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25 avr. 2020, 23:06
Dévoré par les flammes  C.H 
19 Avril 2045.
Londres, 23h34.
@Carry Harrison

Il était habitué à observer la rue par sa fenêtre, par le trou que laissaient ses volets quand il les ouvrait jusqu'à ce que l'attache ne puisse plus s'écarter. Puisqu'il ne dormait pas, il fallait qu'il trouve quelque chose pour l'occuper, de préférence qui ne produirait ni son, ni lumière. Il doutait que sa mère soit particulièrement heureuse à l'idée que son fils ne dorme pas quand elle voulait qu'il le fasse. Elle s'énerverait probablement qu'il ne lui demande pas avant de rester sur les écrans ou de jouer avec n'importe quoi d'autre, alors finalement il restait juste dans son lit, à observer les étoiles par la fenêtre. Les lampadaires clignotèrent avant de s'éteindre, lui permettant de mieux observer les petits points brillants très loin dans le ciel. C'était apaisant, les étoiles. Elles ne bougeaient jamais, elles étaient là, nuit après nuit. Elles revenaient encore et encore, preuve que le monde avançait mais que certaines choses resteraient les mêmes pour toujours et qu'il aurait toujours quelque chose à laquelle se raccrocher le jour où il se perdrait totalement dans le tourbillon d'eau noir et glacée qu'était devenue sa vie. Une nuit comme une autre, sans rien de plus inhabituel. Lui, collé au bout de son lit, dans le coin du mur, les jambes relevées sous son menton et les mains frottant de vieux bleus sur ses bras. La routine.

Il s'imaginait parfois se faufiler dans le couloir pour reprendre ses courses effrénées dans les rues de Londres, froides, noires, vides. Mais c'était mission impossible, que sa mère dorme ou pas parce qu'il ne pouvait pas sortir. La porte, les fenêtres, elle fermait tout tout le temps, de peur que quelqu'un débarque un jour. Qu'un sorcier n'ouvre la porte pour l'embarquer loin d'ici, ou pour lui faire subir les pires tortures. Lui il savait que c'était inutile, qu'ils entreraient quand même s'ils le voulaient et qu'il était bien content qu'ils aient pas envie de le faire du coup. Ça l'arrangeait vraiment beaucoup. Parfois il se demandait si ce ne serait pas plutôt des moldus enragés qui n'allaient pas finir par défoncer la porte. Il suffirait que quelqu'un comprenne que tous les enfants qui changeaient miraculeusement d'école à partir de onze ans étaient des sorciers. Ce ne serait pas compliqué, sauf si les sorciers cachaient mieux leurs traces qu'il ne le pensait. Depuis qu'il ne se sentait plus en sécurité ni à imaginer les sorciers, ni à imaginer les moldus, il avait l'impression que tout pouvait s'écrouler d'un coup et que sa vie ne tenait plus que par un petit fil misérable et à moitié cassé. Un fil où il suffirait d'un coup de dents, de couteau ou de ciseau, même minime, pour le briser et laisser tout le reste s'écrouler autour de lui.

Il baissa les yeux quand son regard loucha sur le reflet de sa maison dans la vitre de celle d'en fasse quand une voiture l'éclaira avec ses phares. Une maison remplie d'affiches anti sorcières, c'était là où il vivait, sauf qu'avant ça ne le dérangeait pas. Là il avait plutôt l'impression que son estomac allait couler sous ses chaussures à chaque fois qu'il voyait le rouge pétant des affiches. Il savait nommer ce sentiment, et c'était la honte.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

26 avr. 2020, 14:02
Dévoré par les flammes  C.H 
PNJ's : Dayla Harrison & Morrigan Harrison

Image Image


-Cachez moi votre bouche, Morrigan. Ce tatouage pourrait très facilement nous faire repérer et indiquer qui nous sommes. Vous savez très bien pourquoi nous sommes ici, alors je vous demanderai de faire preuve de la plus grande discrétion.

Un attentat. C’était clairement ce que nous nous apprêtions à faire mère et moi au sein de la capitale ennemie. Notre mission, bien que personnel, était de trouver un moyen de faire payer le massacre que les moldus avaient orchestrés sur les nôtres et plus particulièrement ceux qu’ils avaient lâchement enlevé puis exécuter. Oui, la voie de la vengeance était une voie qui me convenait parfaitement et encore plus si elle consistait à tuer des moldus dans le processus.

Ces insectes, ces impurs, ces porcs allaient enfin sentir le revers que les sorciers allaient leur mettre et j’étais plus qu’heureuse d’être celle qui allait leur faire payer pour leur crime, mais plus encore, de leur rappeler où étaient leur place. Plus on s’enfonçait dans les entrailles de la ville avec mère et plus je sentais mon sang bouillir à la vue du moindre moldu qui marchait près de nous. Je les entendais parler, grogner et voir même parfois rire d’une manière écœurante qui me donnait l'envie de vomir. Comment pouvait-il se comporter de tel manière alors que la guerre était à leur porte ?

Si mère n’avait pas mis son bras pour m’empêcher de prendre ma baguette, j’aurai fait de cette ruelle un véritable cimetière pour voir si ces mêmes personnes continueraient de rigoler. Comment osait-il se moquer de la mort ? De nous prendre nous , être supérieur à la légère ? Comment pouvaient-ils être aussi détendu alors que dans notre monde, tout le monde était en état d’alerte ? Se pensait-il tant en sécurité que ça dans leur poubelle qui leur servait de villes ?


-C’est la raison pour laquelle je suis venue avec vous, Morrigan. Vous perdez trop facilement votre Sang-froid. Si vous étiez seule, on aurait surement retrouvé le quartier à feu et à sang avec votre cadavre au centre. Mère m’adressa un sourire discret derrière le col de son manteau.Contrôlez vos émotions comme on vous l'a appris quand vous étiez Garde noir, ma fille. Je vous promets que viendra un moment où vous aurez l’occasion d’envoyer une bonne partie de cette race d’inférieure dans l’Olivions. Venez, j’ai repéré une maison plus qu’intéressante.

Sans perdre une seconde, mère et moi s’éloignèrent des rues fréquentées de la ville avant que l'on se retrouve devant l'étrange demeure qui avait attiré l'attention de mère. Comment décrire ce que je voyais ? Si l’on se fie à la première impression, j’aurai pu simplement dire que cette maison était faite d’affiches de propagandes anti-sorcier. *Des monstres dans nos rues*, *eux ou nous*, *Une corde à leur coup sans nœud magique* et pleins d’autre encore qui prônaient l’extermination des sorciers. Amusant. Même si ces affiches nous pointaient du doigt comme l’ennemi à abattre , j’étais quelque part heureuse d’être considérée comme une menace par ces bêtes de foires inférieures, à tel point que ces affiches arrivèrent à m'arracher un petit sourire satisfait. Derrière moi, je sentis une main se poser sur mon épaule qui n’était autre que celle de ma mentor. Elle me fit un signe de la tête comme quoi il était temps de mettre en place ce pourquoi nous étions venus. Enfin....

Dans les ombres de la nuit qui entourait la maison, je voyais ma mère s’approcher de la porte dans une démarche normale, comme si de rien était. Elle y tapa gentiment trois avant de m’inviter à faire de même d’un signe amicale de la main.

-Bonsoir y’a-t-il quelqu’un ?Commença mère en prenant une voix appuyée et sérieuse. Navré de vous déranger à une heure aussi tardive mais nous sommes de la ligue des fidèles de Salem et nous avons vu vos affiches anti-sorciers, nous sommes à la recherche de personnes comme vous pour nous rejoindre dans notre combat contre les sorciers. Pouvons-nous entrer ?

Nos regards se croisèrent un instant, il était inutile pour nous de voir nos bouches pour savoir que sous nos longs mentaux noirs qui couvraient le bas de nos visages, un sourire mauvais s’y cachait. Restait maintenant à savoir si oui ou non, ces pauvres imbéciles allaient nous ouvrir et honnêtement j’espérai que oui. J’étais prête à jouer moi-même la comédie.
Dernière modification par Carry Harrison le 22 juin 2020, 00:39, modifié 2 fois.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

01 mai 2020, 23:18
Dévoré par les flammes  C.H 
Il ne savait pas comment la fierté s'était transformée en honte, ou la haine en fatigue. Mais le résultat était là, et il n'en pouvait plus. Il savait que ça n'avait pas été rose à Poudlard, sauf qu'il ne savait absolument plus si quitter l'école avait été une si bonne idée que cela. Il avait pensé que ça empêcherait sa mère de lui en vouloir, que ça terminerait sa haine pour les sorciers puisqu'il était rentré, mais ça n'avait rien fait, finalement. Au début, peut-être qu'elle avait arrêté de lui en foutre plein la tronche, de lui rappeler encore et toujours qu'il l'avait abandonné pour devenir un monstre, mais maintenant elle ne se gênait plus. Parce que les sorciers commençaient à être de pires en pires. Lui il voyait que les deux côtés ne s'arrangeaient pas, il voyait enfin ce que la directrice lui avait expliqué : que certains sorciers étaient des monstres mais qu'il en était de même du côté des moldus. Il ne savait plus quelle partie il devait combattre, ou s'il devait se battre contre les deux ou contre aucune et simplement subir les choses, tout comme il le faisait depuis des semaines.

Il souffle doucement en refermant sa fenêtre, frottant un vieux bleu de plusieurs jours - il n'était d'ailleurs pas certain que ce soit d'un de ses camarades de classe, celui-ci, vu la forme allongée. Il aimerait juste s'endormir et se réveiller dans un monde ou tout irait bien. Ce serait... Parfait, simplement parfait. Pas d'emmerdes, jamais à se demander s'il n'avait pas fait des erreurs ou lequel des deux mondes était le pire. Juste un calme plat et une vie normale. Il se demandait parfois ce qu'il lui serait arrivé si sa mère n'avait pas eu la garde, après son divorce. Si son père avait voulu le garder, ou s'il avait voulu être plus présent dans sa vie, au lieu de simplement s'en reconstruire une autre en participant à la sienne de très très loin. Il avait beau se poser un tas de questions, il ne trouvait jamais aucune réponse. Personne ne lui donnait les comment à ses pourquoi, ou les parce que à ses comment. C'était juste le flou total et il marchait dans le noir complet, à se péter la gueule contre des coins de meubles.

Il sursaute quand il entend des coups à la porte, avant d'essayer d'écouter à sa porte les voix étouffées par les murs qui le sépare d'elles. Sa mère dort, il en est certain, et si elle se réveille, elle n'hésitera pas à accepter la proposition. Il se mordille le pouce une ou deux secondes avant de prendre sa décision et de sortir de sa chambre, marchant à pas de loup dans le couloir avant de piquer une des clés. Celle des fenêtres. Ça fera l'affaire. Il tourne doucement la manivelle pour remonter les volets avant de jeter un œil par la fenêtre, se stoppant quelques secondes. Aucun moldu ne s'habille comme ça, il est est vraiment certain. Aucun moldu ne sortirait même à cette heure-ci d'ailleurs. Il se mord la lèvre, pointant son regard dans celui des deux femmes. Il ne pouvait pas faire demi-tour, il savait qu'elles les voyaient comme lui le faisait. Grillé, prit au piège. Il tourne la clé et ouvre doucement la fenêtre de quelques centimètres, prêt à la refermer à tout moment. Si une telle ligue existait, il était certain que sa mère en aurait déjà eu connaissance. Il secoue la tête de droite à gauche, avant de lâcher sa lèvres et de commencer à parler, chuchotant pour que sa mère ne l'entende pas.

- Restez pas là, vous allez vous faire tirer dessus, rentrez chez vous.
Peut-être qu'un mois plus tôt il les aurait dénoncé. Peut-être, mais pas là. Quelles partent sans faire d'histoire et tout serait parfait. Il referme encore un peu la fenêtre, les yeux baissés. Vous devriez partir.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

03 mai 2020, 11:37
Dévoré par les flammes  C.H 
Mère prit quelques secondes pour considérer le jeune homme de haut en bas. Elle avait la nausée, rien qu’en voyant son visage, je pouvais deviner le dégoût qu’elle pouvait ressentir malgré ce sourire qu’elle se forçait d’afficher. Mais qui étais-je pour allez lui dire de se calmer ? Moi-même je ressentais la même émotion que ceux de ma génitrice quand le petit moldu entre-ouvrit la porte. Ce fut mon tour d’observer le garçon sous tous les angles sans que cela ne paraisse suspect. Dégoutant, écœurant, repoussant, y’avait-il un adjectif pour décrire à quoi ressemblait un moldu ? Je me rappelai encore des sang-de-bourbes clamer que les sorciers étaient des êtres très proche des moldus, que la seule différence qui nous séparait d’eux étaient la magie. AH ! Heureusement que cet imbécile à très vite été enfermé car ce soir-là j’avais la preuve que nous étions complètement différents de cette race inférieure.

-Bonsoir, repris-je en ignorant la mise en garde du jeune homme un peu plutôt avant de m’avancer doucement vers la porte avec le sourire. Je m’appelle Morrigan Silverwood et voici ma mère, Dayla Silverwood. Est-ce que tes parents sont là ? lui demandai-je d’une voix douce dénuée de tout sentiment hostile. Nous sommes cherchons des personnes qui accepteraient de rejoindre notre chasse aux sorcières et je pense que tes parents feraient de parfait candidat. Est-ce que tu pourrais les appeler, s’il te plait ?

J’avais présenté mon plus beau sourire, mon plus bel accent possible. Le but n’était pas d’effrayer le petit moldu, le but était qu’on nous laisse entrée et qu’on observe pendant quelque temps la façon de penser de nos proies avant que nous les brulions vifs. Pourquoi atteindre ? Parce que tout brûler sans raison n’avait rien d’amusant. Non, ce que nous voulions, s’était que l’on s’approche le plus possible de notre ennemi, qu’on les nargue sans qu’il le sache devant eux. Mais avant tout il fallait que le petit nous laisse entrer et rien qu’à ses mises en gardes, je sentais quelque part qu’il avait l’air de savoir quelque chose qu’on ignorait, mais quoi ? Au fond de ma longue manche de robe, ma baguette se mit en position, prête à glisser dans ma main à tout instant. Si jamais le bétail se mettait à brailler, j’allais devoir le réduire au silence le plus vite et le plus discrètement possible. Et si je venais à faire ça, alors tant pis pour le divertissement et nous devrons brûler cet enclos qui leur sert de maison sans hésitation.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

16 mai 2020, 15:40
Dévoré par les flammes  C.H 
La façon dont elles se foutaient de sa mise en garde le faisait se poser des questions. Aucun moldu ne se comportaient comme elles deux, surtout pas à cette heure-ci et en s'habillant comme ça, mais il n'était pas certain qu'elles soient des sorcières. Mais même si elles n'en étaient pas, il ne pouvait pas les faire rentrer. Les clés de la porte étaient dans la chambre à sa mère, et même si elle dormait, il n'aurait pas essayé d'aller les piquer, c'était trop dangereux. Il se racle la gorge et ses jambes cachées, dans l'obscurité de la pièce, tremblantes ne lui permettent même pas de s'enfuir loin de la fenêtre. Pourquoi avait-il ouvert ? Il n'aurait jamais dû le faire. Si sa mère se réveillait, elle serait morte de fureur, et lui de peur. Il baisse les yeux avec une folle envie de pleurer, les nerfs en merde totale. Ils sont pas là. chuchota-t-il, mal à l'aise devant les deux autres. Quelles soient sorcières ou pas, leur façon de parler faisait peur. Il avait tout de suite remarqué qu'elles se forçaient, qu'elles ne disaient pas la vérité. Il était habitué à ne plus faire confiance à personne, à avoir peur de tout, à se méfier de tout le monde. Pour lui, c'était devenu la routine de se protéger de tout et n'importe quoi.

Il releva les yeux et tilta enfin ce qui lui avait fait penser que les deux femmes n'avaient rien à faire là. En début d'année, et même tout le long de son séjour à Poudlard, il avait entendu parler des manteaux noirs. Carry lui en avait parlé en Septembre, et on en parlait après le bal. Un manteau noir, c'était ce qu'elles portaient. C'était ça qui lui avait fait peur, bien plus que leur façon de mentir, de se tenir ou le climat actuel. Peut-être que ce n'était pas ça, qu'elles n'étaient pas des sorcières, mais elles portaient des manteaux noirs, et il avait rangé cette information dans celles qu'il ne fallait pas éviter parce que c'était dangereux. Alice aussi lui avait parlé. Une Morrigan, garde noire. Elle lui avait demandé de surveiller Carry, il s'en souvenait.

Et là, une Morrigan, habillée d'un manteau noir toquait à sa porte, attachée à sa maison où se trouvaient des affiches anti-sorcières. Et il était mort de peur. Il ne pouvait pas avoir de coïncidence aussi grande, même pour son cerveau malade et paranoïaque qui voyait le danger partout. C'était trop gros. C'est marrant grince-t-il, mal à l'aise, et on voit très bien qu'il a peur et que ça ne le fait pas du tout rire Y'avait une fille dans mon ancienne école, Carry, qui avait une sœur qui s'appelle Morrigan La fenêtre est presque entièrement fermée maintenant Et qui portait des manteaux noirs aussi il tousse, mal a l'aise, les mains moites. Le monde est petit, haha. Il a un rire forcé, mal à l'aise. Il espère qu'il ne s'est pas trompé, et qu'elles vont comprendre qu'il sait qu'elles sont des sorcières. Ou même si elles n'en sont pas, il espère qu'elles vont partir. Vous devriez rentrer chez vous... chuchote-t-il à nouveau avant d'entamer un mouvement pour fermer la fenêtre entièrement, le cœur au bord des lèvres et le visage pâle, fantomatique.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

22 juin 2020, 00:36
Dévoré par les flammes  C.H 
Mon cœur s’arrêta net en entendant l’enfant prononcé le nom de ma petite sœur. Carry. Les probabilités qu’ils parlent d’une autre fille était beaucoup trop basse et pourtant j’essayais de me convaincre qu’il parlait de quelqu’un d’autre. Son ancienne école ? J’hésitais à lui demander si cette fameuse école ne portait pas le maudit nom de Poudlard mais lui demander revenait à admettre ce que mère et moi étions.

-Rentrez-chez nous ? Après tout le chemin que nous venons de faire ? Que voilà des manières impolies de la part d’un ne-moldu.

Ma gorge devint sèche, en me tournant vers mère pour voir sa réaction, j’avais vu ses traits se durcir abandonnant tout faux sentiments dont elle s’était couverte. Mère n’était pas idiote, elle avait facilement fait le rapprochement que si ce garçon connaissait Carry et qu’il avait le lien avec elles, cela voulait dire que cette maison n’était pas habitée par de simples moldus, mais il y’avait aussi un ne-moldu puisqu’autrement, il serait allé vivre dans la Citadelle comme les autres. Mère s’avança me poussant sur le côté et mit d’un coup et main contre la fenêtre pour empêcher le sang de bourbe de fermer la fenêtre. Elle reprit ce sourire faussement amicale qui me glaçait le sang.

-Si tu sais qui nous sommes, tu dois aussi savoir de quoi nous sommes capables. Tu devrais savoir que si on le souhaitait, on aurait déjà détruit ta porte pour que l’on rentre nous-même chez toi petit ne-moldu. Mais comme preuve que nous ne vous voulons aucun mal, nous nous sommes montrées courtoises en demandant une invitation à entrer. Aussi garde à l’esprit si nous vous voulions mort nous n’aurions eu aucun mal à réduire en cendre ta maison avec toi et ta famille à l’intérieur. N’est ce pas la une preuve que l’on n’est pas une menace ? nous voulons tout simplement parler avec tes parents, bien sûr, inutile de leur dire qui nous sommes. En voyant les affiches sur ta maison, je pense pouvoir dire qu’ils ne sont pas friands des gens comme nous.

Je me tenais à l’écart sans rien dire. Je regardais mère parler en essayant d’analyser chacun de ses mots. Pourquoi voulait-elle tant rencontrer les parents de ce sang-de-bourbe ? Cela n’avait aucun sens. Comme elle l’avait dit elle-même, A eux deux nous aurions pu bruler cette maison d’impur avant de nous volatiliser et pourtant… Elle tenait à entrer…Mais dans quel but ? Je ne pouvais m'empecher de jeter un regard en arriere en esperant que l'on ne se fasse pas remarquer. Plus le temps passait et plus nous nous exposions au danger...Si mere voulait faire quelque chose, il fallait faire vite.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

23 juin 2020, 11:36
Dévoré par les flammes  C.H 
Il a mal au ventre, c'est affreux, il a l'impression que chaque mot qu'elles prononcent est un poing dans son estomac. Ne jamais ouvrir à des inconnus, il le savait pourtant, pourquoi n'avait-il pas écouté ? D'un côté il le savait. Il avait été ouvrir pour ne pas que sa mère ne le fasse. Il savait qu'elle les aurait laissé rentrer sans se dire que c'était une erreur. Il savait que si sa mère avait ouvert, elle n'aurait pas fait attention, et il ne doutait pas que les deux femmes auraient fait des dégâts, encore plus que maintenant. Il essaie de fermer la fenêtre mais c'est trop tard maintenant. Le sourire qu'il aperçoit sous le manteau lui fait peur. Bien plus que peur. Il prend une respiration tremblante en lâchant la fenêtre après l'avoir bloquée pour que la femme ne puisse pas plus l'ouvrir. S'il ne peut pas la fermer, il doit trouver autre chose. Il ne peut pas les laisser entrer, il ne peut pas mettre sa mère en danger encore une fois. Il ne sait pas ce qu'elle ferait si elle était blessée encore une fois à cause de lui. Mais même s'il ne sait pas ce qui pourrait se passer, il n'a pas envie de voir.

Partez. Dit-il en essayant de cacher le tremblement de sa voix Dégagez d'ici ou j'appelle la police. Mes parents sont pas là, et j'ai un fusil, je vous tirerais dessus si vous rentrez. C'est totalement faux, il n'osera jamais faire une chose pareille et ça doit se voir à sa façon de baisser les yeux. Il sait que sa mère a une arme, elle lui a dit qu'elle ne faisait ça que pour les protéger des sorciers. Au fond de lui, il sait que elle, elle n'hésitera pas à tirer. Il ne veut pas vivre avec ça sur la conscience, que ce soit sa mère qui les blesse ou l'inverse, ça le détruirait de savoir que c'est uniquement de sa faute. Je vais crier, et ça va alerter les voisins chuchote-t-il finalement avant de tirer sur ses manches. Il doute que de simples phrases fonctionnent, alors il prend une longue respiration. Je suis un sorcier aussi il baisse les yeux J'ai jamais demandé à avoir des parents moldus, mais c'est le cas. Si vous faites du mal à quelqu'un dans le quartier, j'aurais des ennuis aussi. Elles ne doivent pas s'y intéresser, mais il essaie quand même. S'il vous plait, si vous voulez tant vous venger des affiches, il y a pleins de personnes à Londres qui affichent les même Il hoquette en essuyant son nez. J-je peux vous le dire si vous me laissez tranquille

C'est probablement triste à dire, mais il se fiche de ces gens. Il se fiche de ces connards, ils ne sont rien pour eux, ils lui pourrissent juste la vie. Il se fiche de les vendre pour sauver son cul. Peut-être qu'il est lâche, peut-être que c'est un connard aussi, et il s'en fout. Sa mère le tuerait si les deux femmes mettaient leurs menaces à exécution, il ne veut pas que ça empire encore une fois. Et, après-tout, que ce soit lui qui dise où ils se trouvent ou pas, ils finiront bien par se faire griller ? C'est vrai, personne ne pourrait savoir qu'il les aurait balancé, et ils le mériteraient. Lui il ne veut juste pas être en danger. Il se fout des gens.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

28 juin 2020, 10:17
Dévoré par les flammes  C.H 
Pardon de changer de forme comme ca , mais pour ce dernier poste j'ai prefere faire un poste a la 3eme personne pour bien montrer ce qui se passait
Point de vu General


Au dire du sang-de-bourbe, les jambes de Morrigan s’avancèrent comme pour prendre la défense de sa mère qui la stoppa net d’un simple geste du bras comme pour lui barrer la route. Dans le regard de celle-ci, elle semblait amusée par le jeune garçon mais en plus de cet amusement, le mépris était présent. Un ne-moldu. Une race qui n’aurait jamais dû exister et qui pourtant était bien réel et se tenait juste devant elle. Et maintenant voilà qu’il commençait à lancer des menaces sans queue ni tête alors qu’il devait pourtant savoir qu’il n’était pas en position de faire quoi que ce soit.

-Vous ne changerez jamais, les nés-moldus, n’est-ce pas ? Même lorsque l’on vous donne une chance de vous taire et qu’on vous menace avec une baguette contre la gorge, vous continuez d’aboyer comme des chiens galleux. Vous êtes vraiment des animaux. Dame Harrison esquissa un sourire déformé, l’impatience la gagnait et plus elle laissait son regard sur l’ancien élève de Poudlard et plus elle sentait la baguette entre ses mains la démanger. Pourquoi nous dire que tu as un fusil si tu nous menaces de crier ensuite ? Ne serait-il pas préférable de tirer tout de suite pour se débarrasser de nous ?

Instinctivement, Morrigan prépara sa baguette comme pour se preparer a toute eventualitee. Dans les mots de sa mère, elle cherchait un signal, un indice lui donnant l’autorisation de s’occuper du sang-de-bourbe qui était à la fenêtre mais dame Harrison ne lui adressa aucun regard, au contraire même, elle semblait complétement absorber par l’impur qui avait osé la menacer. Une main dans les poches et l’autre tenant toujours la fenêtre pour la garder ouverte, Dayla Harrison s’approcha d’un pas assurée vers le pas de la fenêtre et s’approcha un peu plus du visage du ne-moldu en le foudroyant d’un regard indiffèrent.

-Ecoute moi attentivement Sang-de-bourbe, car je vais t’expliquer exactement ce qui va se passer dans les secondes qui vont suivre. Annonça-t-elle presque dans un souffle en appuyant sur chacune de ses syllabes à la fin de sa phrase. Tu as de la chance que tes parents ne soient pas là, car je vais compter jusqu’à dix pour que tu puisses rassemblez tes affaires et partir de chez toi. Une fois que je serai a zéro…Ta maison sera réduite en cendre, tu m’entends ? Je n'aime pas les petits malpolis dans ton genre et tu vas apprendre ce que c'est le respect.Finit-elle avec un sourire qui ne cessait de s’agrandir.

N’attendant pas une queconque manifestation du jeune homme, Dayla tourna les talons en faisant signe a sa fille de faire de même et commença à compter à voix haute d’une façon taquine en s’éloignant doucement de la maison.


-Dix, Commenca-t-elle a compter en faisant doucement frotter ses bottes contre le sol à chacun de ses pas. Neuf…Huit…Sept…Six…Cinq…………………………………Zéros.

Comme un ordre déclencheur, Dayla se retourna sèchement vers la maison avec sa baguette en main et laissa sa haine s’exprimer en crachant l’incantation du feu magique en pointant son arme vers la maison anti-sorcier.

-FEUDEYMON !

La baguette de Dame Harrison se mit à trembler violemment et cracha, tel un lance-flamme, un brasier de feu emplit de magie noire qui s’écrasa en un instant contre la pauvre demeure moldu qui commençait déjà à se faire dévorer par les flammes. A cotée d’elle, surprise par le spectacle qui se produisait juste devant elle, Morrigan se laissa émerveiller par la puissance de sa mère et vint se rapprocher d’elle en marque de respect. Elle savait qu’elle avait de travail et chemin à faire avant de prétendre ne serait-ce qu’un instant de faire jeu égale avec sa mère. Dayla lui avait appris les bases de ce sort mais jamais encore elle n’avait vu sa mère le lancer dans une situation réelle. Le feu de Morrigan comparer a celui de sa mère, ne représentait absolument rien.

Dans un soupire plus que satisfait, Dayla se tourna vers sa fille et lui adressa un sourire en laissant son corps respiré en inspirant un grand coup l’air frais qui commençait à se réchauffer à cause de la proximité du feu. Essoufflée par l’effort qu’elle venait de faire, Dayla se vit secouer à en perdre l’équilibre jusqu’à ce que sa fille vienne l’intercepter pour l’aider à se tenir debout.


-
Mère vous allez bien ? Vous avez trop forcé ! Vous pensez qu’il a survécu ?
-Je m’en moque si ce petit imbécile de sang-de-bourbe a survécu, Par contre on dirait bien que je commence à me faire vieille en effet… pathétique.

Dans un dernier rire sans joie, la cheffe de clan lança un regard mi-clos vers son œuvre pour se tourner ensuite vers sa fille qui ne cessait de poser un regard sur le Feudeymon puis sur sa mère. Elle savait ce qu’elle voulait demander, elle n’était pas stupide, elle était sa fille et savait très bien ce qu’elle souhaitait.

-Je vous l’apprendrais, murmura Dayla toujours essoufflée, Je vous apprendrai à faire brulez le monde…Mais en attendant, allons-nous-en d’ici, j’entends déjà la police moldue arriver.

Satisfaite par les dire de sa mère, Morrigan acquiesça d’un hochement de tête. Sa mère avait raison, en tendant l’oreille, l’ex Garde Noire pouvait entendre les sirènes de la police moldue se diriger par ici. Toujours tenant sa mère par le bras, la jeune femme tourna sa tête une dernière fois en direction de la maison pour regarder le feu majestueux en train de la dévorer. Impressionnée, Emerveillée par la puissance de sa mère, Morrigan regarda vers le ciel et fit transplanner sa mère et elle-même en direction de la maison. Mission accomplie, l’acte terroriste avait été effectué.


@Edwin Wellhister Fin du RP pour moi! ce fut un reel plaisir de RP avec toi, comme toujours, je te laisse finir le RP <3
Dernière modification par Carry Harrison le 18 janv. 2023, 23:07, modifié 2 fois.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

01 juil. 2020, 22:05
Dévoré par les flammes  C.H 
Ne pleure pas c'est la seule chose qu'il retient de ce que l'autre peut dire. Il ne doit pas pleurer, parce que pleurer c'est faible, que ça n'arrange rien, et pourtant il ne peut pas s'empêcher d'avoir la gorge serrée parce que chaque mot fait mal. Pendant un instant, l'image de sa mère se superpose à celle de la femme à laquelle il a envie de se jeter. Un chien galeux, au final elle a probablement raison. Qui adopterait un chien galeux ? Personne. Et qui lui montrait de l'affection pas malade en ce moment ? Personne. Edwin se voyait dans ses paroles, et c'était ça le pire. On pouvait faire face à tout tant qu'on ne pensait pas ce que les autres nous balançaient à la gueule, et lui il pensait absolument tout ce que l'on disait de lui. Il se perdait entre ce que les gens disaient et ce que lui pouvait penser, tout se mélangeait. C'était comme un brouillard dans lequel il ne avait même plus rester sur son sentier. Il avait beau être illuminé d'une grosse flèche jaune, Edwin se perdait et se mettait à suivre une autre route. Il baisse les yeux sur ses pieds, une soudaine envie de se faire tout petit lui écrasant le crâne pour coller son regard par terre. Il a peur, enfin peut-être plus autant qu'avant. Il a surtout honte maintenant, tellement honte parce qu'il se sent comme elles le voient. Sans valeur, inutile, incapable de faire la moindre chose contre elles. Il se voit incapable de faire quoi que ce soit pour empêcher ce qui va arriver.

Il ne sait pas quoi répondre à la question de la plus vieille. Que peut-il dire pour exprimer le pourquoi il ne pourrait pas tirer ? Il préfère largement se taire que d'avouer un instant et même à demi-mots qu'il serait trop lâche pour le faire. Il ne pourrait pas faire ça, parce qu'on lui a apprit à faire tout l'inverse. Ne pas exprimer les choses qui faisaient de nous quelqu'un de faible. Sa mère le lui disait avant, et puis maintenant elle lui montrait seulement. Poudlard aussi avait montré ces valeurs là. Ne soit pas faible si tu ne veux pas te faire écraser par les autres. Lui avait été faible depuis son arrivée et il s'était fait rouler dessus par toutes les voitures lancées à vitesse grand V qu'étaient les autres sorciers. Il avait été écrasé par la foule qui savait s'adapter et pas lui, par les gens qui le pensaient inutile. Un né-moldu, un sang-de-bourbe et c'était tout ce qu'Edwin n'avait jamais été pour certains de ces gens là, et pour les deux femmes à sa fenêtre. Il ne pourrait jamais montrer une autre image de lui que celle-ci à ces gens là, même s'il essayait. Ce serait inutile, et Edwin ne faisait pas partie de ces gens qui pouvaient tout prendre au positif. Lui c'était tout l'inverse, il ne savait pas faire, il ne prenait les choses que du mauvais sens pour être certain de ne jamais être déçu, de ne jamais attendre plus de choses qu'il savait qu'on lui donnerait.

Il se braque et se recule de trois pas, lâchant la fenêtre dès que la femme commence à parler du feu. Il déteste le feu, les flammes qui peuvent tout détruire, et au lieu de faire ce à quoi elles pourraient s'attendre, partir en courant chercher ses affaires ou sortir de la maison, il reste juste là, incapable de lâcher des yeux les deux femmes, perdu dans sa tête. Il ne peut pas bouger parce qu'il a peur, cette fois-ci il est terrorisé, réellement terrorisé. Il peut même imaginer qu'il compte à la place de l'autre, bougeant ses lèvres en même temps que l'autre. Il ne bouge pas quand elle jette le sort, il ne peut pas. Il se pose pleins de questions, mais surtout, il est fatigué. Peut-être qu'il peut juste rester là et oublier tout ce qui lui fait du mal. Peut-être qu'il peut rester là et laisser sa mère dans sa chambre. Peut-être qu'il peut juste la laisser dormir, elle ne sentirait rien du tout, tout irait bien pour eux deux. Elle arrêterait de faire du mal aux gens, de lui faire du mal à lui. Après-tout, est-ce qu'elle mériterait qu'il s'inquiète pour elle ? Est-ce que quelqu'un, seulement une seule personne méritait qu'il fasse quelque chose ? Et la réponse le terrifie encore plus que les flammes qu'il observer lécher le bois de sa maison sans rien faire. Oui, si sa mère ne s'était pas réveillé au sort hurlé, si elle ne l'avait pas tiré hors de la maison en lui hurlant dessus, il n'aurait pas bougé. Il ne serait pas sorti, et il n'aurait pas été la chercher. A quel moment était-il devenu si malade dans sa tête pour n'avoir aucune envie de prévenir sa mère ? A quel moment est-ce que sa mère était devenue un danger si fort que la question Est-ce que je dois aller la chercher ? avait germé dans son esprit bien plus vite que la simple phrase Je dois aller la chercher ? Il n'en savait rien.

Il ne savait plus ce qu'il devait faire, et c'était effrayant. Il clique des yeux bêtement en voyant sa mère tousser, le pyjama sale alors qu'elle le tire hors de la maison. A l'instant, il ne pense même pas à la suivre gentiment, en fait c'est tout l'inverse. Il colle ses pieds au sol, l'obligeant à le tirer comme un poids au lieu de courir aussi. Il veut qu'elle le lâche, qu'elle le laisse tomber au lieu de faire semblant de s'inquiéter pour lui. Ou peut-être qu'elle ne fait pas semblant et qu'elle ne sait juste pas s'inquiéter de la bonne façon. Il revient brutalement sur terre quand il sent une main qui s'écrase sur sa joue humide. Il s'est mit à pleurer, il ne sait pas quand, et il n'arrive pas à comprendre ce qui se passe. Il a l'impression que son cerveau s'est mit sur off et qu'il n'a pas vécu les dernières secondes. Il n'arrive pas bien à comprendre ce qu'elle lui dit, il ne comprend aucun mot, comme si ses oreilles étaient bouchées, mais il sait qu'elle hurle. Il voit son visage rougit, la façon dont elle grimace, le secoue avant que quelqu'un ne la tire vers l'arrière pour lui glisser une couverture sur les épaules. Lui aussi en a une, mais il ne la sent pas. Tout son être est tiré vers sa maison, son attention, ses yeux. Il n'arrive pas à se détacher de cette image, de sa maison transformée en bûcher géant.

Dès qu'on a entendu le cri, on a ouvert les volets et on a vu la maison des Wellhister cramer. Les sirènes des pompiers autant que celles de la police sont assourdissantes, mais le gamin assit par terre au milieu de la route ne semble pas s'en soucier. Edwin ne se souci de rien. Sans le savoir, ces deux femmes ont fait bruler les seules choses qu'il avait gardé du monde des sorciers, ses manuels, tout. Mais elles ont brûlé les dernières fibres qui le reliait à sa mère, qui le faisait espérer que tout pourrait changer et aller mieux. Elles avaient fait brûler les dernières choses qui pouvaient faire croire à Edwin qu'il serait jamais en sécurité dans le monde moldu. Au début, il pensait que les moldus seraient les seuls à pouvoir lui faire du mal. Les sorciers aussi. Tout pouvait lui faire du mal. Tout le temps. Il ne pouvait rien faire. Alors Edwin ne se souci pas de si son bras le fait atrocement souffrir, des bleus qu'il a dans le dos à force de se faire claquer dans les couloirs, il ne se souci de rien. Il ne veut pas s'en soucier, il veut juste que tout se termine maintenant, que tout aille mieux. Ou que tout ça ne se soit jamais passé. Ce n'est pas comme dans les films, au final, il ne hurle pas, il n'a même pas envie de retourner dans sa maison pour chercher des choses. Il est juste au sol, laissant les gens soigner son bras, parler entre eux du gamin traumatisé qui ne regarde personne, qui n'écoute rien, qui ne regarde que sa maison. Il ne peut rien faire d'autre que d'observer 12 ans de vie partir en fumée. 12 ans de sécurité. Et ce qui fait le plus de mal, ce n'est pas de regarder les derniers bons souvenirs qu'il avait partir en fumée, c'était plus d'enfin se rendre compte qu'il n'était pas en sécurité, et qu'il devait faire quelque chose. Autant que de se rendre compte que sa mère ne lui inspirait plus aucun sentiment positif. De la peur, de la honte, mais l'époque où elle lui chantait quelques mots avant d'aller dormir avait disparue depuis longtemps, remplacée par celle où elle le frappait à la volée avec des cuillères en bois quand il parlait des sorciers avant de lui dire qu'aucun sorcier ne serait jamais bon.

Edwin la croyait, mais il savait aussi qu'aucun moldu ne serait bon non plus. Pas comme ça, plus maintenant. Et Edwin était perdu.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)