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30 oct. 2020, 16:17
...grandir les séquoias.  PV Carry Harrison 
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Période Ming.

Une immense surface blanche, froide, semblable au lac de l’enfance en hiver. Elle pourrait avoir froid si tout cela se passait réellement. Mais ce n’est pas le cas, dans le monde intérieur des âmes hésitantes la température est une sensation absente.
Ils sont là, debout, à la croiser du regard, par moments telle une galerie de portraits dans un couloir de Poudlard. Mais tous sont muets, et si leurs yeux donnent à penser qu’ils sont vivants, rien d’autre ne le laisse croire. Circéia marche de l’un à l’autre, sans parvenir à oser autre chose qu’un regard. Elle sent bien que le temps n’est pas encore venu, aucun d’entre eux ne désire l’accueillir comme l’une des leurs. En fait, ils se méfient.
Aux origines, elle ne les voyait pas. Tout cela ressemblait à de la brume dessus la glace et puis… les corps ont commencé à condenser les gouttelettes si bien qu’un premier visage a fini par émerger, la sœur. Circéia n’en fut d’abord pas vraiment sûre car il s’agissait d’un visage d’adulte mais Ivanovna n’est pas aussi âgée. Enfin, du moins ne sait-elle pas à quoi elle ressemble en 2045… cela retient une attention pourtant ténue. Sa peau a vieilli, donnant l’impression qu’elle est devenue l’aînée. Juste à ses côtés, l’homme en plein vol, statufié, on penserait presque à une photo arrêtée. Heureux de sa condition d’éternel joueur de quidditch, il ne se soucie pas de la spectatrice. Qui n’a pas le coeur à lui en vouloir pour l’affront à une âme d’enfance. Plus loin, une professeure tient dans sa main un parchemin qu’elle reconnaît, l’histoire d’une auror passant son examen d’entrée. Pour une fois, le fantôme ne lui fait pas les gros yeux, c’est peut-être même la seule lui intimant l’ordre de continuer à vivre.

- Bertille Brooks !*

C’est aussi le seul fantôme à s’évaporer d’un coup. Quel étrange manège. Comment rêvons-nous quand nous sommes plongés dans un coma magique ? Paraît-il que nous ne rêvons pas en ces situations peu ordinaires ? Circéia est bien réelle, parmi eux comme hors d’eux, elle se promène sans trop savoir le sens de ce voyage. Dans cette étendue claire, lui détonne. Noir, un manteau noir, tenant la main de Madame Loewy… Mais ils ne sont plus à cette réception tellement infamante, eux aussi semblent prisonniers des pensées de la morte. Et ils se rient d’un échec, mot auquel rien ne l’a habitué. Quand la directrice de Poudlard finit par lui tendre son autre main, Circéia comprend qu’elle peut encore vivre, il lui suffit d’en décider. En l’instant, la femme lâche la main du manteau et « pouf »…. celui-ci disparaît par une magie qu’elle ne cherche pas à expliquer. Les deux femmes échangent un long regard puis le fantôme quitte la scène à son tour, en transplanant. Juste derrière apparaissent ses amis de l’ISDM. Et le prisonnier américain, et quelques uns de ces hommes croisés les soirs de perdition. Tous se rapprochent puis se mélangent en un monstre affectueux, dont le sourire avive le désir de rester parmi les rescapés.
Elle ne ressent rien et la promenade dure des heures à ce qu’il lui semble. Dans le silence de son coeur l‘étudiante ne veut rien de plus que partager encore avec eux des instants, bribes de ce qu’il faut bien nommer la vie. Ardemment Circéia se nourrit de souvenirs sans unité d’ensemble. Du pire au meilleur, tout ce maelstrom constitue la ligne. Quand enfin le soleil se couche sur l’endroit, les pièces du puzzle s’assombrissent, chacun ayant une intensité de sombre différente. Alors le rêve devient moiré, la clairière s’éloigne et ne parvient à elle qu’une lueur inquiétante.
Comment utiliser ses pouvoirs pour figer le temps et durer, ne fut-ce qu’une heure de plus, sur la terre des Hommes, sorciers comme moldus, cet endroit hostile et glaçant ou rien ne dure ? Circéia veut sa baguette mais l’objet, fidèle ordinairement, se refuse à entrer dans sa main. Au centre du tableau, droite, elle toise la magicienne, comme pour dire que sans elle tu n’es rien.

**********************************


Période Klein

Certaines frontières sont préhensibles par la sensation qu’elles procurent au franchissement. Circéia perçut en l’instant qu’elle avait pénétré un nouveau territoire sensitif car les signaux envoyés par endroits la faisaient immensément souffrir. Quelque lutte paradoxale se tenait en elle, qui était purement magique et totalement insupportable ? Les sorciers n’ayant jamais eu à se confronter à une douleur d’origine magique ne peuvent comprendre. Il faut même avoir eu des pathologies non magiques pour être en mesure de peser la différence entre ces deux univers de douleur. Hurler n’aurait pas suffi à dire en mots cette épreuve. Et d’ailleurs, elle n’était pas pleinement consciente. Il était trop tôt pour parler de martyre, le temps viendrait très vite qui permettrait d’user de ce registre mais pour le moment, elle croyait encore pouvoir reprendre son souffle. Sans expérience, elle devait s’en remettre à son caractère, une aptitude à résister. Puisque son corps avait décidé de demeurer vivant, elle devait en accepter le prix.

Ce serait mentir que de prétendre à sa possibilité de nommer cette… brûlure … ? En réalité, personne ne savait vraiment de quoi il était question et les deux mages en charge de la soigner parvenaient seulement à contenir le mal. De tout ce remue ménage elle ne percevait rien, son combat était celui de l’infiniment petit, dans ces jambes broyées par la chute, fragilisées par le poison avant même leur implosion sur un sol boueux. Un jour, ses os seraient à nouveau solides, permettant de tenir debout presque normalement. Mais il n’était pas sûr que le corps réponde comme avant. Car certains nerfs avaient été attaqués, brisés par le choc puis dilués par ce que l’on pouvait nommer venin, à défaut d’autre chose. Quelle marque allait-elle laisser derrière elle désormais quand elle marcherait ? Deux pas dans le sable ? Devrait-elle ajouter une trace régulière, la troisième jambe de ceux qui n’en ont plus assez de deux ? Devrait-elle ramper comme ces animaux humains marquant de leur corps une toile immaculée ? Ce qu’elle serait ne lui importait pas, seule la conscience d’un combat à gagner lui donnait la force de lutter. Car chez les Alekhin, on ne mène pas un combat, on l’emporte. Ou c’est lui qui vous emporte par-delà la honte de la défaite. Dans cette bataille, le plus dur tenait au fait qu’elle était seule sur le terrain. Personne pour l’encourager ou la stimuler. Seule avec l’impression d’avoir des jets de lumière lui parcourant les jambes à la vitesse d’un éclair de sort. Exactement. Par instants, des éclairs intérieurs la frappaient, sans preuve externe, le crime parfait, donner la souffrance sans aucun signe extérieur, un enfermement total.
Peut-être aurait-elle été capable de sortir plus tôt de son état léthargique si au moins l’intensité s’était révélée inégale. Mais il lui semblait faire face à ce qu’il y avait de plus puissant, sans le moindre affaiblissement. En fait, sa chair cuisait dans un chaudron réglé pour une ébullition permanente. Sans pouvoir en sortir ni hurler elle subissait comme une poupée de chiffon subit le mal que la cible reçoit. Une poupée-cible…
Ce combat éreintant dura de longs jours, bras de fer entre fluides aux élans contraires et le pire résida en un principe simple ; elle n’avait pas la force de tenir. Autrement dit, le poison n’avait qu’un but, détruire, faire souffrir, sans forcément chercher la mort. Ainsi fut-elle laminée, réduite à une surface lisse, bleuie. Ni noir mortel, ni rouge sang, juste un terrain bleu, une mer d’huile, surface sans aspérité, inerte. Les lacs, en profondeur, sont aussi sombres que les océans et ce qu’il s’y passe relève d’un imaginaire que personne ne possède. Nous sommes entre deux mondes, l’un plus petit, l’autre tellement plus vaste. Et nous croyons pourtant en être l’un des centres. Ce qui nous laisse rêver que nous comptons s’explique par l’importance de nos émotions. Les sens. Notre corps n’est qu’une interface relayant les sons et le reste. Mais durant tout ce temps, celle de Circéia n’émit plus rien du tout, comme un tableau de maître dépourvu de matière.

**********************************


Période Degas

Le temps est un allié, dans certaines circonstances. Mais le plus souvent il représente l’ennemi. On vieillit, le corps se raidit au point de devenir aussi cassant que du bois sec. Et les douleurs, ces vieilles compagnes de route se transforment en parasite aspirant une bonne partie de notre énergie vitale. Même les plus aguerris ne savent que composer avec elles et jamais personne ne remporte cet affrontement-là. Nous sommes comme ces enfants dansant sur la scène de leur vie et incapables de masquer leur effort dès qu’elles sont en coulisses. Leurs chevilles sont douloureuses, et les pieds constamment endoloris par le poids de ce corps sautillant légèrement au prix du plus secret des mensonges. Derrière l’art existe l’effort, la peine, l’angoisse de ne jamais bien faire. Déplaire.
Quand Circéia commence à émerger d’entre deux eaux, elle ne voit rien. Et si ses yeux s’ouvrent, ils ne font que laisser passer une lumière par trop violente après tout ce temps dans le noir. Deux informations arrivent simultanément dans ce corps réveillé ; voir le jour est une preuve de vie. Comment a-t-elle survécu à l’agression, la chute, elle ne saurait le dire mais l’effroi qu’a provoqué cette chute est encore présent, remugle nauséabond, salvateur car elle est en vie. Mais cette vie nouvelle se trouve instantanément comprimée par une vague scélérate, le bateau de papier est submergé d’une douleur impitoyable. Bel et bien terminé est le temps des rêves, le retour sur terre mute en une torture aussi soudaine qu’insupportable. Son corps s’agite de tremblements inconséquents, Circéia ayant appris à ne pas crier, parvient presque à en reproduire le geste. Mais pourtant elle s’entend gémir comme ses gamines effrayées de s’être coincé le doigt dans une porte. «  J’ai si froid ». On pourrait la croire si sa courbe de température n’indiquait pas l’exact inverse. Son mal exprime le bras de fer entre un corps voulant poursuivre la route et une entité dont les intentions ne sont pas aussi nobles. Les poing serrés, elle s’accroche.

- Mmmmmmmmmm.

Les élancements sont tels qu’il lui est impossible de se contenir plus longtemps. Le visage en sueur permet de ne pas perdre la face, si des larmes suintent de ses yeux, on les confondra sans mal avec le reste de l’eau qu’elle exhale. Circéia ne fait pas de tels calculs, elle aimerait en être capable. C’est juste l’opportunité d’épargner l’honneur d’une jeune femme russe. On ne montre rien sinon l’ennemi vous terrasse. « J’ai mal… père j’ai si mal... ». Pensée incongrue, se rattacher à l’homme abject qui lui a fait porter tant de honte et de manque de confiance. Peut-être aurait-elle été une jolie jeune femme, bientôt mariée, si les choses s’étaient déroulées comme elles devaient. Un mariage d’amour avec un sorcier aux nobles attitudes, beau et fort comme un griffon, sauvage et pourtant délicat. Alors pourquoi aller chercher de tels secours si ce n’est le signe de son délire, d’un mal intolérable qu’elle croit retenir en elle. Elle est seule, complètement isolée dans ce recoin de la vie.
Un dérèglement des sens ajuste sa vision et tandis qu’elle pense à lui, elle entrevoit une forme non plus floue, évanescente. Comme une évidence, le jasmin dans le jardin dévasté, le silence au coeur de la tempête, un reflet d’elle, un regard connu. La magie tend les bras par moments, elle permet de tisser les fils que la mort tente d’effacer, par l’oubli, le désespoir, le renoncement. Dans cet autour d’elle impossible à décrypter, Circéia ne voit qu’un rai de clarté, un signe, presque le soulagement. Qu’il est illusoire d’évaluer le temps passé à dormir dans un territoire de flammes et de froid. C’est au réveil de donner la possibilité de respirer de nouveau. L’air brûle les poumons mais il donne la vie, à chaque inspiration. Faut-il se réjouir de souffrir ?
Le martyre est un état de grande conscience et c’est à travers lui qu’elle revoit pour la première fois Carry.



« Degas » est chronologiquement datable, sans extrême précision. Nous sommes un samedi d’Octobre 2045. ce qui précède intervient entre le 28 Août 2045 et ce samedi-là.


* : pour la petite histoire, la couleur d'origine était Poufsouffle, là c'est Gryffondor, un détail qui ne trompera pas l'érudite.

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

01 déc. 2020, 04:08
...grandir les séquoias.  PV Carry Harrison 
A cote des draps qui semblaient recouvrir le corps presque inerte de Circéia, Carry se tenait prêt de son amie, ne sachant trop quoi faire, elle restait assise sur une chaise et ne cessait de promener son regard sur celle qui était autrefois la merveilleuse Circéia Alekhina, la grande de Serpentard.

Au plus profond de son être, Carry s’en voulait d’avoir ressenti de la colère a l’égard de la sorcière. Elle lui avait promis qu’elle viendrait lui rendre visite, qu’elle lui donnerait de ses nouvelles autant que possible mais l’été se déroulait si rapidement et quand la saison touchait déjà presque à sa fin, Circéia avait soudainement cesser de donner signe de vie. Pas une visite, pas un hibou, pas un message, rien. Au manoir, Carry pestait rageusement contre son amie qui aurait déjà dû se manifester un peu plus tôt… Mais la Sang-pur n’avait aucune idée de ce qui lui était arrivée. Un hibou arriva finalement, ce fut un homme qui lui demandait de venir en toute urgence lorsqu’elle viendrait faire ses emplettes au Chemin de Traverse dans l’espoir d’apporter la lumière sur Circéia.

L’homme en question prit le temps d’expliquer qui il était pour la jeune fille et ce qu’il représentait pour elle. Une relation proche qui semblait capable de surpasser d’ancienne relation familiales. Après plusieurs heures d’hésitations, Carry renvoya une réponse expliquant qu’elle acceptait de faire rapidement le voyage jusqu’à Circéia. Si son amie avait besoin d’aide… Alors elle le lui apporterait.

Le jour venu, dans la maison de monsieur d’Arby, toute colère ainsi que tout sentiment négatifs qui habitaient Carry disparues en un instant quand ses yeux se posèrent sur une Circéia allongée, étendue sous des draps. Toujours sur sa chaise, elle observa longuement son amie en se demandant quoi faire, ce qu’elle pouvait faire. Son corps semblait…mort mais il était clair que son esprit subsistait. Tant de questions lui brulaient les lèvres mais la Serpentard ne savait pas par ou commencer ni comment il fallait s’y prendre avec quelqu’un qui se trouvait aux portes de la Mort.

Dans un geste timide et délicat, Carry leva sa main et la posa sur le lit de Circéia qu’elle fit lentement glisser en direction de celle de son amie avant de s’en saisir doucement entre ses doigts pales. Son regard devint humide, sa gorge s’assécher et son ventre lui faire terriblement mal, la culpabilité commençait doucement à la ronger en se rendant compte que les sentiments de rages qu’elle éprouvait n’étaient pas justifiés. Prenant appuie avec son coude qui tenait la main de Circéia, Carry s’avança un peu et laissa son autre main doucement partir en direction des cheveux de la malade qu’elle commença à caresser d’un mouvement lent et attentionnée.


-Circéia… Lui souffla-t-elle en continuant ses caresses. Par Circée, que ce qu’ils t’ont fait…Qui t’as fait ça et pourquoi ?... Oh Je suis terriblement désolée de ne pas avoir été là pour toi…Je suis une amie tellement nulle….

Alors que les regrets commençaient à remonter, une larme vint se poser sur la joue de la jeune Sang-pur qui se retenait d’exploser en sanglot, voulant préserver le silence qu’il y’avait dans la pièce.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

19 déc. 2020, 23:32
...grandir les séquoias.  PV Carry Harrison 
Une secousse d’une intensité forte agitait les organes comateux. Sensation de froid, sensation d’éveil, le coton, un brouillard familier. Et pourtant.
Une main dans une autre, esquille d’une réalité non encore avérée. Chaleur de l’autre peau, contraste, agression pour qui aurait vécu une nuit sans relief. Circéia revenait d’un endroit où l’on n’est plus grand-chose, évidemment la douleur submergeait tout et, lentement, elle prenait le dessus. Bientôt ses jambes feraient en sorte d’éprouver son endurance et il lui faudrait bien plus qu’une main pour encaisser l’étreinte. L’un contre l’autre, opposées, un étau lumineux pourrait l’aider à vivre. Carry saurait-elle le générer ? Il n’était pas question de magie, pour ces choses, moldus et sorciers partaient sur un pied d’égalité. Seule la compassion permettrait l’embryon.
L’aînée, dans un élan naturel pour elle car après tout elle l’était dans sa famille, prit les devants, serrant du plus qu’elle pouvait cette main extérieure venue déranger l’ordonnancement morbide. Main tendue, nourricière… Circéia mélangea ses doigts à ceux de Carry, répondit en voulant les unir par soudure. L’effort imperceptible, Carry sentit-elle réellement la pression de doigts dénués de force, incarnait sa volonté de vivre et comme un nouveau né s’attache à la première vie qu’il croise, Circéia imprégna tout son être de l’aura amie. Réelle, après tant de mots alignés mais distants, cette relation se vitrifiait d’un coup, non par magie mais du fait des circonstances, lointaines et immédiates. Qu’allait-il advenir d’elles ? Deviendraient-elles ces amies superficielles que les années détériorent à petit feu ? Que voulait-elle ? Et que voulait-elle ? Dialogue silencieux comprimé par leurs mains, Circéia se refusait à lâcher. « Maintiens-moi hors de l’eau », semblait-elle dire, « je veux vivre ». Mais dans ces minutes fétides, seul le naturel émerge. Elle décida de ne jamais s’apitoyer, car telle était le métal dont son coeur était forgé. Ce fut tranché de manière inconsciente, hors de sa décision. Etait-elle en état d’en prendre une de cette importance ?

- Carry…

S’entendre constituait en soi un bouleversement important. C’est bien moi voix, je suis encore en vie. Elle ne put continuer, l’effort incommensurable lui prenait tout en un instant. Et d’ailleurs Carry sut de toute évidence en prendre la mesure car l’étreinte de ses doigts se relâcha d’un coup. Et les yeux de l’étudiante se fermèrent un moment. La grimace sur son visage avait pour but d’être un sourire mais il ne pouvait raisonnablement être autre chose qu’une tentative avortée, faire de son mieux ne suffit pas toujours.

- … je suis contente de te voir…

Le silence extérieur contrastait avec les bruits assourdissants que son corps lui transmettaient ; une foule vociférante, des milliers de cellules en souffrance, le combat. L’infiniment magique, l’unité… confrontés au réel de nos perceptions. J’ai mal et la douleur vient de cet élément zéro, ce morceau de rien que constitue ma racine. Circiéa mourait d’envie de la prendre dans ses bras, le temps de serrer une force amie, un même élan. Mais elle n’en avait pas la possibilité. Trop dur, irréaliste. Et ce combat pour ne rien montrer, la quête de l’optimisme nouveau, prise de pouvoir de forces sur un terrain défait précédemment. Créer un pays neuf sur du vieux ne s’avère pas difficile, quand on a le momentum. Trouver les mots.

- Est-ce que la directrice t’a encore dans le collimateur ?

La diversion, une ruse des cachots, l’élégance du condamné. Un autre sourire, narquois et porteur de la fierté d’avoir bravé les conventions. Les choses de la vie sont au nombre de deux, l’insignifiant et le primordial. Par l’écume, remonter la pente par l’écume, mains dans les mains, jumelles. Pourtant si différentes. Deux extrémités d’arbres millénaires, Famille Harrison, Famille Gunnray-Alekhin. Des lignées entrecroisées, l’élite. Qui jamais ne s’étiole y compris dans la mort. Les autres ne peuvent comprendre la force et le poids, l’inertie et le destin.
Ses yeux brillaient de malice, tant mieux. On cache sans peine la brûlure en la voilant ainsi. Elle rétracta son bras, toujours lié à celui de Carry. « Viens à moi, prends moi dans tes bras ».

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
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19 janv. 2021, 10:15
...grandir les séquoias.  PV Carry Harrison 
Carry se rapprocha de Circéia et resserra son étreinte autour de son amie, posant son menton contre le creux de son épaule pour respirer l’odeur de ses cheveux. La russe lui avait tant manquée, en inspirant, Carry se remémora les moments passées ensemble dans un flash-back qui passa en un éclair. Depuis le départ de la Serpentard, Poudlard n’était plus la même école et ne le serait sans doute jamais plus.

Lorsque Carry vint resserrer une nouvelle fois son embrassade pour rapprocher Circéia d’Elle, elle ne put s’empêcher de pouffer de rire a la question qu’on lui posait. Après être autant mal en point, bloquée, blessée, allongée dans le lit et c’est la première question qu’elle voulait lui poser ?

-Il faut que tu revoies tes ordres de priorités, lui murmura-t-elle en riant avant de soupirer de soulagement. Au moins, même mal en point tu es capable de rire, ça me rassure. Lui dit-elle avant de la prendre par les épaules pour la placer juste en face d’elle. Oh non, ce n’est plus miss Loewy qui me colle mais l’autre la, Taylor, c’est une femme horrible qui voue une obsession pour me rabaisser et m’humilier mais bon, je fais avec, je l’ignore et je continue de vivre ma vie. Bref arrêtons de parler de Poudlard, cette école comparée a toi, je suis plus intéressée par ton cas Circéia.

L’excitation montait et les questions sur ce qui lui était arrivée la torturait. Elle voulait savoir ce qui s’était passée et surtout qui était l’auteur de ce crime pour en parler ensuite à ses parents qui auraient surement une solution pour elle, ils sont tous les deux des haut grades du Conseil après tout. Mais il fallait amener le sujet doucement, si Circéia montrait une certaine capacitée pour s’exprimer, elle ignorait si mentalement elle était prête à reparler de son agression, elle avait frôlé la mort tout de même. Calmement, Carry plongea ses doigts dans les cheveux de son amie et la ramena contre sa poitrine comme pour la rassurer. Cela faisait si longtemps qu’elle ne s’était pas vue et l’avoir dans ses bras, elle ressentait comme un sentiment de sécurité.

-Circéia,reprit-elle doucement. Et toi, comment tu vas ? Est ce que tu manges bien ? Est ce que tu te reposes bien ? Je t’ai envoyée tellement de hiboux que mes parents me grondaient pour la tonne de parchemin que je leur demandais d’acheter. Lui raconta-t-elle en riant. Toi maintenant, qu’est ce que tu vas faire ?

Voulant se montrer le plus tendre possible, Carry baissa la tête et vint déposer un baiser sur le front de la petite russe tout en continuant son petit massage a l’arrière de sa tête. Elle était tiède, presque froide. En la rapprochant Carry pouvait sentir son cœur battre lentement et sa respiration doucement monter et redescendre…

-On n’aurait jamais dû se séparer…Je m’en veux… J’aurai dû quitter Poudlard avec toi et on serait partie ensemble… Il ne te serait rien arrivée, je suis…Vraiment désolée…

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

22 janv. 2021, 23:02
...grandir les séquoias.  PV Carry Harrison 
J’ai bien pris note des derniers mots du post précédent, ils sont ici, dans les premiers, comme elle les voit.

La douceur
Maternité naissante
Femmes


Ou un autre commencement.

Dans les bourrasques,
le soir, un tas de feuilles
recueillies.


Et dire qu’elle sent les jambes s’arracher d’elle, les entrailles se nouer, la secouer au plus profond, et dire qu’elle n’a jamais eu de tels élans avant, chair contre chair, des jumelles, deux couleurs se mélangeant comme à la surface d’une guimauve, jamais uniforme, jamais séparées, et dire que son refus de s’apitoyer entre de plein fouet dans le mur de la nécessité morale, remercier, en confessant la vérité, dire aussi la joie de sentir une âme si proche, pas juste un serpent de plus ou une magie somnolente, une âme au moins chirale, une amie… Et dire qu’elle ne saisit pas vraiment le sens pris par les choses.

- … je tombais et tu m’as rattrapée…

Et dire qu’elle croit encore les pirouettes capables de la sauver. Et dire qu’elle ne peut s’empêcher de serrer toujours plus fort Carry, comme une âme mourante se raccroche à la première vie croisée. Et dire qu’en l’instant elle pourrait se prendre pour le mage noir presque mort, et dire qu’elle n’est rien qu’une idiote ayant bravé les autorités, par ignorance et nonchalance, et dire qu’à dix-neuf ans on ne pense à rien, surtout la finitude, et dire qu’il faut tant souffrir pour comprendre.

- J’ai une amie.

Cette fois, elle doit lui faire mal à force de serrer, chercher à retenir l’instant, le stupéfixer à jamais, et dire qu’elle ne sait plus exactement le geste qu’il faudrait, et dire que sa baguette, elle ignore où elle est, et dire que la vie doit reprendre, penser à l’inconnu du temps, dans ses recoins, le cerveau conserve quelques images de Monsieur d’Arby, une femme attentionnée mais sèche, et dire que son chat miaule souvent et n’ose plus s’approcher tant l’odeur abonde en méfaits, et dire qu’elle reconnaît sa voix mais qu’elle a bien grandi, dire ainsi qu’elle même a vieilli, de penser comme une grand-mère, et dire qu’elle a souvenir de lui avoir donné un petit nom russe, sans le retrouver, elle voudrait l’employer…

Et dire qu’elle est tiraillée, dire vrai ou ne pas se trahir. Non, elle ne doit pas dire : la douleur, la souffrance, le brouillard incessant, les angoisses, le sommeil, trop profond pour être honnête, le sommeil qui ensuque, qui enterre et vous enferme dans des cauchemars sans fin. Dire le vrai, c’est choisir la joie, dire la joie de la voir, l’entendre et la sentir. Dire qu’on n’oublie jamais les personnes ayant traversé la terre entière pour venir vous aider, ils se croient inutiles et pourtant ils se trompent.

- Reste un peu…

Et dire qu’elle le pense intensément, ne plus jamais être seule, et dire qu’elle a honte à s’entendre ainsi, dire que cela fait du bien, dire l’énergie reçue.

- … j’ai envie qu’on s’amuse.

Et dire qu’elle n’imagine pas ce qu’une fille de seize ans peut comprendre à tout ça, dire qu’égoïste, elle ne voit qu’elle, dire qu’elle oublie son statut, dire que l’aînée doit protéger et non pas se servir, qu’elle a honte, un peu, qu’elle ne se rend pas compte, dire qu’elle a trop mal pour pouvoir faire le tri... le bien, le mal.
Dire qu’elle parle tout bas, dire qu’elle n’a plus la force mais qu’il faut continuer. Dire qu’elle a chaud au coeur, et dire qu’elle en comprend le sens. Dire qu’elle a fusionné, qu’elle lui sera fidèle, qu’importent les conséquences.

- J’aimerais bien danser.

Dire qu’elle n’est plus lucide, ne l’a jamais été. Pas depuis son réveil. Le maelstrom, un mélange impossible, potion chaotique, la vie dans ses excès, la magie impuissante, à moins que toute puissante… Dire qu’elle a tout donné pour des gestes d’un soir, sa pudeur, son odeur, une partie de son âme qu’elle ne reverra plus. Dire qu’on est inconscient, quand on a dix-neuf ans, les idées se bousculent, toujours et un peu plus, Carry, comme tu as bien fait de venir planter dans la terre morte des graines de séquoia, nous sommes les restes d’un passé dont ils ne voudront pas, nos familles, nos semblables nous jetteront aux griffons… à moins que les géants ne soient les invités.

Dire qu’elle se détache un peu, le temps de voir ses yeux, et dire.

- Je suis folle.

Et sourire.

Lions' tribute.

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
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07 mars 2021, 11:58
...grandir les séquoias.  PV Carry Harrison 
Circéia Alekhina, toujours aussi mystérieuse, au lieu de répondre de façon net et précise aux questions que Carry lui avait posée, elle lui avait répondu de façon pour le moins énigmatique. Sa réponse rassura la fillette car c’était bien la preuve qu’il s’agissait d’elle et non d’un ou d’une imposture effaçant absolument tout sentiment d’hostilité qu’elle ressentait. Maintenant il s’agissait de se concentrer sur elle et rien qu’elle.

Reste un peu, ses mots sonnèrent comme une triste musique aux oreilles de Carry, comme si son amie pensait qu’elle partirait pour ne plus jamais la revoir. Mais non, au lieu de cela, la Serpentard resserra son étreinte autour de Circéia et lui caressa de nouveau les cheveux laissant finalement sa tête se reposer sur elle pour lui prouver que sa présence était réelle. Une seconde passa, puis une deuxième, Carry, la tête contre la poitrine de la mourante, écouta attentivement les battements de son cœur avant que ces petits bruit tambourinant se fasse couvrir par des paroles inattendus.

S’amuser ? Danser ? Carry se redressa lentement et prit un instant pour considérer l’état physique de la Russe. Rien qu’en voyant son visage, la fatigue pouvait se lire dans ses yeux et la maigre chaleur de son corps était forcement mauvais signe. Pourtant, Carry lui attrapa la main délicatement comme le ferait un homme invitant sa cavalière pour une valse et laissa la chaleur de sa main se rependre dans le corps de Circéia avant de plonger son regard dans le siens.


-Il ne serait pas sage pour toi de faire des efforts physiques, lui répondit-elle en creusant ses doigts dans les siens. Mais si tu penses pouvoir danser, alors tu peux compter sur moi pour t’aider à tenir debout et si tu tombes, alors je te rattraperais comme tu l’as fait pour moi et je te relèverai.

Un exercice pour le moins étrange. La réponse était presque dans le même style de Circéia mais bien évidemment moins mystérieuse du moins de son point de vu car si cela se trouve, son amie n’avait pas trouvé cette réponse mystérieuse du tout. Mais Carry n’y fit guère plus attention car son front vint se poser sur celui de son amie et comme d’un effort mentale, la petite Sang-pur ferma les yeux comme pour essayer d’aspirer tout le mal qui résidait dans sa tête. Elle réouvrît les yeux et sourit.

-Nous sommes deux à l’être. Dit-elle en resserrant sa main comme pour les unir a jamais.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

14 mars 2021, 19:09
...grandir les séquoias.  PV Carry Harrison 
Pour qui n’a jamais vraiment pratiqué ce genre de manifestations d’affection, le temps qu’elle vivait représentait une nouveauté d’autant plus grande qu’elle intervenait dans un moment de grande douleur. Il est facile de prétendre à conserver sa froideur au plus aigu de la difficulté. Mais le vivre, y résister sans broncher est une autre affaire. Circéia, au-delà d’un réveil corporel en cours, comprenait à peu près bien ce qui se déroulait ici et maintenant. Elle sentait que Carry venait vers elle sans calcul, aussi nue qu’elle l’était. Entre les deux filles, plus de différences car si l’une avait l’âge, l’autre détenait la conscience, la compréhension du moment. Il est même possible que Carry découvrit en cet instant l’impact qu’elle pouvait avoir sur le monde. Etre forte ne se décrète pas. Elle avait le choix. Entre se plaindre encore, pleurer que ses jambes la martyrisaient et tenter de se projeter dans un avenir hypothétique, marqué du sceau de l’espérance, il fallait trancher.

- Nous irons au bal ensemble.

Circéia parlait tout bas, les forces lui manquant, elle ne pouvait pas plus. Elle aurait tant aimé la voir en d’autres circonstances. Mais s’il fallait en passer par là, si le destin le voulait ainsi, suivre le pli se concevait.

- Dis-moi ce que tu deviens, tes études…

Elle n’était pas sa sœur, encore moins sa mère mais pour Circéia, les études représentaient le meilleur moyen de s’arracher de sa condition, quelle qu’elle fut. Dans leurs deux cas, il était seulement question de s’affranchir de la famille, exister par soi-même, se faire un prénom en somme. Et dans les deux cas, aux yeux de l’aînée, elles avaient un passif… une famille très marquée sang-pur pour Carry. Et un père mage noir pour elle… dans ces conditions, ne pas être une « fille de » relevait de la gageure. Elle se souvenait que Carry avait fait de grosses bêtises l’année précédente, que sa baguette lui avait même été retirée ce qui revenait à une véritable castration pour un mage, même en formation. Punition ultime, et sans doute largement exagérée, l’apprentie sorcière ne pouvait qu’en être pénalisée. Et donc demander de ces nouvelles n’était pas loin de ressembler à la venue de Carry. Circéia prenait soin d’une amputée.
Elle se recula un peu, pour voir le visage de son amie, et mettant ses mains sur ses joues, elle fixa ses yeux. Le manque de lucidité, lié à son état général pitoyable ne lui permit pas de voir un soupçon de colère qui sans doute marquait cette fille en permanence. L’étudiante ne perçut que son affection, une forme de tendresse née habituellement des liens du sang. Etait-ce le sang pur qui parlait ? Avaient-elles dans les tréfonds de leur arbre généalogique respectif des ancêtres communs ?

- Tu peux à nouveau lancer des sorts ?

Ses yeux inondaient le lit d’une émotion remplie de souffrance. Mais transpirait aussi la joie d’être encore de ce monde. Et comme le temps avançait, Circéia sentait en elle le désir de vivre, pour ce qu’il restait des siens, pour Monsieur d’Arby, pour ses quelques amis de l’ISDM et pour… Carry. Sa seule amie… la première à la voir après le réveil. Ce sont des choses qui comptent dans la vie, les gens qui ne vous laissent pas tomber quand vous en avez besoin. Il est facile de côtoyer les gens en pleine gloire mais être aux côtés des êtres en pleine douleur s’avère plus courageux.
Elle eut envie de poser un baiser à la russe sur les lèvres de Carry mais les saloperies qui infestaient son corps l’en dissuadèrent. Son amie acceptait d’entrer en contact avec elle, il ne fallait pas trop en faire. Cet élan marquait en tout cas son corps au fer rouge. Le coeur de Circéia Alekhina considérait désormais Carry somme une partie de lui, cela signifiait en langage Circéien qu’elle lui serait fidèle sans aucune faille. Une émotion un peu plus forte que les autres entraîna la chute d’une larme sur les draps. A moins que ce ne soit sur le bras de Carry, elle n’aurait su dire.

- C’est important pour une sorcière de pouvoir le faire !?!

Finite

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

17 mars 2021, 09:52
...grandir les séquoias.  PV Carry Harrison 
Carry ne ressentait presque rien alors qu’elle tenait son amie dans ses bras. Sa lueur semblait si faible et son cœur battait à peine comme si une simple pression au mauvais endroit pouvait mettre fin à ses jours. Encore et toujours, elle se demandait comment la russe trouvait la force de parler, mieux encore, de plaisanter en parlant de bal. Ah ce mot lui pinça le cœur car le seul bal auquel elle avait participée, elle avait agressée un autre élève et scarifiée une autre a vie provoquant ainsi son renvoie. Mais dans l’était à laquelle elle se retrouvait, Circéia ne devait pas être consciente de ce qu’elle disait et c’était pourquoi Carry prit la décision de ne pas lui tenir rigueur de sa remarque et se contenta de rire de sa bêtise en continuant de lui caresser les cheveux.

Encore une fois, au moment ou elle s’y attendait le moins, Circéia prit la parole et posa des questions a son amie sur ses études, comment ses études se déroulaient et surtout si elle pouvait de nouveaux lancer des sorts. Cette remarque fit légèrement grincer des dents Carry qui sentait une pointe d’irritation lui ronger la gorge. Elle lui rappelait qu’elle avait absolument tout dit dans ses lettres mais aussitôt, la Serpentard se souvint que Circéia n’était plus en état de recevoir quoi que ce soit et avait surement loupée l’information lui expliquant absolument tout ce qui se passerait dans les années a venir pour elle, calament ainsi cette minuscule pointe de colère qui était en train de faire surface.


-Je… Eh bien mes études je ne sais pas encore si elles vont bien se passer. Tu vois, j’étais supposées faire mes magasins pour mes fournitures et donc pour l’instant je n’ai que des suppositions. Je sais que j’ai réussi à être réintégrer dans Poudlard pour bonne conduite mais je vais devoir remettre ma baguette en dehors des cours aux professeurs, ils pensent que je continue d’être une menace avec ma baguette.

Et ils n’avaient pas tords car au plus profond de son être, Carry avait beaucoup de rancœur envers ceux qui avaient pris un malin plaisir à l’humilier alors qu’elle nettoyait encore les couloirs du château et pour eux, elle leur promettait un châtiment lent et douloureux quand elle en aurait l’occasion. Alors qu’elle lui racontait en bref ce qui allait se passer lors de la rentrée, Carry releva la tête pour apercevoir lui rappeler que malgré les retrouvailles larmoyantes qu’elle venait de faire, le temps continuait de tourner. Si elle restait plus longtemps ici, ses accompagnateurs se poseraient des questions voir même s’inquièteraient et commenceraient à faire appel à des manteaux noirs pour partir à sa recherche.

Tout doucement, Carry releva la tête de Circéia et la déposa sur le milieu du coussin comme une pierre précieuse. Dans un dernier regard désolée, Carry s’empêcha d’éclater en sanglot en voyant l’état de son amie avant de lui caresser une dernière fois les cheveux avant de finir dans une voix triste.


-Je suis vraiment heureuse et triste… Heureuse de savoir que tu ne me faisais pas la tête et triste de te voir dans un état pareil… J’aurai aimée restée plus longtemps avec toi mais si je le fais, on va s’inquiéter pour moi… Je te promet de t’écrire le plus vite possible et toi aussi tu dois m’écrire pour me donner de tes nouvelles. Ne t’avise plus de faire la sourde d’oreille quand je t’envoie un message… Je t’en prie… J'en ai besoin pour savoir comment tu vas... Bonne chance Circeia...

Dans un dernier baiser sur le front, Carry tourna les talons avant de prendre une profonde inspiration. En lui tournant finalement le dos, elle avait l’atroce sensation d’abandonner son amie. Pas après pas, elle essayait de se rassurer qu’elles se rêveraient ensemble, toutes les deux, en bonne santé et en sécurité… Dans cette dernière pensée, Carry quitta la pièce avec un maigre sourire en guise de compensation a sa tristesse.

Fin du RP pour moi , un grand merci pour cette aventure !

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve