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09 févr. 2021, 15:30
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Quand l'élève sélectionnée parmi les Poufsouffle s'approcha et remercia Kristen, celle-ci hocha simplement la tête, alors que sa mine soucieuse faisait semblant d'afficher toute la détermination qu'il lui était possible d'émaner. Il ne lui restait que ça, à notre pauvre Kristen : faire comme si, pour que ses élèves ne se brisent pas en mille morceaux avant même d'être entrés dans le Dominion. C'était aussi cela, le rôle d'une "Grande Dame", de la Directrice du collège de sorcellerie Poudlard ! Apparemment fière comme paon, elle haussa le menton, baissa les épaules, et prit une inspiration qui lui bomba le torse, quand soudain... Zboing !

Livingstone lui avait sauté dessus et ses bras lui enserraient la taille. Par tous les saints, quel genre de maléfice était-ce là ? Kristen, comme à son habitude quand on essayait de la toucher sans son autorisation ou qu'on entrait tout simplement dans son espace vital, s'était soudainement raidie, le souffle momentanément coupé, tenant dorénavant plus de la planche de bois que de l'être humain.

« Hum... Certes..., souffla-t-elle sans savoir que faire de ses bras, prisonniers de l'étreinte de l'adolescente. »

Il n'y avait qu'une personne sur terre qui avait osé l'enlacer ainsi sans permission, et cela remontait déjà à plusieurs années : Aude Luneau, dans cette même salle, lorsqu'elle était revenue à Poudlard. À l'époque, Kristen avait réagi de la même manière, opérant une métamorphose instantanée en piquet. Bien sûr, les situations étaient incomparables : Aude était Aude. Mais tout de même, quelle manie étrange ! Le retour du surnom de Miss Kriss, après ce curieux événement, ne l'étonna même pas.

En tout cas, sa simple phrase d'encouragement avait fait son petit effet : de ce côté-là, les calculs étaient bons. L'adolescente s'enfuit en sautillant, laissant sa directrice quitter un peu bêtement sa condition d'arbre planté au sol.

« Eh bien ? fit-elle un peu sèchement, se prévenant des regards curieux qu'elle imaginait répondre à la situation. »

La directrice se racla la gorge et adressa un nouveau hochement de tête qu'elle voulait à peu près complice à l'élève de Poufsouffle. Puis, esquivant les êtres vivants sur son passage, elle regagna le devant de la table des professeurs, scrutant l'ensemble des adolescents et plus particulièrement ceux qui seraient amenés à parcourir le Dominion.

Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou
09 févr. 2021, 19:35
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Table de Gryffondor
Aux côtés de @Phoebe Everhart


Joyeusement, Leo fourre cuillère pour cuillère de purée de butternut dans sa bouche. Assise à côté de Phoebe, un échange guilleret s'est installé entre les deux filles. L'objet de la discussion bondit d'un sujet à un autre, topics légers et insignifiants pour la plupart ; enfin paraissant d'une importance suprême à l'instant où ils sont sur la table, mais se révélant être dans le fond absolument désinvoltes. Ainsi, Leo expose fièrement à sa camarade comment elle est parvenue à effectuer un Bludger Backbeat plutôt bien réussi - figure de Quidditch consistant à frapper le cognard d'un revers de batte pour l'envoyer non pas devant mais derrière soi - avant de se lancer dans l'élaboration de statistiques concernant le pourcentage de chances de tomber sur une saveur nauséabonde d'une dragée surprise jaune en compassion à une bleue, pour continuer sur une séance d'échange de ragots à propos de de tout et de rien se tramant dans le château ces derniers temps. Bouchées de purée, éclats de rire, légèreté et joie; rien de tel qu'une belle journée, qu'un délicieux repas et qu'une bonne camarade pour balayer toute l'inquiétude des derniers jours.

Les premiers picotements de malaise ne se prennent au coeur de la Gryffone que lorsqu'à l'occasion d'un nouveau sémillant saut du phénix à l'hippogriffe, Phoebe évoque l'Urne. Est-ce qu'elle y aurait mis son nom, si elle avait l'âge? Le sourire se fige, le regard se perd. Malgré elle, une multitudes d'images défilent dans son esprits. Obscurité, déchirure, la femme au regard bicolore, trois silhouettes, la voix atroce, l'infirmerie... Un frisson lui parcourt l'échine et Leo serre plus fortement sa cuillère. Elle ne sait pas. Vraiment pas. Si Phoebe lui avait posé la question l'année passée, elle aurait répondu à l'affirmative décidée et fière sans l'ombre d'une hésitation. Peut-être qu'elle l'aurait regretté plus trad. Comme elle regrette ne pas avoir su maîtriser la fascination qui s'est emparée d'elle le jour où elle n'a pu s'empêcher de garder les doigts fermés sur l'obscure clé. Mais elle est une rouge et or, pas vrai? Courageuse, fière, téméraire. La Gryffondor en elle veut aujourd'hui encore cette pouvoir donner cette réponse affirmative.

°°°

Même table, quelques jours plutôt. La voix d'Eva Sepulveda. Le compte à rebours. Jacob qui se lève pour déposer son nom dans l'urne avec l'air détaché de celui qui irait piocher un sorbet citron dans le sachet d'un camarade. Un pincement inquiet au coeur rapidement noyé sous la confiance hors-norme de son ami. Ce jour-là, c'est la fierté qui avait primé. La fierté de voir Jacob affronter la menace de l'urne avec tant de bravoure, prêt à relever le défi sans ciller. Ce jour-là, peut-être que l'aura rassurant et assuré du Gryffondor aurait déteint sur elle, et qu'elle se serait avancée à sa suite pour glisser son nom dans l'urne.

°°°


Leo s'apprête à ouvrir la bouche pour répondre à Phoebe, mais le début d'une phrase formulée est noyée par un sonore fracas. Elle lève la tête pour voir de quoi il s’agit bien qu’au fond d’elle-même la réponse semble déjà claire: une semaine. Le temps est écoulé. Oubliant de refermer la bouche et retenant son souffle, Leo voit les longs rubans noirs assaillir Kingson. Le dépouillement a commencé. Le premier nom qui tombe est celui d’Irene. Instinctivement, le regard de Leo parcourt les rangées de la table de Serdaigle, tandis que l’étrange mélange de voix annonce annonce un second nom qui lui est inconnu.
Et quelques secondes après, son cœur se met à battre à toute allure. Le nom du troisième sélectionné et deux uniques pauvres mots qui dégringolent doucement de ses lèvres entr’ouvertes.

"Oh Merlin." Sa main droite lâche la cuillère pour agripper le poignet de Phoebe, lui soufflant l'évident:
"Phoebe, Phoebe t'as entendu, l'Urne a choisi Jacob."

Leo n'entend pas le dernier nom. L'entièreté de son attention se trouve quelque par entre focalisée sur le Gryffondor et perdu dans ses propres pensées. Ce qui se passera durant les prochaines minutes, l'anglaise le subit sous confundo Le regard bleu rivé sur le garçon, elle le voit se lever, toujours aussi confiant - presque intimidant par la maîtrise et l'assurance qu'il dégage. Puis, il disparaît de son champs de vision. Les prunelles bleues restent fixées sur le même endroit, à présent une place vide à la table rouge. Tout en elle se bouscule autour d'un unique prénom. Ce prénom dont la mention lui arrache généralement un sourire en toute circonstance, mais qui prononcé par cette double voix glaçante déclencher une avalanche d'émotions contradictoires. Le coeur de Leo se serre un peu plus encore. Cette fois, même l’optimisme de Jacob ne peut ôter le lourd sentiment de peur qui rampe sous sa peau. Peur, ce mot si honteux pour la Gryffondor exemplaire qu’elle se veut être. Elle souhaite pouvoir se lever, confiante, et encourageante pour soutenir son ami. Mais elle n'y parvient pas. Jacob apparaît de nouveau dans son champ de vision, rassure des camarades, reprend son repas. Rapidement, Leo baisse les yeux sur son assiette, lâche le poignet de Phoebe pour agripper sa cuillère, puis mobilise une concentration disproportionnée pour continuer à manger. Leo n'ose pas affronter le regard de Jacob. La colère de ne pas réagir aussi bravement qu'elle le souhaite bouillonne attisé par la honte de ne plus avoir aucun contrôle d'elle-même.

Bientôt, trop rapidement, son assiette est vide. Plus d'excuse possible. Délicatement, Leo pose la cuillère sur le rebord de céramique. Lentement, son regard traverse assiettes de légume, serviettes et verres jusqu'à parvenir de l'autre côté de la table. Quelques plats plus ou moins vides plus à droite et elle y est. Hésitante, Leo lève doucement la tête. Mais avant de parvenir à intercepter le regard du garçon, ses prunelles restent accrochées aux épines du collier de ronces qui emprisonnent le cou de Jacob. Les yeux bleus s'écarquillent tandis qu'un autre dimension de l'affaire la rattrape, soufflant une nouvelle tempête de désordre dans ses émotions.

Lévitation au-dessus de la table, obscure vision, une semaine d'infirmerie, des maux de crâne, des cauchemars. Tout ça, parce que ses doigts se sont renfermés quelques secondes de trop sur quqleus centimètres de métal orné. Si tant d'obscurité a pu émaner d'un objet si petit, si insignifiant qu'en est-il du Dominion? La voix du Professeur Montmort résonne dans sa tête; "s'ils veulent imposer ce tournoi, c'est qu'ils sont déjà certains de l'emporter".

Jacob est fort, courageux et n'a pas peur. Mais, Merlin, tout ça le dépasse. Si la direction de Poudalard n'a trouvé d'autre solution que de se soumettre aux directives de l'Urne, comment Jacob est-il sensé maîtriser quoi que ce soit? Brusquement, Leo lève les yeux, serre un poing sous la table, déglutit.Allez Leo, essaye. Invoquant tous les fragments de force qu'elle peut trouver, la Gryffondor s'arrache un sourire :

"Septante et une nouvelles rencontres du monde entier, si ça ce n'est pas Merlintuesque."

Malgré toute l'attention qu'elle porte à ce que ce ne soit pas le cas, les mots sont hachés et sa voix tremble. A nouveau, elle abaisse les paupières, penaude. Echec.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin
09 févr. 2021, 21:19
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
J'ai peut-être commis la plus grosse gaffe de l'univers. Va-t-elle me crier de me taire ? Probablement. Va-t-elle me dire que ça va bien ? Très peu probablement. Va-t-elle m'ignorer ? Beaucoup trop probable à mon gout.
Pourtant, -et je suis sure qu'elle a eu un peu pitié de moi- elle opte pojr la deuxième solution et me répond gentillement :

- Je suis très contente d'avoir été sélectionnée, j'en rêvais. Le collier chatouille un peu, rien de bien violent. Et puis, je sais que je suis une des sorcières les plus douées, alors les autres écoles n'ont aucune chance. Poudlard va gagner ce tournoi, on va s'en sortir, tous les quatre. 

Ouf. Me prendre un vent ou me faire enguirlander devant tout l'château et la directrice, non merci. N'empêche, la sûreté que tout va bien se passer dissimulée dans sa voix me frappe. Elle n'a pas peur ? Pourtant n'avait-elle pas hurler à Miss Loewy en personne qu'elle ne voulait plus participer au Tournois il y a quelques minutes ? Elle a sûrement eu vachement pitié de moi. Mais elle ne l'a pas montré plus que ça, ouf. Elle est cool. Je n'ai pas envie qu'elle meurt. Je n'ai envie qu'aucun d'eux meurt. Que je les connaissent ou non, je ne supporterais pas qu'il meurt. Après tout, ceux sont plus ou moins mes camarades de classe tout au long de l'année, non ? Je pense que person e soubaiterait qu'ils meurent. À part un malade sans coeur. Y a-t-il des maldes sans coeur à Poudlard. Peut-être, mis en fait je m'en fiche.
Il y a plus important : Elowen venit de faire un câlin à la directrice et elle s'enfuie en sautillant joyeusement comme un Niffleur venant de trouver un trésor.
Jr ne la suis pas, non, mais je trottine vers la porte de la Grande Salle et passe la tête pour voir le Couloir. Je la vois trottiner encore, plus loin.
Je me retourne vers la directrice. Elle est en train de se diriger vers la table des professeurs.
Par la barbe de Merlin, j'ai raté sa réaction ! Elle était sûrement gênée. C'est sur. Qui ne le serait pas, en tant que directrice ou directeur de Poudlard ? Personne. À part peut-être les malades sans-coeur de Poudlard. Je gloysse toute seule. Pourquoi faut-il ue tout me ramène toujours vers les malades sans-coeurs de Poudlard ?!
Elowen disparait à l'angle d'un Couloir.

Reducio
@Elowen Livingstone je ne te parle pas mais bon... :happy: Et désolé si je mets la mauvaise couleur pour ton dialogue, mais flemme de chercher. :ninja:

En présence très réduite, mes excuses !~ Fanfare de Gryffondor ~ |⇝ Chocog' | 1ère année RP & devoir
Filleule de l’Élite, Filleule de la Sublime, Filleule d'Ashley Swan | Discord ~ Julitchi Hermangue#5889
MO ☽ ON
10 févr. 2021, 14:20
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
J’espérais qu’Elowen reste forte,
Mais pourtant j’avais peur que l’effroi la rende faible.
J’ai déjà connu ça avant,
Je suis devenue faible aussi.

Lorsqu’une enfant arriva, toute joyeuse, je ne compris tout d’abord pas.
Elle voulait savoir si Elowen était heureuse.
Pour moi, cela se voyait.
Cela se voyait qu’Elowen n’était pas heureuse,
Qu’elle avait juste peur.
Je pouvais le lire dans ses yeux,
Mais pas les autres enfants,
Car eux,
Ils ne connaissent pas la peur.

- Tu sais ... Elowen, j’ai toujours su que tu étais spéciale. Voilà je ... je sais que tu es forte.

Elowen parle à Miss Loewy.
Je remarque que l'adolescente a désormais fait apparaître un masque d’indifférence sur son visage.
Elle essaie d’être forte.

Je n’aime pas ces enfants,
Ceux qui l’entourent,
Ceux qui sont heureux pour elle,
Je ne suis pas heureuse, moi.
Je veux juste la rendre heureuse,
Peut importe la façon de le faire.
Ces enfants, ils sont juste innocents.

- Je crois en toi Elowen.

Sans comprendre, je la vois prendre la fuite, sa chevelure rousse volante derrière elle.
Je la vois s’effacer derrière les grandes portes de la Grande Salle.
C’est à cet instant précis que je décide d’aller la retrouver.
Je m’élance à sa poursuite en criant son nom, la cherchant du regard.
Des cheveux roux, c’est dur à dissimuler non ?
Je reste essoufflée à courir partout pour la retrouver,
Juste pour essayer de l’aider,
Même si je sais ce que je suis.
Je suis impuissante.

@Elowen Livingstone <3 Merciii

5ème année RP • Sport et Soins • #404040• HibouChocog
••
10 févr. 2021, 15:09
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Tu essayes en vain de te calmer, mais l'agitation qui règne autour de toi ne t'y aides pas.
À la table des Serdaigles, tu viens de voir une participante du nom de Elowen, partir en courant.
-La peur sûrement

Le Gryffondor, Jacob, semble garder son calme, ainsi que la Poufsoufle du nom de Lilly. Tu n'es pas du genre à avoir de l'admiration pour quelqu'un, mais là, là, c'est différent. Ils risquent la mort dans cette compétition. Ils risquent de tout perdre. Mais pourtant, ils sont là.

Tu prends la main de Lydia dans la tienne, avant de lui lancer un regard de détresse. Tu cherches ton frère des yeux, et tu le vois, debout avec ses amis, à l'autre bout de la table. Il te regarde alors, ses yeux chatains tristes. Dans son regard, tu lis l'appréhension. Le questionnement. Et tu y lis aussi de la peur. La peur.
-Si lui se met à avoir peur, que vas tu devenir? Qui vas te réconforter après tes cauchemars? Qui te protégeras? Il faudra désormais que tu te débrouille seule. Comme une grande. Même si tu n'es pas grande tu dois le faire.

Tu pense à ce conte de Beedle le barde. Le conte des trois frères. Chacun des concurents doit être le troisième. Celui qui va braver la mort. Celui qui va lui échapper. Ils doivent survivre. Pour Poudlard. Pour toi. Pour leurs amis et pour leurs familles. Et pour le monde aussi...

à toi @Lydia Loly <3

Patriote 2021 et 2022 • je déteste j'aime Mélo • Préfète inRP dès le 1er Septembre 2048 • Avatar modifié par Melody <3
10 févr. 2021, 15:30
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
Tout compte fait, Jacob n'a pas de super plan. En fait, ce n'est pas étonnant vu que personne ne sait presque rien de cette histoire. Elle réfléchit alors pendant quelques secondes. Construire un plan, cela revenait à construire un bâtiment sur un sol qui n'est pas stable. Le bâtiment s'écroule à cause d'un changement d'environnement car il n'est plus compatible, et le plan tombe en lambeaux dans la foulée. Cela relève d'une sorte de logique. Tout part de quelque chose, et là, c'est comme si on partait de rien. Le plan serait à côté de la plaque, alors autant ne pas gaspiller son temps à en faire un.

Cependant, tu as vaguement écouté ce qu'il avait dit à Lilly, sans vraiment comprendre tout. Des balais ? Oui, la métaphore est bien trouvée. Si tu voles sur ton balai et que tu tombes, et bien tu risques d'avoir des ennuis, au contraire, si tu t'accroches solidement, tu traverseras les tempêtes et les caprices de la météo sans trop de dommages collatéraux. Elle décida de la mettre dans un coin de sa tête, son raisonnement ayant abouti au fait que cette métaphore était applicable dans de nombreuses situation critiques. Ne rentrerait-elle pas par hasard dans la case "vérité générales " avec toutes celles qui sont et restent vraies quoi qu'il se passe ?

Deuxième conclusion. D'après tes observations, Jacob à l'air plutôt intelligent. Donc il devrait logiquement bien s'en sortir. En se basant sur une notion d'opportunisme qui sera sans doute très important, il devrait pouvoir trouver de bonnes solutions aux problèmes auxquels il sera confronté. De plus, si ces quatre là ont été choisis, c'est bien qu'ils sont les plus aptes à répondre présent et à réussir les diverses difficultés du tournoi. Dans un sens, cela la rassure un peu, même si elle gardera toujours de l'inquiétude bien dissimulée. Elle lui lança un sourire et répondit :

-Oui, c'est déjà ça... Mais tu seras prudent, hein ? Parce qu'ils vous ferons pas de cadeaux.

Qu'attendait-elle en réponse ? Une promesse ? Non, pas vraiment. Alors quoi d'autre ? En fait rien du tout. Ce n'était rien de plus qu'un avertissement contre le hasard des évènements à suivre. Ce n'est pas comme si elle connaissait beaucoup les élèves qui avaient été nommés, mais elle était persuadée qu'aucun d'eux ne souhaitaient mourir, et elle le leur souhaitait de tout coeur.

*Tant que personne ne meure où ne se blesse, j'en ai pas grand chose à faire*


Qui gagnera, ce n'est plus ce qui compte si cela comptait avant. De son point de vue, ce serait plus une poursuite sans fin pour rester en vie que vers le trophée de la victoire.

@Jacob Tramontane

Cinquième année RP, puzzle sans cadre ⊱ fichefiche PRs
10 févr. 2021, 17:39
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
C’est une grimace d’horreur qui me déforme les traits alors que je suis Elowen *Livingstone* du regard. Elle quitte la Grande Salle en sautillant comme une gamine. Il se passe des choses étranges dans mon corps et quand je ramène mes yeux sur Loewy, ces choses prennent des proportions énormes. Je ne sais comment les nommer. Est-ce de l’horreur ? Oh oui, quoi d’autre ? Certainement pas de la jalousie. L’horreur de voir la plus grande sorcière de Grande-Bretagne se faire enfermer dans une étreinte particulièrement dérangeante. *Elle est complètement timbrée*, me dis-je alors en songeant à Elowen, complètement timbrée. Et Loewy aurait dû le lui faire remarquer et la repousser violemment. Ce qu’elle n’a certes pas fait. Pourquoi ? Je me rappelle de cette fois près du lac, quand la Serdaigle a déposé un baiser sur le bout de son doigt avant de me le coller sur la joue. Quelle chaleur ai-je ressenti ce jour-là ! Quel malaise, également. J’ai été incapable de réagir, je suis restée figée, choquée certainement, gênée plus sûrement. Peut-être la directrice est-elle trop gênée pour réagir. Oui, c’est cela. Et je refuse, je refuse clairement de croire en autre chose.

Il se passe un temps indéfinissable avant que je me rende compte que la femme a rejoint la table des professeurs et que mon regard ne s’est toujours pas détourné d’elle. Lorsque j’en prends conscience, je baisse aussitôt les yeux sur mon assiette. Une drôle de pensée refuse de me quitter. *Livingstone avait pas le droit de faire ça*. Mais elle est idiote cette pensée, n’est-ce pas ? Et pourtant, je ne peux m’en départir, tout simplement parce que le geste de la Serdaigle était déplacé, qu’il m’a choqué et que je lui en veux terriblement. Est-ce que moi je vais offrir des étreintes à Loewy ? Non, Merlin ! Moi, je lui serre la main, d'égale à égale, et personne ne m'a demandé de le faire mais je le fais quand même : je me félicite intérieurement d'être beaucoup plus mature que ne le sera jamais Elowen Livingstone.

Cette soirée est décidemment à jeter de bout en bout. Je me ferai un devoir, ces prochains jours, d’oublier tout ce qu’il s’est passé dans la Grande Salle, et surtout d’oublier mes émotions étranges. Un petit soupir traverse mes lèvres. L’esprit tourmenté, j’attrape ma fourchette et la plonge dans mon assiette. Au moment de l’apporter à ma bouche cependant, je me stoppe, l’estomac retourné. Je n'ai plus faim. Mon cœur est secoué et mes entrailles nouées. Dans ma tête se rejoue toute la scène qui vient de se passer. Non pas celle entre Loewy et Livingstone, bien qu’elle ne soit pas loin dans l’ordre des événements qui me secouent, mais celle avec Kingson. C’est le souvenir des rubans noirs qui se sont échappées de cette foutue urne noir qui me fait reposer ma fourchette et repousser mon assiette, définitivement écœurée.

Maintenant que je sais, Merlin merci, que je ne participerai pas à ce tournoi, je ne peux m’empêcher de me demander ce que j’aurais pu trouver dans le Dominion. Si je ne doute pas pouvoir me passer de ce genre d’expériences pour atteindre l’objectif que je me suis fixé, je ne suis pas idiote au point de croire que le Savoir qui s’y cache n’est pas passionnant. La seule façon d’apprendre ce qu’est le Dominion sera d’aller voir ceux qui s’y rendent. Livingstone ? Plutôt crever — *elle avait pas l’droit de faire ça*. J’essaie de visualiser dans mon esprit les autres participants au tournoi. Gates est la capitaine de l’équipe de Quidditch de sa Maison, difficile d’ignorer qui elle est, Aodren parle tellement d’elle. Mais les autres… Tramontane et Zarbi ; ces noms ne m’inspirent absolument rien.

Si vraiment je ne trouve pas d’autres moyens d’obtenir mes réponses, j’irai tirer les vers du nez à Gates une fois le tournoi commencé. Ou terminé. Si elle ne meurt pas. Bah ! je me préoccuperai de ces détails plus tard. Parmi les quatre, il y en a bien un qui ne crèvera pas, n’est-ce pas ?
10 févr. 2021, 18:12
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
“On a peur, on s'imagine qu'on a peur, on s'enfonce dans la peur.
Puis, on se noie dans la Peur. Ou, on devient la Peur.
Et aucune des deux propositions n'est satisfaisante."

______________________________


Elle s'était dit de ne pas mettre les pieds là.
Pas alors que le sablier avait fini de s'écouler. Pas alors qu'elle saurait qui allait être envoyé à la mort.

Ce n'était la faute de personne, et pourtant c'était celle de tout le monde à la fois.
Elle s'était assise à la table des jaunes, essayant de rattraper le cours décousu de ses pensées.
Puis un Serpentard assis à sa table avait ouvert le bal en débitant des conneries.
Elle avait vu Loewy le foudroyer du regard. Il s'en était moqué, avait continué à débiter des noms.

Puis il y avait eu des colliers. D'épines.
Des trucs horribles qui se sont enfoncés dans la peau des sélectionnés, la pétrifiant sur place.
Elle était bloquée sur sa chaise.
Impossible d'esquisser un mouvement.

Ses lèvres étaient serrées pour les empêcher de trembler et éviter que ses dents ne ruinent les lambeaux de lèvres qui lui restaient après avoir passé des nuits entières à angoisser.
Elle n'aurait pas dû, pourtant, si?
Après tout, les personnes ayant mis leurs noms dans cette foutue boîte devaient savoir ce qu'ils faisaient? Sinon, ils ne l'auraient jamais fait?
On n'avait certainement pas fait ça pour relever un pari ou se prouver quoi que ce soit... Si?

Elle vit une Jaune se lever et s'effondrer dans les bras d'un Rouge.
Elle entendit hurler une Bleue qui suppliait tout le monde de la laisser partir.

Ils avaient tous peurs.
Ils étaient lâchement soulagés de ne pas être à leur place, c'était cela?
Rester tranquillement au château tandis que les autres risquaient leurs vies?
Enchaîner les nuits blanches bien allongés au fond de leurs lits tandis que les autres courraient à leur perte?

Elle regardait les Autres se lever, circuler.
Comme si quelque chose les poussait à se bouger, à aller rassurer les Vainqueurs.
Jamais ce mot n'avait été aussi ironique.
*Bravo, vous avez gagné. Maintenant, crevez.*

Son cœur se serra un peu plus dans sa poitrine lorsqu'elle vit la Bleue essayer de garder la face. Elle échangeait des paroles avec la directrice, même si elle était bien trop loin pour les entendre.
Elle n'entendait plus rien.
Comme si les quatre prénoms des participants devaient être la seule chose dont elle se souviendrait.
Pour mieux les retenir quand ils seront morts.
C'était cela qui les attendait, hein ? Finir comme Daï en mai?

Sa respiration se coupa et ses yeux se mirent à la brûler.
Par réflexe elle leva la tête vers le plafond, pour empêcher les larmes de dégouliner.
Elle était stupide, certainement.
Cela ne servait à rien de s’apitoyer sur le sort de personnes qu'elle ne connaissait tout d'abord pas. Puis les larmes ne changeraient certainement pas grand-chose.

Son bras se souvint de comment se lever et essuya maladroitement ses yeux humides.
Sa peau était tout de même restée sèche.
Le déluge serait pour une autre fois. Une fois où il y aurait moins de monde.

Scrutant les visages autour d'elle, elle se surprit à penser que sa place ne devrait pas être là. Elle aurait dû être auprès des sélectionnés, peut-être tenter de les rassurer.
Mais quoi, elle? Une demi-portion qui ne savait même plus parler? Dire quoi? De la bouillie infâme qui ne ferait que mieux comprendre aux Autres qu'ils étaient condamnés?
Parce que c'était ce à quoi ils s'étaient engagés, en mettant leurs prénoms dans la boîte. L'Urne. La malédiction vivante.
S'engager à mourir, à défendre l'honneur de Poudlard, à avoir mal.
À ne pas revenir.
À laisser des tonnes d'impuissants derrière eux.

C'était quoi, au final, le putain de jeu de Sepulveda ?
Pousser des dizaines d'adolescents à crever.
Très bien, en gros, ça ne servait à rien. Ça marquerait les esprits, mais ça s'arrêtait là.
Tuer des innocents... Mais qu'est-ce que ça apportait aux Lignées?
Mis à part une satisfaction morbide d'avoir le contrôle de tout ce qui se passait aux quatre coins du monde? *Et faire mal.*

Elle ferma les yeux, tentant de se soustraire au cadre de la Grande Salle.
Aux murmures décuplés depuis que ses paupières avaient recouvert les visages distordus par la panique.
Le noir bienfaisant aurait pu suffire à la calmer.
On éteignait toutes les lumières, on noyait les ombres des cauchemars dans toutes les ombres. C'était peut-être mieux ainsi, au final.
On ne savait plus rien différencier, et c'était presque un soulagement.

Combien de temps s'écoula?
Combien de secondes? Combien de larmes?
Elle ne savait plus rien.
Le monde était un tumulte beaucoup trop vaste pour qu'elle ne fasse ne serait-ce qu'une bribe d'effort pour le comprendre.
Elle avait beau être assise sur sa chaise, elle était ailleurs. Ou bien, elle était tellement présente, tellement en symbiose avec l'atmosphère qui avait envahi la grande salle qu'elle en était devenue un fantôme désœuvré.

Un bruit de Pas la fit relever la tête.
Une crinière rousse passa devant elle, qu'elle n'identifia même pas.
Se levant à son tour, elle dut s'appuyer au mur, chancelante.
Les vieilles pierres avaient-elles déjà vu cela? Certainement pas. Ou tout du moins, elle ne se rappelait pas avoir lu quelque chose de semblables dans un des innombrables livres de la bibliothèque.

La gorge nouée, elle fit un pas. Deux.
Enjamba un banc, manquant s'étaler par terre lorsqu'elle ne leva pas la jambe assez haut.
Ses muscles semblaient s'être changés en plomb.
Ses poumons ne respiraient plus qu'avec difficultés, comme si tout l'air de la salle était parti avec la rousse.
Ces flammes mouvantes lui donnèrent la force de continuer vers la sortie, malgré son corps entier menaçant de lâcher à chaque mouvement.

Chaque son était décuplé, chaque coup d’œil la tiraillait, comme si les épines s'étaient logées dans son corps entier, et refusaient d'en sortir.
Chancelante, essoufflée, elle atteint beaucoup plus rapidement que ce qu'elle avait prévu la porte.
Et s'enfuit lâchement dans les couloirs.

Un passage en coup de vent d'Alison.
Mais elle n'aurait pas pu éviter la grande salle, elle devait voir qui allait être tiré au sort...

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.
12 févr. 2021, 15:54
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
28 Décembre 2045
Grande Salle, Poudlard
4ème année, 14 ans


Il y a le soulagement. Une vague de soulagement qui s’abat sur moi avant la terreur, avant l’agacement, avant toute autre émotion. Les noms retentissent et je suis soulagée, je laisse un soupir s’échapper de ma bouche et j’ai l’impression de respirer pour la première fois depuis plusieurs jours. *Elle ne va pas mourir* , première pensée, première émotion. Ce n’est pas dur à identifier cette fois, je suis trop fatiguée pour lutter contre ce que je ressens. Mon regard ne s’attarde pas sur les enfants choisis, il se pose immédiatement sur Aelle. Elle ne va pas mourir, elle n’a pas été choisie, tout va bien. Chaque minute avant l’annonce paraissait durer une éternité, avec cette menace au-dessus de moi, cette possibilité qu’elle soit choisie, et la certitude profonde que je n’étais pas prête à perdre une nouvelle fois quelqu’un que j’aime. La mort n’a pas le droit de m’arracher Aelle, et elle ne le fait pas. Je ne suis pas certaine de savoir qui sont les Autres qui ont été choisis, je ne crois pas que cela ait la moindre importante. Aelle est là. Elle ne me parle plus, elle m’en veut, je ne crois pas que sa colère partira, j’ai peur qu’elle ne veuille plus de moi, mais elle n’y va pas. Je suppose que la perdre ainsi est mieux que de la perdre dans le Dominion ; j’ai toujours une chance de me rattraper. C’est de ma faute. Si j’ai eu si peur, ce n’est que de ma faute — je suis certaine qu’elle n’avait aucune intention de déposer son nom, c’était évident. Je ne sais pas exactement pourquoi elle l’a finalement fait, mais je sais que c’est à cause de moi. Si Aelle avait été sélectionnée, je ne me le serais jamais pardonné. Alors, le soulagement fait sa place au creux de mon être.

Puis il y a la déception. Bien faible mot pour décrire l’angoisse mêlée de regret qui enserre mon cœur — je ne suis pas choisie non plus. Par tous les Mages, je devrais être soulagée. Les Autres paniquent. Est-ce que j’aurais paniqué, si j’avais été choisie ? *J’crois pas*, songé-je ; ce ne serait pas si terrible, n’est-ce pas ? D’être choisie pour aller vers la mort, moi plutôt que d’autres gamins qui tiennent définitivement à leur vie. Quand Arthus viendra me voir, pour m’engueuler à nouveau, sûrement en souriant cette fois — je peux déjà imaginer son regard soulagé —, je sourirai aussi et je lui dirai que tout va bien. Tout va bien, je n’y vais pas. Mais est-ce que tout va bien ? Honnêtement, est-ce que tout va bien ? Quatre adolescents se dirigent vers une potentielle mort, malgré les encouragements de Loewy. Ils ont un tatouage autour de leur cou, qui ne s’effacera potentiellement jamais. Ce dernier détail me fait porter une main inconsciente à mon cou, et je tressaille en me rappelant de la torture que sont les écharpes ou cols trop serrés. Ne pas être choisie m’évite cela. Je n’aurais jamais supporté d’être étranglée, la simple idée fait monter l’angoisse dans mon ventre.
Est-ce que tout va bien ? Non. Non, tout ne va pas bien, ce n’est pas bien de me sentir mal à l’idée d’avoir ratée une opportunité — quelle opportunité ? la mort ? —, ce n’est pas bien qu’un nouveau Tournoi bouleverse le Château, ce n’est pas bien que j’ai été assez folle pour essayer de participer, même si je n’ai pas été prise, et ce n’est pas bien que mon seul réel regret soit la réaction d’Aelle.

Et je n’arrive pas à croiser son regard. Alors, mes yeux s’en vont effleurer une dernière fois les jeunes choisis, et un poids lourd s’écrase dans mon ventre, une fatigue immense. Rapidement, je remets le casque anti-bruit que j’avais refusé de porter avant l’annonce. Mon assiette est encore pleine, mais je sais qu’aujourd’hui est un des soirs où je suis incapable de me forcer à avaler quoi que ce soit.
Je ne sais pas pourquoi est-ce qu’ils ont été choisis, pourquoi est-ce que je ne l’ai pas été. Je ne crois pas que ce soit une question de mérite, ou de talent. Ça n’a aucune importante. Je suis en vie, pour le moment. Eux ne le seront peut-être plus pour longtemps. Je ne sais pas si j’en suis soulagée, triste, ou déçue.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]
13 févr. 2021, 22:07
 ÉP. 44  Les colliers de ronces
En l'absence de nouvelles de Crunchy, Poudlard n'avait d'autre choix que de participer au tournoi. Elina n'avait que peu d'appétit. Elle avait échoué à éviter l'implication des élèves, mais peut-être y avait-il encore un espoir pour affaiblir les Lignées. Cette espoir diminuait cependant de jour en jour. Plus le temps passait et plus les chances que l'elfe n'ait pas survécu à son intrusion dans l'Académie des Arts Obscurs semblait probable. Cependant, quoiqu'il se soit produit, rien n'indiquait que les Lignées aient connaissance de l'implication des écoles de Magie reconnues par la Confédération Internationale des Sorciers dans cette intrusion. Elina asticotait pensivement un morceau de carotte du bout de sa fourchette tandis qu'elle s'interrogeait sur la manière dont les choses avaient pu tourner pour Crunchy.

Lorsque le dernier grain de sable acheva sa course entrainant la destruction du sablier et que des bras de fumée noire enveloppèrent Wilson Kingson, Elina se leva d'un bon, sa baguette retrouvant instantanément sa place dans sa main. Tendue, elle observa silencieusement les faits et gestes de Kristen. Un pli de contrariété fit son apparition sur son front alors que l'Urne s'entourait à son tour de fumée. Alors que la directrice ramassait ce qu'il restait des papiers placés dans l'Urne par les élèves, Wilson se mit a énoncer les noms des candidats choisis pour le tournoi. Reconnaitre dans la voix du Serpentard les accents d'Eva Sepulveda la révulsa, mais pas autant que le clin d'oeil à l'égard d'Aude. Si Sybille avait vu ça elle aurait été folle de rage. Mais elle est rapidement détournée de ses pensées par la réaction des sélectionnés présents dans la salle. Chacun d'eux semble suffoquer avant qu'un collier de ronce ne se déploie autour de leur cou. L'une des Serdaigle, Elowen Livingstone, semblait tout particulièrement paniquée. Pourquoi n'avait-elle pas écouté les mises en garde de la jeune sous-directrice? Il était trop tard désormais pour imaginer faire marche arrière. Imaginer qu'une personne qui avait pris tout cela à la légère soit sélectionnée était la pire configuration possible, mais il n'y avait plus rien à faire. Rien d'autre que de s'efforcer de les préparer au mieux avant le début du tournoi. Chacun semblait brusquement réaliser la gravité de la chose. Lorsqu'Elina se trouverait à nouveau face au Lignée, peut importe le temps que cela prendrait, elle leur ferait payer. Elle n'était plus la même que lors de leur premières confrontations. Elle ne laisserait pas échapper la moindre chance de les faire disparaître définitivement. Ses phalanges blanchirent autour de sa baguette. Avoir éliminé une Lignée était insuffisant. Il en restait cinq. C'était cinq de trop. Elle avait espéré que son plan marcherait, mais peut-être avait-elle placé trop d'espoirs dans celui-ci? Tout ce qu'ils pouvaient faire pour les quatre élèves sélectionnés désormais, c'était les armer au mieux. Une fois dans le Dominion, ils devraient se débrouiller par leurs propres moyens. Quant aux Lignées... Le problème restait entier.

Lorsqu'elle constat que la situation était de nouveau sous contrôle, elle ne se rassie pas. Au contraire, elle quitta la table des professeurs, abandonnant un repas à peine entamé. Ce dîner était une perte de temps! Comment aurait-elle pu rester assise face à une assiette qu'elle ne finirait pas en cet instant? D'un pas résolu elle quitta la Grande-Salle sans un regard de plus pour ses occupants. Si son plan avait échoué, elle n'avait plus qu'à en imaginer un autre. Et pour cela elle pouvait compter sur certaines personnes. Elle se souvint qu'elle tenait toujours sa baguette quand elle ressenti quelques crépitements de mécontentement en provenir. Elle la rangea rapidement sans réduire son allure.

23 ans inRP
Benjamine de la Pédagogie, Championne du Tournoi des Trois Sorciers, Rôtisseuse de Sang-Pur (BBQEAF), coeur du KEN et Briseuse de Rêves. La fille du FEU!
¤ Ne sous estimez pas les griffes du blaireau parce que sa fourrure vous semble douce ¤..