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01 mars 2021, 01:53
Une fouineuse prise au piège  RPG ++ Solo 
"Attention sujet sensible"
Reducio
Ce rp fait vite fait mention d'avortement. Rien n'est développé, mais si vous y êtes sensibles, à vos risques et périls.


Avant Poudlard

Noémie avait neuf ans, et s’ennuyait ferme. Maman était au travail. L’enfant avait fini de ranger l’appartement et n’avait rien de plus à faire. Elle décida de fouiller dans les cartons qui trainaient dans le placard. Maman ne serait sûrement pas contente mais bon, elle n’avait qu’à avoir des livres dans cet appartement !
Elle ouvrit le placard, pris une chaise, se mit debout dessus et attrapa le premier carton qui lui tomba sous la main. La petite brune s’assit confortablement sur le vieux canapé du salon et commença à ouvrir. Certains aurait pu l’appeler une fouineuse, Noémie préférait le terme curieuse. Elle trouva quelques bricoles sans intérêt puis…. Un vieux journal intime avec le prénom de Maman écrit dessus. L’enfant réfléchit un instant puis décida de l’ouvrir, sa mère ne lui donnait aucune information sur son père alors elle devait les chercher d’elle-même ! Elle réprima le sentiment de culpabilité et commença à feuilleter avant de tomber sur un passage intéressant et commença la lecture.

Nous étions tous deux assis dans un restaurant moyen de Birmingham. De toute manière ni lui ni moi n’avions les moyens de se payer des restaurent de luxe. Jonathan parlait de sa journée, face à moi, qui parlait peu, et regardait mes mains. J’étais absorbée dans mes pensées.
La médicomage était formelle, elle m’avait dit avec un grand sourire : « Vous êtes enceinte, félicitation ! ». Non ! Pas félicitation ! Enceinte, enceinte… Je venais tout juste d’avoir dix-neuf ans, je n’étais pas prête pour ça. Mais en même temps je n’avais pas trop le choix, et je sentais déjà un certain amour grandir en moi pour cette petite vie qui se développait dans mon ventre. Et Jon… Jon qui ne connaissait rien de mon monde, qui ne savait même pas l’existence de ma baguette magique que je cachais toujours dans la poche de ma veste, ou dans mes Doc Martens. Je ne pouvais certes continuer à lui cacher la vérité mais… fonder une famille avec quelqu’un qui ne me connait pas ? J’ai souvent voulu lui dire la vérité mais je ne savais jamais par où commencer, ni même quelle serait sa réaction.
« -Cora ! Cora, tu pourrais m’écouter quand même !
-Je suis enceinte. » murmurais-je les larmes aux yeux, d’une toute petite voix. Il fallait que ça sorte, que ce soit mis sur la table, là maintenant.
Il y eu un silence.
« -Quoi ? dis Jonathan un peu déboussolé.
-Je suis enceinte. » Dis-je d’une voix plus forte cette fois le regardant dans les yeux cherchant sa réaction. Je n’y lu que de la peur et de l’incompréhension. J’eu un pincement au cœur.
« -Tu comptes faire quoi ? Écoutes, je connais un endroit pour avorter, j’y avais emmené ma sœur il y a quelques années » Cette fois elle pouvait entendre de la panique dans sa voix. Avorter ? Qu’est-ce que c’était que ça ? Je préférai ne pas m’y attarder. De toute manière le bébé était là.
« -Comment ça en faire quoi ? L’éduquer ! Je ne vais pas l’abandonner quand même.
-Et moi dans tout ça ?
-Comment ça ?
-Ben moi ! Cora, j’ai vingt ans, je suis étudiant, j’ai un taff pour payer mon loyer, j’ai pas la place pour un gamin dans ma vie ! Et puis Cora, ça fait que neuf mois qu’on est ensemble et… Merde je sais rien de toi, tu ne veux rien me dire ! A croire que tu as fui une communauté sectaire ! »

Je n’avais pas compris la dernière partie de sa phrase mais je m’y étais faite, de ne pas tout comprendre de son monde. Cette fois je pleurais. Ses paroles sonnaient trop justes, mais en même temps ne présageaient rien de bon.
« -Alors c’est ça ? Tu vas juste partir ?
-Tu ne peux pas m’imposer ta décision sur ça. Je t’aime, sincèrement, mais soyons raisonnable, si notre couple veut survivre on ne peut pas avoir un enfant maintenant. J’ai accepté toute tes bizarreries, je les aime même, j’ai accepté que je ne rencontrerais jamais ta famille, ne saurait même pas dans quelle école t’as étudiée, que je ne saurais jamais rien de ton passé. Mais un enfant ? C’est pas rien Cora, c’est une décision qui influencera toute ta vie.
- Bien, donc on fait quoi ?
-C’est ta décision, l’enfant ou moi. »
Ce soir je suis seule dans mon appartement. Enceinte. Déboussolée. En pleurs. J'ai commencé à réunir mes affaires. Demain je pars.


Noémie arrêta sa lecture, ressentant une franche culpabilité mais en même temps la satisfaction de sa trouvaille. Elle fut triste de savoir que sa mère avait dit vrai: il était parti. Néanmois, elle avait appris une chose importante : son père s’appelait Jonathan.
Dernière modification par Noémie Claire-Cornwell le 27 juin 2021, 22:53, modifié 3 fois.

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07 mars 2021, 18:36
Une fouineuse prise au piège  RPG ++ Solo 
Noémie était dans le lit de sa petite chambre, le journal intime de sa mère sous son oreiller, elle l’avait gardé. Elle voulait en savoir plus sur cette période de la vie de sa mère dont celle-ci refuse de parler. Elle le prit doucement sans faire de bruit, pris sa petite lampe torche et se mit à lire la suite.

Je suis retournée à la maison. Un petit sac sous le bras, j’ai vendu le reste. Il était tôt. Je suis resté un long moment devant la porte de la vieille maison des Claire. Ça faisait deux ans que je n’avais pas été à Londres. J’avais oublié le bruit permanent. Qu’allait dire mes parents ? Leur fille, la honte de la famille, revenant enceinte d’un moldu… J’hésitais tellement, finalement j’ai toqué à la porte. Ce fut mon père qui ouvrit. Il y eu un moment de flottement, il m’observait, probablement sans y croire. Après tout j’avais claqué cette même porte deux ans auparavant promettant de ne jamais revenir. Il prit enfin la parole, faiblement.
« -Cora ? »
J’hochais la tête, regardant le sol, honteuse.
Il me prit dans ses bras, je restais là surprise, mon père n’était pas connu pour ses signes d’affection.
« -On s’est fait un sang d’encre pour toi. Comment tu vas ? Tu as faim ? Rentre ! »
Il m’a fait rentrer, je suis restée silencieuse. Il m’a fait assoir sur la table de la cuisine, il a donné quelques ordres à Limpsy l’elfe de maison. Avant que je n’aie eu le temps de comprendre un chocolat chaud et des tartines trônaient devant moi. Papa s’assit en face. Il me regardait avec insistance, je compris que j’avais des explications à lui donner. Je pris une gorgée du chocolat, avant de commencer, mais à peine j’avais ouvert la bouche que je m’effondrais en larmes.
« -Il est parti Papa. Tu sais pas de qui je parle, mais il est parti. Et je suis seule, et enceinte, et j’ai honte d’être partie. Je suis trop jeune, je suis une gamine, et je suis sensée savoir que faire. Je suis désolé. »
Il resta estomaqué un moment, avant de poser des questions pour y voir plus clair.
« -L’enfant, il est prévu pour quand ?
-Novembre.
-Et… le père ?
-Jonathan, un moldu que j’ai rencontré à Birmingham. »
Un autre silence. Je connaissais sa haine des moldus, c’était même pour ça que j’étais parti. J’en pouvais plus de leur idéologie. Et je revenais avec un futur petit-enfant sang mêlé.
« -Un moldu, t’as mise enceinte avant de partir ? »
Il dit ça calmement. Le calme avant la tempête.
« -Combien de fois je t’ai dit de ne pas t’approcher d’eux ? Typiquement eux ! Ils engrossent les sorcières avec leur sang putrides avant de disparaître ! Tu reviens avec un batard impur !
Là c’était trop, mon instinct maternel parlait à ma place.
« -Je t’interdis de l’appeler comme ça ! Cet enfant est là, alors maintenant on fait avec ! Et ne m’engueule pas, ça ne changera rien à la situation ! »
C’est à ce moment-là que Maman descendit, elle portait une robe de chambre luxueuse.
« -C’est quoi tout ce raffut ? » dit-elle un peu énervée.
« -Ce raffut, c’est que ton écervelée de fille, revient après deux ans de silence, engrossée par un moldu. »
Ce fut à ce moment qu’elle remarqua ma présence. Ses yeux bleus se posèrent sur moi. Elle ne dit rien. Au lieu de quoi, elle s’assit, et commença à tartiner le pain de confiture avant de me tendre la tartine. Papa la regardait, attendant une quelconque réaction. Après ce qui semblait une éternité elle prit enfin la parole.
« -Je ne te dirais pas ce que j’en pense, tout ce que je te dirais, tu le saurais déjà. Je demanderais à une amie du chemin de traverse de te trouver un travail. Il doit me rester tes affaires de bébé. Maintenant va te coucher, tu as l’air extenuée. »
Maman et son éternel pragmatisme m’avait répondu sans jamais poser un regard sur moi. Je finis ma tartine et chocolat chaud, puis alla au lit, comme une enfant qu’on venait de sermonner.

Noémie commençait à bailler. Elle se dit que c’était un bon endroit pour s’arrêter.
Sang impur… Voici comment Papy avait parlé d’elle avant sa naissance. Un sentiment de rébellion commença à se former dans ses veines. Son sang la gardait vivante, il faisait bien son travail. Son grand-père a eu tort. Et il était hors de question que quiconque ne la traite ainsi. Elle se savait déjà compétente dans ce qu’elle faisait, elle apprenait vite, et son sang n’avait rien à voir avec ce qu’elle était ! Elle se battrait, toute sa vie s’il le fallait contre cette idéologie, peu importe l’amour infini qu’elle portait à ses grands-parents ( qui par ailleurs avait changé d’avis).

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27 juin 2021, 23:19
Une fouineuse prise au piège  RPG ++ Solo 
"Attention sujet sensible":mention d'alcool

Noémie avait lu et relu ce carnet dans tout les sens. Elle avait caché sa découverte à tous, Papi, Mamie, Maman. Quand elle faisait ses devoirs, c'était le carnet qu'elle avait en tête. Mille questions tourbillonnaient dans sa tête.

Elle ne comprenait pas les motivations de chacun des protagonistes de cet histoire. Comment sa naissance avait pu autant changer le point de vue de ses grands-parents? Qu'est ce qui avait poussée sa mère à fuir? Était-elle trop jeune pour comprendre ces histoires d'adultes? Pourtant l'enfant en était au centre de tout ça.

Avant cette lecture, elle n'avait jamais réalisé l'impact qu'elle avait eu dans la vie de sa famille. Les amis de ses grands-parents qui au fur et à mesure leur tourner le dos. N'étaient-ils liés que par la haine des moldus?Était-ce là la seule chose qui les rapprochaient? Quel type d'amitiés peuvent n'exister que sur si peu?

Et Maman... certaines des insultes qu'elle s'était prise de front, Noémie avait dû les chercher dans le dictionnaire. Elle comprit pourquoi Maman avait été si distante avec elle dans l'enfance, la petite brune était la cause de ses malheurs. Jonathan (papa?) était parti à cause d'elle, quand elle n'existait pas encore, et elle s'était prise la foudre des autres.

Elle se rappela d'une fois, quand elle avait six ans, quand elle vivait encore avec ses grands-parents. Maman rentrait parfois titubant, sentant une odeur bizarre. Noémie elle se cachait derrière la porte. Mamie venait à la rencontre de sa fille, pour une énième, toujours la même engueulade. "Cora tu es mère maintenant. Reprends toi! Pour elle." Le petit corps de Noémie se ressera sur lui-même, se remémorant ce qui suivait toujours ensuite. "J'voulais pas de tout ça." Pourquoi, pourquoi sa mère qui avant la défendait contre son grand-père, six ans plus tard ne voulait plus n'avoir rien à faire? Une question qui tournait en boucle, aucun livres n'en avaient la réponse, elle avait écumé la bibliothèque familiale, en vain.

L'enfant devait faire un point. Assise en tailleur sur son lit, plongée dans son petit esprit. Petite machine avançant trop vite. Elle découvrait que les sentiments humains n'avaient rien de rationnel, et ça la rendait perplexe. Pourquoi détester ce qu'on ne connaissait pas? Était-ce parce qu'on ne les connaissait pas qu'on les détestait? Ça n'avait aucun sens.

Les choses doivent avoir une direction, comme dans les histoires. Début, motivation, chemin vers un but, le but, la fin. Mais là où l'esprit de Noémie errait, les choses semblaient sans but, sans unique réponse. Un grognement s'échappa de ses lèvres.

"C'est pas logique."

Rien que le fait que ça n'était pas logique, n'était pas logique. Ça dépassait la distance de vision de la fillette. Pourquoi fallait-il que les adultes rendent les choses simples compliqués? Elle aurait voulu leur crier tout ça, les mettre face à leur propres contradictions, mais elle avait trop de respect pour eux. Ils la guidaient, comment pourraient-ils être faillibles? Et pourtant... ne disait-on pas que la vérité sort toujours de la bouche des enfants? Était-ce parce que perdus dans leurs flots illogiques de sentiments, et tracas, les grandes personnes en avaient finis par perdre l'essentiel?

Et elle? Se fondera-t-elle un jour dans ce monde d'adultes? Quand elle sera grande, vieille, aura-t-elle aussi perdue ce qui la rend enfant? Aura-t-elle tout oublié de ce qu'elle ressentait à cet instant même, ou restera-t-il quelques poussières, voguant sans but dans son imagination et son esprit?

Peut-être que la fuite de Maman, venait de ses poussières, décidant enfin de vivre la carrière d'aventurière tant rêvé? Peut-être que Papi s'enfermait dans les livres, pour nourrir son imagination d'enfance? Peut-être que Mamie avait accepté sans mal sa naissance pour pouvoir retrouver le plaisir de jouer à la poupée?

La brunette sentait un mal de crâne monter. Il lui semblait bien difficile de réfléchir à une réponse qui semblait en contenir mille autres, et avec ces milles autres, un milliard d'autres questions. Elle s'allongea sur son lit, avec la sensation de ne pas avoir avancer d'un iota quand à comprendre le vrai sens derrière cette histoire de famille.

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