d'où ? De l'arbre ? Mais l'arbre il est pas assez haut pour faire des blessures comme ça... »

Elle regarda autour d'elles, cherchant ce qui aurait pu provoquer la chute de l'animal. À gauche, le parc. À droite, le château. Il ne pouvait pas être tombé du château. Il serait mort si c'était du toit. *P't'être que c'est d'une fenêtre*
Elle leva la tête, observant les rangées de carreaux qui montaient vers le ciel. Tout était fermé au premier étage. Et au deuxième... Une fenêtre ouverte.
Elle sentit son sang se glacer dans ses veines. C'était haut le deuxième étage...

« R'garde, la fenêtre est ouverte. Celle du deuxième étage. T'penses qu'il a glissé ? Mais s'il a glissé, il s'rait tombé au pied et là on est à quelques mètres... T'penses que quelqu'un l'a jeté ? Nan c'est horrible de faire ça, personne est méchant comme ça... »

Malgré tout, cette possibilité restait vraie et pouvait tout à fait être possible... Une vague de panique l'envahit. Pas à cause de ce qui était arrivé, non, mais à cause de ce qu'il fallait faire. Elles ne pouvaient pas soigner le boursfoulet toutes seules, elles n'en avaient pas les capacités. Lena avait déjà fabriqué une attelle avec un bâton pour un oiseau une fois, mais là c'était différent.
*De l'aide. Faut appeler de l'aide*
Qui, dans le parc, avait les capacités nécessaires pour s'occuper d'une créature magique blessée ?
Les professeurs, biens sûr, mais ils étaient sûrement dans le château. Sauf peut-être Miss Almeida et Mister Featherstone.
Mais elle ne connaissait pas la professeure de soin aux créatures magiques, et hors de question de parler à une enseignante inconnue. L'option Featherstone pouvait être oubliée également, les serres étaient trop loin. Ne restait plus qu'à trouver quelqu'un d'autre...

Elle fouilla dans sa tête qui était dans le parc et susceptible de les aider, essayant de reconstruire le plan mentalement le plan de l'extérieur. Stade de Quidditch, Saule Cogneur, cabane du garde de chasse,... *Mais oui !*

« Reste là, j'vais aller chercher Hagrid. Il saura quoi faire j'pense. »

Sans attendre la réponse de son amie, elle partit en courant vers la cabane du garde chasse (en espérant que ce soit dans cette direction). Elle sentait l'herbe frôler ses semelles de chaussures et se ployer sous son poids.
Elle aperçut au loin une maison d'où sortait de la fumée par la cheminée. Elle était presque arrivée.
Elle accéléra, quand une silhouette adulte apparut dans son champ de vision. Ce n'était pas Hagrid ni un professeur mais... quelqu'un qu'elle avait déjà vu au début d'année.
Qui était présent dans la grande salle, qui avait été présenté devant tout le monde.
Elle plissa des yeux, ralentissant la cadence pour finir par marcher, le souffle court. La personne à quelques mètres d'elle n'était autre que Samuel Falkner, l'apprenti garde chasse qui était arrivé cette année. Ce n'était pas Hagrid, mais c'était mieux que rien.
Prenant son courage à deux mains, elle s'approcha du jeune adulte.

« E-Excusez moi... M'sieur Falkner, c'est ça ? En fait euh... Avec Eryne - c'est une amie - euh... On a trouvé un b-boursouflet blessé. Et euh... On aurait b'soin d'aide. ... S'il vous plait. »

Voilà, c'était dit. D'une voix bégayante et manquant d'assurance mais c'était fait. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il l'ait entendue. *J'veux pas redire ça*

Voili voilou, désolée pour le retard @Samuel Falkner c'est à toi de poster du coup

Samy est là depuis quelques jours maintenant, et il commence enfin à prendre ses marques. Il trouve son planning du dimanche vraiment trop calme et cela ne lui va pas, alors il s'est mis en tête de monter un groupe d'aide aux devoirs pour les jeunes. Il n'a pour l'instant que l'idée, et il lui faudra évidemment voir avec le temps s'il lui sera possible de monter un tel club, mais l'idée l'inspire alors il est heureux. Il prépare des cookies en même temps qu'il lit et découvre le règlement de l'école, du point de vue des adultes. Il a peu changé en deux ans, mais Samy doit bien l'avouer, élève, il n'avait jamais pris le temps de le lire. Il se questionne face à certaines règles qu'il juge exagérées, se promettant de ne jamais pénaliser un jeune qui ne les respecterait pas, et continue sa découverte.

Confortablement installé dans le divan - car oui, le jeune homme mélange la pâte à gâteau assis, il ne va pas se fatiguer pour rien -, il entend que l'on frappe à la porte. Sans prendre le temps de retirer son tablier plein de farine et de levure, il va ouvrir. Une petite jeune l'attend, et sa mine n'indique rien de bon.

Lorsqu'elle lui explique la situation, le sang de l'apprenti ne fait qu'un tour. Il hoche la tête rapidement et disparaît dans la cabane sans répondre à la fillette. Il revient quelques instants plus tard, un gros sac à la main. Il est toujours prêt à partir et contient le matériel essentiel que les soigneurs utilisent le plus souvent, et il doit bien l'avouer, pour quelqu'un de bordélique comme lui, il est très pratique d'avoir constamment cela à portée de main. Ca lui fait gagner de précieuses minutes à chaque fois qu'une urgence se présente.

« J'te suis ! »

Tout en marchant, Samy essaie de déterminer l'ampleur des dégâts.

« Est-ce qu'il saigne ? Tu sais à qui il appartient et qui a fait cela ? Tu l'as trouvé où ? »

Arrivés au lieu indiqué, Samy salue Eryne et demande à voir la bestiole.


Le retard

Ma main frissonna au tact rugueux de la langue du boursouflet. L’animal lançait une série de petits bruits – de douleur ? La voix inquiète de Lena me fit comprendre qu’elle pensait la même chose que moi, et j’écoutai ses hypothèses la gorge serrée.

– De l’arbre ? Mais il aurait fallu qu’il y monte… Ça grimpe aux arbres les boursouflets ?

Je reportai mon attention sur la petite boule rose, en chuchotant quelques mots d’une voix douce. Apparemment, les animaux ne comprenaient pas les mots mais le ton si… J’espérais rassurer l’animal, lui dire qu’on allait bien s’occuper de lui pour qu’il arrête d’avoir mal. Que pouvait-il lui être arrivé pour qu’il se retrouve comme ça ?

*Fenêtre* Il serait tombé ? J’écoutai les mots de Lena, qui semblait de plus en plus paniquée. *Ça va aller*, voulais-je lui dire, mais aucun mot ne sortit de ma bouche quand je compris ce qu’elle voulait me faire comprendre. Que quelqu’un lance le p’tit boursouflet depuis le château ? Non ! C’était impossible. Personne n’aurait fait ça… *Personne* Il ne fallait pas que l’on commence déjà à songer à ces scénarios catastrophe, peut-être que simplement… il avait chuté de quelque part. Et s’était traîné jusqu’à un coin calme. Ou alors, un animal plus gros l’avait attaqué. Un chat ! C’était dangereux, les chats. Certains animaux chassaient peut-être dans le parc, et avaient pris celui que je tenais dans ma main comme proie. Ça devait être ça.

Je me tournai vers mon amie pour lui dire ce que je pensais mais elle prit la parole avant moi. Ses mots étaient trop rapides, presque indistincts, et son corps se mit en mouvement sans que j’ai eu le temps de lui répondre.

– Hagrid ?

C’était peine perdue, elle s’était déjà élancée. Au moins, de l’aide devait nous parvenir… J’éloignai une de mes mains de la petite boule blessée pour me lever et m’appuyer contre l’arbre, mes yeux se déplaçant entre la figure de Lena qui s’éloignait avant de disparaître, et mon patient. *J’dois faire quoi en attendant ?*

– Touuut va bien. Repire, Eryne, respire.

Avec un doigt, je caressai très doucement le boursouflet et essayai de le déplacer pour tenter de voir ses blessures. Il continuer de couiner et j’arrêtai mes mouvements, de peur de lui faire mal.

– Chhh…

*L’année commence en beauté*

Quelques minutes plus tard, je vis la Jaune revenir, accompagnée de… Mais ce n’était pas Hagrid lui… À moins que le garde-chasse ne se soit transformé en élève de septième année… Je lançai un regard interrogateur à la deuxième année : « c’qui lui ? ». Mais l’autorité de ses questions – et son âge, il fallait toujours obéir à un Grand – mit fin à mon hésitation. Je lui tendis mes mains et, me demandant si Lena avait expliqué la situation, je balbutiai quelques mots.

– J’crois qu’il est blessé… Il fait des bruits et j’crois qu’il a des égratignures ou quoi… J’sais pas trop…

Je sais plus trop c'est le tour de qui, alors je me suis permis de poster, vuala vuala

Point de vue de Clivia

Les humaines parlent. Je comprends pas ce qu'il se passe. Tout est flou, les bruits résonnent dans tout les sens dans ma tête. Je tremblote dans la main de l'humaine qui n'est pas mon humaine. L'autre humaine disparait, son odeur s'éloigne. Pas longtemps. Elle revient, mais une autre odeur l'accompagne : un nouvel humain inconnu. Je signale à nouveau ma détresse, peut-être que celui-là sait m'aider... Soudain une voix familière retentie me rendant un peu plus alerte. M'empêchant de sombrer dans le sommeil qui m'attirait tant.

C'est pas un piège... C'est pas un piège... C'est pas un piège... Si je le répète assez p't-être que ce sera vrai... J'avais réfléchi bien trop peu à la proposition de la Serpentard pressée par l'envie et l'inquiétude de retrouver Clivia qui enserrait mon cœur. Si j'avais marché jusqu'à changer de couloir, je dévalais maintenant les escaliers à pleine vitesse, sautant même plusieurs marches d'un coup par moment. Plus d'une fois je manque de me manger le sol ou de renverser quelqu'un, mais je ne pouvais que m'imaginer Via, seule, blessée, perdue dans le parc, sans personne pour s'occuper d'elle...

Enfin dehors je ne ralentissais pas malgré mon souffle qui se raccourcissait... Je me précipitais vers l'endroit proche de la fenêtre de laquelle l'animal avait "pris son envol". Je réprimais les larmes de stress qui envahissaient peu à peu mes yeux avant de m'arrêter juste un instant à quelques dizaines de mètres de là où je pensais qu'elle pouvait être. Essuyant mes yeux et tentant de reprendre mon souffle j'appelais la boule de poils.

"Via ! T'es par là ? Tu vas bien ? Je suis là ! Tiens bon ma belle ! J'arrive !"

Je reprends ensuite ma recherche de façon frénétique, fouillant chaque buissons, chaque arbre. J'ai le sentiment de ne pas être trop loin du possible point de chute. "Chute". Ce mot me fait mal. C'est ma faute ce qui est arrivé... Sans mes bêtises, jamais la Serpentard n'aurait fait ça... Et moi comme une idiote j'avais accepté son "invitation". Je ne suis pas certaine que j'avais vraiment la possibilité de dire non dans le fond... En acceptant, j'ai juste réduit mon temps loin de ma boursouflette. Oui voilà ! Je devais dire oui pour pouvoir partir...

Lily est dans votre champs de vision si vous tournez votre tête en direction de son cri, elle a la tête rivée au sol et ne vous a pas remarqué pour le moment

« Euh... Il a quelques égratignures j'crois, mais rien de grave. Des bleus aussi, ou des bosses. J'sais plus si y'avait du sang, j'ai pas bien vu parce que j'suis allée vous chercher directement. »

Elle accéléra le pas, essayant de se souvenir de ce qu'elle avait vu sur le boursouflet, l'apprenti garde-chasse à suite.

« J'sais pas à qui il est, mais il m'semble l'avoir déjà vu plusieurs fois donc j'dirais qu'il est à quelqu'un de Poufsouffle. Et sinon on l'a trouvé au pied du Château, près d'un arbre. »

Quand ils arrivèrent enfin près d'Eryne, celle-ci confirma ce qu'elle avait dit concernant les blessures de la petite bestiole.
*Au moins j'suis pas aveugle...*
Elle secoua la tête. Ce n'était pas le moment de se distraire en se perdant dans ses pensées. Elle reporta son attention sur le boursouflet, se balançant sur un pied puis sur l'autre, ses mains se tordant machinalement. Elle ne savait pas quoi faire. Aider Samuel *M'sieur Falkner, faut dire M'sieur Falkner* ou le regarder faire ?

« Est-c'que j'peux- »

Un cri lointain, qui n'était peut-être pas si loin que ça vu qu'il était étonnamment fort et plutôt audible, comme si quelqu'un appelait ou cherchait une personne. *Ou... Un boursouflet !*
La probabilité que la dernière hypothèse soit vraie était assez faible. Néanmoins, il y avait toujours une chance. Elle se retourna, scrutant le parc pour chercher la provenance du bruit. Pas très loin, une silhouette semblait penchée en avant. Elle lui semblait familière, et les couleurs jaunes sur sa robe ne purent que lui affirmer qu'elle connaissait l'élève.

« Eh... Y'a quelqu'un là-bas, on dirait qu'il cherche quelque chose... »

Elle regarda tour à tour l'apprenti garde-chasse et Eryne. Puis, sans hésiter, leur dit :

« J'vais aller voir qui c'est... P't'être qu'il est le propriétaire du boursouflet ? »

Sans attendre de réponse, elle courut vers le ou la Poufsouffle. À mesure qu'elle s'approchait, elle pu enfin le reconnaitre. C'était Lily-Rose, sa camarade de dortoir de l'année dernière. Elle s'arrêta à côté d'elle, reprit son souffle et lui demanda :

« T'aurais pas perdu quelque chose par hasard ? On a trouvé un boursouflet là bas, et comme t'es la seule personne dans l'coin j'pense qu'il est peut-être à toi ? »

Sans hésiter, elle attrapa le bras de la Poufsouffle et l'entraîna vers Eryne et Monsieur Falkner.

Un retard ? Quel retard ?
Comme c'était à moi de poster j'ai pris la liberté de dire que Lena était allée chercher Lily (puis faut bien qu'il avance, ce rp...), dites moi si ça ne vous vas pas :b

TW : sang, os, opération

La jeune Lena répond à ses multiples questions et le guide vers le petit boursouflet avant de laisser Samy avec Eryne, qui a l'air d'avoir vu un épouvantard.

« Tout va bien haha, ce n'est que moi, Samy, le garde-chasse. Tiens, écarte-toi, je vais regarder ce qu'il a. »

L'apprenti écoute les constats faits par la jeune fille tout en prenant le boursouflet dans ses mains et en le reposant sur le sol, pour avoir une meilleure visibilité sur la gravité de la situation.

« Du bruit tu dis ? Hmmm, respiration difficile sans doute. Les égratignures doivent être assez profondes. »

Penché sur le tout petit corps de la créature, le sorcier analyse la situation. Il semblerait qu'elle ait une côte cassée, qui coince son poumon. Les égratignures sont superficielles, il les soignera plus tard. L'apprenti garde chasse dégaine sa baguette.

« Poussos. »

Il oriente le corps de la boule de poil de sorte à ce que son sortilège pousse les os dans la bonne direction. Des craquements retentissent dans la cour. A l'intérieur des entailles visibles entre les poils de la créature, Samy fait couler des gouttes d'un flacon présent dans sa besace qui contient du dictame et de l'arnica. Puis, une fois qu'il a essuyé le sang avec un chiffon propre pour limiter les infections, il lance un sort.

« Vulnera sanentur. »

Les blessures profondes se referment mais les égratignures demeurent. Il achève son opération en appliquant de l'essence de dictame dans la bouche du boursouflet et en bandant une partie de son corps qui devra rester immobile au moins 24 heures.

« Je vais le ramener avec moi, dans la cabane, pour finir de le soigner et qu'il se repose. Je peux te confier la mission de retrouver son ou sa propriétaire ? »

(Potentielle fin du RP pour moi ?)