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11 sept. 2020, 19:10
 RPG++   Bristol  D'illusion en Désillusion
Bienvenue ?


Départ pour les vacances d'été 2045


Le voyage du retour avait été bien plus tranquille que ce qu’elle l’aurait imaginé. Elle n’avait pas eu de problèmes dans le train et la seule condition de ses parents pour qu’elle puisse rentrer à Bristol c’était qu’elle laisse sa baguette dans un tiroir chez elle. Ce n’était pas plus mal, elle se sentait un peu nue, mais au moins personne ne pourrait s’en prendre à elle. Elle allait retrouver ses parents, et puis elle avait prévu d’appeler Shirley en arrivant pour prévoir un truc avec ses amis de Bristol. Elle avait besoin de s’évader un peu, de trainer avec d’autres gens qui n’ont pas les mêmes centres d’intérêt de la fillette. Après ses vacances, elle rentrerait en 4ème année, ce n’était plus la même chose. Les années passaient et la jeune fille ne s’en rendait presque pas compte.

Le train freina et avec cette décélération le bruit caractéristique des roues gênées dans leur course. La jeune fille se redressa sur son siège essayant d’apercevoir ses parents sur le quai. Mais seul son père était là, sa mère était au travail à cette heure-ci et depuis qu’elle était rentrée d’Espagne elle travaillait bien plus son absence c’était fait ressentir dans la boite. Aliénor comprenait qu’elle devait travailler bien plus qu’avant d’autant plus que le père d’Aliénor ne travaillait plus et même si au début il avait cherché du travail, il avait vite arrêté ne souhaitant pas attirer l’attention sur la petite famille. La jeune Delphillia ne se rendait pas bien compte de ce qu’il se passait en dehors de Poudlard, mais alors que le train stoppait définitivement sa course, une affiche capta l’attention de la troisième année. La jeune fille se figea devant ce qu’elle voyait et le slogan plus qu’explicite. « Des Monstres dans nos rues, agissons. » Des monstres ? Les vêtements de cette silhouette représentée était bien évidement ceux d’une sorcière comme on peut en voir dans le monde moldu un peu partout, les comptes, lors d’halloween… Mais là, ça n’avait rien d’enfantin ou de joyeux.

Mis alors qu’elle ne pouvait détourner son regard de l’affiche un homme passa à côté d’elle et lâcha :

-C’est terrible hein et dire qu’ils vivaient parmi nous depuis tout ce temps… Des bêtes sournoises.

Il attrapa sa valise avant de partir et Aliénor ne pu que le suivre des yeux, totalement hébétée. Il venait d’ouvertement l’insulter sans le savoir. Une fois l’homme hors de son champ de vision, la sorcière sortit de sa léthargie et attrapa sa valise, elle jeta un dernier regard vers l’affiche avant de rejoindre son père. Quand elle avait appris que les moldus étaient au courant dans la gazette du sorcier avec cette fille de Serpentard là, Lili Cooper, elle se doutait que ça allait changer pas mal de chose, mais elle ne s’attendait pas à ça. C’était de la haine pure et elle se sentait un peu menacée dans cette gare emplie de moldus. Qui sait quelqu’un allait peut-être se jeter sur elle et vouloir lui faire du mal ?

Elle accéléra le pas jusqu’à son père qui immédiatement compris le trouble de sa fille.

-Viens, on va rentrer ça va aller.

Il passa une main sur l’épaule de sa fille pour la faire avancer. Aliénor s’exécuta en essayant de ne pas avoir l’air d’un mouton qu’on amenait à l’abattoir. Mais elle était tendue comme jamais, les muscles de son dos tétanisaient presque tant la pression exercée sur eux était forte. La main qui tirait sa valise se resserrait seconde après seconde, ses phalanges blanchissant sous cette pression un peu trop forte.

Une fois dans la voiture, son père ne démarra pas tout de suite. Il se tourna vers la jeune fille et Aliénor trouva refuge dans les yeux bruns de son père.

-Ses gens réagissent comme ça parce qu’ils ne savent pas, ce qu’on ne connait pas nous fait peur. Mais regarde ta mère, c’est une moldue et elle ne nous veut pas de mal. Il faut juste leur laisser du temps.

-Mais maman son frère était sorcier…

-Justement, elle est l’exemple même qu’on est fait pour cohabiter.

Il démarra la voiture et Aliénor s’empressa d’ouvrir la fenêtre et de poser ses mains sur l’ouverture. Elle posa sa tête sur ses mains et ferma les yeux pour profiter du vent qui venait balayer son visage mais aussi toutes les mauvaises pensées qu’elle pouvait avoir. Ces vacances allaient très bien se passer, il n’y avait pas de quoi avoir peur. Elle retrouvait sa famille, elle allait voir ses amis et elle allait faire des tas de trucs géniaux, tout allait pour le mieux !

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

12 sept. 2020, 07:53
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Ah vraiment ?


Allongée sur son lit, une pomme atterrit dans sa main avant qu’elle ne la lance une nouvelle fois au-dessus de sa tête.

-Ouais demain c’est cool ? Au spot de la dernière fois à Noël c’est ça ? Ben carrément, je suis trop contente de vous revoir, heureusement que les vacances son là. Dean ? M’en parle pas on verra bien je ne veux pas me prendre la tête avec ce genre de trucs. Allez à demain.

La pomme retomba dans sa main et elle tourna sur elle-même pour raccrocher le téléphone. Trainer avec ses potes, c’était tout ce qu’il y avait de plus normal pour une adolescente de son âge et c’était exactement le programme de la journée du lendemain. La jeune fille se redressa avant de se diriger dans le salon en croquant avec appétit dans sa pomme. Dans le salon, sa mère était assise sur le canapé en lisant un livre, elle avait l’air encore plus fine qu’avant et sa mère n’avait jamais été épaisse. Fatiguée, elle se donnait corps et âme dans son travail et Aliénor s’inquiétait un peu pour elle. Mais elle avait toujours une pointe de rancœur qui l’empêchait de faire plus d’efforts que ça pour aller vers elle. Claire lui avait promis qu’elle prendrait du temps pour peindre avec elle, et Aliénor s’accrochait à cela pour essayer de passer l’éponge sur son comportement et cet abandon plus que radical.

Aliénor se laissa tomber sur le fauteuil à la droite du canapé, celui dans lequel son père aime tant se mettre, comme s’il trônait au milieu de la pièce, le patriarche par excellence. Elle observa sa mère un instant comme pour jauger son humeur avant de se lancer.

-Demain je vais voir Shirley et d’autres potes en ville.

Claire releva la tête vivement comme si Aliénor venait de la sortir d’un sommeil profond. La jeune fille se tendit immédiatement comme si quelque chose n’allait pas. Claire appela Cyril ce qui n’arrangeait pas l’anxiété qui montait dans le corps de la sorcière. Pourquoi ils avaient besoin d’être deux pour répondre à cette affirmation. Aliénor avait souvent été seule à la maison et Shirley et Dean avait passé plusieurs journées ici et Aliénor avait passé des journées entières chez eux. Depuis quand c’était un problème ? Cyril posa sa main sur l’épaule de sa femme avant de regarder Aliénor et de planter ses yeux sombre dans ceux de la jeune fille.

-Vous allez en ville ?

-Oui…

Aliénor fronça légèrement les sourcils en annonçant cette vérité qui avait été dite quelques secondes auparavant. Claire jeta un regard inquiet à celui qui partageait sa vie et celui si la rassura d’un sourire.

-C’est bien, mais tu as vu à la gare, tout le monde ne veut pas que du bien aux sorciers, promet-moi de faire attention.

-Très attention.

Claire avait augmenté le volume de la discussion d’un seul coup ce qui fit sursauter la jeune fille. Claire avait nettement l’air plus inquiète que Cyril, ou alors c’était parce que les émotions avaient toujours été plus évidentes à déceler chez elle que chez son père ? Les mains de la jeune fille se crispèrent sur ses genoux, pourquoi n’aurait-elle pas le droit de faire ce que bon lui semble et surtout d’oublier un peu tout ce qu’il a pu ce passer avec des amis ?

-Les gens peuvent être très dur, je t’en supplie dis-moi que tu feras attention et….

Elle se leva, Aliénor la regardait se déplacer dans la pièce jusqu’à son sac à main et en sortir un cylindre un peu plus grand que la paume d’une main.

-Prends ça avec toi.

-C’est un spray d’auto-défense, au cas où.

Aliénor attrapa l’objet et le détailla, si aller voir ses amis ne dépendait que de cette chose, elle le prendrait, ce n’était pas grand-chose et ça tenait dans une poche. Elle ne risquait rien à prendre ça avec elle après tout. Même si ses parents ne savaient pas à quel point ses derniers mois à Poudlard l’avait endurcie. Quoi que, toutes ses protections c’était peut-être à cause de ça… Un flash de la grande salle et du sol ensanglanté lui revint mais elle chassa rapidement cette image, elle ne voulait pas y penser, elle voulait juste oublier et s’amuser avec des gens qui n’avaient pas vécu ce genre de choses. La jeune Delphillia avait besoin de joies et pas de visages qui lui rappelaient sans cesse ce qu’elle avait vécu.

-Ok.

Elle glissa le spray dans sa poche en souriant à ses parents. Ils s’inquiétaient pour elle, et si cela lui permettait d’aller voir ses amis et en plus de rassurer ses parents, c’était tout bénef.

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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

12 sept. 2020, 23:18
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Juste à côté de toi


Une légère brise venait caresser son visage ramenant les odeurs de la ville, du fast food un peu plus loin, de la pollution des voitures, de la rivière et du parc juste derrière. La chaleur du toit dans son dos augmentait la sensation de chaleur mais peu importe elle était bien. La tête posée sur son sac à dos et ses mains croisées derrière cette même tête elle respirait calmement. Le poids sur son ventre n’aidait pas, elle avait accepté à contre cœur que Sarah pose sa tête sur son ventre. Mais au moins on les laissait tranquille, même Matt qui sortait avec Sarah les laissait faire leur sieste en paix. Et la paix c’était bien ce qu’il avait manqué à Aliénor durant cette année. Tout changeait bien trop vite et elle avait l’impression que cette année était passée en une seconde. A la rentrée elle serait en quatrième année et elle ne savait pas dans quel état elle allait retrouver Poudlard, si seulement elle retrouvait Poudlard en Septembre. Tout semblait si incertain… Alors elle profitait de l’instant.

-C’est quand même dommage que cette histoire avec Alex ait mit un froid entre Shirley et les gars…

Aliénor releva un peu la tête pour observer Sarah qui parlait sans même bouger la tête vers la sorcière.

-Cette histoire ?

-Ouais, en soirée ils se sont embrassés et puis je ne sais pas trop, mais Shirley avait une pseudo histoire avec un autre gars en même temps et elle a dit à Alex que c’était mort pour lui.

-Et pourquoi le gars il est pas ici avec nous ?

-Ils ont rompus, ce qui a encore plus énervé Alex et il a engueulé Shirley et tu la connais elle l’a mal pris.

-Oula… C’est déjà trop compliqué pour moi.

Sarah lâcha un petit rire. La vie affective de l’amie d’enfance d’Aliénor était bien trop complexe et tordue et remplie de gens différents pour la jeune Delphillia. Elle qui n’avait que quelques personnes autour d’elle, des personnes qui venaient et qui repartaient comme Kévin de qui elle c’était éloignée depuis quelques temps, ou Eileen de qui elle c’était rapprochée, Chems qui restait fidèle à lui-même, aussi étonnant que cela puisse paraitre, il y avait aussi Carry. Et puis il y avait le cas Rey. Non finalement sa vie relationnelle à elle aussi était bien compliquée, même si elle ne s’impliquait pas vraiment, en laissant faire le temps.

-Et puis en ce moment c’est un peu tendu, surtout dans la famille d’Alex…

-Pourquoi ?

Aliénor replaça ses lunettes de soleil sur son nez, décidément se mettre à jour des actualités de ce petit groupe d’ami n’était pas une mince affaire. La jeune fille laissa sa tête tomber sur le côté, observant les garçons et Shirley qui discutaient un peu plus loin et jouaient entre eux. C’était le petit monde moldu d’Aliénor.

-Ben ses parents arrêtent pas de manifester et son vachement engagés contre les sorciers.

-Hein ?

Aliénor se redressa presque d’un coup ce qui obligea Sarah à faire de même. Elle avait peur d’avoir bien compris les propos de la fille en face d’elle. Les parents d’Alex étaient anti-sorciers ? Non….

-Ben t’es forcément au courant, ils ont du en parler même dans ton internat, cette histoire est partout !

-Euh ouais, les sorciers tout ça, il y a eu des morts c’est horrible.

-Ouais… C’est un truc de fou, moi je suis mitigée tu vois, c’est la merde depuis qu’on les a découvert, mais ça doit être tellement stylé d’avoir des super-pouvoir !

-A qui le dis-tu…

Aliénor avait marmonné dans sa barbe, elle acquiesça d’un signe de tête avant qu’une ombre passe sur elle puis que des mains se posent sur les épaules de Sarah. Les autres venaient se joindre à elles, certainement de les voir assises et non allongées les avait attirés. Et visiblement ils avaient entendu des brides de la conversation…

-Ben moi je suis d’accord avec les parents d’Alex, ils sont dangereux, ils ont failli détruire Londres ! Ils sont incontrôlables, on ne peut pas vivre sereinement avec des gens comme ça parmi nous.

-Mes parents disent que pour s’être caché comme ça durant des années ils doivent être sacrément fourbes, je suis sur qu’ils préparent un truc…

La discussion continua et heureusement que la fillette était équipée de lunettes de soleil sinon tout le monde aurait pu voir son étonnement et la peur monter en elle. Si jamais ils apprennent qu’elle est sorcière, qu’est-ce qu’ils feraient ? Non ils comprendraient que les sorciers ne leurs veulent pas de mal, ils comprendraient…

-Si j’en croise un je le tue.


-Pff arrête…


Sarah ria en poussant légèrement Matt sur le côté. Mais ils s’entendaient ? Dean, qui c’était assis à côté d’Aliénor, sortit la jeune fille du cauchemar qu’elle était en train de vivre, enfin si on pouvait en sortir. Car au combien elle voulait se réveiller, ce qu’elle vivait était bien réel.

-Ça va Ali ? T’as l’air ailleurs…

-Euh… C’est juste que ça reste des être humains, j’ai du mal avec le fait de dire de les tuer comme ça.

-Hey je rigolais t’inquiète !

-Ouais….


Aliénor devait donner le change, elle n’avait pas le choix. Elle ne pouvait pas leur montrer qu’elle était plus affectée que ça par ce qu’ils disaient mais c’était vraiment dur. Elle pourrait partir ? Mais ce serait trop étrange. Elle n’avait pas le choix, elle devait discuter avec eux de ses êtres étranges aussi fascinant que terrifiants qu’étaient les sorciers. La jeune fille passa le dos de sa main sur son front qui suait à cause de la chaleur mais aussi à cause du stress et de l’angoisse qui montait doucement en elle. Ce n’était pas évident d’entendre que des amis, des gens appréciés, s’ils te connaissaient vraiment, voudraient peut-être ta mort. La jeune sorcière manquait un peu d’air, elle devait faire diversion. Elle se tourna ver Dean.

-T’aurais pas de l’eau ? J’ai un peu mal à la tête je crois que je suis trop restée au soleil.

-Euh ouais.

Il lui tendit une bouteille d’eau et Aliénor s’empressa de boire un peu, elle devait se calmer, passer à autre chose, faire abstraction, trouver un moyen pour rentrer chez elle, pour ne pas rester avec eux, mais elle aimait leur compagnie, pourquoi ça devait se passer comme ça ?

-On peut descendre hein, moi aussi je commence à mourir de chaud. On a qu’à aller au parc et acheter des glaces.

Voilà exactement ce dont avait besoin la jeune fille une distraction de choix et avec un peu de chance les parfums de glace allaient occuper la discussion pendant un petit moment, c’était parfait ! Le petit groupe descendit du toit et la discussion reprit un court plus calme, un thème plus léger, Aliénor avait eu chaud, cependant le regard qu’elle portait sur ses amis n’était plus le même.

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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

14 sept. 2020, 19:38
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Pas à ta place


Le petit groupe arriva rapidement dans le parc, tout semblait joyeux ici, les enfants qui jouaient, les couples qui se baladaient, même le petit vieux assit sur son banc sourit à la jeune fille quand leurs regards se croisèrent. Ils marchaient vers le marchant de glace quand des voix se firent entendre. Aliénor leva la tête par curiosité vers ce groupe qui semblait scander des slogans.

-Encore eux….

-Qui ?


Aliénor planta son regard dans celui de Shirley. Elle pointa du doigt le groupe d’une dizaine de personnes au niveau du centre du parc. Ils tenaient des affiches et Shirley n’eut pas besoin d’expliquer quand Aliénor reconnut l’affiche qu’elle avait vu à la gare. Elle se figea immédiatement et manqua d’air. Décidément, personne ne voulait d’elle dans cette ville ? Le gars dans le train, ses amis et maintenant ce groupe de personnes ? Elle n’était vraiment pas la bienvenue ici, alors qu’elle était chez elle. Ce parc elle y venait souvent petite, elle jouait avec les autres enfants mais maintenant, on l’accuserait de faire du mal et de corrompre les gosses, les gens auraient peur d’elle, certains s’en prendraient à elle.

Son regard balaya le visage de ses gens puis de tous ceux dans le parc, lui voulaient-ils tous du mal ? Son cœur battait bien trop vite dans sa poitrine et celui-ci fit un bond quand une main se posa sur son épaule. Elle se retourna vivement et se prit le regard de Shirley de plein fouet.

-T’es sûre que ça va ?

-Je…. J’ai vraiment mal au crane, je ferais peut-être mieux de rentrer…

-Oh non, c’est trop dommage !


-On va se revoir, on a toutes les vacs.

-Ouais si tu te sens pas bien c’est peut-être mieux. T’inquiète vas-y, on s’appelle.

-Ouais, à plus Ali, fait gaffe en rentrant.

Aliénor opina avant de partir en faisant un signe de main à toute la petite compagnie. Ils n’avaient pas l’air de se douter de quoi que ce soit, mais la jeune fille voulait quitter les lieux au plus vite. La peur s’immisçait en elle et elle n’aimait pas ça, surtout sans avoir sa baguette avec elle. Sa main se posa sur sa poche, là où se trouvait le spray d’auto-défense. Elle comprenait maintenant les réticences de sa mère. Elle risquait vraiment beaucoup en sortant en ville. Son cœur résonnait dans son crane et la chaleur n’aidait pas la jeune fille à se calmer. Une fois en dehors du parc, elle se mit à courir, mettre le plus de distance entre ses gens et elle, c’était tout ce qui importait.

Elle s’arrêta dans une petite ruelle et s’appuya contre le mur pour reprendre son souffle. Tous ses sens étaient en alerte. Elle avait peur, peur de tout, elle était faible si faible alors qu’elle était chez elle. Elle se laissa glisser contre le mur pour s’assoir par terre. Elle devait se calmer, rentrer dans cet état ne ferait qu’inquiéter encore plus sa mère qui devait déjà se faire un sang d’ancre de savoir sa fille dehors avec ces malades. Pourquoi pensaient-ils tous ça, qu’avait-elle fait pour mériter ça ? Les larmes coulèrent sur ses joues. C’était tellement injuste. Elle plaça ses bras autour de ses genoux et enfuit sa tête dans ses bras. Elle se laissa aller, pleurer à chaudes larmes pour revenir chez elle comme si de rien était. Mais il n’en était pas rien !

Tout craqua, la pression à Poudlard, le malaise depuis qu’elle a vu la sorcière vietnamienne au milieu de la grande salle, cette tension entre les élèves, l’humiliation d’Avril, cette aversion pour certains au château, ses regards, tout. Toute cette année, toutes ses questions toutes ses personnes perdues. Elle sanglotait bruyamment. Et visiblement cela alerta quelqu’un. Des petits pas se rapprochèrent d’elle ce qui lui fit lever la tête, une vieille dame avec une cane s’avançait vers elle, un léger sourire mais encouragement sur ses lèvres. Aliénor renifla avant qu’elle ne prenne la parole.

-Une jolie fille comme toi ne devrait pas pleurer dans un endroit pareil.

Aliénor ne put lui offrir qu’un faible sourire. Mais la vieille dame pointa de sa cane le mur en face d’Aliénor. Une nouvelle affiche, plus sombre encore contre les sorciers. Les épaules de la jeune fille tombèrent.

-Les gens ont vraiment peur de tout, si des gens avec des pouvoirs voulaient nous détruire ce serait fait depuis longtemps.

Une lueur d’espoir passa dans les yeux de la jeune fille. Ils n’étaient pas tous contre les sorciers au fond ? Peut-être qu’elle avait plus sa place dans le monde que ce qu’elle pensait. La jeune fille se redressa un peu.

-Je trouve ses affiches très cruelles.

-Elles le sont. Mais tout le monde n’est pas de cet avis, étrangement c’est eux qu’on voit le plus, mais certains pensent que nous pouvons vivre en paix.

Le sourire de la jeune Delphillia ce fit plus vrai et ses larmes cessèrent de couler sur ses joues. Cette dame ne savait certainement pas à quel point ses paroles touchaient la jeune fille. Ou alors peut-être que si ? Mais la jeune fille chassa cette idée de son esprit, c’était bien trop improbable, elle ne pouvait être sorcière. Mais elle dégageait quelque chose de mystique.

Pourtant déjà elle partait, laissa une Aliénor apaisée. Elle devait rentrer chez elle, il était plus que temps, elle n’allait pas rester ici toute la journée de toute façon.

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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

15 sept. 2020, 21:48
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Plus cachée que jamais


La lumière qui caressait son visage était très agréable, l’été n’était pas trop chaud et un vent frais aidait à rendre cela supportable. Allongée dans le jardin, Aliénor se laissait aller à une sieste alors que sa mère était au travail et son père était parti faire elle ne savait quoi. Ils avaient plutôt mal réagi quand la jeune fille leur avait dit ce qu’il c’était passé. En même temps, Aliénor était revenue dans un état peu glorieux. Les yeux rougis, l’affiche arrachée entre dans les mains. Mais cette vielle femme l’avait vraiment rassurée, tout comme ça mère finalement. Elle l’avait d’ailleurs retrouvée dans ses paroles, l’ancienne Claire douce et apaisante, ça avait fait du bien à la jeune fille. Elle avait vraiment du mal à voir la haine qu’on pouvait indirectement lui porter aussi prêt d’elle, même dans son cercle restreint d’amis de Bristol. Amis ? Elle n’en savait plus rien. Son regard sur l’amitié avait bien changé. Quand elle c’était renfermée sur elle-même en fin d’année, elle avait pu se rendre compte que certaines personnes étaient là pour elle, même dans l’adversité et finalement, en faisant cette promesse à Eileen, en parlant avec Chems, elle c’était rendue compte que ses amis étaient peut-être une source de douleur qu’elle ne pouvaient maitriser mais qu’ils lui apportaient une force qui était non négligeable pour elle. Des gens qu’elle a tant de mal à qualifier comme amis, ils ont été là pour elle et ils lui ont donné une force que la plupart n’ont pas pu voir. Mais elle avait des amis à Poudlard, des vrais amis avec qui elle partageait le plus grand secret du monde, ce qu’elle était vraiment.

Le bruit de la sonnette la fit sursauter et se redresser immédiatement. Elle quitta le petit jardin avant de se rendre à la porte d’entrée. Elle y découvrit Shirley attendant patiemment. Que faisait-elle là ? Et pourquoi n’avait-elle pas prévenu de sa venue ?

Méfiante, la jeune Delphillia ouvrit doucement la porte mais adressa tout de même un sourire à son amie d’enfance. Celle-ci lui rendit avant de commencer à parler.

-Désolée de venir à l’improviste, mais comme j’ai pas eu de nouvelles de toi depuis la dernière fois, j’ai préféré passer… Ça va ?

Aliénor finit d’ouvrir la porte avant d’adresser un sourire rassurant à Shirley en l’invitant à rentrer dans la maison.

-Ouais ça va, j’ai eu mal à la tête toute la soirée, insolation… Mais ouais désolée pour les nouvelles, je me déconnecte pas mal en vacances.


-Moi je pourrais pas, déjà t’as pas de tel dans ton école alors je me rattraperais en vacances !


Aliénor laissa échapper un petit rire. Si elle savait à quel point elle n’avait pas besoin de téléphone dans son école, qu’elle faisait des tas d’autres choses et que jamais elle n’avait ressenti ce besoin. Mais elle ne pourrait pas comprendre. C’était certainement l’une des grandes différences qu’il y avait entre sorciers et moldus, la technologie et le rapport à celle-ci. Mais Aliénor s’efforçait à se tenir au courant et à manipuler ordinateur et téléphone sous l’impulsion de sa mère, déjà parce que ça peut être utile et ensuite que ça peut aider à s’intégrer.

-Tu veux un truc à boire ?

-Ouais t’as du jus ?

Aliénor sortit du jus de fruit avant d’entamer une discussion des plus banales avec cette fille qu’elle connaissait depuis toujours et à qui elle cachait ce qu’elle était.

-Ouais et Alex et ses idées extrêmes là. Ca me gène parfois, t’sais je me dis peut-être c’est des gens comme nous et en même temps ben c’est un peu comme les extraterrestres, c’est excitant de se dire que ça existe, mais on ne sait pas ce qu’ils veulent et de quoi ils sont capables. Rien qu’à voir Londres…


-Moi je pense que c’est des gens comme nous qui n’ont rien demandé mais qui font avec ce qu’ils sont. En fait je m’attendais pas à ce que ce soit à ce point en arrivant pour tout te dire.

Ce n’était pas facile de discuter de cela, mais de savoir qu’une des ses potes n’était pas entièrement réfractaire aux sorciers lui faisait plaisir et encore plus que ce soit Shirley. Mais elle ne devait et pouvait rien lui dire et au cours de la journée qu’elles passaient ensemble, cela commençait à lui peser. Pouvait-elle être vraiment amie avec ses gens si elle devait leur cacher son identité même ? Elle qui avait tant de mal à voir l’amitié naitre, elle ne pouvait pas imaginer cela entaché d’hypocrisie et de secrets aussi lourds. Alors pouvait-elle seulement être amie avec des moldus ?

Shirley rentra chez elle et Aliénor n’avait toujours pas de réponse à la question. Le mensonge, elle ne supportait pas ça et pourtant elle venait d’en servir une couche à une personne qu’elle connaissait depuis toujours. C’était très perturbant. Alors elle se posait la question, comment Claire avait fait et surtout comment Amaury, le frère de Claire avait fait pour cacher son identité à tous ceux qu’ils connaissaient ? Elle allait devoir parler à sa mère de ce sujet tant intéressant qu’intime. A vrai dire, elle ne savait pas comment elle allait aborder la chose.

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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

23 sept. 2020, 21:18
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De toi à moi


Cela faisait quelques jours qu’elle réfléchissait à comment aborder le sujet avec sa mère. Elle était debout dans l’atelier face à la fenêtre ouverte. L’air rentrait et soulevait ses cheveux qui étaient bien long. Elle avait envie de se les couper, au moins avant la rentrée, histoire de repartir à zéro et sur de nouvelles bases. Elle passa une main dans ceux-ci replaçant quelques mèches qui avaient élu domicile devant ses yeux quand sa mère entra dans l’atelier. Aliénor se retourna, mi-surprise, mi-soulagée de l’entendre enfin arriver.

-Maman ?


-Oui ?


Un blanc répondit à la voix de Claire. La jeune batteuse ne savait vraiment pas commencer cette discussion qui pourtant devait vraiment avoir lieu. Elle se mordit la lèvre inférieure, son regard errant un peu partout dans la pièce.

-Tu veux bien peindre avec moi ?


Aliénor ! Elle se foutrait des baffes à ne pas réussir à parler de ses craintes à Claire. C’était sa mère après tout. Mais quelque chose était cassé entre les deux femmes et ça n’allait pas être si simple pour qu’Aliénor fasse de nouveau confiance à celle qui était tout pour elle auparavant.

Claire accepta cependant de peindre avec Aliénor, un sourire ornant maintenant son visage. Elle sortit une toile déjà commencée, puis une autre vierge. Elle se tourna vers sa fille lui tendant le papier blanc.

-J’ai une toile à finir de colorer, tu pourrais me dessiner quelque chose à colorer, comme il nous arrivait de le faire avant ?

La jeune sorcière hocha la tête sobrement en s’emparant du papier. Elle passa ses doigts dessus avant de la déposer sur le sol. Elle chercha un crayon puis s’installa pour commencer son dessin. Elle ne savait pas quoi faire et ses questions tournaient toujours en rond dans son esprit, elle n’arrivait pas à se concentrer sur autre chose. Elle passa une main dans ses cheveux avant de lâcher prise, elle n’arriverait pas à penser à autre chose, quoi qu’elle fasse. Elle posa le crayon sur le papier et se laissa aller. Rapidement des traits qu’elle n’avait vu qu’en photo, ceux de son oncle défunt, Amaury Thermilian.

Appliquée et concentrée sur son dessin, elle ne faisait plus attention à son environnement. Les traits de l’homme se faisaient plus francs plus réels, plus réalistes. Elle releva la tête prenant un peu de hauteur sur son esquisse quand elle remarqua que sa mère l’observait. Aliénor posa ses yeux sur le visage angélique de sa mère. Celle-ci ne planta ses yeux dans ceux de la jeune batteuse qu’au bout de quelques secondes. Aliénor se laissa happer par le regard aussi bleu que le ciel d’été de sa mère. Puis elle redescendit sur terre et baissa les yeux vers sa toile.

-Je… J’aimerais savoir.

Elle se redressa pour s’installer en tailleurs déposant le crayon devant ses genoux. Elle vit toutes les imperfections de son œuvre qui lui parut horrible de cette perspective-là.

-Comment vous faites ? Comment tu fais, comment il a fait pour vivre dans un monde où le mensonge fait parti de notre être. Je veux dire, je suis obligée de mentir sur ce que je suis maman ! Comment on fait pour vivre correctement comme ça ?


Aliénor baissa les yeux et son visage s’enfonça dans ses épaules comme honteuse de ne pas savoir s’adapter. Une main douce ce posa sur son épaule et la massa doucement. Elle releva la tête découvrant le sourire rassurant de sa mère et la douceur de son regard qui la couvait déversant sur elle une protection que rien ne pouvait atteindre. La main de sa mère remonta vers sa joue et essuya une larme que la jeune fille n’avait même as sentie couler. Elle pleurait ? Mais pourtant elle était calme, tourmentée, mais calme.

-Personne n’a dit que ce serait facile Aliénor.

Ça elle le savait. Aliénor hocha doucement la tête doucement, assimilant les informations qui lui parvenaient.

-Vivre caché, c’est très compliqué. Amaury l’avait compris et quand ça n’allait pas, il n’utilisait pas forcément toujours la bonne méthode. Mais certains son capable de comprendre et c’est en restant proche de tes amis que tu pourras connaitre ceux qui resteront même si tu ne leur dit pas tout.

-Ça sert à rien.

Elle attrapa un pinceau qui trainait sur une palette et le balança sur sa toile. Le pinceau déposa de la couleur jaunâtre et verdâtre sur le portrait de son oncle.

-C’est pas mes amis c’est pas possible.

Elle se leva d’un bond, les yeux remplis de larmes. Mentir, vivre avec des gens en leur mentant droit dans les yeux. Ce n’était pas possible, c’était impensable pour elle. Elle secoua la tête de gauche à droite, ses cheveux se libérant de sa queue de cheval virent lui barrer le visage. Les poings serrés, elle se retourna vers sa mère.

-Moi j’en suis incapable !

C’est alors qu’un flot de larmes se mit à couler le long de ses joues. Elle était incapable de réaliser ce qu’avait fait son père, son propre père ses parents et elle, elle repoussait les moldus qui étaient présent à chaque seconde de sa vie. Elle les connaissait depuis toujours, mais eux… Ile ne pouvaient la connaitre. La main de Claire se posa sur sa joue. Son pouce dessina la mâchoire d’Aliénor avant d’arriver sous son menton. Mais alors qu’elle exerçait une faible pression pour que la jeune fille relève la tête, la batteuse se déroba de ce geste avant de fuir dans sa chambre. Elle avait mal au cœur car encore une fois, elle devait s’éloigner de ses amis.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

24 sept. 2020, 20:28
 RPG++   Bristol  D'illusion en Désillusion
Désir de force


Le mensonge, pour le bien de tous. C’était un peu près ce qu’il ressortait de cette conversation qu’elle avait eu avec son père quand il était rentré. Elle se sentait étrangement seule depuis. A quoi bon voir des gens a qui elle doit sans cesse mentir ? C’était ridiculement inutile et ça lui faisait plus de mal que de bien. Elle avait besoin d’extérioriser tout ce qu’elle retenait en elle, et aujourd’hui débutait ce qui allait certainement pourvoir l’aider. Ayant parlé à ses parents du nouveau sport qu’elle pratiquait à Poudlard avec son mini sensei d’un an sa cadette, ses parents avaient accepté de l’inscrire à un stage de karaté d’une semaine. Aliénor avait vraiment hâte de voir à quoi ressemblait un vrai cours avec un vrai maitre.

Ses parents lui avaient acheté un kimono pour l’occasion et elle se préparait avec hâte. Sa mère était totalement en accord avec cette nouvelle passion de la jeune Delphillia, au moins elle aurait de quoi se défendre si on s’en prenait à elle. C’est donc avec l’accord de sa mère que son père l’accompagnait aujourd’hui au club de karaté de la ville. Ce n’était pas si loin, 40 minutes en voiture, mais durant ses 40 minutes, la jeune fille avait eu le temps de se faire tous les scénarios possibles. Le karaté lui apportait vraiment beaucoup, une sérénité longtemps recherchée et un nouvel accès à son désir de devenir forte.

Le premier cours se passa très bien et les enseignements de Lumah très pratiques, Aliénor fut rapidement parmi les meilleurs de ce groupe de débutants. Ce qui rendit très fière la jeune fille. Malheureusement tout ne pouvait pas bien se passer et le second jour lors de combat amicaux, Aliénor s’emballa un peu trop. D’un coup de poing elle mit son adversaire au tapis sans le vouloir. Aliénor ne pensait pas du tout être capable d’une telle chose et surtout elle ne s’attendais pas à avoir autant de force. Son maitre la prit alors à part pour lui parler de cette agressivité qu’elle portait en elle et de cette force qu’elle possédait et dont elle n’était pas du tout consciente. Son maitre était d’une grande patience avec elle et ça lui fit beaucoup de bien. Remplaçant le Quidditch par le tennis comme lui avait conseillé son père, elle expliqua qu’elle ne se rendait pas compte de la force de son bras droit. Mais la colère qu’elle gardait en elle, ça c’était autre chose. Mais elle avait ce sport qui lui faisait beaucoup de bien, et la méditation aussi quand elle avait vraiment envie d’exploser, elle faisait les exercices de respiration de Miss Field. Mais visiblement ça ne suffisait pas, Aliénor devait trouver le moyen de faire la paix avec elle-même, toute cette période sans ses parents, cette rancœur contre sa mère, ses amis perdus, ses regrets, le gens qu’elle ne veut plus près d’elle et ceux qu’elle aimerait garder le plus longtemps possible. Ceux qui seront vraiment ses amis et ceux qui ne resteront que des connaissances superficielles.

Le reste du stage se passa merveilleusement bien pour la jeune Delphillia, entre dépassement, assouplissement et combats, elle se sentait vraiment bien. Le karaté devait rester dans sa vie, et par conséquent Lumah aussi. Elle n’était pas venue à leur séance d’entrainement de la semaine depuis un moment. Elle espérait que sa cadette veuille bien continuer de réviser ses katas avec elle. Mais peut-être qu’elle aussi elle l’avait perdu, que ses bêtises avaient condamnés leur relation et par extension la possibilité d’Aliénor de progresser dans ce sport qui lui faisait tant de bien.

Elle voulait aussi se trouver plus de temps pour la méditation dans sa vie, elle savait que ça ne pouvait que lui faire du bien, à l’esprit et au corps. Elle grandissait et elle ne voulait pas grandir le cœur lourd et l’esprit embrumé. Trouver sa place n’était pas simple alors autant faire en sorte que ce qu’il avait pu se passer l’année dernière a cause de ses excès de colère ne se reproduisent plus. Même si elle devait trouver un moyen de se venger de cette petite peste d’Hannah Lyse. Après tout c’était à cause d’elle qu’elle avait vécu cette humiliation. Ah sur la vengeance, il y avait de quoi méditer.

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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

24 sept. 2020, 20:51
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Amis.


L’amitié avait toujours été un concept bien compliqué pour la jeune fille. Une faiblesse dans un premier temps, un moyen pour ceux qui lui voulait du mal de l’atteindre sans qu’elle ne puisse rien y faire. Puis quelque chose qu’on ne comprend pas, qui arrive et qu’on ne peut pas renier. Mais maintenant c’était autre chose. Sa colère et sa tristesse l’avait gagné ce matin. Elle était à bout, à bout de tout, de secrets, de cette double humiliation, de la perte de certains de ses amis à Poudlard. Elle c’était énervée au poing de se faire mal à la main droite en frappant dans un vieux cadre photo. Bien entendu, elle avait fondu en larmes en observant la photo d’elle et certains de ses amis de Poudlard. Elle n’avait pas eu d’autre choix que de tout raconter à ses parents et faire ce récapitulatif sur son année l’avait amené à une conclusion, elle avait besoin de ses amis, elle avait besoin d’Eileen, de Chems, de Cassandre, de Rey, de tous. La solitude, l’éloignement qu’elle avait pu imposer était une erreur. Elle avait besoin d’eux et surtout, elle ne voulait plus commettre ce genre d’erreurs.

Assise sur le banc devant sa terrasse, elle observait son jardin. Ses amis, les seuls, les vrais étaient à Poudlard. A eux elle ne mentait pas, elle était qui elle était vraiment. Ce n’était pas possible d’être réellement ami avec des gens à qui on ment sur notre existence même. Elle ne pouvait plus considérer ses anciens amis comme tel, ils ne faisaient presque plus partie de sa vie et elle ne voulait pas gâcher son temps. D’ailleurs son temps elle l’avait gâché, bien plus que ce qu’elle pouvait le penser. La colère, les tensions, tout ce qu’il avait pu se passer l’année dernière avait changé Aliénor l’avait fait évoluer. Oui elle aurait toujours autant de mal à s’ouvrir aux autres, parce qu’elle a vu de quoi étaient capables certaines personnes, mais il était hors de question de se montrer faible comme elle avait pu l’être. Elle qui pensait protéger ses amis n’avait fait que montrer aux autres à quel point toute cette histoire l’atteignait.

La brise balaya ses cheveux et son visage elle ferma les yeux un instant, concentrée sur sa respiration. La méditation lui faisait du bien. Assise sur ce banc, elle n’avait besoin de rien d’autre que de cet apaisement et de cette ambiance calme autour d’elle.

Elle avait décidé de s’ouvrir à ceux qui comptaient pour elle et surtout de vivre encore plus d’aventures, c’était ça qui la faisait vibrer après tout et toutes ses histoires… ça ne l’avait pas aidé à découvrir de nouvelles choses.

Mais demain ce serait différent. La dernière semaine des vacances commençait, elle n’avait plus vu ses amis depuis, déclinant leurs offres sans cesse, ils devaient avoir compris à force. Ça peinait un peu Aliénor mais c’était un choix, c’était son choix. Mais durant cette dernière semaine de vacances, elle ne serait pas seule et rien que pour ça elle était contente. Une connaissance, une camarade de Poudlard venait chez elle et ses parents ne seraient là que les deux premiers jours, après ils prennent des vacances en amoureux. La jeune fille avait tout prévu, des bonbons pour une soirée film, un plein de fruits pour tenir le coup, des ballons de baudruche pour on ne sait quoi, des vélos pour aller dans la forêt, même des pistolets à eau pour faire une bataille d’eau. Enfin bref, il y aurait du choix et l’excitation montait déjà en elle.

Alors qu’un sourire se dessinait sur son visage, un jet d’eau vint l’asperger. Elle ouvrit de grands yeux se levant d’un bond. Son père venait de l’arroser avec l’un des dits pistolets.

-Hey !

Décidément, le calme et l’apaisement ne pouvait pas perdurer, mais quoi de mieux que de se battre avec son père ?

Fin du RP! Si certains ont suivi l'été de ma petite Ali merci à eux!

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