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19 sept. 2021, 15:47
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Cette fois, elle n’était plus la seule à éviter de toutes les façons possibles le contact visuel avec l’autre. L’herbe, les racines, le tronc, les élèves, les chemins, les collines, le ciel, les montagnes, l’horizon, tout : tout sauf l’autre. Tout.

Mes mains se trouvèrent et mes doigts s’entremêlèrent, mes dents appuyant sur ma lèvre. *Tout sauf elle* J’avais peur, j’avais peur de ce qui allait se passer, de ce qu’elle allait penser, de ce qu’elle allait dire, de ce que son regard allait me montrer, de ce que mes excuses allaient engendrer. Car elles étaient sincères. Oui, mon pardon était sincère, il était vrai, il était senti. Ce mot avait été prononcé au rythme des battements de mon cœur et des cils frétillants avaient placé une barrière protectrice entre le jugement d’Alison et ce que je venais de lui dire.

J’avais peur de savoir ce que son bégaiement voulait dire. Je ne haussai pas les sourcils en entendant son hésitation, mais baissai la tête, anxieuse d’entendre sa voix. Ses mots tremblotants trahissaient peut-être une autre peur. Une… angoisse terrible de ce qui était en train de se produire. Entre nous. Comme un… Un… Un énorme mur qui s’effondrait. Qui me laissait, pour la première fois, voir qui elle était. Et de même pour elle.

Peut-être était-ce cette Alison que Lena avait rencontré. Qui ne savait pas quels mots utiliser. Une voix presque aimable, qui ne cherchait pas à blesser. Voire un sourire se dessinant sur ses lèvres – si je n’avais pas été ici. La Jaune pouvait même être considérée comme une personne très jolie, quand son visage n’était pas défiguré par la haine. Une personne que j’avais entrevue avant, à la volière.

*Tends la main vers elle*

Lena. La conversation revenait inexorablement vers elle. Lena était un fil, un long fil doré, profondément ancré dans le cœur de chacune. Un fil qui nous reliait, qui nous faisait nous haïr quand on l’étirait trop mais forçait ledit mur à s’écrouler dès qu’il y avait un instant de faiblesse.

Mais ce n’était pas forcément de la faiblesse. Ni de l’acceptation. De l’*espoir*. Espoir était devenu mon mot préféré, le mot qui désignait le plus ma camarade de promotion. Un mot qui promettait un futur bien plus lumineux. De la même couleur que Lena. Doré. *Espoir*

On ne pouvait pas être les meilleures copines du monde, c’était sûr. Un petit sourire amusé se laissa apercevoir durant quelques secondes sur mes lèvres.

Peut-être juste arrêter.

Arrêter.

Et juste… S’ignorer ? S’ignorer.

S’ignorer.

Une infime partie de moi eut l’impression de se briser. De tomber au sol, en mille morceaux, comme un vase de porcelaine détruit, au sol. Comme si une minuscule partie de mon cœur avait… avait espéré. Avait espéré quoi ? Avait espéré plus ? Je chassai cette idée de mon esprit.

S’ignorer, chuchotai-je, sans même m’adresser à mon interlocutrice.

Je relevai un peu les yeux, sans pourtant croiser son regard, préférant fixer n’importe quoi, sauf ses billes vertes. Simplement s’ignorer. S’ignorer, mais pour montrer à Lena que l’on aimait.

Pour montrer à Lena qu’on était ses amies.

Qu’elle était notre fil doré.

*Je ferais n’importe quoi pour Lena*

Et elle aussi.

Animée d’une nouvelle lueur, d’une lueur étrange, je pris une grande inspiration, en entendant presque mon cœur battre dans ma poitrine.

J-j-je… J’suis d’accord… ‘Fin, j’veux dire… *j’y arriverais pas* Aujourd’hui on est le dix non ? j’inspirai longuement, me préparant pour la suite. Lena… Lena… ‘Fin, le quinze… Le-quinze-c’est-son-anniversaire, soufflai-je. P’t-être… ‘Fin… J’veux lui préparer quelque chose de spécial. Des gens spéciaux pour elle. Avec… un… moment spécial.

Un jour spécial.

Qu’elle ne pourrait jamais oublier.

Fil doré.

Espoir.

Alison.

Les mots s’entremêlaient dans ma tête et mon cœur battait à la chamade, ma tête tournait et je ne savais pas ou poser les yeux tandis que mon visage rougissait à vue d’œil.

Pitié qu’elle accepte.

Pitié.

Pour Lena…

Il va falloir que je remodifie encore une fois la description de leur relation... Même moi j'y comprends plus rien XD Il se passe trop de chose ici aaaah ! Tellement hâte de voir comment ça va finir, tout ça :blush:

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teaseuse en chef car trop de tease tue le tease.

28 oct. 2021, 13:01
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Sur le fil
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Il fallait être adulte. C'est ce qu'Ils disaient toujours.
S'imaginer en adulte responsable (car tout le monde sait que les adultes ont des responsabilités), s'élever au-dessus du problème et le fixer avec un œil extérieur.
Ne pas laisser les émotions et les raclements de son cœur contre ses os faire perdre pied, tenter pendant quelques secondes de se persuader qu'on pouvait le faire.
Quoi ?
Se décrocher de tout ça. Parvenir à soutenir un regard, avec un calme plat teinté de curiosité ou de défiance. Ce regard qui pétrifie jusqu'au plus profond de soi, tandis qu'on attend la sentence qui devrait inévitablement arriver.

"S’ignorer."

Elle aurait pu le lui cracher au visage, ce mot. Pourtant, elle l'avait uniquement murmuré. Elle aurait pu la prendre pour une folle, pieds-nus, tremblante contre son arbre, effrayée à l'idée de ce qu'elle venait de dire.
Pourquoi ne pas pouvoir geler le temps, pourquoi ne pas pouvoir rattraper les mots, pourquoi ? Pourquoi fallait-il toujours aller de l'avant sans un regard en arrière ? Et Merlin savait qu'elle aurait voulu s'y réfugier, dans cet arrière, en cet instant précis, s'y lover et ne plus jamais en sortir. Rester dans les bras réconfortant de l'Arrière, avant tous ces mots, avant ce qu'elle venait de dire, avant Tout, avant la Volière.
Elle avait l'impression d'être une équilibriste en train d'avancer sur un long filin, qui tremblait à chaque pas, et qui menaçait de casser sous son poids à tout moment.
Et là, elle s'était figée, et regardait la corde monter et descendre sous ses pieds, hésitant entre se briser net et la précipiter au sol, ou se laisser faire pour la laisser avancer encore un peu, sur un chemin aussi dangereux qu'étrange, qu'elle n'était même pas sûre d'apprécier.

"J-j-je… J’suis d’accord…"

*Hhhh*
La corde avait tenu.
Le monde pouvait s’effondrer maintenant, la corde avait tenu. Le soleil pouvait aller s'écraser sur la lune, son monde avait tenu.
Ses épaules se détendirent instinctivement, et elle ferma les yeux quelques instants. C'était une vague de soulagement qui venait de l'immerger toute entière. Et à présent, elle ne voulait plus ouvrir les yeux. SI c'était une illusion, qu'elle était jolie ! Elle voulait y rester, à jamais.
Et si ce n'en était pas une. Oh. Qu'importe, au final ? *Si, ça importe beaucoup.*

Rouvrant les yeux, elle décrocha ses ongles du bois de l'arbre, et s'assit par terre, pour écouter O'Kieran finir sa phrase.
*O'Kieran. Un nom, rien d'plus. Terrain neutre.*

"‘Fin, j’veux dire… Aujourd’hui on est le dix non ? "


Elle aurait pu confirmer. Mais cela aurait été inutile. Comme dire à quelqu'un qui vous demande s'il fait beau aujourd'hui que oui, parce que le soleil brillait. Le soleil ne pouvait pas rendre toutes les journées belles. Comme la pluie ne pouvait pas ruiner toutes les journées. Tout le monde avait des yeux pour voir, et pourtant, qu'il fasse beau dehors ne signifiait pas qu'il fasse beau dans votre tête. *J'me perds.*
Reprenant le fil du discours d'Eryne, elle mit quelques instants à assimiler ce qu'Eryne venait de dire.
*Quelque chose de spécial ? Avec des gens...Importants ? Pour... P'tit Soleil ?*

Elle sentait bizarrement qu'elle devrait répondre quelque chose. Vu la tête de la Jaune qui était à peu près aussi rouge que les rideaux devant la porte des gryffons, elle aurait dû répondre depuis longtemps.
Au lieu de quoi, elle ne parvenait tout simplement pas à sortir un mot.
Sa bouche était entrouverte, ses yeux simplement attentifs.
Assise au sol, elle était parfaitement inoffensive. On aurait dit une petite statue de cire qui sort pour la première fois et découvre le soleil.

Des gens spéciaux ? Qui ? Elle, certainement. O'Kieran, aussi. Qui d'autre ? Qui était proche de Lena ? *J'en sais rien.*
C'était vrai. Elle ne savait qui son Soleil appréciait. Ce n'était pas ce qui l'importait quand elle était avec elle. Quand elle était avec...Avec Lena, penser aux Autres ce serait... Comme penser à une parcelle d'ombre alors que vous vous trouviez à-côté du soleil : impossible.

Maladroitement, elle passa une main dans ses cheveux détachés, ses dents trouvant instinctivement leur chemin vers sa lèvre inférieure.

"Y...Y'aurait...Qui ? J'veux dire... En plus de nous deux ?"

Utiliser un "nous" pour parler d' O'Kieran et d'elle était de loin l'une des sensations les plus bizarres sur la planète.

Fixant toujours Eryne sans pouvoir bouger, elle se décida à articuler :

"Et... Ce...S'rait où?"

Rien que pour Lena, le jeu en valait la chandelle.
Mais il y avait autre chose derrière cette organisation d'anniversaire-surprise. C'était plus que trouver un terrain d'entente, faire quelque chose *à deux*.
C'était même profondément dangereux.

Plume, navrée du retard...
Bon, les choses se mettent en place finalement ! Tout vient à point à qui sait attendre ! :p
Nous tairons nos incroyables efforts pour en arriver là, je crois. XD

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

30 oct. 2021, 13:40
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Pour Lena pour Lena pour Lena pour Lena.

Ce n’était pas pour elle, pas pour moi, pas pour le soleil qui brillait au-dessus de nos têtes, l’herbe écrasée par les pieds nus des élèves, le ciel qui menaçait à tout de moment de nous tomber dessus, ce n’était pour personne d’autre que Lena.

*Que Lena que Lena que Lena que Lena*

Peut-être essayais-je de m’en convaincre. Peut-être que tout au fond, je le faisais aussi pour cet espoir doré enfoui dans mon cœur, pour les mots qui me liaient avec l’amie de Lena, pour que les yeux d’Alison retrouvent un éclat qu’elle ne devait avoir qu’avec sa meilleure amie. Peut-être avais-je envie de prouver qu’on pouvait ne pas s’ignorer ou s’ignorer mais pas totalement non plus parce que c’est bien aussi non ?

Bref. Pour Lena.

Le silence était long pendant que la Jaune traitait mes propos. Le monde chancelant autour de moi, je portais mes mains à ma tête, plaquant mes poings contre des paupières fermées. Je ne savais pas, ne savais pas, ne savais pas et ne pouvais pas savoir ce que pensait à cet instant l’autre, la fille qui se tenait appuyée contre un arbre, attendant le jugement final, mais j’en avais peur peur peur peur : peur !

C’était comme une balle au final. Une balle en feu, recouverte d’aiguilles, dégageant une fumée âcre qui faisait voir flou, coupait la respiration et accélérait les battements de nos cœurs. *Non !* Ce n’était pas une balle. C’était un cœur enflammé, piquant, douloureux, déchiré, que l’on tenait chacune à son tour dans nos mains. D’abord moi. *Pardon* Puis elle. *S’ignorer* Encore moi. *Pour Lena* À elle.

J’attendais encore.

Cette sphère ravagée par un incendie était prisonnière entre ses mains, triturées et retournée dans tous les sens, secouée de gauche à droite. Que vais-je faire avec toi ? Avec quel message vais-je te renvoyer en face ? Personne n’ouvrait la bouche jusqu’à avoir le bâton de la parole en sa possession. Et une fois qu’on le tenait… Que faire ? *Que faire ?*

Je lâchai mon visage et eus un instant de recul face à la lumière aveuglante. Mes yeux me piquaient et des points noirs volaient ici et là, sur le paysage qui ondulait, comme des vagues. Alison était confortablement installée sur le sol, gênée, gênée comme moi, gênée et une main dans ses cheveux. J’avais l’impression de pouvoir défaillir à n’importe quel moment, que mes jambes arrêtent de me porter et me trouver au sol. Pourtant, me trouver à son niveau… Je ne savais pas si ça lui plairait – mais je détestais l’observer de haut.

J’peux… J’peux m’asseoir ? demandai-je d’une petite voix.

Oh.

*Oh-oh-oh-oh* Elle n’avait pas dit non. Elle n’avait pas dit oui non plus, elle avait sauté cette étape pour… pour savoir comment ça se déroulerait. Avec qui. *En plus de nous* Et où. J’ouvris la bouche pour attraper une bouffée d’air et imaginai de toutes mes forces la balle qu’elle venait de m’envoyer.

Qui…

J’étais tentée de ne répondre que par « personne ». Pour Lena, pour la surprise de Lena… il ne fallait que des gens primordiaux pour elle. Des gens à qui elle tenait vraiment – je nous incluais toutes les deux, presque inconsciemment, dans cette catégorie, espérant ne pas m’emballer. À qui notre amie tenait-elle vraiment ? Je supposais que ses camarades de chambre, et celles qui étaient dans notre dortoir l’année passée. Toutes très sympathiques, souriantes… Peut-être trop souriantes pour Lena.

Lena… p’t-être… enfin, les filles des dortoirs de ces années… Y’en a des très sympas… mais…

*Mais* C’était ce mais qui faisait toute la différence. *Mais*, et si ce n’était que nous ? Toi, moi et elle ?

P’t-être un truc… qu’à trois ?

Du bout de ma chaussure, je déchirai quelques brins d’herbes, avant de choisir ce que je pouvais lui répondre.

Il faut un endroit qu’elle aime. Un endroit où elle se sent bien… Un endroit sans beaucoup de monde.

Je passai en revue le château : trop de monde dans la salle commune, on aimait pas la Grande Salle, les classes c’était nul… Le parc ? La salle de répétition ?

Ici ? ‘Fin, le parc c’est un peu simple, la base, mais… Ou la salle de répétition ? On peut demander à la « réserver » pour nous ? Ou… je repensai au cadeau reçu pour mon anniversaire. Lena elle aime les étoiles aussi… Un endroit où on peut voir les étoiles ? Le parc ? Astro ?

Voilà. J’avais fait mes propositions, transmis le message. C’était à son tour de tenir le cœur entre les doigts… *Dernière chose*

Et on pourrait apporter chacune notre cadeau…

Tiens j'ai répondu rapidement :ninja:
Waaahhh j'suis tellement fière de nous, on y est :grin: Ça commence à s'arranger tout ça eheh.

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10 déc. 2021, 22:09
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Méfiance
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Lentement, ses doigts enroulèrent un brin d'herbe autour de l'un d'eux. Elle commença à tirer doucement dessus, en prenant garde à ne pas le briser. Si quelqu'un avait un jour planté cette pelouse, ce n'était certainement pas pour que tout le monde s'amuse à épiler le sol dès que le soleil pointait le bout de son nez.

"J’peux… J’peux m’asseoir ?"

Visiblement, O'Kieran était à peu près aussi à l'aise qu'elle l'était en sa présence. Besoin d'un dessin ? Imaginez deux grenouilles venimeuses se faisant face, dans un bocal de trois centimètres cubes. Malgré l'immensité du parc, et le pont non loin, elle se sentait vraiment à l'étroit, les fesses sur l'herbe.

"Bah, oui ?"

*C'tait zarbi comme question. On d'mande pas pour s'asseoir, sauf en cours ?*
Elle avait vraiment l'impression qu'Eryne ne savait pas comment la prendre. *Moi non plus, j'sais pas comment l'aborder*. C'était comme rompre un mur de glace bien épais à la truelle,et s'étonner de trouver quelque chose de chaud derrière, vivant, et passablement aussi effrayé que soi-même.
À se demander qui avait été dans la glace pendant si longtemps, et si le mur avait été un mur ou une prison. *J'me suis pas emmurée !*
Pourtant, en réfléchissant aux derniers mois, elle n'avait laissé aucune occasion à la Jaune de s'expliquer. *Mais y'avait rien à expliquer ! C'est sa faute ! SA FAUTE !*
Alors pourquoi sentait-elle le malaise grimper encore au fond de sa poitrine ? *Parc'que mon cœur déconne.*

Forte de cette résolution, elle sursauta cependant quand Eryne répondit, arrachant au passage le brin qu'elle tenait entre ses doigts. *Merde.*
Craignant d'avoir foutu en l'air l'équilibre fragile qui s'était installé, elle s'empressa d'enrouler un autre brin vert autour de son index.
Elle se renfrogna en entendant O'Kieran commencer à sortir des potentielles Autres. *Si y'en a d'autres, j'me casse.*
Et puis, quoi ? Eryne serait venue que pour lui demander de se rajouter à un groupe déjà formé ? *Complètement débile !* La Jaune ne la connaissait donc pas à ce point ? Elle n'avait pas vu à quel point Lena était spéciale ? À quel point elle ne méritait pas d'être balancée au milieu de ses camarades de dortoirs pendant des heures, à discuter sans pouvoir s'échapper de la pièce ?

" P’t-être un truc… qu’à trois ?"


Soit O'Kieran avait un bon instinct de survie, soit elle connaissait un peu Lena, soit elle venait de lire sur son visage comme un grimoire ouvert.
Grimaçant à la dernière option, elle regarda la Jaune déraciner la pelouse avec un sourcil haussé. *Bah vas-y, fais comme tout le monde, déglingue les pâquerettes qui t'ont rien demandé.*

"Il faut un endroit qu’elle aime. Un endroit où elle se sent bien… Un endroit sans beaucoup de monde."

"Ouais. Sinon, elle va pas aimer."


C'était elle qui venait de sortir ça ? Étonnée par sa propre initiative, comme si sa bouche s'était réconciliée avec Eryne dès que celle-ci avait cessé de débiter des conneries.

"Astro."

Premier mot qu'elle articulait sans hésiter ou sans que sa voix déraille.
Pourquoi ? *Parc'que c'est Lena. Parce que tout a commencé ici. Parc'que, c'est le seul endroit où l'on peut réparer ce qui a été brisé.*

"Elle préfère la tour d'Astronomie.", répéta-t-elle, comme s'il s'agissait d'une confidence.

À travers les branches des arbres, elle vit un nuage filer dans le ciel azur.

"Et okay pour les cadeaux."

Il prenait forme. Un peu de vent, encore un peu, et il se métamorphoserait... Sautant d'un coup sur ses pieds, le doigt pointé vers le ciel, elle s'exclama brutalement :

"REGARDE ! UN MOUTON ! "

@Eryne O'Kieran, meilleure technique celle des nuages ! :grin:

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.