@Eileen Eastwood

Le soleil se couchait calmement sur la belle ville d’Oxford. Aux extrémités de la ville, assez éloignée de tout contacte moldu, se trouvait le manoir des Harrison qui recouvrait une énorme surface avec les jardins et le bâtiment principale qui se trouvait au centre rectangulaire du terrain. A l’intérieur, Carry était dans sa chambre en train de regarder dans le vide, essayant de tuer l’ennuie comme elle le pouvait. La vie n’était clairement pas la même depuis qu’elle avait quittée Poudlard, même si sa demeure l’avait manquée, celle-ci se retrouvait chez elle sans ses amis et sans Brett. *Qu’est ce que c’est nul la maison en fait…*

La fenêtre de sa chambre s’ouvrit lentement au soufflement du vent, laissant le chant des oiseaux pénétrer à l’intérieur la pièce. C’était magnifique, chaque gazouillement sonnait comme une note de musique qui marquait parfaitement le moment ou Carry regardait l’horizon depuis sa chambre. Une fois les oiseaux envolés, le silence régna de nouveau. Ce même silence réussi à faire pousser un soupir d’ennuie a la petite bourgeoise qui s’installa dans son lit ne sachant quoi faire. Elle leva la tête au plafond et regarda la fresque de sa chambre. Il y’avait dans chaque pieces une peinture qui représentait un moment important dans l’histoire de la famille Harrison. Qu’il soit honteux ou non, ces peintures étaient là pour rappeler qui ils étaient et ce qu’ils avaient accompli dans ce monde.

La fresque dans la chambre de Carry montrait une femme, son arrière-grand-mère, un genou à terre et les mains jointes devant un homme vêtu d’une cape noir, des cheveux blonds se rapprochant du blanc avec une moustache blanche qui ne passait pas inaperçu. Mais le plus marquant chez celui-ci était ses yeux qui avait été peint d’une manière étrange, était-ce fait exprès qu’il ait un œil blanc et un œil bleu ou les peintres avaient juste commit une erreur ? D’après le père de Carry, c’était cet homme, dont il n’avait jamais révélé le nom a sa fille, qui ouvrit les yeux de sa grand-mère et qui posa les bases de la mentalité supérieurs des Harrison. *Que d’histoire…Je me demande si un jour moi aussi j’aurai ma propre fresque…*. Perdue dans ses pensées, Carry se releva doucement quand elle entendit quelqu’un taper à la porte de sa chambre.

- Miss Harrison ? Kredule vient vous apportez votre diner… Dit-une petite voix derrière la porte massive.
- Tu peux entrer Kredule, c’est ouvert... Finit par dire Carry en adressant un sourire a son Elfe de maison qui poussa la porte avec un plat a là main. Qu’est ce que tu m’as préparés pour ce soir ?
- Kredule a fait une tourte au champignon pour Miss Harrison. Répondit l’elfe de maison tout souriant en levant le plat dans sa direction comme pour lui montrer son travail. Autres elfes de maison occupent avec Maitre et maitresse Harrison, alors Kredule à décider de faire le repas pour la jeune maitresse.
- Je te remercie beaucoup Kredule, tu peux le poser sur mon bureau, ton repas est ce qu’il y’a de mieux qui puisse m’arriver aujourd’hui…Si tu savais à quel point je m’ennuie …

L’elfe de maison s’en alla poser le plat sur le bureau en bois massif de Carry puis alla voir celle-ci avec les oreilles toute dressée. Carry savait que l’elfe ne faisait ça car il était obligé, mais même en marquant une longue pause sans rien dire, l’elfe de maison restait là les mains derrière le dos à regarder la petite Harrison dans son lit. La petite Serpentard finit par lâcher un autre soupir d’ennuie en laissant tomber sa tête sur son coussin.

-Jeune maitresse n’a pas d’amis ? finit par demander l’elfe.
-Si j’en ai Kredule, mais…Ils sont loin impossible de les voir et je m’inquiète pour certains d’entre eux…
-Jeune maitresse voudrait leur écrire ? Kredule pourrait envoyer lettre de jeune maitresse si elle souhaite…

Carry bondit de son lit en entendant son elfe de maison parler. *Mais oui ! Il a raison ! Pourquoi je n’y avais pas pensé plutôt ?!* L’héritière Harrison se pencha vers sa commode et y sortie un paquet de patacitrouille qu’elle tendit à la petite créature qui regarda les friandises avec envies.

-Tiens prend ! Tu le mérites ! Si mère me demande qui t’a donnée ça, tu lui diras que c’est moi. Je vais écrire ma lettre et j’aimerai que tu l’envoie dès que possible, Kredule. Si tu fais ça, je te payerai en bonbon !
-Oui oui oui ! Je ferai tout ce que m’a jeune maitresse me dira de faire. Dit le petit elfe de maison tout en sautillant vers la sortie ! Oui oui oui !

Carry regarda son serviteur sautiller de joie avec son paquet de bonbon en rigolant. *Quel créature fantastique* pensa-t-elle. Sans perdre une seconde de plus, Carry se dirigea vers son bureau, prit un morceau de parchemin et son encrier et y trempa le bout de sa plume dedans avant de commencer à écrire.

Chère Eileen,

Ma très chère amie, cela ne fait même pas deux semaines que nous sommes parties et pourtant j’ai l’impression que cela fait une éternité. J’espère que tu vas bien et que tu as pu rentrer chez toi saint et sauf car c’est tout ce que je souhaite pour toi. Mon elfe de maison m’a donnée l’idée de t’écrire pour avoir de tes nouvelles, j’avais complètement oublié que je pouvais faire ça. Mais maintenant, attend toi à recevoir une lettre de ma part chaque jour ! Que tu me répondes ou pas. Sache que je m’inquiète pour toi et que j’aimerai que tu me rassures en m’écrivant et m’assurant que tout va bien. Aussi je prévois de faire une fête chez moi très bientôt avec tout le monde. Je ne pense pas pouvoir survivre sans vous voir pendant plus d’un mois et toi plus que jamais. J’espère que tu vas bien et qu’il en va de même pour toute ta famille. J’espère que tu recevras ma lettre car j’attend ta réponse avec impatience.
Ta très chère amie

Carry Harrison

-Kredule ! Vient là s’il te plait !

Carry, tout excitée de lire la réponse de sa meilleure amie, courra dans sa chambre avec la lettre dans les mains comme s’il s’agissait d’un trophée. La première lettre non familiale qui lui était destinée de toute sa vie et il s’agissait d’Eileen. La petite fille poussa tout le monde sur son passage sans grandement faire attention, elle monta les marches quatre a quatre en manquant de tomber dans les escaliers plus d’une fois. Comme s’était amusant de recevoir des lettres, d’avoir des nouvelles des personnes qui lui était chère. Sans perdre une seconde, Carry dégagea la porte de sa chambre et s’affala dans le lit pour ouvrir la lettre de miss Eastwood. *Ahah elle a dû écrire de magnifiques paragraphes ! Comme quand elle rédige ses devoirs, ohlala je ne peux plus attendre ! * la lettre enfin ouverte, le sourire de Carry se dégrada rapidement pour finalement fondre en déception.

Carry,

Je vais bien. Je ne pourrais pas venir à ta fête.

Eileen.

*C-C ’est tout ? * pensa la jeune fille qui retourna le bout de parchemin pour trouver avec espoir un peu plus que cette minuscule phrase. Carry baissa la tête et lâcha la lettre qui tomba à ses pieds. C’était la première lettre qu’elle envoyait à quelqu’un et la jeune fille s’attendait clairement à plus qu’un simple je vais bien et cerise sur le gâteau, elle ne pourrait pas venir à la fête. Les invitations n’avaient même pas été encore distribuée et voilà qu’elle avait déjà quelqu’un qui se désistait… sa toute première fête organisée à la maison de toute sa vie et sa meilleure amie serait manquante. *Mais qui va venir si Eileen ne vient pas ? Eileen était censée être une valeur sure pour ma fête… Si personne ne venait au moins j’aurais pu passer la soirée avec elle… mais si elle ne vient pas…Avec qui je vais passer la journée moi ? *. La petite Harrison relut la lettre encore et encore dans l’espoir de trouver un code caché que surement elle seule aurait pu décrypter, mais non. Les mots était simple, froid, creux et facile à comprendre.

-KREDULE ! Cria Carry pleine de tristesse et de rage. VIENT ICI ! TOUT DE SUITE !

A peine la dernière syllabe fut dite que le petite Elfe de maison se téléporta dans la chambre de sa maitresse et s’inclina en ployant le genou. Carry regarda avec haine son petit elfe de maison et lui jeta son coussin sur celui-ci qui ne comprenait pas ce qu’il avait fait pour mériter pareil châtiment.

-Prend les invitations que j’ai faite et brule les ! Brule-les toutes ! Je ne veux plus rien voir sur mon bureau ! 
-Mais, Jeune Harrison ne fait plus sa petite fête avec ses amis ?
-SI Eileen ne vient pas, ça veut dire que Personne ne viendra même si j’envoie ses invitations…Dépêche-toi maudit elfe de maison et ramène moi une feuille de parchemin j’ai une réponse à écrire…
-Tout de suite maitresse.

L’elfe de maison s’exécuta sur le champ et brula toutes les invitations devant la petite fille qui regarda ses petites lettres disparaitre une a une. *Il n’y aurait pas de Fêtes organiser par Carry et il n’y en aura jamais. * Une fois toutes les lettres bruler, Kredule se téléporta en claquant des doigts et revint de la même manière avec cette fois dans ces bras des feuilles parchemins qu’il déposa sur le lit de sa jeune maitresse. Sans dire quoi que ce soit, il disparut comme le voulait la petite Harrison qui se saisit du papier et commença à écrire.

Chère Eileen,

Je suis forte peinée que tu ne puisses pas venir. Donc au finale, la fête n’aura pas lieu, tout le monde a décliné mes invitations et donc personne ne viendra chez moi cet été. J’aurai espéré qu’au moins toi tu puisses venir pour qu’on puisse passe du temps ensemble, mais je peux comprendre que tu as un empêchement. J’ignore pourquoi vous avez tous refusez d’un coup, mais si jamais toi ou les autres décidez de faire une autre fête tous ensemble cet été sans moi, je comprendrai… Je suis désolée de t’avoir déçu ou fait du mal quel que soit la raison si jamais c’est le cas…Ce n’était pas dans mon intention. J’ignore si tu vas me répondre mais je t’enverrai quand même des hiboux pour te donner de mes nouvelles…au moins quelqu’un la, dehors saura comment je vais… Passe une bonne journée Eileen

Carry Harrison

Ecrivant la dernière lettre, carry renifla péniblement et s’essuya le nez avec sa petite robe de chambre. Elle était déçue, mais aussi terrifiée a l’idée de n’avoir aucun ami. Tout ce qu’elle voulait c’était partagée de bons moments avec ses amis, mais comment partager ces moments quand ont réalisé qu’en réalité on n’en a aucun ? Carry se saisie de la lettre de son amie et serra celle-ci très fort en pleurant … Cet été allait être tout aussi triste que les précédents…

@Eileen Eastwood

Voilà des jours maintenant que Carry attendait une réponse de la part de sa meilleure amie, mais rien. Pa de signe de vie de sa part. A plusieurs reprise, Carry appela Kredule et lui demande si l’elfe de maison avait bien envoyé sa lettre comme elle le voulait. Et la réponse de l’elfe était toujours la même : «Oui jeune maitresse j’ai envoyé votre lettre par hiboux comme j’en ai maintenant l’habitude ». Carry n’était pas satisfaite de la réponse de son serviteur et elle ne le serait jamais. *Pourquoi Eileen m’évite ? Qu’est ce que j’ai pu lui faire pour qu’elle ne m’envoie rien ?* Depuis les invitations de Brett a la coupe du monde de Quidditch, Carry avait échafaudé un plan qui pourrait l’aider a voir sa meilleure amie. Le Quidditch…

Chère Eileen,
Comme je le pensais, je n’ai pas eu de tes nouvelles depuis ma dernière lettre et comme je l’ai dit dedans, j’ai l’intention de donner de mes nouvelles quoi qu’il arrive. J’ai reçu des invitations pour la coupe du monde de Quidditch et je me demandais si tu voulais bien venir avec moi voir toute la compétition. En plus ce sont des places VIP non nominatif ! Nous seront dans des loges bien placées apparemment ! Je t’avoue je n’ai jamais vue de match professionnel mais ca serait un plaisir d’aller en voir un avec toi Eileen. Je te fait parvenir les passes avec ma lettre ! ce n’est pas grave si tu ne me réponds pas, j’aurai la surprise de te voir au moins las bas. Je t’écrirai une autre lettre dans deux jours ! J’espère que tu vas bien en tout cas ! Passe une bonne journée Eileen et fait attention a toi.

Je t’embrasse bien fort,
Carry.H

Carry passa les billets en même temps que l’enveloppe et donna celle-ci a Kredule qui ne tarderait pas a envoyer ce petit cadeau qu’elle venait de faire a sa meilleure amie. *Pourvu qu’elle me reponde ou qu’elle vienne…*