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25 avr. 2020, 17:28
 Cambridge | RPG++  Dans un brouillard de flocons
19 décembre 2044
Solo

Ma valise sur les talons, je pose un pied, puis un autre, sur le quai 9 3/4 de la gare de King’s Cross. Du regard, je parcours la foule, qui est bien réduite par rapport à mes premiers trajets, afin d’y trouver celui que je cherche. Mes yeux glissent sur les visages, jusqu’à ce qu’enfin, je reconnaisse l’accoutrement étrange qu’il porte depuis cette été - moldu, mais pas trop.

Je lève une main vers lui pour le saluer de loin, le temps que mes pieds parcourent le chemin qui nous sépare encore. Malgré une légère envie de me tourner vers le train, que je retrouverai dans deux semaines, je ne le fais pas - de toute façon, Ethan est resté à Poudlard pour les vacances. Un pas, encore un autre, et voilà que je me jette dans les bras de Papa pour lui faire un câlin.

La texture de son manteau me pique le visage, aussi levé-je rapidement la tête vers lui.


« Comment tu vas ? », demandé-je, heureuse de le retrouver.

Les traits de son visage me paraissent plus tirés qu’à l’accoutumée, mais peut-être est-ce simplement parce que je n’ai pas vu mon père depuis plusieurs mois.


« Ça va, mais faut pas tarder, il y a Maman dehors avec les garçons. »

Son ton est pressé, et cela ne se voit pas forcément pour ceux qui le connaissent moins, mais tout son corps est tendu. Un regard autour de moi me donne la réponse : les manteaux noirs. Comme ils n’y en a aucun à Poudlard, je n’ai déjà plus l’habitude de ressentir l’étrange impression que laisse leur présence. Doucement, j’acquiesce.

Marchant aux côtés de Papa - je ne lui tiens plus la main depuis un moment déjà -, c’est lui qui récupère ma valise alors que nous empruntons le passage menant à la partie moldue de la gare. Nos pas nous emmènent à une allure soutenue jusqu’à la sortie de celle-ci, puis à la voiture de Maman.

Quelques embrassades plus tard, je m’installe à l’arrière entre mes deux frères tandis que Maman démarre le véhicule. Il y a environ une heure de route entre la gare et la maison, mais à peine les portières fermées et le moteur allumé que Papa se tourne déjà vers moi.


« T’as vu les nouvelles ? », questionne-t-il, l’air désormais visiblement soucieux.

Je hoche la tête tandis que ma gorge se serre. La destruction de Sainte Mangouste. Des enlèvements de sorciers. La Grande-Bretagne exclue de la Confédération internationale des sorciers. À mes yeux, le Conseil des Sorciers n’a pas brillé par ses agissements depuis sa prise de pouvoir, mais l’effondrement du secret magique est une véritable catastrophe. La mine inquiète moi aussi, je relève la tête vers Papa.


« Vous avez reçu mon hibou… ? », hésité-je, « Sur… Le bal. »

Cette fois, ce sont mes deux parents qui acquiescent en silence. Plutôt soulagée de ne pas avoir à tout leur raconter - l’écrire était déjà bien assez difficile - je suis rapidement déstabilisée lorsqu’ils me demandent si ça va mieux, depuis.

« Un peu, je crois. », haussé-je doucement les épaules.

Un silence s’installe, pendant lequel j’en profite pour regarder un peu Douglas. Le bébé de désormais cinq mois et demi me fait un grand sourire et babille un peu. La dernière fois que j’ai vu mon petit frère, c’était juste avant la rentrée de septembre, et il allait avoir deux mois. En lui rendant son sourire, je ne peux m’empêcher de noter à quel point il est éveillé, en plus de son changement de taille conséquent. Adam, quant à lui, n’a pas changé d’un poil.


« Faudra qu’on discute de quelques trucs, ce soir. », annonce Papa d’un air grave.

Je tourne la tête vers lui, intriguée. Enfin revenue dans le confort de ma famille, je me doute tout de même bien que la vie à Cambridge ne doit plus être tout à fait la même que cet été - qui était déjà bien différent de l’été d’avant. Avec le ton qu’il a pris, je devine que Papa ne m’en dira pas plus tant qu’on ne sera pas à la maison. Prenant mon mal en patience, je me dis qu’il ne me reste plus que quelques dizaines de minutes avant de savoir.


« D’accord. »

6ème année RP - 17 ans - #783F04
Préfète inRP depuis mai 2047 - MERLIN (Perly) - club de courses de balais - Hel's Angels
"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !" #PouffyFamily

26 avr. 2020, 14:27
 Cambridge | RPG++  Dans un brouillard de flocons
Enfin, le discret ronronnement du moteur électrique s’arrête, et je sors de la voiture pour récupérer ma valise dans le coffre arrière. Papa, Maman et Doug devant moi, Adam derrière, je rentre enfin à la maison.

Enlevant mon manteau - la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur est conséquente -, j’entreprends immédiatement de monter mes affaires dans ma chambre. Je ne défais pas ma valise tout de suite, me contentant donc de la poser au pied du lit, et redescends les marches. Je suis contente d’être bien au chaud à la maison, et j’aurai tout le temps de ranger les quelques vêtements que je n’ai pas laissés à Poudlard plus tard.

J’arrive dans le salon, et me rends rapidement compte que Papa, Maman et Adam semblent m’attendre, assis sur le canapé. D’un coup d’œil, je devine que Doug est déjà couché. Hésitante, je les rejoins et prends place à mon tour. Le silence de la pièce semble lourd, et je suis prise d’une furieuse envie de monter directement dans ma chambre. Même si je ne sais pas précisément ce qu’ils veulent me dire, je connais la teneur de la discussion, et je la redoute.

Alors que je me recroqueville sur place et que mes yeux restent fixés sur le sol, c’est Papa qui prend la parole en premier.


« C’est bien que tu suives les actualités. C’est… compliqué, en ce moment. Je peux continuer à travailler, c’est déjà ça, mais avec le secret… »

Un peu rassurée par sa première phrase, je relève le regard, appréhendant la suite.

« Tu as remarqué, je pense, on a ralenti le rythme au niveau des hiboux. Et pour ne pas risquer d’être dénoncé, on vit au maximum comme des moldus. »

Lentement, je hoche la tête, digérant la nouvelle. J’ai en effet remarqué que les hiboux se faisaient plus rares depuis quelques semaines. Mais à la maison, même si une majorité des tâches est effectuée à la moldue, il y a tout de même généralement une touche de magie partout. Pas forcément grand-chose, et surtout qu’on puisse cacher lorsque des visiteurs viennent, mais un peu quand même. Sortant tout juste de plusieurs mois à Poudlard, entourée par la magie, le contraste est encore plus saisissant.

« Il y a ça, mais ce qu’on voulait te dire, c’est qu’on va sûrement ne plus envoyer de hibou du tout après les vacances. C’est trop dangereux. »

Cette fois, c’est Maman qui a parlé, et je sens dans son ton que cette décision lui coûte. Une nouvelle fois, j’acquiesce. Plus de nouvelles du tout, donc, avec tout ce qui se passe, je sens déjà que ça va être très compliqué. Levant les yeux vers Adam, je remarque qu’il est tout recroquevillé dans le canapé. Pour lui aussi, les prochains mois vont se révéler difficiles.

« Je comprends. », soufflé-je, « C’est comment, ici ? J’veux dire, les moldus ? »

Papa et Maman se regardent, tandis qu’Adam baisse les yeux. Mes yeux s’ouvrent plus grand, tandis que je commence à craindre le pire. Les nouvelles reportées par la Gazette du Sorcier parlent bien plus souvent de la capitale ou des grandes villes du pays que de Cambridge, mais j’osais espérer que les moldus d’ici auraient une meilleure réaction.

« Ça va. », reprend Papa, « De ce que j’ai entendu, les avis sont assez partagés. Il y en a qui n’y croient pas du tout, d’autres qui aimeraient trouver des sorciers pour les dénoncer. »

Il fait un petit sourire à Maman.

« Et d’autres qui savent qu’on peut vivre ensemble. Même s’ils sont peu, j’en ai bien l’impression. »

L’air grave est déjà de retour, et je hoche encore une fois la tête. Une petite voix s’élève soudain.

« On peut aller manger et se coucher ? »

C’est Adam, qui a assurément du mal à écouter cette discussion. Il a un air sombre que je ne lui avais jamais vu auparavant. Spontanément, je m’approche de mon frère et l’entoure de mes bras.

« On peut faire ça ? J’ai un peu faim aussi. », demandé-je avant de chuchoter à l’oreille du petit garçon, « Tu me raconteras comment ça se passe à l’école ? »

Relevant la tête, je formule une dernière phrase en silence, à l’attention de mes parents : « On continuera après. » Papa et Maman, d’un commun accord, approuvent sans un bruit. J’ai déjà du mal à suivre cette discussion sans avoir envie de pleurer et de m’enfoncer sous terre, alors j’imagine mal ce qu’il en est pour un garçon de huit ans.

« À table. », conclut Papa.

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29 avr. 2020, 18:35
 Cambridge | RPG++  Dans un brouillard de flocons
21 décembre 2044

Toute engoncée dans mes gros vêtements d’hiver, je ferme la porte de la maison et me tourne vers l’extérieur. Il a neigé cette nuit, et un manteau blanc recouvre tout de son silence. Pour le moment, le seul élément qui vient perturber cette unité est la couleur malgré tout plutôt pâle de mes habits chauds, et les petits nuages que produisent mes expirations.

Avec un peu de mal à cause de mes gants, je réussis à sortir mon portable de ma poche, et je vérifie que je n’ai pas eu d’autre message entre temps. Casey n’habite vraiment pas loin de chez moi, et nous avons prévu de nous retrouver cet après-midi pour jouer un peu dehors - ou au moins pour discuter de ces derniers mois.

Rien de nouveau sur l’écran, et je déverrouille donc le téléphone afin de prévenir le garçon. Je comprends bien mieux l’utilisation de ce petit appareil que cet été, et je le trouve finalement bien pratique. Dommage qu’il ne fonctionne pas quand il y a trop de magie. Mes doigts s’agitent pour écrire les différentes lettres.

J’arrive :p
Une fois le portable rangé dans mon manteau, j’entreprends de me diriger vers la maison de mon ancien camarade de classe. Ce n’est pas aisé, entre la neige au sol et les petites plaques de verglas qui apparaissent déjà. Je manque de glisser à quelques reprises, et récupère mon équilibre en souriant - je crois que les cours de Vol ont un peu amélioré celui-ci.

Enfin, j’arrive devant la maison de Casey, devant laquelle il m’attend, courbé sur son propre téléphone. Il lève la tête en me voyant arriver, et je le salue de la main.


« Coucou ! Ça va, toi ? », entamé-je la conversation.

Le garçon range lui aussi son portable en me répondant par l’affirmative.


« Et toi, depuis cet été ? », continue-t-il.

Je prends une seconde pour réfléchir à comment tourner ma phrase. Ce n’est pas parce que le secret magique est tombé que je vais dire à tous mes camarades que je suis une sorcière. Après tout, Papa m’a décrit les différentes réactions qu’il avait pu entendre à Cambridge, et même si j’apprécie Casey, je ne sais pas laquelle il pourrait adopter.


« Ça va. », tenté-je, hésitante, « On a eu des trucs un peu bizarres vers Halloween dans mon école, mais sinon, ça a été. »

À mes mots, les yeux du garçon s’agrandissent.

« Oh, t’as entendu parler des sorciers ? Il paraît qu’ils sont pas mal nombreux, c’est peut-être eux qui ont fait ces “trucs bizarres”, comme tu dis ? Tu crois qu’il y en a dans ton internat ? »

Son avalanche de questions me laisse interdite. Je ne veux pas y répondre. Mais évidemment, il ne sait pas, alors c’est plutôt normal de vouloir en apprendre plus, je pense.

« Je sais pas… J’crois pas qu’il y en ait, non. Ou alors ils se cachent très bien. »

J’ai l’impression d’être dans un monde parallèle, à répondre ainsi. Un ami moldu me demandant si j’ai des sorciers dans mon établissement, alors même que Poudlard est une école pour les sorciers, et moi qui lui réponds qu’il n’y en a pas. C’est vraiment surnaturel.

« Tu crois ? J’suis presque sûr qu’il y en a, moi. Ils se cachaient déjà avant, j’ai entendu dire, alors j’pense qu’ils se cachent encore. », continue-t-il.

Mais c’est qu’il insiste, en plus. Mon ventre commence à faire de sérieux nœuds, et j’ai bien envie de rentrer. J’étais venue le voir pour jouer un peu, moi, pour m’amuser.


« Casey… », le coupé-je, « J’ai pas trop envie de parler de ça. J’aime pas ça. »

Je le regarde droit dans les yeux et attends la réaction du jeune garçon. Il reste muet quelques secondes.

« Oh, d’accord. », finit-il par dire, « On reparlera de ça plus tard, si tu préfères. Alors, raconte-moi, du coup, ça se passe toujours bien avec les gens de ton école ? »

Un peu rassurée par ce changement de sujet, je connais tout de même la tendance de mon ami à se focaliser sur un sujet si celui-ci l’intéresse. Visiblement, les sorciers sont sa passion du moment. Je souris.

« Oui, ils sont cool, pour la plupart. J’espère que vous pourrez vous rencontrer un jour, ça serait drôle ! »

Casey rit, puis se tourne vers la rivière qui passe derrière chez lui.

« Ouais, pourquoi pas ! Dis, la Cam est gelée, ça te dit d’aller faire des ricochets glacés dessus ? »

Mes yeux se mettent à briller en entendant ses mots. Dès que la principale rivière de Cambridge se met à geler, lancer de petits morceaux de glace dessus est un des jeux simples que je préfère. Avec une certaine technique, les fragments produisent de drôles de sons en ricochant sur l’eau gelée, et c’est à celui qui arrivera à faire le plus de bruit de cette manière.

« Oh ouais, le premier là-bas ! », crié-je sur un air de défi en me mettant à courir - du mieux que je le peux avec le terrain inapproprié.

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30 avr. 2020, 17:07
 Cambridge | RPG++  Dans un brouillard de flocons
À bout de souffle et avec un peu de neige sur le manteau, je m’arrête enfin devant la rivière Cam. Le cours d’eau n’est pas très large et il serait probablement dangereux de tenter de marcher dessus étant donné la fine épaisseur de glace qui la recouvre. Néanmoins, je la trouve toujours aussi belle, ombragée par endroits par des arbres gelés. Finissant de reprendre ma respiration, je reste quelques instants à admirer l’eau figée par le froid.

Casey arrive une poignée de secondes après moi, et je lui lance un regard triomphant. J’ai beaucoup grandi vers la fin de ma première année et le dépasse de presque une tête, ce qui m’a certainement avantagée dans la course. Mais bon, la compétition de cette journée ne fait que commencer - et au moins, je suis maintenant bien réchauffée.


« Tu commences ? », lancé-je en frottant mes gants l’un contre l’autre.

En même temps que le garçon, je prélève quelques éclats de glace sur la berge. On a de la chance : des petits morceaux ont été portés par le vent, et ils sont donc nombreux à pouvoir être récupérés aujourd’hui.

Ayant fait son stock, Casey se relève en premier, et je fais de même quelques secondes plus tard. Quelques pas sur le côté me permettent de me mettre légèrement en retrait pas rapport à lui - il ne faudrait pas que je me retrouve malencontreusement sur la trajectoire d’un des ricochets.

Le garçon lance un premier morceau de glace, et mon regard aiguisé suit attentivement les petits bonds de celui-ci sur l’eau gelée. Le bruit curieusement musical produit par le frottement des deux surfaces - une sorte de
kiou kiou kiou kiou kiouuu - m’a toujours amusée, et je me surprends à sourire.

« Joliii ! », félicité-je mon ami, « À moi maintenant ! »

Prenant un éclat gelé dans mon stock, je le lance habilement puis l’observe partir au loin - kiou kiou kiouuu. Certes, il n’a pas parcouru une distance aussi grande que celui lancé par Casey, mais je n’ai pas trop perdu la main. Avec un grand sourire, je m’incline de manière plutôt comique.

Mon air victorieux est toutefois rapidement mis à mal par le défi que me lance mon ami :


« Hé, compétition ! Si je gagne, on parle des sorciers. Et si tu gagnes… Ben, comme tu veux. »

Je me renfrogne un peu. J’avais prévu qu’il insisterait, mais pas qu’il voudrait en reparler si vite. À vrai dire, j’espérais qu’il nous laisserait lancer quelques ricochets avant d’en revenir à ce sujet.

« Non, j’t’ai dit que j’avais pas envie de parler de ça. », protesté-je en fronçant les sourcils.

Le menton levé, je me prépare à une nouvelle tentative du garçon, mais il se contente de hausser les épaules.


« Tant pis, j’aurais essayé ! »

Tout content de lui, il lance un deuxième éclat de glace tandis que je lève les yeux au ciel. Il faut dire qu’il m’énerve un peu, parfois. Mais la compétition peut reprendre, au moins.

Pendant encore quelques heures, nous continuons ainsi à nous amuser en discutant d’autres sujets que les sorciers, jusqu’à ce que la nuit commence doucement à tomber. Je suis la première à le remarquer, et j’avertis rapidement mon ami.


« Ouais, faudrait peut-être que tu rentres, il va faire trop sombre après. », répond-il, l’air vaguement déçu.

D’un mouvement de tête, j’acquiesce.


« Oui, ça tombe déjà. On se revoit dans la semaine ? J’ai une revanche à gagner. »

Casey hoche la tête à son tour et me souhaite une bonne soirée, avant de commencer à prendre le chemin de chez lui. En donnant un coup de pied sur le sol, je disperse les derniers éclats de glace de mon stock et en envoie même involontairement quelques uns faire des ricochets sur la rivière gelée.

« À la prochaine ! », lancé-je à mon camarade.

Mes gants, désormais bien humides, vont vite dans mes poches tandis que je marche à nouveau dans la neige jusqu’à ma maison. Je ne suis qu’à quelques habitations, j’ai maintenant hâte de rentrer. Je sens déjà que mes joues sont toutes rouges à cause du froid.

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26 mai 2020, 19:21
 Cambridge | RPG++  Dans un brouillard de flocons
26 décembre 2044

Lendemain de Noël, j’en profite pour rester un peu plus tard que d’habitude dans mon lit. Même si la température régnant dans la maison n’est pas si basse que ça, je suis vraiment bien sous les couvertures, et j’aurais presque envie de me rendormir encore un peu.

Cependant, je n’y arrive pas vraiment et je me contente d’observer la lumière qui filtre par la fente des rideaux pendant une dizaine de minutes. C’est drôle, cet effet créé par un simple rayon de soleil.

Mais cette contemplation n’est qu’apparente. En réalité, une grande partie de mes pensées est dirigée vers mon futur retour à Poudlard, au premier jour de deux-mille-quarante-cinq. J’ai à la fois envie de retrouver mes amis, mais également ce cocon que représente le château pour moi, et en même temps envie de rester avec ma famille. Pour la première raison, c’est surtout que malgré l’incident d’Halloween et les conséquences qu’il a peu avoir sur moi, je me sens encore en sécurité dans la majorité des lieux de Poudlard - je ne me vois quand même pas retourner dans la Salle de bal avant un moment -, et je sais que les deux arbres entrelacés, Etash et Ojayit, sont désormais comme des gardiens de la forteresse. Il n’y a pas de manteaux noirs dans le château, ni de moldus mal intentionnés. La seconde raison est principalement motivée par l’arrêt total des échanges par hibou avec mes parents. Nous en avons reparlé, depuis l’autre soir et étant donné la situation, je ne sais pas comment je vais vivre tout ça.

Une de mes mains se glisse entre le rai de lumière et le mur, projetant son ombre sur celui-ci, tandis que l’autre serre un peu plus fort ma peluche - Nelson. Pendant quelques instants, je fais varier la forme de la projection murale en bougeant mes doigts, avant de finalement décider que j’ai passé assez de temps au lit. De toute façon, je retournerai à Poudlard le premier janvier.

Encore en pyjama, je descends les quelques marches qui me séparent du salon. Je sais mes cheveux encore ébouriffés, mais tant pis - mes parents m’ont déjà vue bien souvent avec cette coiffure.


« Coucou. », dis-je d’une petite voix.

Je sais que mon réveil tardif est bien inhabituel, et j’ai la curieuse sensation d’être en retard. Pourtant, c’est le vacances, je suis chez moi et rien n’est prévu aujourd’hui, du moins de ce que je sais. Je n’ai donc aucune raison d’avoir cette impression.

Pourtant, un regard échangé entre mes parents, tous deux assis dans le canapé avec un bol, m’indique que quelque chose se trame. Je m’arrête sur place avec le sentiment d’avoir raté un détail.


« Hé bah, t’en a mis du temps ! Pourquoi t’as dormi comme ça ? », me demande Adam, qui sort tout juste de la cuisine.

En guise de réponse, je me contente de tirer la langue à mon frère. J’ai bien le droit de dormir si je veux, non mais !


« Megan. », commence Maman, tandis que mon regard revient vers elle, « On a eu une idée comme, tu sais… Il n’y aura plus de hibou. »

Mes yeux étonnés passent d’elle à Papa. Avant que Maman puisse m’en dire plus, elle est interrompue par Adam.

« Pfff. T’as trop de chance. C’est pas juste ! Moi j’peux pas avoir ça à l’école ! »

Sans que je comprenne plus ce qui se passe devant moi, le petit garçon est immédiatement coupé par ma mère.

« Toi, tu es à la maison avec nous, Adam. Et ta sœur est plus grande, c’est différent. On fera pareil pour toi, quand tu auras son âge. »

La dureté de son ton, notamment sur la première phrase, me surprend, d’autant plus que j’y sens une pointe d’inquiétude. Je n’ai pas la moindre idée de quoi ils veulent tous parler, mais ça a l’air d’être très important. Sans un mot, je m’assois enfin dans le fauteuil le plus proche. En tout cas, mon frère semble s’être calmé et avoir décidé d’arrêter de bouder pour le moment. Qu’est-ce que ça peut être ?

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26 mai 2020, 22:04
 Cambridge | RPG++  Dans un brouillard de flocons
« Avec Maman, on s’est dit que tu es assez grande pour t’occuper d’un animal. », continue Papa, prenant le relai, « Et puis… C’est aussi pour quand tu seras à Poudlard, que tu n’oublies pas qu’on pense à toi. »

Sa dernière phrase, prononcée sur un ton plus grave, me serre le cœur. Vraiment aucun hibou… Mais ce sentiment, même s’il reste présent, est rapidement éclipsé par l’autre annonce. Je vais avoir un animal de compagnie ? Vraiment ? Sans m’en rendre compte, je me penche un peu plus en avant sur mon siège.

« Pour de vrai ? C’est quoi comme animal ? », questionné-je avant de me reprendre, « Merci… »

Seulement maintenant, je remarque la cage qui est à moitié cachée derrière un accoudoir du canapé, et donc hors de mon champ de vision. Même en tendant le cou, je ne parviens pas à voir ce que c’est.

« Hé, attends ! », finit par rire Maman en se retournant, « On te présente… Vargli, c’est ça ? »

Désormais réellement intriguée, j’essaie d’apercevoir la créature que je devine maintenant dans sa main. Je trouve qu’elle n’a pas l’air bien grande, mais je ne la vois pas assez pour en être sûre.

« Oui, c’est le nom que j’ai noté. Vargli. », confirme Papa, avant de tout de même préciser, « C’est une fille ! »

Enfin, je découvre le jeune animal qui sera sous mes soins pendant les prochains mois, et même les prochaines années, à la maison comme à Poudlard. C’est une petite rate grise, je crois. Je note qu’elle est tellement minuscule qu’elle pourrait passer pour une souris.

Maman l’approche de mes mains, et la petite rate fait un mouvement de recul. À la fois amusée et fascinée, j’approche mes doigts d’elle, puis ma paume entière. Après de nombreuses hésitations et des moustaches toujours plus frémissantes, elle finit finalement pas accepter que je la caresse, et même de monter sur ma main.


« Salut. », murmuré-je en l’approchant un peu de mon visage pour mieux l’observer, « Vargli. »

Elle a une petite tache blanche sous le ventre, tiens. Quant à son nom, je le trouve bien étrange, mais au moins c’est original, et je ne pense pas qu’un autre animal de Poudlard aura le même. Un détail me tracasse toutefois, et je relève le regard vers mes parents.

« Mais… Je sais pas m’en occuper, moi… », protesté-je.

Avec un clin d’œil, Papa me tend un petit carnet.


« On a pensé à ça. Déjà, tu as quelques jours pour que vous appreniez à vous connaître toutes les deux. Après ça, on a résumé la plupart des infos dans ce petit livre, et tu peux le compléter aussi. Est-ce que ça te va ? »

Lentement, je hoche la tête puis récupère ledit carnet. Avec des gestes très doux, je dépose le jeune animal sur mes genoux et celui-ci commence immédiatement à explorer cette nouvelle surface. Avec un petit sourire pour ma nouvelle petite compagne, j’ouvre le cahier et feuillette les premières pages. Les écritures de mes parents s’y mêlent pour me donner des conseils, avec parfois une annotation du plus grand de mes frères. J’y trouve même une mention de Doug dans un coin.

« Ça me plaît beaucoup. », dis-je finalement, émue.

À vrai dire, j’en pleurerais presque, et je sens que ma gorge reste bien serrée. Même si je n’aurai pas de hibou pendant les prochains mois, ou en tout cas, jusqu’à ce que la situation se calme, c’est un peu comme si j’emmenais ma famille avec moi au château. Bien sûr, je sais que ça sera toujours différent des échanges par hibou, mais c’est déjà une consolation.


« Merci. », répété-je en caressant le petit animal.

Ce dernier ne semble pas vraiment sensible à mes émotions, j’en ai l’impression, et se contente de dévisager tout le monde en remuant les moustaches.


« J’peux la caresser quand même ? », demande Adam d’un air hésitant, rompant le silence qui a fini par s’installer.

Avec un sourire, je hoche la tête avant de reprendre la rate dans mes mains - même s’il me faut tout de même quelques essais pour y parvenir - et diriger celle-ci vers mon frère.


« Vas-y. Elle va rester tout le temps avec moi, maintenant, alors tu peux la prendre et la câliner un peu. », dis-je avant de finalement ajouter, « Mais pas trop longtemps, hein ! »

Mes yeux restent posés sur Vargli, et je me demande comment ça va se passer à Poudlard avec elle. J’espère que ça lui plaira.

Fin

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