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17 févr. 2021, 12:24
 Irlande   Solo  Vestige et Héritage
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Wexford - Au Domaine Harlow
Rp Solo

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☽ Prélude & Sommaire ☾

C'était là, quelque part dans le grenier.

L'escalier toucha le sol dans un bruit sourd, tandis que la poussière s'élevait. Personne ne montait, ou alors dans de rares occasions. De ce fait, l'endroit n'était pas entretenu, il était même oublié. Les marches étaient raides, elles qui grinçaient sous le poids d'Eugène. L'enfant passa l'ouverture et déboucha dans ce qu'il nommait la caverne d'Alibaba. Ici, les meubles et les tableaux venaient d'un autre temps. Une époque lointaine qui avait appartenu à une autre génération ; un vieux phonographe était posé sur une commode kitch des années 70. Un tableau d'un couple strict et fier, se mêlait aux cadres photo plus ou moins coloré. Chaque chose ici avait son histoire, c'était pour ça qu'Eugène était là.

C'était ici, quelque part dans le grenier.

L'enfant chercha longuement, sans pour autant trouvé ce qu'il convoitait. Pendant une bonne demi-heure, il tourna en rond et finit par perdre espoir. Alors qu'il s'apprêtait à tourner les talons pour demander de l'aide à sa mère, un coffre attira son attention. Ce dernier était caché sous un vaisselier. Sans perdre plus de temps, Eugène mit la main dessus. Eugène le tira vers lui et l'ouvrit avec empressement, découvrant une multitude de carnets en son sein. Ne sachant pas par ou commencé, Eugène en piocha un au hasard, avant de s'installer sur un Rolling Chair se trouvant à sa droite. Cette dernière se balança sous son poids, pour finalement se stabiliser au bout de quelques secondes.

Confortablement installé, Eugène ouvrit le carnet avec précaution, tombant sur la première page qui indiquait à l'encre noire :

"Journal appartenant à Eugène Harlow
01 janvier 1935"


L'écriture était soignée et ronde. Curieux, Eugène tourna quelques pages, pour finalement en lire une au hasard :

"14 avril 1934

Cher Journal,

Aujourd'hui, j'ai demandé la permission à Monsieur ó Maoilriain d'épouser sa fille, Yseult, une amie d'enfance qui égaye mes jours comme mes nuits."


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| Sommaire |

Page 01............ Je t'aime c'est comme ça | Avril 1934
Page 02............ Des failles | Mai 1934
Entracte 01..... Au creux d'un saule pleureur
Page 03............ Amour en prose | Juin 1934
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Dernière modification par Eugène Harlow le 09 juin 2021, 16:52, modifié 11 fois.

"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
4e année RP | Je parle en gras

21 févr. 2021, 16:29
 Irlande   Solo  Vestige et Héritage
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Wexford - Au Domaine Harlow
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☽ Nouvelle Lune ☾

***

Je t'aime c'est comme ça
Je pleure pour la première fois
De l'année ou de la vie entière

chanson for my depressed love - Pomme
"14 avril 1934

Cher Journal,

Aujourd'hui, j'ai demandé la permission à Monsieur ó Maoilriain d'épouser sa fille, Yseult, une amie d'enfance qui égaye mes jours comme mes nuits. C'est une femme si douce, mais au combien forte ! D'ailleurs, c'est son tempérament qui m'a aussitôt attiré. Elle est unique dans son genre et rien que pour ça, je sais qu'Yseult ferait une épouse et une matriarche digne de son nom. Enfin, seulement si Monsieur ó Maoilriain accorde sa bénédiction. Il doit d'abord en parler à son épouse, mais également à Yseult, avant de prendre une quelconque décision. Il tient à avoir l'avis de sa fille sur cette union, étant directement concernée. De mon côté, Père et Mère sont enthousiastes à l'idée que je l'épouse. Nos deux familles sont très proches, ils connaissent et apprécient tout autant que moi Yseult.

C'est sûrement niais, chose qui ne me ressemble guère, mais je ne me vois pas faire ma vie avec quelqu'un d'autre. Je souhaite qu'Yseult soit la mère de mes enfants et celle qui mourra à mes côtés quand la mort nous séparera. Je ne vois aucune autre possibilité, qu'importent toutes les autres mains qui me seront proposées.

Mais assez parlé de ce mariage.

J'ai reçu une lettre de Cousin George ce matin. Il est bien arrivé en Allemagne et il s'est bien installé chez Grand-Tante Hannelore. Il a grand hâte de commencer ses études là-bas, malgré le stress. Chose qui, ma foi, ne m'étonne pas ; ce n'est pas amusant d'être le nouvel élève qui arrive en pleine année. Mais j'ai toute confiance en lui. George a toujours su s'entourer, en plus d'être une personne studieuse. Mère est du même avis, d'ailleurs, elle souhaite passer les prochaines vacances là-bas et en profiter pour leur rendre visite. Père émet quelques réserves, ayant horreur de voyager, mais pour moi, c'est un grand oui ! Nous voyons que très rarement Grand-Tante Hannelore et elle me manque terriblement.

Mise à part ses deux grandes nouvelles, je n'ai rien d'autres à te rapporter ! C'est ainsi que s'achève mon petit récit.

À très bientôt mon cher journal."


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"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
4e année RP | Je parle en gras

24 févr. 2021, 19:35
 Irlande   Solo  Vestige et Héritage
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Wexford - Au Domaine Harlow
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☽ Premier Croissant ☾

***

"Je n'veux pas sortir
Je n'veux pas me découvrir
Des failles, des failles"

Pomme - Je sais pas danser
"3 Mai 1934

Cher Journal,

Ce matin, je me suis motivé à faire un grand ménage dans ma chambre, non sans l'aide de ma gouvernante. Non pas que l'endroit était si sale que ça, mais j'ai eu envie de réaménager la pièce et de faire un vide dans mes placards. D'ailleurs, c'est justement le sujet du jour !

Dans l'un de mes placards, il y avait ce carton rempli de babiole et de vieux vêtements. En fouillant, j'ai mis la main sur un sac rapiécé qui me servait quand j'étais enfant pour partir à l'aventure. J'avais complètement oublié son existence... Mon enfance me semble si loin et pour être honnête, ces temps d'insouciance me manque fortement.

Mais passons.

Heureux de cette découverte, je me suis laissé emporté par la curiosité. J'ai fouillé chacune des poches, découvrant des crayons, une boussole et des biscuits oubliés. Mais ce n'était rien, comparer à ce que contenait la grande poche : une carte au trésor.

Bon, je l'admets, dit comme ça ce n'est pas grandiose, mais cela n'en reste pas moins important à mes yeux. Avec George, nous avons écrit chacun une lettre à notre futur nous. Ensuite, nous les avons enterrées dans une boîte proche du Domaine et en toute logique, cette carte indique l'emplacement.

Je ne me souviens plus de quoi était composé ma lettre... Je parlais sûrement d'Yseult, car nous étions déjà proches à cette époque. Je devais sûrement me plaindre de mes parents, comme tout bon enfant de mon âge. Peut-être ai-je écrit mes rêves et mes craintes ? Je ne sais plus, après tout, je n'avais que neuf ans !

C'était en 1926, eh bien, je me sens vieux soudainement. Enfin, "vieux", c'est un bien grand mot pour mon âge ! C'est juste que... Comment dire... Le temps passe si vite. Je n'ai pas conscience d'avoir dix-huit. Je n'ai pas conscience des responsabilités qui pèsent sur mes épaules. Je suis encore qu'une enfant dans ma tête, toujours prêt à découvrir le monde.

Non, plus maintenant.

Je suis l'héritier du Clan Harlow et ma famille attend beaucoup de moi. Une épouse, une descendance qui réussit et que je remette le Clan sur pied.

Une lourde tâche que je dois m'acquitter.
Ma croix.

Mais je divague du propos initial.

Ô ciel, comme j'ai envie de déterrer cette boite, de lire ma lettre et me souvenir de cette belle époque. Seulement, George est à des kilomètres d'ici et je veux l'ouvrir en sa présence. Après tout, c'est notre petit trésor, et c'est à deux que nous ouvrirons cette boîte de Pandore. Il n'en saura pas autrement.

Bien, mon cher journal, c'est ici que se finit le court récit de ma journée.

Je te dis à très vite.

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"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
4e année RP | Je parle en gras

05 mars 2021, 18:50
 Irlande   Solo  Vestige et Héritage
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Wexford - Au Domaine Harlow
Rp Solo

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☽ Entracte 01 ☾

***

"Au creux d'un saule pleureur
Je t'éviterai les douleurs"

Pourquoi la mort te fait peur - Pomme
Le soleil venait à peine de se lever, qu'Eugène avait déjà quitté son lit. Il s'était rapidement douché et habillé, avant d'avaler tout rond une tartine de pain et un verre de jus d'orange. Ce matin, l'enfant partait à l'aventure.

Une fois prêt, il remonta dans sa chambre à pas de loup. Sa mère dormait encore et il s'en voudrait de la réveiller aussi tôt ! Arrivé dans sa chambre, Eugène mit la main sur un sac et un papier enroulé, la fameuse carte qui menait au trésor du Capitaine Harlow. Après sa lecture, Eugène s'était empressé de fouiller le carton à sa recherche. Par chance, la carte s'y trouvait avec le reste de ses affaires.

Il quitta la maison après avoir rempli son sac de paquet gâteaux et d'une bouteille d'eau. Eugène s'était vêtu chaudement pour son escapade matinal, mais malgré tout, son corps tressauta face au vent. Dehors, le froid était sec et revigorant. Il veilla à bien ferma la porte d'entrer derrière lui, avant de se diriger vers le garage à sa droite. Là-bas, il mit la main sur une petite pelle et une pince.

Le voilà fin prêt pour partir à la chasse au trésor.

Eugène s'aventura vers le Nord et longea l'orée de la forêt. Il se laissa guidé par les indications de la carte, jusqu'à atteindre un rocher. À partir de là, Eugène emprunta un chemin de terre qui menait dans l'antre de la forêt. Cette dernière commençait tout juste à se réveiller. Les oiseaux piaillaient, au loin, des branches craquaient et un instant, il crut même entendre un Cerf bramer.

Sa courte balade l'emmenait à un grand Saul Pleureur qui bordait un étang. C'était juste ici, selon la carte. Ne perdant pas plus de temps, Eugène se mit à creusé au pied de l'arbre, jusqu'à que sa petite pelle rencontre un obstacle. Abandonnant son outil, Eugène termina son travail à la main, puis avec précaution, il sortit un petit coffre scellé par un cadenas.

— Eh bien, se réjouit l'enfant, j'ai bien fait de prendre la pince !

Le verrou ne fit guère long feu. Il sauta sous le coup de la pression exercé par la pince sur son anse. Le coffre libéré de son cadenas, Eugène s'empressa de découvrir son contenu. Deux lettres reposaient à l'intérieur, encore intact. Il y avait également un sac de billes, une toute petite peluche et une clé. Cette dernière intrigua Eugène. Elle était rouillée et au vu de sa forme, elle devait ouvrir une serrure bien spécifique. Surement un autre coffre, songea-t-il. Il glissa la clé dans sa poche avec la peluche, avant de se concentrer sur les lettres.

Eugène en prit une au hasard et la déplia avec précaution, ne voulant pas la déchirer. Celle-ci fut écrite par George. Eugène la reposa, après tout, ce n'était pas cette lettre qui l'intéressait. L'enfant prit donc l'autre avant de s'installer confortablement contre l'arbre.

"À mon futur moi,

Quand tu liras cette lettre, tu seras peut-être vieux ! Ou alors tu ne me liras pas, car tu m'as oublié, qui sait ? C'est George qui a eu l'idée de s'écrire à nous-même et j'ai trouvé ça amusant ! D'ailleurs, j'espère que George et moi somme rester amis. C'est le meilleur et je n'ai pas besoin d'autres amis ! Tous les autres garçons que je connais sont ennuyeux, ils veulent déjà grandir ! Mais c'est ennuyant de grandir.

En parlant de grandir, tu mesures combien ? Parce que moi, je fais 1m33 ! Maman dit que je suis grand pour mon âge, et pourtant, on me dit que je suis encore petit pour comprendre beaucoup de choses ! Alors que non, je ne suis pas petit moi ! Mais pas grave, les adultes sont bizarres de toute façon. S'il te plaît, ne deviens pas un adulte bizarre, ce n'est pas marrant sinon ! Restons enfant, s'il te plait.

En faite, ça fait peur de grandir. Il faut être sérieux, il faut tout comprendre et tout savoir, il faut travailler... On n'a même plus le temps pour jouer et partir à l'aventure ! Tu crois qu'on sera aussi aigri qu'Oncle Rourke ? En tout cas, je ne veux pas lui ressemblait plus tard ! En plus, il sent mauvais de la bouche. Mais chut, c'est un secret, hein ! Maman dit que ce n'est pas gentil de dire ça ! Pourtant, c'est la vérité, et maman dit aussi qu'il faut être honnête ! Je comprends rien à ce que dit maman.

Mais passons. Est-ce que tu manges toujours autant de bonbons ? Si t'es vieux, ça veut dire que tu peux maintenant t'acheter tous les bonbons que tu veux ? ça, c'est trop bien ! Oh ! Est-ce que nous sommes devenus détectives, comme Sherlock !? Est-ce que nous avons fait beaucoup d'études ? Est-ce que papa et maman sont fiers de nous ?"


Eugène sortit de sa lecture ; l'encre avait bavé ici. L'enfant présuma que l'humidité en était la cause, mais il nota que le reste de la lettre était propre. Il n'y avait que ce mot, "fiers", qui présentait deux petites taches. Des larmes ? Eugène fut enlacé par la tristesse. Avait-il pleuré en relisant cette lettre ? Il ne pouvait que supposer.

À contrecœur, Eugène remit la lettre à sa place. Sa montre affichait 8h30 et il estima que sa mère n'allait pas tarder à se réveiller. Il ne voulait pas l'inquiéter si elle remarquait son absence, alors, il ferma le coffre et le rangea dans son sac qu'il enfila, avant de reboucher le trou. Puis, outils et canne en main, Eugène rebroussa chemin.

Il était heureux de déterrer les vestiges du passé et d'en apprendre plus sur son héritage.

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"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
4e année RP | Je parle en gras

09 juin 2021, 16:46
 Irlande   Solo  Vestige et Héritage
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Journal Intime
Rp Solo — Intemporel
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☽ Premier Quartier ☾
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"Le mariage est la traduction en prose du poème de l’amour."

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"05 juin 1934

Cher Journal,

Je suis un homme comblé : monsieur ó Maoilriain m'a accordé la main d'Yseult. Est-ce que tu te rends compte, mon cher journal ? Elle deviendra mon épouse et la tendre mère de mes enfants.

Mère est tout excitée depuis l'annonce officiel et avec ma grand-mère, elle prépare déjà les festivités, bien qu'elles se dérouleront dans un an tout au plus. Mais elle souhaite que tout soit parfait et je la comprends : ce jour doit être fabuleux.

Monsieur et madame Harlow... Je nous y vois déjà : une petite ferme non loin du domaine familial, des enfants accrochés à nos jambes, l'idylle que je rêvais en somme. Honnêtement, je ne pouvais pas espérer mieux et j'ai grand hâte de me réveiller chaque matin avec elle et de vieillir à ses côtés. Seigneur, c'est un magnifique cadeau que vous venez de me faire.

Nous avons déjà conclu une date avec le prêtre : nous nous marrions le 13 mai 1935 et d'ici là, je tâcherai d'être un bon fiancé, avant d'être un bon époux et un bon père. Et Seigneur, toi qui m'entends, j'espère être à la hauteur de cette tâche. D'être sans faille et sans vice, d'être présent pour ma famille et la rendre prospère.

Mise à part cette grande nouvelle, la semaine a été plutôt calme. Demain, j'enverrai un télégramme à George et une invitation pour le mariage, je souhaite qu'il soit mon témoin ! D'ailleurs, George aussi à trouver quelqu'un. Une dénommé Greta, enfin, si j'ai bonne mémoire ! Selon George, Greta est plus qu'une aventure et il m'a avoué qu'il commençait à se projeter avec elle. Mère les ont tout deux invités pour Noël, je suis impatient de la rencontrer !

Mon Cher Journal, je pense t'avoir tout dit... Je te laisse sur ses mots."
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"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
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