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18 avr. 2021, 22:08
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Intemporelle
Rp Solo


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Nouvelle Lune

***

"Quand tu veux dormir je viens pour t'embrasser
Si tu veux courir je rampe à tes côtés
Tu apprends, tu apprendras, je sens ton cœur
Tu comprends, tu comprendras comment t'y faire"


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Avant-propos : Cette suite de rp concerne des échanges entre Eugène et sa psychiatre. Les thèmes abordés ne seront pas forcément joyeux, mais il n'y aura aucun détail jugé sensible. Je me contenterai du strict nécessaire. Ce recueil de rp à une importance pour mon protégé : c'est sont point de repère (et le mien, inévitablement). Grâce à ce sujet, je pourrais clairement voir son évolution au fil des années et l'emmener de façon logique et sans brusquerie sur le chemin de la guérison. Si tout de même, un sujet vous met mal à l'aise, n'hésitez surtout pas à me contacter.

— Vous devez être Mme. Harlow, n'est-ce pas ?

En entendant son nom Emily avait redressé la tête. Une femme venait d'entrer dans la salle d'attente pratiquement vide à cette heure matinale. La Doctoresse Haldane Eileen avait la peau noir et son regard chaleureux inspirait la confiance. Plus de doute pour Emily, elle avait choisi la bonne personne pour aider son enfant qui était à ses pieds. Le petit Eugène, âgé de cinq ans, était concentré sur sa tour de Kapla qui ne cessait de s'agrandir.

— En effet, c'est bien moi, confirma Emily en ce levant.

Les deux femmes s'échangèrent une poigne de main.

— Enchanté Madame, je suis donc la doctoresse Eileen Haldane, celle qui va suivre votre fils. Nous allons dans mon bureau ?

Emily acquiesça et se tourna vers Eugène qui, d'une main tremblante, s'apprêtait à poser un énième kapla.

— Chéri ? Nous y allons.

Eugène lâcha le kapla et, sans aucune surprise, la tour s'effondra. L'enfant fronça les sourcils, mécontent du résultat, mais de toute manière, il n'avait plus le temps pour recommencer. Eugène se leva maladroitement et attrapa la main de sa mère. Ils suivirent la Doctoresse à travers un long couloir qui donnait sur plusieurs porte. Eileen s'arrêta à l'une d'elles et l'ouvrit, avant de s'effacer.

— Je vous en prie, rentrez et installez-vous.

Eugène ne se fit pas prier : il lâcha sa mère et s'empressa de grimper sur une chaise, suivit d'Emily qui posa son sac à main sur ses genoux. Pendant ce temps, Eileen avait fermé la porte et vint s'agenouiller près de l'enfant.

— Tu es Eugène, c'est bien ça ?
— Oui, murmura-t-il, timide.
— Enchanté, je suis Eileen.

Eugène tousse et murmura de nouveau :

— Enchanté Eileen...

La susnommée souris sincèrement. Elle se redressa par la suite et s'approcha d'une armoire qu'elle ouvrit sous les yeux émerveillés de l'enfant. Des jouets étaient entassés à l'intérieur, tous plus intéressant les uns que les autres.

— Je te laisse en choisir un ?

Eugène se tourna vivement en direction de mère, attendant son approbation.

— Eh bien ? Qu'attends-tu mon grand ?

À ses mots, Eugène bondit de sa chaise et inspecta l'armoire. Il hésita longuement, avant d'attraper des dinosaures sous l'œil avisé d'Eileen. Tout deux prirent place au bureau et pendant qu'Eugène s'amusait, la Doctoresse interrogea Emily :

— Bien, pourquoi avez-vous pris rendez-vous, madame ?
— Eh bien, depuis quelque temps maintenant, Eugène enchaîne des crises de tétanie et il se plaint souvent de n'être pas bien. Ne trouvant aucune cause physique, notre médecin traitant nous a conseillé de rencontrer un psychiatre.
— Mmh, je vois... pouvez-vous m'en dire plus ?
— Eh bien, parfois, il est dans un état de tétanie, il a des bouffées de chaleur et la seconde d'après, il aura très froid... ça et il a beaucoup de mal à respirer par moments.

Emily marqua une pause et réfléchit. Pendant ce temps, Eileen venait de sortir un carnet pour tout prendre en note.

— Parfois, il dit avoir des douleurs thoraciques, ajouta Emily, des vertiges également...
— Mmh... Cela a tout l'air d'être des crises d'angoisse, connaissez-vous les sources de son anxiété ?
— Eh bien, je n'en suis pas sûr...
— Les crises sont-elles ponctuelles ?
— En effet.
— Est-ce qu'elles tournent autour d'une même thématique ? A-t-il peur de quelque chose de précis ? Avez-vous remarqué un comportement phobique ?

De nouveau, Emily hésita. Elle bafouilla un instant, avant de se reprendre :

— Je n'y ai pas prêté grande attention, pour être honnête... je pensais que cela allait passer avec lui temps, que ce n'était rien de grave... Puis cela s'est aggravé il y a quelques mois. Il refuse de sortir de sa chambre, de rencontrer du monde ou bien d'aller à l'école, et même quand tout va bien, il devient soudainement angoissé. Il n'arrête pas d'être inquiet pour un rien et dés que sa routine change, il angoisse pendant des heures. Nous avons essayé de comprendre ce qui se passait avec mon mari, mais...

Emily regarda son fils qui, clairement, ne se sentait pas concerné par la conversation qui se tenait ; Eugène était bien plus préoccupé par ses jouets.

— Il refuse de nous parler, d'expliquer ce qu'il ressent.
— Bien... je vois... il existent plusieurs explications à ses crises.

Emily porta son attention sur la Doctoresse, intéressé.

— Mais ça demandera du temps pour trouver ce qu'il a précisément.
— Combien de temps ?
— Tout dépendra d'Eugène, cela pourrait prendre un an, comme deux ans.
— C'est si long...
— Mais nécessaire pour un traitement adapté.
— Un traitement ? Est-ce vraiment nécessaire ?
— Selon le trouble qu'il a, oui.
— Un trouble ?

Eileen acquiesça et expliqua :

— Comme je l'ai dit plus tôt, il y a plusieurs explications à ses crises fréquentes : phobie, TOC, Trouble de panique, un état de « stress aigu », Trouble de l’adaptation avec anxiété, TAG, voir même une dépression.
— Une dépression à son jeune âge ?
— C'est tout à fait possible chez l'enfant.

Le silence tomba, poisseux. Emily n'avait pas conscience que la situation pouvait être si grave et elle se sentait mal sur le coup ; elle avait négligé son fils en minimisant son cas depuis tout ce temps. Emily frotta son front et ferma les yeux.

— Je suis une mauvaise mère, j'aurais dû m'en inquiété plus tôt.

Eileen secoua aussitôt la tête.

— Non, vous n'êtes pas une mauvaise mère. Vous êtes là pour l'aider, non ?
— Oui...
— Alors vous n'êtes pas une mauvaise mère. Je serais honnête, il n'y a pas de solution miracle, mais nous allons trouver un traitement adapter à ses besoins et qui pourrait l'aider à vivre sereinement.
— Très bien.
— Parfait, conclut Eileen.

La Doctoresse sortie un agenda et tourna quelques pages.

— Je vous propose de se revoir dans deux semaines, cela vous convient ?
— Oui.
— Même jour et même heure ?
— Oui, répéta Emily.
— Parfait, les prochaines séances se dérouleront autrement. Si cela vous convient, je resterai seul avec Eugène.
— Cela me convient.
— Je vous dit donc à bientôt, pour le payement, c'est ma secrétaire qui s'en occupe.
— Très bien... Eugène ? Nous y allons, tu ranges tes jouets ?
— Oh non, ne t'embête, je vais m'en occuper !

À contrecœur, Eugène lâcha ses jouets et glissa de sa chaise. Il attrapa la main de mère et se tourna vers la psychiatre.

— Au revoir Eileen !
— Au revoir Eugène, au revoir madame Harlow.
— Bonne journée à vous et merci !

Ils se quittèrent sur ses mots. Emily referma la porte derrière eux et une fois le payement effectué, elle quitta le cabinet avec son enfant, le cœur léger malgré son inquiétude.

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"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
4e année RP | Je parle en gras

01 mai 2021, 11:13
 Solo   +/++  Chère Confidence
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Intemporelle
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Premier croissant

***

"Quand tu veux dormir je viens pour t'embrasser
Si tu veux courir je rampe à tes côtés
Tu apprends, tu apprendras, je sens ton cœur
Tu comprends, tu comprendras comment t'y faire"


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Depuis ce matin, son cœur battait anormalement. Il cognait contre sa poitrine, palpitait de part et d'autre dans son corps et résonnait même dans sa tête. C'était douloureux, lancinant. Une danse endiablée qui redoublait depuis que sa mère l'avait laissé seule avec Eileen. La susnommée venait tout juste de s'installer à son bureau. Elle ouvrit un tiroir, mis la main sur un carnet et tourna les pages jusqu'à en trouver une vierge. Elle y inscrit une date, ainsi que le nom de son patient actuel qui était tétanisé sur sa chaise.

Eugène déglutit. Il n'était pas à son aise ici, malgré les bonnes ondes dégageaient par la pièce. L'endroit regorgé de plantes, de fleur et de jouet. Derrière lui, il y avait une petite table avec des poufs, une maison de poupée, une bibliothèque et un grand aquarium où deux gros poissons rouges nageaient tranquillement. Les murs étaient peints en jaune, une douce couleur à la fois chaleureuse et vivifiante et qui s'harmoniser parfaitement avec le mobilier en bois massif.

Peut-être qu'en temps normal, Eugène aurait aimé ce bureau, mais dans tous les cas, il ne se sentait pas en sécurité. Il était seul avec une parfaite inconnue qui, en silence, l'étudiait avec attention. Eugène remua nerveusement et baissa la tête. Il se sentait petit face à elle, gamin faiblard qu'il était. Au bout de plusieurs minutes, Eileen finit par demander :

— Tu veux un jouet ?

L'enfant hésita.

— Tu as le droit d'en choisir un, voire même plusieurs si tu le souhaites.

Incapable de répondre, Eugène se contenta de l'interroger du regard. Pouvait-il vraiment prendre un jouet comme la dernière fois ? Eileen lui sourit et l'encouragea d'un mouvement de tête.

— Vas-y, tu as ma permission.

Eugène quitta sa chaise et se dirigea vers l'armoire, tremblant de la tête au pied. Dans son dos, Eileen l'étudia de nouveau. Elle nota dans son carnet le comportement et la posture d'Eugène face aux jouets qui débordait presque de l'armoire. Rien n'était laissé au hasard, surtout le choix que l'enfant fit dans l'instant. Eugène venait de mettre la main sur une licorne en peluche, avant de revenir sur sa chaise. Il ferma ensuite les yeux et serra avec force la peluche qui lui apporta un brin de réconfort. Chose qui n'était pas négligeable : son cœur semblait se calmer.

— Pourquoi avoir choisi la peluche, Eugène ? demanda Eileen, sincèrement intéressé.

Eugène haussa les épaules, avant de murmurer :

— Je ne sais pas...
— D'accord... et comment te sens-tu ce matin ?
— Je ne sais pas, répéta Eugène, un peu mal ?
— Un peu ? Un peu comment ?
— Bah... je ne sais pas vraiment...

Il remua nerveusement.

— Mon cœur est tout bizarre, avoua-t-il, il bat tout fort, enfin, un peu moins.
— Parce que tu as pris la peluche et qu'elle te rassure ?

Eugène acquiesça et Eileen nota aussitôt.

— Ton cœur est souvent bizarre ?
— Un peu, oui... je ne sais pas pourquoi, j'ai parfois très peur et du coup, bah, mon cœur devient bizarre.
— Tu as peur de quoi ?
— De tout.
— De tout ?
— Oui, de tout, répéta Eugène, comme... euh, du noir, quand je suis haut, des inconnus, des bruits qui sont très fort, euh... de être seul, aussi...
— Je vois... tu es souvent seul ?
— Non, maman ne travaille pas.
— Et ton papa ?
— Il, euh, il part très souvent et longtemps.
— Il fait quoi ton papa ?
— Euh... mili... euh, mili...
— Militaire ?
— Oui ! Mili-taireuh ! Il saute des avions !

Eileen sourit en voyant le regard pétillant de l'enfant.

— Eh bien, ton papa est courageux.
— Veux faire comme lui plus grand !
— Je suis sûr que tu y arriveras... tu es proche de ton papa ?
— Pas trop...
— Et de ta maman ?
— C'est ma meilleure amie ! s'exclama-t-il, heureux.
— Et tu te sens comment quand elle n'est pas là ?
— J'ai peur et, euh, mon cœur est tout bizarre et... et parfois, j'ai du mal à respirer.
— Et est-ce que tu te sens abandonné ?
— ça veut dire quoi ?
— Eh bien... comment dire... est-ce que tu as l'impression qu'elle t'oublie ? Qu'elle ne pense plus à toi ?
— Oh, bah oui, je me sens tout comme ça.
— Et donc, Eugène, pourquoi tu as choisi la peluche ?
— Parce que je me sens seul, maman n'est pas là pour me faire des câlins, et, ça me ra... rassure ?

Le silence tomba. Eileen prit le temps de noter tout ce qu'elle venait d'apprendre. Pendant ce temps, Eugène câlinait la licorne et remarqua qu'il se sentait bien plus léger que tout à l'heure. Sa maman ne s'était pas trompée : parlé à Eileen aller l'aider. La susnommé ferma son carnet et joignit ses mains.

— Bien, nous allons arrêter pour aujourd'hui.
— Déjà ?

Il était clairement triste.

— Oui, déjà, mais nous nous reverrons dans deux semaines, d'accord ?
— D'accord !
— Bien, allons poser la peluche et allons chercher ta maman.

Eugène ne se fit pas prier : il sauta de son siège, remit la licorne à sa place, avant d'attraper la main d'Eileen et de quitter avec elle le bureau.

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"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
4e année RP | Je parle en gras