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30 déc. 2020, 16:41
 Édimbourg  Douces nuits sans rêves
25 décembre, au soir.
Édimbourg.
@Alaska Cross



La nuit avait effacé la lumière du jour depuis un moment, et bien que le froid écossais était connu pour son agressivité, certains passants avaient osé l'affronter, se vêtant d'épais et longs manteaux chauds. C'était la période des fêtes, et bien que la soirée de réveillon était finie depuis une vingtaine d'heures, une partie des édimbourgeois continuait de le fêter.

Au dessus de la ville, dans les courants froids qui mêlaient le vent et les flocons de neige, des ailes brunes battaient l'air. C'étaient celles d'un hibou, qui volait dans le ciel nocturne, cherchant depuis les hauteurs sa destination. Ses yeux virent alors le domicile tant recherché, et l'oiseau s'orienta alors vers l'une des fenêtres de l’édifice. Quelques lumières étaient sûrement encore allumées, il n'était pas si tard après tout.

Le hibou, de son solide bec, frappa au carreau d'une chambre. Il portait dans ses serres une enveloppe, un peu lourde, et il espérait que la destinataire de la présente lettre lui ouvrirait rapidement. S'impatientant, il cogna de nouveau le verre de la fenêtre et ululant.

Si une personne arrivait, il pourrait voir le hibou s'agitait derrière la vitre, tenant l'enveloppe attachée à sa patte. Si une personne lui ouvrait, peut-être s'apercevrait-elle qu'il s'agit du hibou des Featherstone, celui qui vit chez Luis Featherstone, l'un des deux frères du Professeur. Encore aurait-il fallu déjà avoir croisé le chemin de ce hibou.

Si une personne prenait l'enveloppe, l'oiseau s'envolerait immédiatement. Sa mission menée à bien, il irait retrouver ses propriétaires, et se réchauffer dans leur volière. Cette personne qui dans ses mains l'enveloppe tiendrait, y lirait "Pour Alaska Cross.". Rien que ces mots. L'enveloppe n'était pas bien grande, mais son poids laisserait sûrement deviner qu'il n'y avait pas que du papier en son intérieur. Il était alors fort probable que la destinataire de la présente lettre aurait la curiosité de l'ouvrir. Alors voici ce qu'elle y trouverait.

Dans un premier temps, elle pourrait en ressortir quelques morceaux de parchemin, pliés afin qu'ils rentrassent dans l'enveloppe. Ils étaient griffonnés d'une écriture qui pourrait être familière à leur destinataire.

Chère Alaska,


Pardonne le retard de cet envoi, je me suis dit que le 24 décembre était une journée déjà assez chargée pour y ajouter l'envoi de ce hibou. Je tenais tout de même à t'envoyer quelque chose, en espérant que cela te plaise.

C'est un collier qui appartenait à ma propre grand-mère. Elle l'avait acheté dans un marché, il y a bien presque une centaine d'année, à un sorcier américain. Elle l'avait trouvé joli (et il l'est). Lorsque ma mère est née et a grandi de quelques années, elle le lui offrit, lui faisant promettre à son tour de le donner à sa plus jeune fille. Hélas, ou fort heureusement, ma mère n'a jamais eu de fille et a donc décidé de le donner à son plus jeune garçon. C'est ainsi qu'il a atterri dans mes mains pour la première fois.

Ma mère m'a alors conté les légendes de ce collier. Il y a en son centre une perle bleue. Il y baignerait une solution de potion-pour-un-sommeil-sans-rêves, donnant à son porteur la garanti de ne point faire de cauchemars. Paraît-il qu'il ne s'agissait que de légendes, mais je l'ai toujours trouvé très relaxant. Puis j'ai grandi, oubliant un peu l’existence de ce collier. Il n'était pas particulièrement à mon goût, lorsque j'étais adolescent. Il était donc resté dans un tiroir de ma chambre à Brighton, que je ne retrouvais que les vacances. Puis la vie fait que je n'y ai plus mis les pieds pendant un moment, et pourtant il n'avait pas changé d'endroit.

Récemment, je suis retourné dans la maison de ma mère. En la débarrassant, je suis retombé sur ce collier. J'ai trouvé qu'il te serait plus utile qu'à moi, alors je l'ai pris et te l'ai envoyé. S'il peut te garantir des nuits calmes, j'en serais bien heureux.

A bientôt,

A.F.

Avec cette lettre, se trouvait dans l'enveloppe ledit collier. Il était composé d'une chaîne en argent, plutôt longue, à laquelle pendait un attrape-rêve du même métal. Il était plutôt discret et n'était pas beaucoup plus grand qu'un pouce. En son cœur, une perle bleue rajoutait une touche de couleur au bijou, apaisante.

Reducio


Il n'y avait aucune autre indication dans l'enveloppe, ni sur celle-ci. Ni l'adresse de l'expéditeur, ni son nom, mais il était fort possible que la destinataire aurait l'intuition suffisante pour le deviner.

Je conclue donc avec cet unique post. Tu peux y répondre pour écrire la réaction d'Alaska si tu le souhaites, je lirai avec plaisir ;)

A Poudlard, j'ai planté mes racines.
Touchant turlupin de DD. Discord : LucasM#9063

25 janv. 2021, 11:16
 Édimbourg  Douces nuits sans rêves
Des bruissements de talons dans le couloir. Une porte qui claquait et re-claqua encore. Bientôt, on pouvait entendre la respiration saccadée et la voix d'Alaska, qui avait dévalé les escaliers à toute allure en direction de l'étage.

« Attends maman, je reviens ! » cria-t-elle pour la prévenir.

Entourée de plusieurs portes qui menaient à des pièces différentes, l'adolescente fit régner le silence pour entendre le bruit étrange, qui l'avait réveillé de ses songes quelques secondes plus tôt. Ces derniers temps, les pensées d'Alaska étaient toutes tournées vers son grand-père, ne laissant aucune place à d'autres sujets. Elle se remémorait donc constamment la réaction de sa mère, lorsqu'elle lui en avait encore raconté leur rencontre, les moments passés ensemble à Poudlard entre deux cours, et bien sûr la dispute qui avait éclaté entre eux, un jour avant le solstice d'hiver. La brune ne regrettait pas pour autant sa décision, toute fois elle aurait aimé lui dire au revoir dans de meilleurs termes. Était-il rancunier ? Avec la fille qu'il avait conçu, elle le redoutait.

La fréquence se manifesta à nouveau, Alaska en déduit qu'elle venait de sa chambre, et elle ne s'était visiblement pas trompée, car un hibou s'agitait à l'extérieur, au bord de sa fenêtre. Intriguée, elle l'entrouvrit, laissant rentrer l'air frais dans la pièce qui la fit grelotter. Surprise, mais heureuse de voir une lettre à son nom, l'écossaise éblouit son visage d'un sourire jovial. Elle ne reconnaissait pas le volatile, se demandant à qui il pouvait appartenir, alors elle prit quand même garde : avant de prendre le morceau de parchemin, elle se montra douce avec l'animal. Alaska approcha sa main sans faire de mouvements brusques, puis elle caressa. Comme il ne montrait aucun signe d'hostilité et qu'au premier abord, il avait l'air bien dressé, la Serpentard décrocha la lettre de sa patte. Aussitôt, l'oiseau s'envola, ne lui laissant aucun indice, ni la possibilité de répondre à son mystérieux expéditeur.

Alaska haussa les épaules, elle ouvrit la lettre et elle rattrapa de justesse l'objet qui venait de s'échapper. Ses billes vertes survolèrent l'écriture, se concentrant sur la fin, et notamment la signature : A.F. Archibald Featherstone. L'adolescente fit très vite le lien, mais ce n'était pas bien compliqué comme dernièrement, elle n'avait que son nom en bouche. Elle déglutit difficilement sa salive, l'homme restait toujours un secret pour elle, un livre fermé, alors elle s'attendait à tout venant de sa part. Elle lit dans sa tête une première fois, et à la seconde, elle laissa échapper un son.

« A bientôt. » répéta la petite brune, comme si les mots allaient sonner différemment dans sa bouche.

Ses prunelles scrutaient désormais le collier en forme d'attrape-rêves en quête de réponses. Au moins elle pouvait en avoir une parmi tant d'autres : il n'était pas rancunier. Ses paupières clignotèrent un instant, si elle s'attendait à ça ? Sûrement pas. Alaska pressa le bijou dans sa main et le porta jusqu'à sa poitrine, restant immobile pendant quelques secondes. La quatrième année se sentait rassurée, l'objet lui rappelait sa présence, c'était un signe dont elle avait besoin. Elle voulu le porter autour de son cou, mais la voix de sa mère qui l'appelait la fit sursauter, il n'était pas question qu'elle tombe dessus pour l'instant, elle n'était pas encore prête. Avant de la rejoindre dans la salle à manger, elle plaça le collier sous son oreiller, se jurant de la tenir au courant plus tard. Alaska savait que sa mère avait besoin de temps, elle avait d'abord besoin de digérer les récentes histoires, pour finir par l'accepter doucement, mais elle ne voulait pas la brusquer d'avantage.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j'atteins !
Septième année RP