Annaëlle n'en revenait pas. La jeune femme était pratiquement à la fin de son année d'étude supérieure, comme celle-ci avait passé vite ! La rouquine n'avait pas vu le temps passer, tellement plongée dans ses études, ce n'était pourtant pas dans sa nature d'être aussi studieuse et pourtant, la jeune femme était fière de son parcours jusqu'à présent. Plus jeune, la petite fille peinait à se concentrer lors de ses cours et maintenant, la voilà dans une bonne école supérieure à approfondir son talent en sortilège. Certes, la jeune femme n'avait toujours aucune idée de ce dont la rouquine voulait faire de sa vie, mais au moins, la jeune adulte avançait dans quelque chose, contrairement à d'autre. Et puis, la rousse trouverait bien assez tôt !

En secouant la tête, Annaëlle sortit de l'établissement qui lui servait d'école. Aujourd'hui, la journée s'annonçait magnifique et contrairement aux derniers mois, la jeune femme n'avait pas l'intention de s'acharner sur ses bouquins scolaires. Cela faisait trop longtemps que la rouquine n'avait pas ouvert un bon roman avec seulement l'envie de le savourer. C'était donc aujourd'hui que ça allait se passer.

Sa baguette bien rangé afin que personne ne la remarque, l'adulte s'était apporté une petite gourde ainsi qu'une légère collation en cas de faim et se dirigeait à présent vers le parc le plus proche. Livre en main, la rouquine avait apporté pour l'occasion un roman trainant depuis un moment sur sa pile à lire. Certes, celui-ci était sorcier, mais un livre restait un livre, non ? Personne ne remarquerait la différence. C'est donc sans se poser plus de question que la jeune Annaëlle s'installe sur un banc du parc, légèrement à l'ombre afin de protéger sa peau. C'est que ça rougit vite une rouquine ! Savourant la chaleur du jour, l'adulte plongea sans plus attendre à travers les mots de son roman en espérant seulement que l'histoire soit bonne, ça lui ferait le plus grand bien.

Son ancienne équipe de Quidditch avait fini sa saison et était revenue en Écosse. Rafael en avait profité pour leur proposer de se revoir et organiser un repas tous ensemble et c’est avec plaisir que ses anciens collègues avaient accepté. En repos ce jour-là, Rafael avait transplané dans le quartier près de la grande école de l’Art du Duel, c’était le point de repère que lui avaient donné ses anciens collègues. Rafael avait donc été au restaurant et passé une grande partie de l’après midi avec eux. Ils venaient seulement de se dire au revoir et l’infirmier décida de se balader un petit peu dans les environs avant de revenir à Londres. Il prit la direction d’un parc qui semblait s’étendre sur quelques centaines de mètres.

Il passa la porte du parc en repensant à ces retrouvailles, cela devait faire plus d’un an qu’il n’avait pas revu ses collègues et de nombreuses choses avaient changé pour les uns et les autres. Rafael leur avait bien évidemment parler du Varapidos qu’il s’était acheté grâce à la participation reçue lors de son départ de l’équipe. Cela avait alimenté les conversations pendant plusieurs minutes et les commentaires avaient été bon train. En repensant à tout ça, un sourire se dessina sur le visage de l’infirmier, il avait été content de les revoir. Désirant profiter du lieu qu’il ne connaissait pas, il releva la tête et regarda autour de lui.

Il n’y avait pas énormément de personne qui se promenaient dans cette partie du parc et il se permit de détailler discrètement les personnes qui se trouvaient autour de lui. Un couple de personnes âgées donnaient à manger à quelques pigeons qui étaient venus se poser tandis que derrière eux, une mère tentait tant bien que mal de raisonner ses deux enfants. Enfin, sur sa gauche, une jeune fille rousse était concentrée dans la lecture d’une livre. Rafael aperçut rapidement la couverture et il ne faisait aucun doute que ce n’était pas une moldue, il n’avait pas réussi à lire le titre mais la couverture se suffisait à elle même. De bonne humeur, il décida de s’asseoir à ses côtés en gardant une distance raisonnable malgré tout pour ne pas l’effrayer et sur un ton faussement surpris, il lui lança:

« — C’est drôle, je suis fan de science fiction et je lis beaucoup mais je n’ai jamais vu ce livre à la bibliothèque. Ça parle de quoi? »

Comme ça faisait du bien d'enfin pouvoir relaxer. Elle ne comprenait pas comment elle avait fait pour arrêter de lire pendant aussi longtemps. Certes, elle s'était enseveli sous les manuels, mais ce n'était pas pareil, la sensation n'était pas la même. Dans un roman comme celui-ci elle pouvait fuir la réalité et s'évader là où elle le souhaitait. Chose qui n'était pas possible avec les études.

Longtemps elle avait considéré l'école comme quelque chose de barbant et d'inutile, ses notes du primaire et de ses premières années à Poudlard en témoignaient, mais à ce jour, la jeune femme, bien qu'elle ait gardé le plus gros de son caractère de l'époque, avait décidé de changer ce point. Et pour le mieux. Plus jeune, jamais elle n'avait seulement songé pouvoir entrer dans une telle académie. Et pourtant, la voici, presque diplômé d'une école supérieure.

Le sourire aux lèvres, la rouquine replongea dans sa lecture, c'était bien beau de ressasser le passé, mais elle avait un présent à vivre et à l'instant, c'était lire qui l'occupait. Les mots valsaient devant ses yeux et rapidement, l'adulte perdit notion de la réalité. Jusqu'à ce qu'une voix vienne troubler sa quiétude. À l'écoute de ses paroles, la jeune femme paniqua. Quelle idée de sortir avec un livre sorcier sans prendre le temps de couvrir la couverture. Elle était certaine que personne ne remarquerait ce qu'elle faisait, mais non, il avait fallu que cet homme vienne faire basculer son affirmation. Rapidement, la rousse cacha sa surprise et balbutia une excuse.

-Oh euh... c'est normal en fait parce queeee, c'est pas d'la science-fiction, non, non c'est... un... un classique. Oui, un classique, tu sais comme euh... Orgueil et préjugé ou les quatre filles du docteur March donc normal que tu l'ais jamais vu... comme tu lis de la science-fiction.

*Va falloir que j'bosse sur mes mensonges* Et c'était peu dire. Qui allait croire un seul mot qui venait de sortir de sa bouche ? *Personne* Et c'était vrai. Même elle n'y aurait pas cru. Mordillant sa lèvre inférieure, la jeune femme sourit nerveusement, espérant seulement que son voisin soit satisfait de sa réponse pour la laisser de nouveau seule.

Rafael n’eut pas besoin de beaucoup de temps pour comprendre que la jeune fille paniquait. Elle semblait chercher une réponse qui pouvait la sortir de cette impasse sans prendre le risque de dévoiler quelque chose à un moldu. De son côté, l’homme faisait en sorte de ne pas montrer que la situation l’amusait, il voulait voir comment réagirait la jeune rousse face à ces questions, il voyait cela comme une sorte d’expérience sociale. Elle finit par répondre à son interlocuteur dans un balbutiement plus ou moins contrôlé.

Elle lui expliqua qu’il ne pouvait pas l’avoir lu car après ce qu’il venait de lui révéler, elle savait que ce n’était pas le genre de livre qu’il lisait. Laissant ainsi entendre que la couverture n’avait pas grand chose à voir avec le livre. Elle tenta ensuite un sourire nerveux qui n’aurait pas convaincu le plus crédule du Parc. Néanmoins, il fit mine de réfléchir à ce qu’elle venait de lui dire tout en lui rendant son sourire. Il aurait aimé continuer à faire marcher la jeune fille mais il ne la connaissait pas et la situation pouvait déjà paraître un petit peu étrange. Le couple de personnes âgées avait d’ailleurs arrêté de nourrir les pigeons pour regarder ce que faisait Rafael.

Il comprenait que d’un point de vue extérieur, voir un homme de presque trente cinq ans venir interrompre une inconnue de vingt ans pouvait paraître suspicieux. Rafael n’avait aucune mauvaise intention et ne voulait pas non plus que la jeune fille s’inquiète de cela. Elle ne risquait rien avec lui de ce côté là. Résolu à ne pas inquiéter ce couple assis à quelques mètres de lui, Rafael décida de détendre l’atmosphère en révélant la vérité à la jeune fille. S’assurant que le couple ne pouvait pas entendre, il lui répondit:

« — Oh je vois! Mais je suis malgré tout intéressé, tu pourrais me dire le titre?

Rafael n’avait pas hésité à passer au tutoiement après que la plus jeune l’ait fait aussi. Il n’était pas le genre de personne à s’attacher au vouvoiement, bien au contraire. Décidant de mettre fin à ce petit jeu il ajouta:

— Ma mère est moldue, elle a tout une bibliothèque remplie de classique comme ceux dont tu parlais.»

De ses prunelles vertes, elle observait l'homme nerveusement, regrettant de plus en plus son idée. Elle avait vraiment été stupide de penser que personne ne remarquerait son livre à la couverture étrange. Et le pire, c'est que l'adulte ne semblait pas se contenter de sa réponse précédente ! Non, il lui posait une autre question, comme si la première n'était pas déjà assez indiscrète. Après tout, elle ne le connaissait pas, ou du moins, pas à son souvenir. À présent, il voulait connaitre le titre. *Merdouille, qu'est-ce que j'réponds ?* Non, la réponse était simple, elle ne pouvait pas donner le titre. Si la jeune femme répondait par la vérité, l'adulte ne connaitrait forcément pas le titre de l'ouvrage, comme il n'existait pas chez les non-sorcier et elle devrait à nouveau inventer un autre bobard et Merlin savait qu'elle n'était pas doué pour ça. Mais bon, la rouquine n'allait tout de même pas rester muette jusqu'au malaise causé par son silence ? *Et puis, pourquoi pas ?* Non, il fallait sortir le grand jeu afin de se sortir de ce mauvais pas, si ça continuait ainsi, les questions ne finiraient jamais.

Rapidement, elle jeta un coup d’œil à sa "montre", espérant que son voisin ne remarque pas qu'elle n'en portait aucune à l'instant. Faisant fit d'être surprise par l'heure qu'elle y trouva, elle releva la tête avant de s'excuser rapidement.

-Désolé, je dois vraiment y aller, il y a euh.... ma, ma mère, oui voilà, ma mère qui m'attends à la maison pour... euh... faire du jardinage.

Et comme elle était sur le point de déguerpir au plus vite, l'homme lui lança une information de la plus haute importance comme si de rien n'était. *Moldue* Le mot résonna dans sa tête un moment avant qu'elle comprenne ce qui était en train de se passer. Il l'avait complètement trompé, la laissant se ridiculiser avec son non-talent pour inventer des excuses. C'était un sorcier. C'était un sorcier et il s'était totalement joué d'elle. Elle ne savait pas comment réagir. Devait-elle en rire, être en colère, honteuse ? Elle n'en savait strictement rien, comme si elle n'arrivait pas à bien comprendre ce qui lui était arrivée. Choquée, voilà comment elle se sentait.

-Je vois... j'imagine que mon talent pour mentir m'a pas vraiment couvert non plus, hein ?

Voilà comment il fallait réagir, valait mieux en rire que de se sentir gêné pour si peu.

-Si tu veux toujours savoir, c'est Le renard de glace de Eliott Klenty*, il trainait depuis un moment sur ma table de chevet et j'avais hâte de le commencer.

C'est fou comment un simple mot pouvait tout changer, elle se sentait beaucoup plus détendu depuis qu'elle savait la vérité, mais quelle idée de la faire marcher comme ça aussi !

Rafael n’avait aucun mal à constater l’angoisse qui prenait de plus en plus d’ampleur chez la jeune femme. Le silence commençait à se faire de plus en plus long et Rafael allait finalement mettre fin à son petit jeu à l’instant où la jeune fille s’empressait de lui dire qu’elle devait y aller prétextant que sa mère l’attendait pour du jardinage. Comprenant qu’elle était vraiment mal à l’aise et qu’il avait poussé la blague un petit peu trop loin, Rafael s’empressa de rétablir la vérité en lui donnant quelques indices.

Alors qu’il avait pensé que cette situation serait légère et permettrait à la jeune femme de la faire sourire, Rafael se rendit compte que ce n’était pas le cas, loin de là même. Elle ne sourit pas du tout lorsqu’elle comprit qu’il était lui aussi un sorcier, elle semblait sous le choc et eut du mal à retrouver ses mots. Malgré tout, elle répondit au sorcier en mettant en avant ses difficultés à mentir et Rafale sourit face à cet aveu, elle n’avait pas totalement tort sur ce point. Quelques secondes à peine après avoir dit cela, un sourire sembla se profiler sur son visage et elle lui révéla ensuite le titre du livre.

Rafael réfléchit quelques instant, le nom de l’auteur ne lui était pas inconnu mais il ne connaissait pas ce livre. Il ne voulait pas la déranger plus qu’il ne l’avait fait avec ce livre, elle avait finalement réussi à se détendre. Rafael se permit de prendre une position plus relâchée sur le banc avant de répondre à la jeune femme.

« — Ce livre ne me dit rien, j’ai déjà entendu parler de l’auteur mais pas du livre.

Se rappelant qu’il n’avait pas pris le temps de se présenter avec ses bêtises, il ajouta:

— Je m’appelle Rafael, j’étais juste de passage dans le coin. Et toi tu t’appelles comment? »

*Ouf* La jeune femme était vraiment soulagé, beaucoup plus qu'elle ne le pensait. Rapidement, les scénarios s'étaient empilés dans sa tête allant de son simple départ jusqu'à l'arrivée du ministère, ou plutôt du conseil des sorciers, bref, son esprit allant de catastrophe en catastrophe, elle était bien heureuse que tout se finisse bien finalement.

Triturant la couverture de son roman, elle sourit à la réponse de l'adulte, contente de voir que sa lecture l'intéressait.

-Oui, je ne croire pas que ce roman soit parmi les plus connus de cet auteur, mais jusqu'à présent, je le recommande, il est vraiment excellent.

Bon, elle n'était pas encore rendu à la moitié du roman, mais ce n'était qu'un détail après tout, non ? Elle avait entendu dire que la plus grande partie de l'avis d'un roman se créait lors des premiers chapitres et ayant dépassé ce stade, la rouquine était certaine d'aimer la suite. Et comme son voisin se présentait, la jeune femme en fit de même.

-Enchantée Rafael ! Moi c'est Annaëlle, j'étudie à la grande école de l'art du duel mais il faisait tellement beau qu'il était impossible que je reste enfermée dans ma chambre pour étudier.

Et puis, le parc était vraiment sympathique, rien de mieux qu'un après-midi à l'extérieur pour se rafraichir avant les examens. Et puis, se rappelant de ce que Rafael venait de dire, elle laissa aller sa curiosité.

-Et qu'est-ce qui t'amène en Écosse aujourd'hui ? Si ce n'est pas trop indiscret bien sur.

Après s’être brièvement présenté, Rafael détailla la réaction de la jeune femme. Elle semblait beaucoup plus à l’aise que quelques minutes plus tôt, elle était d’ailleurs totalement soulagée. Elle lui révéla que le livre qu’elle lisait n’était pas le plus connu de l’auteur et cela expliquait qu’il ne connaisse pas forcément cet ouvrage. Malgré tout, elle le recommandait et Rafael se força à imprimer le titre du livre dans son esprit pour s’en rappeler un autre jour.

Quelques secondes plus tard, la jeune femme répondit à la présentation du sorcier en se présentant à son tour. Elle s’appelait Annaëlle et était étudiante à la grande école de l’art du duel. Cela expliquait donc sa présence ici, l’école se trouvait à quelques mètres seulement de ce parc bien que les moldus ne parvenaient pas à la voir. Rafael n’avait jamais été dans cette école, cela n’avait jamais était dans ses projets. Malgré tout, il savait que c’était une école reconnue. Il allait lui répondre au moment où la jeune fille s’intéressait à sa venue ici. Après tout, elle aussi avait le droit d’être curieuse. Sans prendre elle temps de réfléchir, Rafael répondit:

« — Ce n’est peut être pas une bonne idée de t’embêter alors, je ne voudrais pas me lancer dans un duel avec toi.

Il lui sourit pour ponctuer sa phrase et répondit à la question de la plus jeune.

— Oh non ce n’est pas très indiscret. J’ai retrouvé d’anciens collègues que je n’avais pas vu depuis longtemps. Ils font parti de l’équipe de Quidditch d’Écosse. C’était une journée plutôt sympa à vrai dire.»

Alors qu'elle venait de révéler dans quel domaine elle étudiait, il rebondit sur sa capacité à remporter un duel ainsi que sa taquinerie d'un peu plus tôt, prochaine fois, il réfléchirait plus longtemps avant l'embêter. Un soupir amusé franchit sa bouche avant de répliquer au plus vieux.

-Il aurait fallu t'y prendre plus tôt, il y a cinq ans, j'arrivais même pas à lancer un sortilège correctement.

Elle était fière d'avoir autant progressé. Si, cinq ans auparavant, elle avait annoncé à ses parents vouloir étudier dans cette école, jamais il n'aurait pensé qu'elle y arriverait, et ils avaient raison. Enfin, ils avaient raison à l'époque, aujourd'hui, elle s'efforçait de rester au niveau de ses camarades de promotion et essayait même d'apprendre quelques sorts avancés, même si ça se soldait souvent par des échecs.

Lorsque Rafael répondit à sa question, elle sourit. Celle-ci avait davantage aiguisé sa curiosité. *Ancien collègue de Quidditch ?* Comme deux et deux faisaient quatre, la rouquine additionna les indices et en tira une conclusion assez logique.

-Oh, tu es joueur de Quidditch ? Ça doit être sympa comme métier non ? Voler dans les airs tout la journée...

Ça faisait rêvé. Elle avait voulu candidater pour l'équipe de Gryffondor lors de sa sixième année, mais non qu'elle soit dénudé de talent, elle n'avait juste pas le niveau des joueurs de l'équipe et elle avait préféré renoncer, passant davantage de son temps à lire et s'entrainer.

La remarque de Rafael fit sourire la jeune sorcière, elle lui révéla qu’il aurait eu plus de chances en lui proposant ce duel cinq ans plus tard. Il imagina qu’elle avait beaucoup progressé dans cette école et cela n’avait rien d’étonnant. Il essaya de réfléchir à celui qu’il était cinq and plus tôt mais très vite un petit noeud se forma dans sa gorge. Cinq ans plus tôt, alors qu’il revenait d’un championnat de Quidditch, sa soeur Mila lui avait montré l’invitation au mariage qu’elle venait de recevoir. Son meilleur ami d’enfance avait eu l’audace de l’inviter à son mariage, il célébrait ses noces avec la femme que Rafael avait aimé sept ans et avec laquelle il avait vécu pendant cinq ans. Sept années qu’elle avait balayés d’un revers de main lorsqu’il les avait surpris dans son appartement. Rafael pensait ne plus jamais avoir entendre parler de Selena, mais il s’était trompé. Elle faisait encore parler d’elle trois après leur rupture. Ce n’était clairement pas un bon souvenir pour l’infirmier. Il ferma les yeux quelques secondes et se concentra sur la conversation qu’il avait avec la jeune fille.

Celle-ci ne semblait pas avoir remarqué son absence de quelques secondes et rebondit sur ce qu’il venait de lui dire par rapport au Quidditch. Elle avait compris qu’il était joueur de Quidditch et s’empressa de parler de ce sujet. On enthousiasme le faisait sourire mais il devait lui révéler qu’il n’était pas joueur, il n’en avait pas réellement la carrure.

« — Alors non, ce n’est pas aussi intense que ça en à l’air. En réalité je faisais parti de l’équipe médicale des joueurs d’Écosse, je suis infirmier. Mais c’est génial aussi, on était très souvent sur des balais. Ça me rappelait les matchs à Poudlard, tu joues au Quidditch toi? »