Lorsque Moyra avait eu fini de parler, elle s'en était voulu immédiatement, elle avait surement trop parlé, comme à son habitude, mais elle ne faisait pas exprès elle s'il y avait trop de choses dans son esprit, et si tout voulait sortir en même temps. C'était l'une des raisons pour laquelle ses parents avaient toujours pensé qu'elle finirait à Serdaigle et pourtant lors de la répartition, la jeune femme qui était à ce moment là encore une enfant, fut envoyée à Poufsouffle. Qu'est-ce qu'elle aimait cette maison, elle la représentait parfaitement et l'avait fait grandir pour être la personne qu'elle souhaitait être, toujours là, le cœur sur la main, à défendre ceux qui en ont besoin.

La jeune femme était très touchée que son ancienne camarade en face d'elle partage ses sentiments aussi librement, mais aussi sa peine, peu de personnes l'auraient fait, ou du moins auraient eu le courage de montrer la peine qu'ils ressentaient. Mais Eleanor ne semblait pas être comme cela, elle semblait être très forte et dotée d'un courage incroyable, qui n'en aurait pas un alors qu'elle n'avait plus de mère mais surtout que son lieu de travail était l'école dans laquelle avait grandi. Moyra s'imaginait être professeure et travailler dans cette école, une grimace prenait place sur son visage à cette idée, ce n'était pas quelque chose de très agréable. La sorcière se reconcentrait sur les paroles de la professeure, celle-ci voulait passer à un sujet plus léger, elle ne pouvait qu'accepter cela, alors elle hocha la tête doucement pour lui faire comprendre qu'elle était d'accord.

Moyra buvait tranquillement sa bière tout en écoutant l'ancienne poufsouffle parler du domaine de sa famille, pourtant lorsqu'elle parla du domaine familial et plus précisément du nom "Murphy", la jeune femme ne put retenir la gorgée de liquide quitter sa bouche. Elle n'avait pas su gérer cela, bien qu'elle se sentait très honteuse, elle se posait aussi mille et une questions, la professeure en face d'elle lui signalait clairement que sa mère était une Murphy, sauf que la mère de Moyra l'était tout autant. « Murphy... sa voix se cassa mon dieu ses émotions étaient sens dessus dessous, Murphy c'est le nom de ma mère » plus rien d'autre n'était ressorti de sa bouche, elle devait réfléchir.

Mon dieu se pourrait-il qu'elles soient réellement liées, par des liens de sang ? Mon dieu, elles avaient été à Poudlard ensemble, dans la même année, dans la même maison, et elles l'apprenaient maintenant ! C'était impossible, qu'est-ce qui avait bien pu se passer ? Parce que clairement, cela ne pouvait pas être que des coïncidences. Elles avaient été tous les deux dans la même maison à Poudlard, dans la même année, elles devaient avoir le même âge, leurs mères portaient exactement le même nom de famille, mais surtout elles se ressemblaient. Moyra l'observait avec attention, elles étaient semblables, si on les mettait l'une à côté de l'autre on pourrait clairement voir le lien de famille, mais comment elles ne l'avaient pas vu ? « Ma mère, elle passa sa langue sur ses lèvres signe de stresse, elle s'appelle Margaret, Margaret Murphy, et hum... encore une fois elle se tut, cherchant ses mots avec attention, je pense que toi et moi on est de la même famille... Il n'y a pas mille Murphy sur cette terre après tout... ». Elle vida son verre de bière et fit signe à Bailey d'en apporter deux supplémentaires.

Qu'allait dire Odile ? Lui qui détestait lorsque de nouvelles personnes rentraient dans leurs vies ? Et sa mère ? Oh mon dieu, sa pauvre mère, comment allait-elle réagir ? Connaissait-elle la mère de Eleanor où là aussi il y avait des secrets ?
J'espère que cela te conviendra ! Mais que de rebondissement !

La réponse de Moyra ne se fit pas attendre ... Visiblement, le nom "Murphy" lui était familier puisqu'elle recracha presque immédiatement la gorgée de sa boisson qu'elle venait de prendre. En réaction à cet incident, Eleanor, un large sourire sur le visage, tendit une serviette en papier à son ancienne camarade afin qu'elle essuie la table et le coin de sa bouche encore humide. Malheureusement, le large sourire qui se dessinait sur le visage de la jeune professeur depuis quelques secondes maintenant n'allait pas durer. En effet, quand elle apprit que la mère de Moyra était aussi une Murphy, Eleanor ne put retenir un cri de stupéfaction. Est-ce qu'Eleanor connaissait une Margaret Murphy ? Là, comme ça, ça ne lui disait rien ... Comment était-ce possible ? La jeune professeure, qui n'avait jamais eu véritablement de famille après le décès de sa mère, découvrait qu'elle avait une cousine...

Choquée, Eleanor restait là, inerte, devant sa camarade, ou plutôt sa cousine. Soudain, elle s'imagina ce à quoi aurait ressemblé sa vie si elle l'avait connue plus tôt et ressentit la colère la submerger ... Pourquoi avait-elle été privée de sa cousine durant ces si longues années ? Quel secret familial se cachait derrière tout ça ? Eleanor comptait bien le découvrir ... Après plusieurs secondes de silence pesant, Eleanor répondit à Moyra.

- " Je pense effectivement que nous sommes de la même famille ... Tu m'as dit que tu connaissais l'endroit où j'ai grandi... ce n'est sûrement pas un hasard si nos mères ont le même nom de famille. Par contre, je suis désolée, mais je ne connais pas de Margaret Murphy. Ma mère s'appelait ... " Eleanor s'arrêta quelques secondes en pensant à sa mère. " Elle s'appelait Elizabeth ... ça te dit quelque chose ? Elle n'avait pas de soeur, ... je ne sais pas si elle avait des cousines... Ma mère ne parlait jamais de sa famille ... Mon grand-père, le père de ma mère donc, s'appelait Henry ... ".

Pendant quelques secondes, la jeune professeure observa sa cousine. Se ressemblait-elle ? C'était possible ... Bien sûr, on ne pouvait nier certains points communs comme la couleur de leurs cheveux ou de leurs yeux mais ce n'était pas suffisant à prouver un lien de famille. Prenant son courage à deux mains, Eleanor s'adressa de nouveau à Moyra.

- " Je ne pense pas que ce soit un hasard si nous nous sommes croisées aujourd'hui dans ce pub ... Je suis persuadée que le destin voulait que l'on se rencontre ".

Quand elle eut terminé sa phrase, la jeune femme attrapa son verre et but une nouvelle gorgée.

Moyra observait avec attention la jeune femme qui était assise en face d’elle. Elle cherchait des ressemblances, un signe qui pouvait clairement lui affirmer qu’elles étaient liées. Dans un sens oui elles se ressemblaient, elles avaient toutes les deux une tignasse brune, celle de Moyra était légèrement ondulée. Elles possédaient toutes les deux de jolis yeux bleu gris, le même sourire qui voulait tant dire. Lorsque son ancienne camarade souriait l’ancienne serveuse avait l’impression de se voir dans un miroir c’était assez troublant. Leurs peaux étaient différentes, la sienne était beaucoup plus bronzée suite à ses nombreux voyages dans des pays chauds. Mais oui elles se ressemblaient. Comment avaient elles fait pour ne rien remarquer ? C’était fou ça ! Elles avaient grandit dans la même maison à Poudlard, dans la même année et à aucun moment elles ne s’étaient liée d’amitié ou même avaient compris leurs ressemblances. L’insouciance a l’état pur.

Heureusement que la professeure se mettait de nouveau à parler, car sinon elle aurait pu voir que Moyra la fixait d’une drôle de manière. Celles-ci essayait de voir les ressemblances aussi bien dans leurs gestes que dans leurs façons de parler. Il y avait beaucoup trop de question qui tournoyait dans sa tête, elle ne supportait plus cela. D’habitude c’était des recettes de cuisines, des souvenirs de ses voyages mais jamais autant de question et surtout focaliser sur un même sujet. L’ancienne Poufsouffle avait fait une pause lorsqu’elle parlait, pour finalement dire le prénom de sa mère. L’ancienne serveuse pouvait sentir distinctement les sentiments de la personne en face d’elle. C’était affreux, elle avait envie de lui offrir une main et même une épaule. Un nom fit tilte dans la mémoire de Moyra. Henry. Elle avait déjà lu quelque chose à propos d’un henry. Elle en était sûre ! Elle se triturait les lèvres et les mains, cherchant dans sa maudite mémoire ou elle aurait pu entendre ce nom !

Cela avait un rapport avec Odile, elle apprenait toujours les choses avec son frère à ses côtés, sauf cette fois-ci. «  Je ne connais pas de Elizabeth, elle avait un très joli nom, cela devait être une personne charmante j’en suis sure, elle lui offrir un sourire en guise de soutiens. Par contre Henry ça je me souviens ! » elle faisait une pause pour chercher au mieux dans son esprit : «  il me semble que nous avons trouver des lettres qui étaient entre un certain Henry et grand-père Eliot, si je me souviens bien dans la lettre ça parlait d’une dispute et de séparation du, elle faisait des guillemets avec ses doigts, « clan » » elle avait lié son regard à celui de son ancienne camarade « est-ce que ton grand-père Henry, il pourrait être le frère de mon grand-père Eliot ? Tu en as déjà entendu parler ? ».

Moyra était vraiment stressée, elle fit discrètement signe à son ami Bailey pour qu’il rapporte plusieurs choppes, elle avait soif, elle avait envie de se plonger dans l’alcool pour essayer de démêler ses souvenir. « Non visiblement le destin a voulu que nous nous retrouvions. Mais putain ! Elle tapa du poing sur la table les larmes aux coins des yeux, il aurait pu le faire plutôt, on aurait pu remarquer tout cela à Poudlard ! Tu n’aurais pas été seule avec le décès de ta mère ! Je suis sincèrement désolé Eleanor » elle lui prit doucement les mains et les serra fort. Elle s’en voulait terriblement ! Sa cousine avait été si proche d’elle pendant toute sa vie et c’est seulement maintenant qu’elle la trouvait vraiment. C’était affreux. « Il me fait bien chier le destin moi je te le dis » elle vit de nouveau sa choppe d’un coup. Elle savait qu’elle n’était pas ivre, il lui faudrait beaucoup plus que cela. C’était sur. Mais elle avait l’impression que le destin lui avait gâcher une partie de sa vie.
excuse moi pour l’attente et encore une fois que de rebondissent
+ je n’ai pas su corriger je suis sur téléphone d’avance je m’excuse pour les fautes

Eleanor était encore sous le choc de la tournure que prenait sa conversation avec son ancienne camarade. Petit à petit, elle réalisait que si elle n'avait pas passé la porte de ce pub, elle n'aurait jamais appris qu'elle avait une cousine. Immédiatement, la jeune femme ressentit une immense colère envers son père qui le lui avait caché toutes ces années. Toutefois, elle s'en voulait également de ne pas avoir tenté d'en savoir davantage et d'avoir bêtement cru son père sans ses poser plus de question. Prudent, Eleanor s'adressa à sa cousine.

- " C'est effectivement un très joli prénom ... il s'agit de mon troisième prénom... J'ai l'impression qu'elle est toujours avec moi comme ça. Puisque ma mère est décédée quand j'avais cinq ans, c'est normal que tu ne la connaisse pas ". Pendant quelques secondes, Eleanor visualisa le visage de sa maman. Elle n'avait plus parlé autant de sa mère depuis des années. Même si elle l'aimait d'un amour inconditionnel, elle ne la connaissait que trop peu et, avec le temps, les souvenirs s'estompaient. " Concernant ton grand-père, je ne suis pas certaine... Je t'avoue que je suis perdue car mon père m'a toujours dit que mon grand-père était fils unique... Toutefois, nous ne sommes plus à un mensonge près en ce qui le concerne ... Il m'avait dit que, à part lui, je n'avais plus de famille... ".

Eleanor sentit la tristesse la submerger. Petite, elle n'avait jamais été heureuse et aimée par son père. Pourquoi avait-elle été privée de cet amour ? Pourquoi n'avait-il pas voulu lui dire qu'à quelques kilomètres à peine vivait le reste de sa famille ? Allait-elle arriver à rattraper le temps passer avec sa cousine ? Peut-être était-ce trop tard ... A cette idée, Eleanor ne put retenir davantage ses larmes.

- " Je suis désolée, ... c'est beaucoup d'émotion pour moi. Je me suis toujours sentie seule alors, j'espère que nous ne faisons pas fausse route et que j'ai effectivement une famille... même si je comprendrais que tu ne veuilles pas de moi dans ta vie ".

Essuyant ses larmes, Eleanor se rappela que Moyra lui avait dit qu'elle avait un frère. Intriguée, la jeune femme interrogea sa cousine à son sujet.

- " Tu m'as dit que tu avais un frère, je me trompe ? Si c'est le cas, il semblerait que mon père ne m'ait pas seulement caché l'existence d'une cousine ... ".

Attendant la réponse de son ancienne camarade, Eleanor termina son verre d'une traite.

FIN DU RP

Pendant de longues minutes, peut-être même des heures, Eleanor et Moyra discutèrent au sujet de leur famille ... Désormais, le doute n'était plus permis : les deux jeunes femmes étaient bel et bien cousines. Lorsqu'il fut l'heure de quitter le pub, les émotions des deux femmes étaient chamboulées et sens dessous dessus mais elles se promirent de se revoir très bientôt ... après tout, elles avaient déjà perdu assez de temps !

Moyra ayant quitté le site, je développerai seule la relation entre Moyra et Eleanor.