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02 mars 2020, 17:57
 PV  "File-moi ton pain au chocolat !"
Mi-février 2045
Londres, Hackney,
Ecole Élémentaire
et collège Isaac Newton
Edwin Wellhister & Infini Parker



La sonnerie de l'école retentit de son cri strident. Infini ne s'y fera jamais, à chaque il est surpris par ce son perçant alors qu'il guette l'horloge depuis cinq minutes. Il résista à l'envie de plaquer ses mains sur ses oreilles pour bloquer le bruit, tandis que ses camarades se ruaient vers la sortie en criant joyeusement. C'étaient d'étranges animaux, à chaque fois que sonnait la cloche, ils avaient le même bonheur à quitter la classe ; alors qu'il faisait froid dehors, et que c'était mouillé. Lui, était bien mieux dans la chaleur du bâtiment, avec la maîtresse qui corrigeait les copies. Mais étant élève, il n'avait pas le droit de rester à l'intérieur et devait se résoudre à braver le froid.

Infini se leva de sa chaise sans conviction et fouilla dans son cartable. Il en sortit son goûter - un pain au chocolat - et un rubik's cube. Il sortit d'un pas lent et fut assailli par l'humidité de la cour de récréation, car il bruinait, comme souvent à Londres, et se dirigea en traînant des pieds jusqu'au préau où de nombreux élèves jouaient à la marelle ou à la corde à sauter. Il s'assit presque par terre dans une position peu confortable mais qui avait le mérite de ne pas mouiller son pantalon, contre le mur, posa son pain au chocolat sur ses genoux et mélangea son jouet.
Il commença par faire la croix blanche, puis un algorithme haut-gauche-bas-gauche-haut-droit-bas et finit la première couronne, puis la seconde, ses doigts volant à une vitesse vertigineuse. Infini s'octroya une pose avant de terminer le carré magique et retira du paquet sa pâtisserie.

Finn croqua à pleines dents dans le feuilleté chocolaté beurré tandis que tout le monde autour de lui s'amusait vivement. Il avait des amis, mais aujourd'hui, il n'était pas d'humeur loquace et ne préférait pas subir les discussions banales de ses acolytes. Le pain au chocolat était encore chaud et réchauffa l'état d'esprit maussade de l'enfant. Il s'arrêta un instant pour enlever un morceau de gâteau coincé dans une de ses dents.
Deux immenses pieds s'immobilisèrent devant Infini. Le jeune garçon soupira et se recroquevilla, les yeux baissés et une main protectrice sur son pain au chocolat. Le rubik's cube qui était posé à côté d'Infini vola en éclat contre le mur et un rire gras s'éleva. Finn regarda le destructeur, des larmes aux yeux et le menton tremblant.

- T'as pas le droit..., chuchota Infini.

Le garçon en face de lui eut un sourire cruel et satirique. Il sourit de ses dents jaunes et posa de monstrueuses mains sur son ventre rebondi.

- J'fais ce que je veux, crétin. Maintenant, file-moi ton pain au chocolat ! vociféra-t-il.

Thomas était une affreuse créature. Gigantesque, plein de graisse, des cheveux blonds huileux et une odeur corporelle fétide horrible qui donnait envie de vomir dès qu'il s'approchait de Finn. Il était souvent accompagné d'un sous-fifre mais tenait à s'occuper personnellement du cas "Infini Parker". Thomas lui faisait subir ses bouffonneries parce qu'il était jaloux de lui.
Finn était intelligent, lui avait deux neurones qui se battaient en duel.
Finn était mignon, lui hideux.
Finn était sportif, lui mourrait s'il courrait cent mètres.
Mais Finn était lâche et se laissait faire, ayant peur d'envenimer la situation s'il ripostait ou s'il en parlait à un adulte. Pourtant, une once de courage le traversa en repensant à son rubik's cube explosé en mille morceaux par terre.

- T'as pas besoin de mon gâteau, t'es assez gros comme ça. Va manger une pomme, Thomas. dit-il d'une voix hésitante mais empreinte de détermination.

Le coup partit plus vite qu'il ne le pensait. Son pain au chocolat tomba et Infini ne pu que se mettre en boule au sol, les mains protégeant sa tête, ses jambes sous son corps, attendant la prochaine sonnerie qui le délivrerait.

#MMG #Jafini #Infiwin ● 3ème Année RP
be brave enough to dream

03 mars 2020, 08:25
 PV  "File-moi ton pain au chocolat !"
Le retour à l'école moldue ne semblait pour le moment pas aussi affreux qu'il aurait pu l'imaginer. Oh bien sûr il n'arrivait pas à grand chose dans les matières qui ne parlaient pas d'art mais il ne pensait pas s'en sortir si mal. C'était un peu comme s'il avait enfin trouvé quelque chose qui n'était pas totalement pourrit dans sa situation, et ce genre de pensées lui avait manqué. Il aimait presque se lever quand il savait qu'il avait histoire ou français quelques fois, bien que les autres matières étaient un charabia total pour lui. Il pensait que c'était le fait de sortir qui le faisait aimer ça, ça rajoutait un petit plus de pouvoir aller jusqu'à l'école à pieds. Ce n'était pas pareil que lorsqu'il sortait la nuit mais cela pouvait s'en rapprocher. Le matin les rues étaient encore assez calmes même si des dizaines de moldus parcouraient les trottoirs. C'était mieux que rien et même s'il devait beaucoup marcher et qu'il aurait été plus logique qu'il s'y fasse emmener par sa mère, il ne voulait pas. C'était son petit plaisir. Cela le fatiguait également et il accueillait avec plaisir cette distraction.

Les choses n'étaient pas bonnes, mais elles auraient pu être bien pires et il en était conscient. Il suffisait qu'il fasse des efforts et sa mère en faisait, c'était l'ordre naturel des choses. Il ne pouvait pas exiger un truc sans en offrir un également. Alors il travaillait comme il pouvait pour que sa mère voit qu'il y mettait du sien, même si ses résultats ne suivaient pas vraiment. Il ne comprenait pas tout, compte tenu du fait qu'il avait loupé le premier trimestre et qu'il n'avait, même avant, jamais été un élève vraiment bon, il trouvait qu'il ne s'en sortait pas si mal. Il était même un peu fier, même s'il savait qu'il lui faudrait encore beaucoup de travail pour arriver à un niveau acceptable. Depuis qu'il était revenu, il n'avait même frappé personne ni n'avait reçu de remarques débiles. Quoi de mieux ?

Bon, encore une fois ça risquait de ne pas durer, se dit-il alors qu'il manquait de s'étouffer en voyant un élève voltiger comme une feuille sous un coup de vent. Son sang se glaça dans ses veines. Souvent il avait entendu les histoires des autres premières année qui racontaient la première fois qu'ils avaient vécu un truc bizarre. Lui se souvenait pas d'en avoir vécu un, mais c'était sûrement arrivé. Dans tous les cas, une bonne partie de ces histoires portaient sur des cas comme celui-ci : on vous embrouille et votre magie accidentelle apparaît comme une fleur. Sauf que pendant les temps qui couraient, mieux valait-il ne pas avoir ces apparitions de magie n'importe où et sûrement pas dans un espace ouvert avec une trentaine d'élèves aux alentours. Tout le monde n'avait pas vu ce qui s'était passé, mais pour ceux qui l'avaient fait, c'était dangereux. Il ne savait pas vraiment s'il s'inquiétait plus pour la réaction des parents ou celle des enfants mais une chose était sûre, et c'était que l'autre était dans la merde. Comment expliquer que la brute qui vous faisait chier avait soudainement volé à trois mètres de vous sans que vous ne la touchiez ?

Sans réfléchir, il se faufile entre les élèves et éclate d'un rire fort. Ça paraît un peu forcé mais ce n'est pas forcément ce que les autres vont remarquer.

- Ben alors, je pensais pas que ta masse cérébrale était si légère pour que je réussisse à te faire voler. C'est sûr que ça change pas grand chose au fait que j'ai quand même galéré un peu. Dis-moi, tu nous ferais pas un remake de Charlie et la chocolaterie ? Laisse tranquille, dit-il en pointant l'élève clairement plus jeune.

L'élève était plus large, mais lui plus grand et sûrement beaucoup plus agile. Les gens comme lui avaient beaucoup de mal à déclencher une sympathie ou un quelconque sentiment positif chez lui. Il s'approcha un peu et croisa les bras au niveau de son nombril avant de hausser un sourcil. L'autre semblait avoir été secoué par la chute. Est ce qu'il avait eu peur ?

- Bon, tu bouges ou j'dois t'envoyer dans l'espace créer un autre satellite ? Il semblait manquer d'air tellement sa bouche était ouverte. Un peu comme un poisson hors de l'eau. Pshiiit ! Dit-il finalement en faisant un geste de la main avant que l'autre ne finisse par s'en aller, promettant vengeance quand la cloche sonna de nouveau. Abruti. M'enfin bon. Il se tourna vers l'autre. Viens on bouge, faut qu'on parle. Ce serait pas la première fois qu'il sécherait, il n'aurait qu'à dire à sa mère la vérité : un de ses copains de faisait emmerder et il avait préféré rester avec lui. C'était pas une vraie vérité, mais c'était pas un immense mensonge non plus alors ça passait.

Il observa l'autre avant de lui tendre la main. Bon, il s'était encore foutu dans la merde. C'était pas trop trop grave. Qui soupçonnerait qu'un gars qui passait ses weekend à afficher des slogans anti sorciers en serait un ? Il doutait même que l'autre aille le dénoncer, c'était un peu la honte de se faire dégager comme ça par le nouveau un peu débile du fond de la classe.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

03 mars 2020, 10:52
 PV  "File-moi ton pain au chocolat !"
Infini avait plissé les paupières si fort qu'une image s'était imprimée dessus : Thomas qui volait dans les airs avant d'atterrir sur les fesses. Alors, quand il entendit un choc sourd, il se redressa comme électrocuté et se laissa tomber sur le sol humide.

Là, plus de doute, Infini était un sorcier.

Déjà, il y a moins de deux semaines, il avait fait quelque chose de cette trempe à la piscine, mais il pouvait encore avoir un doute sur la véracité des faits. Une femme prise soudainement de gaz, passe encore, un garçon qui fait son baptême de l'air dans la cour, beaucoup moins. Que devait-il faire, devant les regards surpris des élèves et l'étonnement de Thomas ? Aller au toilette comme si de rien n'était ? Ou tout avouer ? Rester planté en badaud comme ses camarades ?

Infini n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps. Un garçon, plus grand que lui et sûrement âgé d'un an de plus, avait déclaré tout haut et fort, très à l'aise, que c'était lui qui avait réussi à faire ça. Comment ce gars pouvait-il seulement dire ça ? Savait-il ce qu'il se passait en ce moment même dans le monde ?

- Att..., commença Infini.

« Laisse tranquille » avait dit l'élève. Infini fit de gros yeux. Ces menaces en l'air ne ferait qu'empirer la situation. Thomas se vengera au centuple. Il partit d'ailleurs bredouille de l'autre côté de l'enceinte de l'école en pestant.

L'enfant lui tendit la main, mais Finn préféra se lever tout seul. Toucher quelqu'un, non merci, mais il le salua d'un vif hochement de tête.
La sonnerie retentit à nouveau, encore plus perçante, et Infini ne pu s'empêcher d'entourer sa tête de ses bras, des larmes aux yeux. Tous ses nerfs vibraient et remontaient le long de son échine en un point douloureux à l'arrière de son crâne. Il devait retourner en cours, mais l'autre le regardait si intensément...

- On va où tu veux.

#MMG #Jafini #Infiwin ● 3ème Année RP
be brave enough to dream

03 mars 2020, 11:28
 PV  "File-moi ton pain au chocolat !"
Il observa l'autre en silence. Il était un peu bizarre, mais bon, lui aussi l'était alors il n'allait pas juger, et puis il avait sûrement une bonne excuse pour son comportement. Il haussa les épaules.

- Suis-moi. dit-il simplement. 

L'école avait quelques endroits où se cacher n'était pas compliqué, de même que s'il l'avait souhaité, il aurait facilement pu quitter l'enceinte sans que personne ne s'en rende compte. Il n'allait pas faire ça maintenant, il doutait que l'autre le suive si loin. Au final, il s'arrêta quelques mètres plus loin, dans un petit faussé qui courait devant le grillage au fond de la cour. Une fois assis dedans, ou debout mais caché à l'ombre d'un arbre, personne ne pouvait plus les voir. Il vérifia que l'autre l'avait bien suivit et eu un grondement d'appréciation quand il se rendit compte que c'était le cas. Sans plus attendre, il s'assit par terre et se demanda si l'autre allait le faire, mais au cas où, il posa son sac devant lui. 

- Tu peux t'asseoir dessus si tu veux pas t'asseoir par terre. dit-il. 

Il aurait dû regretter de s'être mis dans la merde pour lui, et même s'il s'en sortait sans rien, il saurait qu'il en garderait une réputation. Pour une fois que les cours se passaient bien, c'était lui qui avait tout gâché. Il aurait dû regretter, mais il ne le faisait pas. Lui c'était foutu, il était même pas sûr de pouvoir revenir à Poudlard un jour et il n'était rien de plus qu'un nul avec la magie, mais l'autre semblait avoir vraiment ça dans le sang. Il paraissait bien plus sorcier que lui et il serait en sécurité à Poudlard. Sur le coup il avait pas réfléchit, mais en le faisant il lui semblait avoir prit la bonne décision. Il ne le connaissait pas mais il avait pas envie qu'il ai des problèmes par sa faute. Il se demandait vaguement si certains sorciers avaient pensé à ça : au fait que les nés-moldus avant Poudlard étaient clairement dans la mouise avec tout le bordel qui se passait. Un truc chelou et ils sautaient. 

- Ton anniversaire, c'est quand ? demanda-t-il. Avait-il déjà reçu sa lettre ou une connerie comme ça ? Ça t'arrives souvent de faire des trucs comme ça ? Je sais pas si t'as remarqué, mais fait pas bon genre d'être sorcier à Londres en ce moment, faut que tu fasses gaffe. 

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

03 mars 2020, 18:33
 PV  "File-moi ton pain au chocolat !"
Infini suivit le garçon, courant presque derrière lui, tandis que les autres élèves rentraient en classe. Ils s'arrêtèrent dans un petit faussé, invisible de la cour. Le garçon, que Finn se souvenait à présent reconnaître des années précédentes, s'assit et lui proposa de s'asseoir sur son sac de cours. Infini fut un instant réticent, se demandant s'il était vraiment nécessaire qu'il sèche les cours avec un presque-inconnu. Mais le garçon en face de lui donnait l'impression de ne vouloir que son bien, puisqu'il avait mis son cartable par terre, voyant bien qu'Infini ne s'y mettrait que s'il pouvait s'assurer que son pantalon ne soit pas souillé, chose que peu de monde semblait comprendre. Normalement, un garçon c'est sale, non ?
Alors Infini s'installa sur le sac, doucement, et en ne lestant pas l'ensemble de son poids dessus, au risque de casser du matériel sinon.

- Merci, dit Finn d'une voix guillerette.

Il observa ensuite le pré-ado qui devait être en train de rêver vers un autre monde. Ses yeux bruns étaient fixés vers le lointain quand il reprit la parole. Infini déglutit difficilement quand son camarade mentionna une "lettre" et s'il avait déjà fait des "trucs comme ça".
Comment pouvait-il savoir autant de choses sans être lui-même sorcier ? Est-ce qu'il allait le dénoncer ? Infini devait-il garder le silence et s'enfuir ?
Il passa une main moite sur son visage et prit une grande respiration. Il avait transpiré pendant la récréation et maintenant la légère brise le glaçait. Il réfléchit longtemps à ce qu'il pouvait dire.

- Mon anniversaire est dans un peu moins de quatre mois. Et je sais très bien ce qui m'attends. Je suis un sorcier. Et toi, t'as forcément un lien avec le monde magique.

Il devait avoir un an de plus qu'Infini, deux ans maximum. Finn ne l'avait pas vu depuis la rentrée, et maintenant il réapparaissait comme par magie.
Infini se leva et fit quelques pas aux alentours, toujours un œil sur le garçon. Son regard se perdit à l'extérieur et s'arrêta sur une affiche pétante au propos clairement très explicite anti-sorciers.

- Tu vois l'affiche là-bas ? Il montra le poster au garçon. Ce genre d'image pullulaient dans les rues londoniennes et s'invitaient même devant les écoles, censées prôner l'égalité et le respect des différences. Ils sont contre nous. Je leur ai rien fait de mal, et pourtant, il me chasse. Et les sorciers chassent les moldus ! Alors franchement, montrer aux autres qui je suis réellement, c'est la seule chose que je puisse faire librement.

Si Infini avait une baguette, des bonnes connaissances magiques et l'âge requis pour ne plus être soumis à la Trace, il se baladerait bout de bois dans la poche. Il ne ferait pas comme son père qui a caché son instrument magique dans le coffre-fort, à côté des papiers d'identités.

Infini se retourna vers le garçon et se concentra à parer un coup éventuel ou à sauter le grillage pour rejoindre sa maison.

#MMG #Jafini #Infiwin ● 3ème Année RP
be brave enough to dream

03 mars 2020, 20:46
 PV  "File-moi ton pain au chocolat !"
Donc, il n'avait pas encore reçu sa lettre, en conclut-il. Mais il la recevrait bientôt et l'année prochaine, il irait bien à Poudlard si tout se passait dans l'ordre logique des choses. Il prit quelques secondes pour réfléchir. L'autre avait déjà comprit qu'il avait un lien avec les sorciers, en même temps c'était pas compliqué. Il ne l'avait pas vraiment caché, s'il l'avait fait, il doutait que l'autre l'aurait suivit. C'était un gamin bizarre mais il avait l'air plus intelligent et futé qu'une bonne partie des cornichons qui peuplaient ses salles de cours. 

- Ouaip, j'en avais un, dit-il. Et qu'on soit clairs, j'ai sauvé ton cul là bas, alors essaies même pas d'aller me dénoncer, de toute façon ça servira à rien. 

Il observa l'affiche en silence. Bien sûr qu'il l'avait vu, il savait même qui l'avait posé. Il aurait reconnu sa façon malhabile de poser les affiches et la façon dont elles penchaient vers la droite entre mille. C'était lui qui avait posé cette affiche. Mais il n'allait pas le dire à l'autre gamin. A quoi bon ? Ce n'était pas comme s'il aurait pu comprendre même un extrait de ce qui lui passait par la tête : il penserait comme tous les autres qu'il foutait n'importe quoi et qu'il n'avait aucune compassion. Qu'il était juste un gros con incapable de faire ses propres choix, sauf que non, il avait juste choisit de vivre sa vie sans se soucier de la notion de bien ou de mal. Il faisait juste ce qu'on lui disait, de cette façon, s'il ne réfléchissait pas à si ce qu'il faisait entrait dans son code moral, il n'avait pas à s'en faire. Il savait que c'était lâche, mais personne ne pouvait juger. Il se demandait même pourquoi il avait fait tomber cette règle pour empêcher des ennuis à l'autre. Il aurait très bien pu le laisser se débrouiller tout seul, ça aurait été mieux pour lui. Mais il n'avait pas envie qu'il pense comme lui.

- Ils chassent tous les sorciers, comme les sorciers ont dégommé des moldus. Et si tu réfléchissais deux secondes, tu comprendrais bien vite que montrer que t'es un sorcier, ça t'apportera que des emmerdes. Tu crois quoi ? Et puis pas que toi, ta famille sera dans la merde aussi. Je le sais bien. 

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

03 mars 2020, 22:49
 PV  "File-moi ton pain au chocolat !"
Infini nota instantanément l'imparfait dans sa phrase. Ça signifiait quoi ? Qu'il était sorcier et pouf ! Plus sorcier ? Il fronça les sourcils tout en se faisait des ronds sur sa main avec le pouce. L'autre renchérit. Et puis quoi encore, il n'allait pas le dénoncer, il n'avait rien fait de mal, à ce qu'il sache. S'il est innocent, rien ne justifierait de le dénoncer, et là, de ce qu'Infini voyait, le jeune garçon n'avait rien à se reprocher. Il l'avait même aidé, contrairement à tous ceux qui feignaient la cécité en passant à côté d'un garçon roulé en boule qui se faisait cracher dessus. Infini voulait le remercier mais il ne savait pas comment, alors il garda le silence, peureux de courroucer son sauveur qui semblait s'énerver peu à peu devant ses paroles.

Infini réfléchit aux conséquences de montrer sa véritable nature à des personnes bien moins compréhensives que l'enfant en face de lui.

Finn ne risquait sûrement pas grand-chose, au pire, il ferait un tour dans un hôpital psychiatrique et supplierait les soignants de le laisser sortir, et ne ferait de magie qu'en secret. Mais il ne voulait pas vivre caché et Poudlard semblait être le bon endroit pour exercer sans soucis.

Du côté de son père, personne ne soupçonnerait le prestigieux professeur de mathématiques de la mythique université de la capitale, et encore moins avec son attachement démesuré pour les sciences, qui ont l'air d'être l'opposition parfaite de la magie.

Percy était moldu et temps qu'il ne criait pas sur les toits qu'il était militant pacifiste pour l'égalité des sorciers et des moldus, ça irait. Mais la personnalité du musicien inquiétait Infini. Il avait vécu si longtemps opprimé par ses parents qui ne comprenaient pourquoi Dieu leur avait donné un homme qui aimait les hommes, qu'il se jetterait sûrement corps et âme dans cette bataille.

Infini ne pouvait pas laisser son camarade coincé comme ça dans des mentalités fermées, il devait lui ouvrir les yeux.

- Qu'est-ce que tu en sais ? T'as dit que tu avais des liens. T'en as plus c'est ça ? Infini s'approcha du garçon, non pas pour lui faire - il était vraiment le contraire d'une chose effrayante - mais voulait voir la lueur dans ses yeux pour tenter de comprendre comment il fonctionnait, et pour ressentir ses émotions. Tu sais, je veux pas montrer à tous que je suis sorcier, juste parce que je le suis et que c'est cool, mais parce que je veux être fidèle à moi-même. J'veux sentir l'adrénaline dans mes veines et mon sang battre dans mes tempes quand je vois mon père faire voler les assiettes dans la cuisine, j'aimerai ressentir le fourmillement dans mes doigts après un sort chargé en sensations, j'veux être essoufflé d'essayer et de finalement réussir, comme si j'gagnais un compet' natation. Mais ce que j'veux surtout, c'est que chacun soit en harmonie !

Infini s'était emporté, comme à chaque fois qu'il prenait trop à coeur quelque chose. Mais il fallait vraiment que l'autre se réveille !
Infini avait presque failli le prendre dans ses bras mais s'était retenu, car s'il n'aimait pas qu'on le touche, peut-être que l'autre aussi.

Finalement, il se rassit sur le sac, attendant la sentence et tremblant devant tant de fougue et de courage d'exprimer ses pensées à un inconnu.

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be brave enough to dream

15 mars 2020, 14:31
 PV  "File-moi ton pain au chocolat !"
Il grogna en observant l'autre, un sourcil levé dans une question évidente "Mais t'es con ou tu le fais exprès ?". Son dédain était sûrement perceptible à des kilomètres. 

- Ouais ben l'harmonie, ça existe pas, et si tu penses que ça va t'apporter des bonnes choses de montrer que t'es un sorcier, c'est que t'es sacrément con. Claqua-t-il. Ici, si tu fais de la magie, on te foutra sur un bûcher pour faire un barbecue. Ou alors on te foutra dans un labo pour t'étudier comme une souris, je sais pas. Après libre à toi de jouer à ça, mais personne viendra tirer ton cul des emmerdes si tu t'y fous. Finit-il en soufflant. Et puis tant qu'à faire, évite donc de dire une fois que tu seras à Poudlard -l'école cheloue où on va te balancer- que tu viens du monde moldu ou qu'un de tes parents l'est, si tu veux pas te prendre un sort durant un bal. 

Il se leva, agita ses mains sur son jean pour en enlever la terre. L'autre commençait sérieusement à le gonfler avec sa mentalité de bisounours. Le jour où il finirait la tête écrasé par terre avec une balle en pleine tête à cause de sa foutue magie, il ferait beaucoup moins le malin. C'était con comme façon de penser, de croire que les deux mondes pouvaient bien se mariner, surtout dans le contexte actuel. 

- Et pour l'info, ouais j'avais des liens, parce que j'étais à Poudlard. Et puis une sang-pur m'a foutu la misère, y'a eu une attaque durant le bal d'Halloween, y'a des gens qu'ont faillit crever parce qu'un groupe de débiles voulaient casser du né-moldu. Et devine quoi ? Ben on m'a balancé, parce que les sang-purs s'en foutent des moldus et des nés-moldus. Alors ma mère a envoyé une lettre, la directrice a menacé de me tuer si je faisais pas de magie et vu que je suis une belle crotte avec une baguette, ben je suis rentré chez moi. Il te plait toujours le monde sorcier vu par un né-moldu ? Si tu crois que ça va être cool, ben tu te fous le doigt dans l'oeil. Tes parents ils ont beau être du côté des sorciers, eux ils seront jamais du côté des moldus, au mieux ils peuvent juste faire une jolie distinction et tout le monde retournera de son côté de la ligne. 

Il s'approcha de l'autre, se pencha légèrement avant de le pousser sans ménagement de son sac pour le replacer sur son dos : être gentil, ça allait un moment mais si l'autre voulait jouer au débile sentimental, il allait pas l'accompagner. 

- Et l'affiche, c'est moi qui l'ai posé. dit-il en pointant un doigt vers le papier rouge pétant. La prochaine fois que tu veux jouer au super héro avec ta super magie, fais gaffe, parce que personne hésitera à t'exploser quand ils auront la possibilité de le faire. Le monde des bisounours et des licornes où tout le monde est gentil, il existe pas, ni ici, ni là bas.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

18 mars 2020, 17:16
 PV  "File-moi ton pain au chocolat !"
Le cœur d'Infini tambourina fort dans sa poitrine, au point que le flux sanguin de ses veines devint assourdissant. Il avait l'impression de se prendre des claques - des belles claques - à chaque fois que l'autre parlait. Infini fronça les sourcils et serra sa mâchoire, prêt à crier à l'enfant d'arrêter de crier s'il haussait un peu le ton. Imperceptiblement, Infini avait serré ses genoux, courbé le dos. Il n'était vraiment pas courageux. C'était le premier à se jeter tête baissée dans l'inconnu, mais quand il s'agissait de tenir tête à quelqu'un, toute sa bravoure fuitait et Finn s dégonflait comme un ballon percé.

- J'faisais qu'exprimer ce que j'pens...

Le garçon le poussa pour récupérer le sac sur lequel le jeune Finn était resté assis, le faisait basculer par terre. Infini poussa un petit cri quand il sentit la terre mouillée boueuse se répandre sur ses mains et se releva d'un bond, regardant à tour de rôle l'autre et ses mains tâchées qu'il tenait bien devant lui, ne sachant pas quoi faire de cette saleté.
La poitrine du petit commença à se soulever étrangement, parcourue de soubresauts annonciateurs de pleurs. Son menton trembla et les yeux embués, Infini ne savait plus quoi faire, ni penser. Il laissa les larmes couler sur ses joues, toisant l'autre garçon avec curiosité, peur, admiration.

Après tout, il pouvait bien avoir raison. Infini était bien naïf de rêvasser de paix et d'harmonie, alors que les humains étaient faits de forces contraires éternelles qui se soutenaient en s'affrontant. Il y aurait toujours des gentils et des méchants. Sinon, que feraient les gentils ? Ils se trouveraient sans but. Et les méchants, ils seraient tous pareils, alors ça ne servirait plus à rien. Peut-être qu'en fait, la vie, ça reposait sur des conflits et que le bonheur c'était que du vent, une invention marketing pour vendre des massages et des bougies parfumées. C'est vrai que le contexte actuel allait dans ce sens. Mais si on essayait pas d'être ensemble, de vivre en paix, on ne saura jamais s'il y a ou pas de la lumière de l'autre côté du mur, en dehors de la caverne. On se contente de ce qu'on a.

Infini avait séché ses larmes d'un revers de manches rapide. Il voulait encore parler à ce garçon, jeune mais qui prônait déjà la haine en collant des affiches.

- Je... T'as peut-être raison, en fin de compte. Infini s'approcha de l'autre d'un pas, réduisant l'écart entre eux. T'as le droit de penser ce que tu veux après tout. Mais ça te fait pas de mal ? Il fit encore un pas, fut en face de l'autre. Sur le mur de l'école, il enleva une grosse couche de boue, laissant une grosse trace sur le crépis. Moi, c'est Infini. Il tendit sa main. Ce n'était un moment propice aux présentations, mais savoir son nom était important. Peut-être que l'ex-sorcier la prendrait, peut-être pas, le dé était jeté.

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13 mai 2020, 19:29
 PV  "File-moi ton pain au chocolat !"
Edwin passait à côté de beaucoup de choses, et de bon nombre de notions plus ou moins importante, comme celle d'être une bonne personne. Il ne se considérait ni comme une mauvaise, ni comme une bonne avant Poudlard, et puis au final il était passé, tout du moins dans son esprit, dans la catégorie des mauvaises, parce qu'il faisait n'importe quoi avec tout le monde. Colérique et incapable de gérer ça, il lui arrivait souvent d'avoir des réactions démesurées par rapport à quelque chose, et peut-être que la façon dont il avait parlé à l'autre n'avait ni été cool, ni réellement dit d'une façon dont il l'aurait voulu. Parler de la magie finissait toujours par lui bousiller les nerfs, parce qu'il n'aimait pas se rappeler qu'il n'était pas à sa place et combien il ne l'était pas. Et l'autre avait ouvert son coffre à angoisses d'un coup de main habile. Mais il l'avait sorti de sa merde, alors c'était peut-être qu'il avait pensé qu'il le méritait, qu'il soit sorcier ou pas. Peut-être que pour la première fois il s'était foutu de savoir s'il pouvait être sorcier ou moldu et qu'il avait mit les deux côtés au même niveau, juste en l'aidant parce qu'il était une personne. Il se gratte la nuque en le voyant pleurer avant de grimacer. Peut-être qu'il pouvait faire un effort.

Il souffle doucement avant de s'approcher de l'autre, prenant sa main sale dans les siennes pour l'essuyer contre sa manche avant de tapoter tout le long des côtes et des hanches, puis des jambes pour enlever la poussière. Finalement, il se relève. Arrête de pleurer, va grommelle-t-il avant de passer sa main où il tire sa manche sur les joues de l'autre pour effacer les dernières traces translucides. Il tape finalement sur les épaules de l'autre avant de hocher la tête, comme s'il était fier de lui. Y'a pas que des méchants, mais y'a pas de gentils. On fait comme on peut. Chuchote-t-il avant de baisser les yeux. Ça fait super mal, mais je peux pas faire autre chose. Il n'aime pas exprimer ce qu'il pense, ce qu'il ressent, ça le fait se sentir faible. Finalement, il reprend sa position droite, relève à nouveau son sac sur son épaule avant de frapper la main de l'autre avec la sienne, tendue, puis légèrement avec son poing. Enchanté, petit Finn' dit-il en adoptant déjà un surnom. Il l'aimait bien finalement, même s'il avait un peu l'air d'être une chochotte, il avait l'air plus intéressant que les autres gens ici. Moi c'est Edwin, mais appelle moi comme tu veux.

Il enfonce ses mains dans ses poches, un sourire taquin collé aux lèvres, comme à son habitude. La prochaine fois qu'il t'emmerde, j'lui casserais la gueule. Dit-il confiant en laissant apercevoir ses lèvres dans un sourire plus large. Tu fais partie d'la meute maintenant, et personne touche à mes louveteaux. Dit-il finalement avant de rire comme si c'était quelque chose de drôle. Protéger quelqu'un ça faisait tout drôle, parce qu'il n'avait pas l'habitude de faire de bonnes choses pour les autres.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)