pv avec @Maddison Nash

Maiy marchait d'un pas vif. Elle serrait son manteau contre sa poitrine. Il faisait particulièrement froid ce jour-là, et elle était partie si vite que sa mère n'avait pas eu le temps de jeter un sort de chaleur à sa veste, à ses chaussettes, son bonnet, et son pull. Oui, tout ça. Que voulez-vous, elle était une grande frileuse.

Elle marchait tête baissée, et sentait son coeur se serrer de peur, dès qu'un Moldu levait les yeux vers elle. Elle voyait de partout des affiches anti-sorciers, et ça la terrifiait. Elle avait peur pour que X raison, elle se fasse agresser dans la rue parce qu'on l'avait reconnue comme sorcière. Elle avait par conséquent laissé sa baguette sur son lit, et mit des habits Moldus. Il n'y avait aucune raison pour qu'elle se fasse découvrir. Aucune...

Elle avait son sac qui se balançait contre sa hanche gauche, et avec dedans, ses disques de musiques Moldues, du groupe qu'elle aimait tant. Elle aurait aimé qu'un de ses parents l'accompagne pour être plus rassurée, mais ils étaient tous les deux alités dans leur lit, à cause d'un vilain rhume. Elle avait donc pris son courage à deux mains, et était sortie.

Elle marchait tellement vite, et tête baissée, qu'elle ne vit pas la jeune femme qui arrivait en face d'elle. Et ce qui devait arriver arriva. Elle la percuta violemment, et son sac se renversa, répandant ses disques tout neufs dans la neige. Elle se dépêcha de les ramasser avant qu'ils soient écrasés par les passants pressés, et son argent gâché. Elle leva la tête vers la personne qu'elle avait percutée, et aperçut une femme blonde. Elle se précipita pour s'excuser.

"Je suis terriblement désolée ! Je ne vous ai pas fait mal j'espère ?"


À vous Miss Nash, j'espère que ce premier post vous plaît

Pour les fêtes de Noël, Maddison a décidé de passer une soirée chez Anna, une personne qu'elle considère comme sa deuxième mère depuis sa tendre enfance. L'ancienne gouvernante habite avec le reste de sa famille à Londres, il n'est donc pas étonnant de voir la jeune femme marcher dans les rues de la capitale et ce, malgré qu'elle habite presque à l'autre bout du pays.

Bien sûr, Maddison a transplané pour venir jusqu'ici mais elle a décidé de partir un peu en avance pour marcher un peu tranquillement et donc de transplaner à quelques mètres de sa destination finale. Ce soir, elle ne courra pas, comme elle en a l'habitude, mais elle espère pouvoir profiter pour voir la ville illuminée par les décorations de Noël. Elle passe donc par le côté moldu de Londres pour finalement rejoindre la maison d'Anna. C'est une habitude que Maddison a pris lorsqu'elle était petite, puisqu'elle a grandi en connaissant les deux mondes et, surtout, en apprenant à faire sans transplanage. Aujourd'hui, elle ne l'utilise qu'en cas de réel besoin, surtout que ça ne la dérange pas de marcher pendant de longues minutes, même en hiver.

Seulement, en observant les décorations, Maddison ne parvient pas à voir à temps la jeune fille qui lui fonce dedans. Pour elle, tout va bien, contrairement à l'autre, puisque celle-ci a pu voir le contenu de son sac se renverser. Sans trop réfléchir, la jeune femme se baisse et l'aide à ramasser ses affaires : il serait dommage que celles-ci soient abîmées par la neige.

- Ne t'en fais pas, tu ne peux pas me faire mal, même en me percutant sans faire exprès. Est-ce qu'on a tout ramassé ? Et par pitié, tutoie-moi !

En prononçant ces dernières paroles, Maddison lui tend les disques qu'elle a pu ramasser au sol. C'est à ce moment-là qu'elle se fait une réflexion qu'elle ne peut pas garder pour elle-même :

- Tu aimes la musique ? On dirait en tout cas, vu tous les disques que tu as avec toi. J'espère qu'ils ne sont pas cassés !

Comme à son habitude, Maddison fait bien attention à avoir l'air d'une moldue, ce qui n'est pas compliqué pour elle. Elle ne peut s'empêcher de se demander si la jeune fille en face d'elle est sorcière ou non mais elle gardera cette question pour elle pour se protéger.

- Ne t'en fais pas, tu ne peux pas me faire mal, même en me percutant sans faire exprès. Est-ce qu'on a tout ramassé ? Et par pitié, tutoie-moi !

Maiy sourit à le jeune femme. Elle avait l'air sympathique. Elle avait eu de la chance de tomber sur une personne aussi gentille, elle aurait pû percuter un vieux grincheux qui lui aurait fait le leçon devant tout le monde, et mise dans l'embarras. Et en plus, elle voulait qu'elle la tutoie. Il semblait que tout s'accordait pour que ce soit une bonne rencontre.

"Oui, pardon, j'ai juste l'habitude de vouvoyer les adultes ! "

Elle regarda autour d'elle, et il lui semblait qu'elle avait tout ramassé. Elle compta ses disques, et hocha la tête. Elle ne put retenir un soupir de soulagement : tout s'accordait à faire croire à la jeune femme en face d'elle qu'elle était une Moldue. À moins qu'elle ne soit elle-aussi une sorcière ? Non, c'était peu probable, il y avait quoi, une chance sur mille ?

Elle secoua la tête : ce n'était pas très important, du moment qu'on se sache pas qu'elle était une sorcière.

"Oui, je crois que j'ai tout !" conclut-elle en souriant.

Elle commença à fourrer un peu n'importe comment ses affaires dans son sac, et s'apprêter repartir, quand la jeune femme l'interpella à nouveau.

- Tu aimes la musique ? On dirait en tout cas, vu tous les disques que tu as avec toi. J'espère qu'ils ne sont pas cassés !

"Non, ça devrait aller... Oh, j'adore ça ! Surtout le musique M... moderne !" s'empressa-t-elle de rectifier.

Elle aurait voulu se hurler sur elle-même, et se mettre deux ou trois gifles. Elle avait failli prononcer un terme qui l'aurait immédiatement trahie devant une femme dont elle ne savait rien. Non mais quelle cruche !

Réfléchis avant de parler, Maiy, ne fais pas l'idiote.

Elle se dépécha de continuer comme si de rien n'était pour ne pas que la blonde en face d'elle se doute de quelque chose.

"Ça me permet de me détendre, et de penser à autres choses. Avec les temps qui cours, j'en ai bien besoin. Tu sais... ces histoires de sorciers..."

Elle avait dit ça un peu sans réfléchir, espérant écarter tout soupçons, bien que ce qu'elle avait dit était absolument vrai : la guerre qui couvait l'angoissait, et la musique avait la détendre.



@Maddison Nash

Maddison comprend bien pourquoi la jeune fille en face d'elle a commencé à la vouvoyer et c'est pour cette raison qu'elle a rapidement décidé d'indiquer ses préférences. Elle a du mal avec la distance que provoque ce vouvoiement, en particulier avec les enfants : elle les tutoie, alors pourquoi devraient-ils la vouvoyer en retour ? Tel était la façon de penser de l'Ecossaise.

Lorsque la jeune fille lui assure qu'elle a tout avec elle, Maddison se relève et attend une réponse de sa part. Comme toujours avec elle, les réflexions qu'elle se fait ne restent pas si longtemps que ça dans sa tête, ce qui force la jeune fille à lui répondre, plutôt que de reprendre son chemin. Toutefois, Maddison remarque qu'elle bégaie à la fin de ses explications et ne sait pas quoi en penser.

- Tout ça, c'est de la musique moderne, alors ? Je ne suis pas très calée en musique, tu saurais me dire à quoi ça ressemble ?

Il lui arrive d'écouter de la musique lorsqu'elle fait du sport mais Maddison serait incapable de dire quels sont ses genres musicaux préférés, hormis les plus évidents et les plus connus. Pour ce qui est de la musique moderne, la blonde sèche complètement et espère avoir une explication de la jeune fille en face d'elle.

Lorsqu'elle évoque les sorciers, Maddison ne peut s'empêcher de se demander si son interlocutrice ne serait pas, elle aussi, une sorcière. Seulement, si c'est bien le cas, elle doit sans aucun doute cacher son jeu pour éviter de dévoiler son identité. C'est compréhensible après tout, l'Ecossaise fait de même mais peut-être avec un peu plus de facilité que la jeune fille puisqu'elle a grandi dans les deux mondes.

- Je comprends ! Moi, c'est le sport qui m'aide à me défouler et à garder la tête froide. Ça m'arrive d'écouter de la musique dans ces moments-là, d'ailleurs ! Ça te tracasse, tout ça ?

Maddison se doute que ce n'est facile pour personne, autant pour les sorciers que pour les moldus, pour les adultes que pour les enfants. Elle ne saurait donner de réel conseil à la jeune fille si elle en a besoin mais, au moins, elle peut l'écouter un peu si c'est ce dont elle a besoin.

- Au fait, je m'appelle Maddison. Je ne sais pas si tu dois partir tout de suite mais c'est plus simple de se parler si on connait nos noms, non ?

C'est à ce moment-là que Maddison se dit qu'il est étrange de se balader seule à son âge, en particulier lorsque la nuit tombe aussi tôt. Pour le moment, elle garde ses pensées pour elle car ne veut pas l'assommer de ses questions.

À quoi ça ressemblait ? Maiy ne savait pas trop comment décrire ça. Pour elle, c'était juste... de la musique Moldue. Il existait différents genres ? Elle tenta quand même un réponse.

"Euh, et bien, c'est assez rythmé, donc ça met de bonne humeur, mais ça peut être aussi doux, et ça détend quand on est stressé... "

Elle avait dit ça vraiment au pif, et espérait que son explication soit crédible.

- Je comprends ! Moi, c'est le sport qui m'aide à me défouler et à garder la tête froide. Ça m'arrive d'écouter de la musique dans ces moments-là, d'ailleurs ! Ça te tracasse, tout ça ?

Maiy ne savait pas trop comment répondre sans se trahir.
Sauf que tu ne peux pas te trahir si c'est une sorcière...
Chut la petite voix ! On en sait rien ! On prend pas de risques, c'est trop dangereux. Elle se força à sourire pour ne pas que le femme en face d'elle la trouve bizarre, et répondit simplement :

"Disons que... oui, un peu. Ça fait un peu peur, avec toute leur magie, et ces enlèvements, tout ça."

Elle fit de grand gestes avec ses mains ; elle avait vu des Moldus faire ça dans les films que son père lui montrait de temps en temps. Mais n'étant pas sûre que ce soit la "bonne" chose à faire, elle baissa rapidement les bras.

"Et puis, leur magie est tellement bizarre que même leur hôpital a explosé ! Ils devraient être mis en cage !"

Maiy se mordit la langue. Elle y était allé un peu fort avec la mention de St-Mangouste, mais, il fallait bien qu'elle "prouve" par tous les moyens n'était pas une sorcière.

"Moi c'est Maiy."

Rester pour discuter ? Maiy n'en savait trop rien. C'était prendre des risques inutiles, n'est-ce pas ? Mais la dénommée Maddison semblait gentille.
Si je fais attention, il n'y a pas de raison que ça tourne mal...

"Oui, pourquoi pas. On va s'asseoir ?" dit-elle en désignant un banc.



@Maddison Nash, pardon pour cet affreux retard

- Oh, c'est sympa ! Je devrais en écouter tiens, je stresse souvent pour un rien.

Visiblement, la jeune fille est une moldue, ce qui ne rassure pas Maddison, puisqu'elle doit faire très attention à ses propos. En général, elle se débrouille très bien mais il faut avouer que la jeune femme n'est pas la plus sereine depuis que le secret a été brisé : avant, elle pouvait se rattraper en rigolant et ça ne laissait plus trop de doutes mais, maintenant, il y a peu de chances pour que les Moldus avalent les mensonges des sorciers une fois qu'une gaffe a été dite. Machinalement, l'Ecossaise fait en sorte de bien cacher sa baguette le plus discrètement possible lorsque son interlocutrice a la tête ailleurs.

Quand Maiy parle de cage, Maddison a beaucoup de mal à savoir comment rebondir : doit-elle approuver les paroles de la jeune fille ou, au contraire, lui donner son point de vue, tout en se passant pour une Moldue ? L'hésitation doit se lire dans son regard.

- C'est vrai que ça fait peur mais de là à les mettre en cage... Je ne sais pas, ça me parait un peu trop, non ?

Maiy lui désigne un banc du regard et accepte alors l'invitation de la jeune femme à parler un peu plus longuement. Sans se faire prier, Maddison rejoint le banc aux côtés de la jeune fille et elle s'assied. Sans surprise, celui-ci est froid mais il faudra faire avec puisqu'il est hors de question de sortir sa baguette.

- Tu habites par ici ?

Maiy sourit lorsque la jeune femme dit qu'elle devrait écouter de la musique pour se détendre. C'est vrai, qu'elle avait un effet particulièrement bénéfique sur elle. Quelle était sa déception quand elle avait compris que ce genre de trucs moldus ne fonctionnait pas à Poudlard... Enfin, c'était pas comme si elle connaissait grand chose d'autre aux trucs moldus de toute façon...

Elle avait dû y aller un peu trop fort avec cette histoire de cage, parce que Maddison parut fortement surprise. Il était vrai qu'on parlait d'humains, sorciers ou non.

Mais qu'est-ce que je raconte, enfin, je suis une sorcière !

Cette histoire de traques des sorcières commençait à lui peser de plus en plus décidément. Il fallait qu'elle se détende et qu'elle arrête d'angoisser pour rien. Elle avait pris toutes les précautions nécessaires, il n'y avait aucune raison qu'elle se fasse démasquer.

«Je,... oui, t'as raison, j'ai un peu tendance à parler sans réfléchir quand je suis stressée.» dit-elle avec un sourire. «Disons qu'il faut être vigilant.»

C'est pas vrai, elle va me prendre pour une tarée à sortir des énormités pareilles.

Elle détourna un moment le regard, pour tripoter la anse de son sac, un poil gênée. Et puis elle prit l'iniative d'aller s'asseoir. Une fois ses fesses posées sur le banc froid, Maddison lui demanda si elle habitait les environs.

Question facile. Et relativement sans danger.

«J'habite pas très loin, mes parents sont malades, c'est pour ça que je suis sortie toute seule. Et puis, il ne m'auraient pas laissées partir si c'était pour aller à l'autre bout de la ville ! » rit-elle.

Elle voyait très bien sa mère lui faire les gros yeux, lui ordonnant de rester chez eux. Elle n'avait que douze ans après tout...

«J'habite en banlieue pour être tout à fait honnête. Mais comme je te l'ai dit, elle n'est pas très loin d'ici. Pourquoi, tu n'es pas d'ici toi ?»


@Maddison Nash milles excuses pour ce retard impardonnable Miss

Maddison comprend l'inquiétude de la jeune fille mais elle n'arrive toujours pas à cerner son identité : est-elle moldue ou sorcière ? Le savoir rendrait la jeune femme un peu plus calme et lui permettrait de ne pas avoir à être sur ses gardes inutilement, au cas où il s'agirait d'une sorcière. En attendant, son stress peut se traduire par un tournicotage de mèche de cheveux entre ses doigts d'une main et son autre main se perd souvent dans sa chevelure pour la recoiffer. Elle ne le dit pas, mais son stress est palpable.

- T'en fais pas, c'est rien. C'est sûr ! Il faut faire très attention, surtout quand on se balade seule à la nuit tombée, dit-elle en faisant allusion à la situation actuelle.

Heureusement, Maiy n'habite pas très loin, ce qui rassure la potionniste. Ses parents ne devaient pas avoir le choix pour la laisser sortir seule, elle espère que ce n'est pas quelque chose de fréquent pour elle, surtout par les temps qui courent.

- Oh, j'espère que ça va aller pour eux ! C'est vrai, quelle question bête.

Inconsciemment, Maddison posait cette question en pensant que la jeune fille aurait pu avoir pris un portoloin pour venir jusqu'ici, quelle idiote elle faisait ! Décidément, il n'est pas évident de laisser de côté ses connaissances sorcières, même en ayant un parent moldu.

- Non ! J'habite à Leeds, c'est bien plus au nord. Je rends visite à mon ancienne gouvernante pour Noël. C'est une personne très importante pour moi donc je me devais de la voir lors de cette période.

A vrai dire, Maddison préfère passer les fêtes de Noël avec elle plutôt qu'en compagnie de ses parents. C'est triste à dire mais, après tout, c'est ce à quoi elle a été habituée lorsqu'elle était petite.