Ah le soleil... Il me manquait celui là. J'étais allongée, sur l'herbe fraîche de la rosée du matin, avec un rayon de soleil me chauffant doucement le visage... C'était vraiment agréable. Tout ce passerai bien.

Un arbre se trouvait derrière moi. Soudain, un tilt se fit dans ma tête. J'avais passé une année entière dans cette école sans même penser à grimper aux arbres? Noon, pas possible. Il fallait que je remédie à cela pendant ma deuxième année, même maintenant!

Sans plus attendre, je me leva, me frotta les mains, me mit en position prête à courir et je m'élance dans les airs. J'attrapai la branche que je visais de ma main gauche. Une fois en hauteur sur la branche, il fallait que je trouve une position plus confortable que pendue par les deux bras.

Je me balançait d'avant en arrière jusqu'à ce que j'ai assez d'élan pour sauter le plus haut possible pour m'assoir sur la branche. 1... 2... 3! Mission accomplie, certes j'avais atterrie un peu de travers mais je me mis dans une meilleure position aussitôt.

Allongée sur la grande branche de l'arbre, ma tête regardant vers le parc, je balançait mes jambes et mes bras qui pendaient au dessus du vide. Au loin, je voyais une silhouette s'approcher. Qui est-ce ? Aucune idée... Je la voyais se rapprocher. Une fille, rousse...

-Ginny!

@Ginny Ruewen à toi

Depuis la rentrée, tout était beaucoup trop compliqué.
Même le mot compliqué est compliqué. Il résume bien la situation. Neuf lettres pour créer un mot qui traduit une phrase du genre "situation franchement pénible qui prends la tête 24 heures sur 24 et qui t'empêche de dormir. D'autant plus pénible que tu sais pas quoi faire, que tu réfléchis pas assez bien, parce que justement c'est... COMPLIQUÉ.
Charline, les cours, les amies, CETTE IMBÉCILE DE LEANN, Charline, CETTE IMBÉCILE DE LEANN, les devoirs, les profs, les cours, les amies, MA SOEUR. Oh, non, ma soeur... mes parents, toujours mes parents qui ne sont pas des sorciers donc aussi CES HISTOIRES DEBILES DE NÉE-MOLDUE, ou Sang-de-Bourbe... et Charline.
Et encore Charline.

Voilà dans quel état se trouvait mon cerveau en cette belle journée de Septembre.
Ô, Joie ! Ô, bonheur !

Je vais
im-
plo-
ser.


Du coup, je vais faire un petit tour dans le parc, en espérant que ça me changera les idées. Pas sûr que l'idée du parc marche, en revanche, une silhouette qui se tient sur une branche comme un paresseux, ça oui, ça me fait rire.
Oui oui. Rire.
J'éclate de rire, non, je pleure de rire en découvrant Maëlle dans cette posture. Ça faisait longtemps que je n'avait pas autant rigolé.
Il faut dire que le poids de ce que j'ai perçu comme une trahison ne s'allège pas avec le temps.
Charline a changé.
Evie a changé.
Orion a changé.
Même (et surtout) moi, j'ai changé.
Mais Maëlle est et restera toujours... Maëlle.
Et cette forme de stabilité me rassure.


@Maëlle Apic, je ne connais pas le mot retard

J'observai Ginny en train de rire depuis ma branche qui penchait de plus en plus dangereusement. J'avais remarqué qu'elle ne semblait pas dans son assiette depuis quelques jours. Visiblement, me voir dans une position aussi étrange lui avait fait regagner le sourire, une bonne chose de faite au moins!

Ne sachant pas trop quoi dire, je scruta les alentours, quand une feuille verte me tomba sur le bout du nez. Je tendit le bras le plus possible, me donnant au passage un aspect encore plus ridicule, mais tant pis, et j'essaya d'attraper le plus de feuilles en les détachant des branches, ce qui me valu de devoir me rattraper de justesse un bon nombre de fois au risque de me retrouver affalée par terre avec deux ou trois fractures.

-Oooh il neige des feuilles...

J'avais parlé d'une voix douce et calme, qui m'étonna moi même. Je pris quelques feuilles dans la paume de ma main droite et je les laissa virevolter au dessus de la tête de Ginny jusqu'à ce qu'elles aillent se poser délicatement dans ses magnifiques cheveux roux.

-C'est joli les feuilles avec la couleur de tes cheveux, tu trouves pas?

Moi, la châtaigne, je suis un petit jalouse de la rouquine. Oui, ça arrive, mais bon, je lui en veux pas quand même... Je regarda l'endroit de l'arbre où j'avais arraché les feuilles, j'crois que je l'ai un peu dégarni, maintenant il a un trou sans rien, en plein milieu. C'est malin...

@Ginny Ruewen parce que tu crois que moi je connais le mot très étrange et inconnu "retard"?