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11 oct. 2020, 15:03
 Édimbourg  Un visage réconfortant  RPG+ 
RPG AVEC LE PNJ DE COLIN CRAIG

Édimbourg,
Écosse,
Octobre 2036
J'y suis, enfin....Dois-je entrer ? Oui ! Je suis venu pour ça ! Mais ai-je le courage...? Elle semble si heureuse. Quand j'y pense, je n'ai jamais pris le temps pour vivre une vie normale, avoir une famille, des enfants... À la place, je trie des papiers au ministère, c'est pathétique.

Depuis que je suis né, je le sais ; jamais ma vie ne sera "normal", c'est peut être mieux ainsi. J'ai voulu avoir une vie banale et ça ne m'a mené à rien, ça m'a fait plus de mal qu'autre chose d'ailleurs.

Où est la sonnette pardi ?! Où dois-je signaler ma présence ?! En y repensant, ce n'est peut être pas le meilleur moment pour aller voir ma sœur. Quand bien même elle me croirait, que lui dire ensuite ? Que je suis un personnage de conte enchanté, que..."je ne suis pas humain". C'est ce que disait ma gouvernante, depuis le jour où j'ai fait voler ce maudit jouet dans cette maudite maison. Certes, je l'ai blessé mais ne pouvait-elle pas avoir un peu d'empathie face à la culpabilité d'un enfant de trois ans ?

Je semble me lamenter mais ma vie n'est pas si malheureuse. Il y a Aya non ? Heureusement qu'elle est là, sinon je serais tombé bien bas...Toute cette pression et ses funestes événements m'auraient sans doute détruit si elle n'était pas entrée dans la vie.

Allez il faut que je sonne ! Pourquoi je n'y arrive pas ! Appuyer sur une sonnette c'est si difficile ?! Nan, nan, nan ce qui est difficile c'est d'impliquer Daphne la dedans....ce n'est pas une bonne idée. Je-je n'aurais pas dû venir. Aya n'aurais pas dû me donner l'adresse...Que suis-je en train de faire ?

Je les mettrais en danger si je leur disais la vérité. Ils vivent une vie si tranquille, pourquoi les déranger avec mes histoires ? Et si elle ne voulait pas de moi ? Je crains qu'elle ne me croit pas, toute cette histoire lui semblera si aberrante..

Je fais donc demi-tours le cœur lourd mais c'est sans doute mieux ainsi....

« Du sucre ! »

Hein ?! Qui a parlé ? Je ne me retourne pas, ce n'est que le fruit de mon imagination... Mais cette voix est si infantile, si douce attise ma curiosité.

Oh ! Ce n'est qu'une jeune enfant. Une simple petite fille aux cheveux roux. Pourquoi me sourit-elle ? Elle ferait mieux de ne pas s'approcher des inconnus. Va t-elle vraiment escalader ce grillage ? Elle va se blesser.

« Non petite, reste là. Tu vas te faire mal.» dis-je tout en la prenant dans les bras. Je ne suis pas à l'aise avec les enfant, j'ai peur de lui faire mal en la prenant ainsi. Pourtant, elle sourit toujours aussi joyeusement : les enfants sont de vrais mystères.

Mais elle habite la maison de Daphné. C'est sa...fille ? Non, peut être la fille d'une amie. Aya n'a pas mentionnée d'enfants. Je la repose derrière le grillage, n'a t-elle pas mal à la mâchoire à force de le sourire de la sorte ?

Il est temps de partir si tu ne veux pas te faire repérer Colin.

« Tu pars ? » avais-je cru entendre tandis que je tournai les talons.

Je ne répondis pas, je n'ai pas le temps de m'occuper d'une enfant. Mais son sourire reste dans ma tête, je n'arrive pas à m'en défaire, il est si réconfortant. Merci enfant inconnu, merci d'être apparu une fraction de seconde dans ma misérable vie...

« Monsieur ? Vous voulez quelque chose ? » demanda une voix féminine.

Je me retourne, décidément je ne pourrais jamais être tranquille ! J'aperçois alors une jeune femme, aux cheveux blond vénitien et portant la petite roubine téméraire. Cette dernière me regarde toujours un sourire aux lèvres. Je reconnais tout de suite cette femme, c'est ma sœur. Je me contente de lui répondre une réponse un peu bafouée.

« Vous êtes Daphne ? » Lui dis-je

J'attendais juste un acquiescement de la tête ou un simple "oui'. Lorsqu'elle hocha la tête je tenta de contenir mon émotion. À présent, il fallait tout lui raconter et moi-même, j'ignorais si j'en étais capable. Mais c'était ma seule famille et même si je m'étais promis de faire demi-tour, je devais saisir cette change. D'un air sérieux, je prononça de simples mots en espérant qu'elle puisse comprendre l'importance de ma visite.

« Il faut qu'on discute »

Cinquième année | 16 ans