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12 janv. 2021, 11:43
 Solo  Un dernier dîner
Nélya Marks, Avant Poudlard,11 ans
Le 12 juillet 2044, 11h34
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🧥 Un tee-shirt blanc à manches courtes sous une salopette short en jean, et ses vieilles convers noires et usées.
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Les yeux rivés sur son assiette, tous les regards étaient tournés vers la fillette.
Depuis cette annonce, une chose rare était arrivée: le silence…


Un moment avant...


L'enfant avancait, accompagnée par ses parents qui murmuraient.
Remontant la petite allée qui les menait à la maisonnée,
il lui suffit de relever les yeux vers les fenêtres du rez-de-chaussée un instant, pour voir sa grand-mère et son regard perçant.
Leur contact visuel ne dura que quelques secondes, mais la vielle femme était déjà furibonde.
Une main se posa sur son épaule lentement, et en relevant les yeux elle tomba sur le regard de son père, aimant.
Un sourire. Elle se sentait mieux avec eux à ses côtés, et ses lèvres s'entrouvrirent.
A son tour elle sourit de toutes ses dents, la joyeuse enfant.

Mais la mère ne rayonnait pas autant que son enfant qu'elle aimait tant.
La sorcière avait repéré ce regard si mauvais.
Elle pestait tout bas, rageant sur cette vieille femme qu'elle n'aimait pas.
Enfin," ne pas aimer" était faible, au vu des mots si acerbes,
que l'une et l'autre employaient, pour de l'autre parler.

-Raahhh, cette vielle peau d'troll! Elle mériterait que je la transforme en boullu et que j'l'écrase ! Non, ce serait trop facile pour elle, je devrais la laisser dériver les pattes attachées, et la donner en pâture à des acromentules!

Habitué depuis les années passées à ses côtés,
Jacob son époux, pouvait à peu près voir à quoi ces créatures ressemblaient, et que le traitement qu'elle lui réservait était loin d'être doux.
Mais pourtant, lui non plus ne supportait plus le comportement de sa mère envers son enfant.
Mais il était vrai que des deux, il paraissait bien moins dangereux.

-Aalana, s'il-te-plait, on va entrer, alors…

-Je sais. Reste calme. Jacob, je suis avec toi depuis 28 ans… Donc depuis 28 ans je me coltine cette vielle mégère! Pff…

-Pff,

Nélya gloussa, s'attirant à nouveau des regards aimants.

-Maman, c'est plus compliqué d'âtre avec madame Violet ou tes examens de Poudlard?

-Oula, sacré question! Mhh, Joker! Ahah!

les rires se mélangèrent, dansant dans les airs,
alors qu'ils se rapprochaient lentement de la porte qui les séparait de la cohorte.
Leurs rires se calmèrent d'eux-mêmes, alors que leur silence faisait presque penser à un requiem.

Comme cherchant leur accord, Jacob regarda sa femme et sa fille avant de sonner à la porte.
Celle ci s'ouvrit à la volée, comme si derrière la grand-mère les attendait.

-Hé bah. C'est pas trop tôt. Il vous faut autant de temps que ça pour arriver à une porte?

Aalana se crispa et Jacob soupira, seule Nélya gardait un air béat.
La plus vieille posa son regard froid et sévère, sur la petite famille que tous composèrent.

Sa belle fille, quelle bécasse cette fille plus stupide qu'une coquille.
Son fils, un crétin s'en était sûr et certain.
Et... Sa petite-fille... Y avait-il seulement un mot pour une chose si inutile?

-Si c'est pour venir avec autant de retard, autant ne pas venir du tout.

-Alors il ne faut pas nous inviter à chaque fois, Violet.

-Ce n'est sûrement pas vous que j'invite! C'est mon fils!

-Et si on rentrait? Tout le monde est déjà là?

Connaissant le tempérament des deux, Jacob préféra calmer le jeu,
en détournant leur attention , même si ce n'était que pour un instant.

Le reste de la famille Marks entrèrent et tous les regards vers eux convergèrent.
Nélya comme à chaque fois, gardait son sourire simple et béat,
ce même sourire donnant force et patience à ses parents, qui trouvaient leur enfants bien forte face à tous ces regards tranchants.

Nélya elle, souriait de plus belle,
passant son regards sur ceux déjà présents.

Au milieu du canapé, l'oncle Don, s'était affalé, les bras posés sur le dossier.
A côté sa femme, la tante Fanny, se faisait aussi petite qu'une souris.
Sur le même canapé, il y avait tonton Louis, près de Don, qui lui, souriait.
Dans le fauteuil le plus près de la cheminée, pepe Russell semblait se reposer, les yeux fermés.
Près d'une fenêtre la tante Sharon, la femme de tonton Louis les fixait de ses yeux gris.
La cousine Sue fixait l'écran de son portable, déjà à sa place à table.
Son plus jeune frère Stephen juste à côté, se précipita pour se cacher derrière le canapé.
Seul manquait les cousins Rusty et Brent et la cousine Cecil, qui devait sûrement s'amuser pas très loin.
Toute la famille était là, c'était tout ce que voyait Nélya,
mais en réalité, il y avait tellement plus que la jeune enfant ne comprenait.
Surtout dans leurs yeux, avec leur animosité envers eux,
laquelle ils ne prenaient même pas la peine de dissimuler, dans ces regards si mauvais.

-Bon, comme tout le monde est enfin là, passons à table.

La matriarche avait parlé, et chacun écoutait.
Tous se réunirent à table, dans une ambiance loin d'être agréable.
L'oncle Don s'assit près de la place de sa mère en bout de table, aussitôt suivit de sa femme face à Sue et son portable.
Dans la même rangée, Cecil, Brent, Rusty et Stephen s'étaient attablés.
Sharon s'assit à l'autre bout de table, face à la patronne
A sa droite, son époux qui pliait en origami un papier essuie-tout.
Pepe Russell qu'on avait réveillé, s'assit à côté de la place de celle qu'il avait épousé.
A ses côtés il y avait donc Sue la plus grande des enfants, puis une seule chaise cependant.

Tout le monde était placé. Mise à part Aalana et Nélya qui restaient debout à côté de tous les autres attablés.
Un sourire narquois se dessina sur le visage de Violet qui les regarda.

-Oh, ohhh, mince il manque des chaises? C'est bien triste. Mais vous êtes encore jeunes, ça ne devrait pas poser de problème.

-Mh, vous avez raison Violet, à votre âge ce n'est pas une bonne idée de partir à la recherche de deux chaises, qui sait ce qu'il pourrait vous arriver? Reposez vous, nous allons profiter de notre, jeunesse.

Tout le monde avait bien compris les sous-entendus des paroles tenues.
L'une montrant bien qu'elle ne les acceptait pas, l'autre touchant la corde sensible de l'âge.
La bataille avait commencé, sous les yeux brillant de Nélya qui ne comprenait pas ce qui se sous-entendait.

En quelques minutes, Louis et Jacob trouvèrent des chaises pour leur permettre de s'asseoir, mais il semblait qu'il était déjà trop tard.
Le plat de résistance arrivait, puisque l'entrée avait déjà été mangé.
Les conversations resonnaient en échos, et montaient crescendo.
Evidemment, il ne fallut pas longtemps, pour que tous les malheurs du monde soit jeté à la faute de l'enfant.
Nélya, assise entre sa mère et son oncle Louis, entendait certains mots pas très gentils,
mais pour l'instant, rien n'avait été lancés, donc tout devait encore bien allait.

-Bien-sûr, vous vous plaignez toujours mais vous ne manquez pas de venir vous pavaner ici comme truie avec votre nigaude de fille! Vous pensez qu'être marié à mon fils vous donne tous les droits?! Espèce de croqueuse de diamant! Vous n'avez donc pas de famille?! Vous ne pouvez pas comprendre qu'à cause de vous Jacob rate sa vie?! Evidemment vous vous êtes empressé de sortir un enfant en plus! Faite au moins l'effort d'en faire une bien non?! Vous avez vu ce que vous appelez "votre enfant"?!

-Mais elle va s'calmer la dégénérée?! A cracher vot' venin partout vous allez finir essouffler nan?! Ce s'rait pas mal pour une fois de fermer vot' sale gouffre sans fond qu'on appelle une bouche! Et n'osez même plus regarder ma fille! Vous vous prenez pour qui?! Si Jacob vous a évité pendant toutes ces années c'est parce que je l'ai kidnappé d'après vous?! Mais qu'elle folle! Même à votre mort on ne serait pas tranquille! Et vous n'êtes personne pour me juger moi ou ma famille! Comme si j'allais les faire rencontrer quelqu'un comme vous! Faudrait êt' fou!

-Maman, Aalana, calmez vous. Ce n'est celui qui crie le plus fort qui a raison et-

-Oh tais-toi hein! T'as vu comment elle parle à maman ta femme?! Nan mais c'est n'importe quoi!

-Oh Don ferme là! Arrête de faire de la lèche à maman A la fin!

-La ferme Sharon! J't'ai rien demandé!

Ah les voilà, les cris si habituels, lorsque la famille se retrouvait, ils reprenaient de plus belle.
A ses côtés, la mère de Nélya prit ses mains et la posa sur ses oreilles comme pour se protéger.
Nélya était habitué à ce geste, tout ce qu'elle avait à faire c'était attendre comme ça jusqu'à ce qu'ils arrêtent.
Les oreilles bouchées, et les yeux baissés,
la brunette fixait son assiette.
L'oncle Louis lui présenta un de ses origami. C'était gentil.
L'oncle Louis n'aimait pas crier, il ne le faisait jamais.
Quand ça arrivait, il occupait Nélya qui gardait ses oreilles bouchées.
Il était gentil, tonton Louis.

-Pff, franchement. C'qu'elle a l'air bête cette enfant. Non, en fait elle est. Vous êtes sûre qu'elle n'est pas attardée? Un médecin serait d'accord avec moi! Elle a un problème votre fille!

Madame Violet. Même si elle avait les mains pressées contre sa tête,
elle entendait encore un peu, parfois, ce qu'il se disait.

-Vous allez trop loin. Si votre vie était si pourri j'y suis pour rien. Mais j'vous interdit, de dire quoi que ce soit à propos d'ma fille! Et vous pensez qu'elle a un problème? Le seul problème dans sa vie c'est qu'vous soyez de sa famille! Mais ce n'est plus un problème maintenant! Parce que vous savez quoi? Nélya a reçu une lettre pour rejoindre un établissement d'enfants différents, dans le sens pour des génies!

Les yeux rivés sur son assiette, tous les regards étaient tournés vers la fillette.
Depuis cette annonce, une chose rare était arrivée: le silence…

Plus personne ne parlait. Aucun bruit ne se faisait.
Doucement, Nélya retira ses mains de ses oreilles en se redressant.
Plus de cris, plus de bruit.
Un silence auquel personne n'était habitué dans cette maisonnée.
Bouche bé, personne ne parvenait à parler, ils ne pouvaient que les fixer,
Jacob, soudain très mal à l'aise, se tortillait sur sa chaise.
Aalana, qui reprenait son souffle en prenant la main de son enfant, les défiant tous avec son regard brûlant.
Et Nélya, qui regardait de gauche à droite, perdu alors que même son père ne semblait trouver les mots adéquates.
Il ne fallut pas attendre plus longtemps pour qu'Aalana se lève, entrainant avec elle son mari et son enfant.
Ils quittèrent la maison, sans un regard pour ceux avec qui ils avaient clos la conversation.
Tout se passa rapidement, Nélya s'assit et ses parents discutèrent bruyamment avant de monter à l'avant.
Prêt à partir, il y avait pourtant quelqu'un qui avait quelque chose à leur dire:
sur le pas de la porte le grand-père, leur fit signe avant qu'ils ne s'en allèrent,
et aussitôt Jacob sortit pour aider celui qui semblait vouloir leur parler.
Poussant son fauteuil, il le dirigea vers ce qu'il pointait du doigt: Nélya.
La fenêtre ouverte, l'enfant se redressa pour voir son grand-père.

-Oh, tu vas partir alors? C'est dommage… Tu souris bien, continues à bien sourire, d'accord?

-Oui! Je vais continuer!

-C'est bien. Fais attention à toi dans ta nouvelle école. Fais attention.

C'était court, mais pepe Russel n'était pas du genre à faire de longs discours.
Il porta sa main à sa tête et tout en la lui caressant, sourit à la fillette.
L'échange fut court mais Nélya s'en souviendrait toujours.
Ce dernier dîner, ça aussi elle s'en souviendrait.

Quand y'a des PBM, y'a la KAN qui s'en mêle !
cinquième année RP=16 ans|#800000|Fanfare|Participez au Coucou Rapeltout|

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