Arya passa le portail de sa maison, derrière Sandy et Madison. Enfin de retour chez elle, pour la première fois depuis Noël. Et, comme à chaque fois, elle se demanda si son séjour chez elle allait bien se passer. La dernière fois, son mutisme s'était déclenché là, alors qu'Alison essayait de la calmer après un cauchemar. Est-ce que revenir ici allait empirer sont trouble, ou le faire disparaître ? Elle n'osait l'espérer, mais après tout, elle ne faisait plus autant de cauchemars qu'avant. Certes, elle avait l'impression de toujours revivre le même chaque nuit, mais elle ne se réveillait plus en sursaut, et parfois, elle ne se souvenait même plus de ce qu'elle avait rêvé. Le temps faisait son effet et guérissait tout sur son passage. Ou presque tout. Est-ce que son mutisme disparaîtrait également ainsi ?

Sandy n'eut pas à toquer à la porte, leur mère Elly les avait aperçus à travers la fenêtre et leur ouvrait déjà. Arya remarqua qu'elle avait l'air en meilleure forme depuis Noël. Elle avait toujours les yeux cernés, mais ses cheveux étaient moins ternes et ses gestes plus vifs, comme si elle s'était réveillée d'un long sommeil. Elle prit ses trois dernières filles dans ses bras, et, comme d'habitude, Arya se sentit gênée lorsqu'elle dû se baisser pour l'étreindre. La benjamine avait un peu grandi depuis Noël, mais était toujours une naine par rapport aux géantes de sa famille.

« Entrez, entrez ! Le dîner est près, j'espère que vous avez faim ! »

Retrouver la maison où elle avait passé tant de temps ne fit pas autant d'effet à Arya qu'elle ne l'aurait cru. C'était comme entrer dans n'importe quelle bâtisse, elle avait du mal à se faire à l'idée qu'elle était chez elle. Peut-être qu'elle avait plus adopté Poudlard qu'elle ne le pensait.

« Oh, les filles, vous êtes arrivées ! s'exclama une vois familière provenant de l'escalier. »

Alison, resplendissante dans une robe d'été verte, descendait au rez-de-chaussée, le sourire aux lèvres. Le cœur d'Arya rata un battement. Elle était auparavant si proche d'Alison, à présent elle avait la sensation de se retrouver face à une inconnue. Elle s'en voulait d'avoir réussi à se rapprocher de Sandy et Madison tandis qu'elle s'éloignait de celle qui avait toujours été là pour elle. Elle avait peur qu'Alison se sente trahie.

« Arya, ton prof d'escrime a appelé plusieurs fois. Il a dit que si tu voulais t'entraîner au gymnase, tu n'avais qu'à le prévenir et il serait là. »

La Gryffondor aurait voulu lui répondre, lui dire qu'elle avait compris, qu'elle se servirait du téléphone pour appeler son professeur dès qu'elle le pourrait, qu'elle la remerciait de lui avoir dit... Mais sa voix semblait avoir disparu. Sa bouche était sèche et elle ne parvenait pas à ouvrir les lèvres. Alison l'observait, attendant une réponse. Se souvenait-elle de la dernière fois qu'elle n'avait pas réussi à lui parler ?

Madison sembla capter le malaise qui s'installait entre elles et déclara :

« Je crois qu'Arya est fatiguée du voyage. Va te reposer dans ta chambre, je te monterai ta valise.»

Arya hocha la tête et esquissa un sourire de remerciement, reconnaissante qu'elle l'ait sortie de cette situation, et ne se le fit pas dire deux fois. Elle fila dans sa chambre plus vite que la musique, tout en évitant le regard d'Alison. Il faudrait bien que quelqu'un lui explique ce qu'elle avait, à un moment donné. Mais elle ne voulait même pas imaginer la conversation qu'elles devaient avoir à l'étage du dessous.

Arya ne pensait à rien. C'était rare, et si précieux. Elle aurait souhaité que cet instant dure pour toujours, tant sa concentration avait quelque chose de confortable. Elle laissait son corps agir de lui-même, familier aux gestes qu'elle répétait depuis des années. Ce fut alors que l'arbitre annonça la fin du combat, et Arya dû abaisser son fleuret. Elle jeta un coup d’œil au compteur électrique, à sa droite, à travers la grille de son casque. Elle avait marqué plus de points que son adversaire, un grand gaillard de son âge. D'après son entraîneur, elle n'avait combattu que des jeunes de son âge depuis le début de la compétition, même si la Gryffondor avait la sensation que certains étaient bien plus âgés qu'elle. La différence de taille, sans doute.

Elle serra la main de son adversaire, dont le geste lui parut bien raide. Peut-être à cause de la fatigue, ou bien du fait qu'il venait de perdre. Arya avait un peu de peine pour chaque escrimeur qu'elle éliminait de la compétition, depuis la veille. Elle pouvait presque voir les regards assassins qu'ils lui lançaient à travers leur casque. Son entraîneur, Warren Fawkes, l'avait persuadé de tenter cette compétition interclubs estivale, en la voyant revenir à Dover pour les vacances. La fillette n'aimait pas vraiment cette idée, mais elle avait fini par accepter, pour lui faire plaisir. Et même si elle devait faire des grands efforts pour ignorer les adversaires qu'elle avait battu qui la regardaient parfois d'un air mauvais, elle devait avouer qu'enchaîner les combats contre des jeunes de son âge avait quelque chose de défoulant. Elle avait l'habitude de combattre son prof, faire face à d'autres techniques de combats était exaltant.

Elle quitta la piste de combat et rejoignit M. Fawkes, son maître d'arme. Il lui adressa un grand sourire et lui offrit une bouteille d'eau quand elle retira son casque.

« Bravo Arya, tu as été formidable ! Tous mes élèves dans la catégorie 12-13 ans ont été éliminés, sauf toi. Tu viens de gagner ta place en demi-finales ! »

La Gryffondor hocha la tête en se passant la main dans ses cheveux ébouriffés. Elle se fichait un peu de ce qu'elle venait de gagner, mais elle était étonnée d'apprendre qu'elle était la seule de son âge dans le club à être encore dans la compétition. Bien qu'elle se soit entraînée à Poudlard pour ne pas perdre la main, il n'empêche qu'avant juin, elle n'avait plus combattu un adversaire en chair et en os depuis un bon moment. Elle observa les combats autour d'elle. Dans sa catégorie, deux autres tireurs venaient de gagner les quarts de finales. Les perdants rejoignaient leur entraîneurs ou leurs parents pour observer la fin de la compétition depuis les gradins du gymnase.

Arya eut droit à un quart d'heure de repos avant de devoir s'engager dans un nouveau combat. Cette fois, son adversaire était juste un peu plus grand qu'elle, mais de quelques centimètres seulement. C'était peut-être une fille, au vu de la queue de cheval qui dépassait de derrière son casque. Arya para sa première attaque, avant de passer à l'offensive à son tour. Une nouvelle fois, tout ce qu'il y avait autour d'elle disparut, et elle se concentra exclusivement sur les paroles de l'arbitre et le son des fleurets qui s'entrechoquaient. Quand Arya quitta la piste, elle était une nouvelle fois victorieuse. Mais elle était trop sur son petit nuage pour s'en rendre compte. Et, quand son maître d'armes lui annonça qu'elle allait en finale, la nouvelle ne lui fit ni chaud ni froid.

Ce ne fut que lorsqu'elle dû grimper sur le podium après son dernier combat qu'elle revint sur Terre. Elle avait retiré son casque, à son plus grand regret. Elle se sentait plus en sécurité avec, le visage rendu anonyme par la grille. Elle comprit qu'elle était la première du classement de la catégorie 12-13 ans seulement lorsque le maire de Dover lui passa une médaille couleur or autour du cou. Dessus était gravés un fleuret, une épée et un sabre, les trois armes de l'escrime. Elle aperçut son maître d'armes, qui l'applaudissait de loin, une lueur de fierté dans le regard.

Elle pensa à son père, et se demanda s'il aurait applaudi, lui aussi, s'il avait été là. Ce n'était pas du Quidditch, mais peut-être qu'il aurait été fier, lui aussi... non ?

Arya était assise à la table du salon, Alison en face d'elle et Madison à sa droite. Cette dernière, qui avait remarqué depuis le début des vacances que le mutisme de sa benjamine était particulièrement présent en présence d'Alison, s'était mise en tête d'essayer de la faire parler dans la même pièce qu'elle. Au début, Arya avait refusé. Elle évitait Alison le plus possible depuis qu'elle était rentrée, ce qui n'était pas une mince affaire puisqu'elles habitaient la même maison. Mais elle ne pourrait pas fuir éternellement.

Seulement, maintenant qu'elle sentait le regard insistant d'Alison sur elle, elle ne parvenait plus à retrouver cette détermination. Elle jetait des regards furtifs à Madison, cherchant son aide.

« Souviens-toi de ce qu'on avait dit. Imagine les mots dans ta tête, ne te concentre pas sur ce qu'il y a autour de toi. »

Arya hocha la tête, mais son cœur battit encore un peu plus vite contre sa poitrine. Elle affronta le regard d'Alison, qui l'observait avec espoir. Elle ne voulait pas la décevoir. Mais son mutisme avait commencé avec elle. Depuis cette nuit, quelque chose s'était brisé en elle, et elle était persuadée qu'elle ne pourrait pas parler quand elle le voudrait tant que cette chose ne serait pas guérie.

Madison avait mis toute la famille au courant de son mutisme sélectif, elle en était persuadée. Sinon, l'une de ses sœurs lui aurait forcément posé des questions. Elles étaient toutes rentrées à la maison pour l'été, sauf Jenny.

Après plusieurs minutes de silence, Madison se leva et annonça :

« Bon, je vais chercher du café, je reviens. »

Arya voulut la retenir, mais elle ne put rien dire. Elle voyait très bien ce qu'elle essayait de faire. La laisser seule avec Alison en espérant qu'elle finisse par parler d'elle-même.

Mais finalement, ce fut Alison qui se lança la première.

« Je t'ai envoyé des lettres durant toute l'année... Tu n'as jamais répondu, commença-t-elle. »

Arya ferma les yeux pour ne pas avoir à affronter son regard. C'était lâche, elle le savait. Elle avait superbement ignoré tous ces hiboux, jeté au feu toutes ses lettres. C'était plus facile lorsqu'elle n'était pas là. Plus confortable de faire comme si de rien n'était.

« Madison m'a aussi dit que tu quittais l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Elle n'a pas su me dire pourquoi. »

Arya ne l'avait dit à personne. Elle-même ne savait pas vraiment. Le Quidditch, c'était une grande partie de sa vie. Mais depuis que Madison lui avait montré le trophée de Logan Nightshade à Poudlard, elle y avait beaucoup réfléchi. Elle ne voulait pas suivre la trace de son père.

« J'ignore également quand tu es devenue aussi proche de Madison, étant donné que votre relation a été... compliquée, pendant très longtemps. »

La fillette aurait voulu pouvoir tout lui expliquer, tout. Retrouver cette complicité qu'elles partageaient auparavant.

« Je devrai pas être jalouse de Madison, et pourtant je le suis. Pourquoi elle a réussi à t'approcher quand tu t'éloignais de tout le monde, alors que moi, j'ai toujours été là quand tu en avais besoin ? »

Le ton d'Alison s'était fait suppliant. Arya aurait aimé la rectifier. Non, elle n'avait pas été là à chaque fois qu'elle en avait eu besoin. À Poudlard, elle n'était pas là au bal. Elle n'était pas là quand elle avait dû affronter son Epouvantard. Elle n'était pas là lorsqu'elle s'endormait dans son dortoir. Ce n'était pas sa faute, bien sûr. Mais elle n'était pas là.

« Je ne te reconnais plus, Ary. Tu me disais tout avant, et maintenant tu n'arrives même plus à me parler. »

C'était trop. Arya sentit les larmes couler, malgré elle. Elle eut presque envie de se moquer d'elle-même. Elle était pathétique. Elle se leva, à son tour. Entre deux sanglots, elle réussit, par miracle, à murmurer :

« Je suis désolée. »

Puis elle s'enfuit dans le jardin, grimper à un arbre pour cacher ses larmes.

Dès qu'elle s'était réveillée, Arya s'était glissé dans le jardin et avait grimpé à son arbre préféré, celui dont les branches semblaient se confondre et se tortiller entre elles. Madison essayait chaque jour de la faire parler dans l'espoir que son mutisme sélectif s'arrangerait, et même si la Gryffondor savait qu'elle ne pensait pas à mal, il n'empêchait qu'elle n'aimait pas ces exercices.

De plus, elle avait 13 ans aujourd'hui, et ne voulait pas passer sa journée à essayer de parler alors qu'elle savait pertinemment que ça ne mènerait à rien.

Elle resta là toute la matinée, qu'elle passa à se balancer depuis les branches, parfois la tête en bas, parfois les jambes dans le vide. La cime de l'arbre était son point d'observation favoris. De là, elle pouvait regarder discrètement ce qu'il se passait dans la maison, par les fenêtres. Et d'après ce qu'elle avait pu voir, ses sœurs semblaient plus agitées que d'habitude. Elle n'eut cependant pas la curiosité d'aller jeter un coup d’œil et préféra rester dans son cocon de branches.

Au bout d'un moment, elle aperçut, entre les feuilles, Madison sortir de la maison et s'engouffrer dans le jardin. La Serdaigle devait chercher sa cadette, car elle scrutait les arbres avec attention, ayant certainement deviné qu'elle se cachait dans l'un d'eux. Un sourire sur les lèvres, Arya resta complètement immobile, histoire de vérifier si elle était capable de se dissimuler dans les nombreuses branches de l'arbre. Elle eut cependant pitié de sa sœur, qui faisait le tour du jardin d'une air confus, s'arrêtant à chaque arbre sans oser y grimper.

La Gryffondor se laissa tomber au sol, et Madison se tourna immédiatement vers elle.

« Ah, tu es là ! Viens à l'intérieur, on t'attend ! »

Arya la suivit, même si elle ne comprenait pas bien ce qu'elle entendait par là. Une petite voix en elle lui souffla que toute sa famille l'attendait à l'intérieur pour fêter son anniversaire, mais elle n'osait y croire. Même si ses rapports avec sa famille s'étaient améliorés, son anniversaire n'avait jamais été un grand événement pour les Nightshade. Généralement, à part Alison, on l'oubliait.

Et pourtant, ce fut bien un gâteau paré de bougies qu'elle aperçut en premier en entrant dans le salon. Et ce fut bien des « joyeux anniversaire ! » qu'elle entendit. Les yeux écarquillés, Arya observa sa famille au grand complet, réunie là pour fêter ses 13 ans. Non, pas au complet. Il manquait son père. Et Alison. Arya se doutait qu'elle ne devait pas vouloir la voir, après ces deux dernières semaines où elle n'avait pas réussi à lui adresser un seul autre mot. Elle se rendait bien compte que cela blessait Alison, qu'elle ne parvienne pas à parler à Alison.

« On n'allait pas rater ton anniversaire, lui souffla Madison à l'oreille, les mains sur ses épaules. Pas cette fois. »

Arya avait les larmes aux yeux. Sa mère, Lindsey, Jenny, Sandy et Madison étaient là pour elle, elles avaient préparé tout cela pour elle. Elle aurait voulu les remercier, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Heureusement, sa famille semblait s'être habitué à son silence constant et ne s'offusqua pas.

Un peu intimidée par toute cette attention dont elle faisait rarement l'objet au sein de sa famille, Arya se laissa guider par ses sœurs vers la table ornée du gâteau d'anniversaire. Elle ne comprenait pas encore très bien ce qu'il se passait, mais ses yeux brillaient, et un sentiment étrange grandit en elle. Ses sœurs commencèrent à chanter, et Madison lui indiqua discrètement qu'il était temps de souffler les 13 bougies présentes sur le gâteau. C'était une première pour Arya, mais elle avait déjà vu ses sœurs faire, alors elle prit une grande inspiration et éteignit les flammèches d'un seul coup. L'agréable odeur de la fumée se répandit dans la pièce. La Gryffondor ferma les yeux un instant pour en profiter, mais sa mère vint lui poser une main sur l'épaule.

« Tiens, regarde-ça. »

Elle lui tendit une photo qu'elle venait certainement de prendre, puisqu'on y voyait la benjamine de la famille Nightshade éteindre les bougies d'un souffle, ses sœurs applaudissant autour d'elle. Arya ne sut comment réagir, encore dans un état second. Elle avait du mal à croire que sa famille s'était donnée autant de mal pour lui organiser une fête.

« Et maintenant, les cadeaux ! »

Sans lui donner le temps de souffler ou de réaliser ce qui lui arrivait, les sœurs Nightshade accablèrent leur benjamine de paquets soigneusement emballés. Sous leurs incitations, la Gryffondor les ouvrit un part un, les remerciant chaque fois en langue des signes, les larmes aux yeux. Lindsey lui avait offert un poster où deux escrimeurs se combattaient, Sandy lui offrit un manuel sur la langue des signes, avec de multiples schémas pour qu'elle puisse aussi s'entraîner seule si elle le désirait. Madison lui offrit un nouveau carnet qu'elle pourrait emporter partout avec elle si elle ne parvenait pas à s'exprimer à haute voix, et Jenny s'excusa maintes fois auprès de sa benjamine pour ne rien avoir à lui offrir. Elle était revenue à la maison la veille et n'avait pas eu le temps de lui acheter quoi que ce soit. À la place, elle tint à lui faire un câlin, ce dont Aya ce serait bien passé, mais elle la remercia tout de même en langue des signes. Quant à sa mère, elle lui offrit un livre de chevalerie, qu'Arya ne parvint pas à quitter des yeux tellement les enluminures dorées étaient belles.

Une fois tous les cadeaux ouverts, Arya supposa que ses sœurs partiraient chacune dans leurs coins, mais à lieu de cela, Madison se tourna vers l’horloge et marmonna quelque chose à propos de ponctualité.

« On commencera le gâteau quand elle arrivera, fit-elle. Si elle est capable d'arriver à l'heure.

– Elle ne devrait pas tarder, elle ne manquerait la fête pour rien au monde. »

À peine Lindsey eut-elle fini sa phrase que quelqu'un toqua à la porte de la maison. Leur mère se précipita pour ouvrir, et Alison fit son apparition, les mains encombrés d'un gros carton.

« Désolée pour le retard ! Le cadeau a été un peu capricieux pour entrer dans le carton. »

Arya s'essuya convulsivement les yeux. Alison n'avait pas raté son anniversaire, non, elle était simplement en retard. Elle avait envie d'éclater de rire de sa propre bêtise. Comment avait-elle pu croire qu'elle ne viendrait pas, elle qui avait toujours été là ?

« Tiens, ouvre-le vite, elle n'aime pas être enfermée. Et bon anniversaire ! »

Arya suivit ses instructions et ouvrit précautionneusement le carton. Elle découvrit avec surprise une boule de poil à l'intérieur. La créature bougea, et leva la tête vers elle. Ses yeux vairons rencontrèrent ceux d'Arya, qui en eut le souffle coupé. Un chat. Un chat absolument magnifique.

« Elle a un an, mais n'a pas encore de nom. Je te laisse le choisir. Je me suis dit qu'elle te ressemblait, c'est une vrai casse-cou. »

Arya laissa échapper un rire et sauta aux bras de sa sœur, oubliant toutes ses réserves envers elle. Puis elle prit le chat blanc dans ses bras, qui se laissa faire. Sa mère demanda à ses sœurs de se placer autour d'elle, puis prit une nouvelle photo, mais avec un appareil moldu, cette fois. La photo était figée, mais incroyable. Comme quoi, les choses simples peuvent également être les plus belles.

Pour un peu, elle en oublierait presque que c'était le deuxième anniversaire que son père ratait.