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30 août 2021, 21:09
 RP ++   Dublin  Notre héritage n'est précédé d'aucun testament
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10 juillet 2046
Hors période scolaire
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Nouvelle Lune
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"Toute naissance est la renaissance d’un ancêtre."
Précision : ce rp se déroule avec un PNJ validée et il sera séparé en plusieurs postes pour simplifier la lecture.
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Eugène posa sa valise, bien heureux de s'en débarrasser. Il avisa la chambre qui servait à accueillir la famille et des amis. Au rez-de-chaussée, Eugène pouvait entendre sa mère bavardé joyeusement avec ses beaux-parents. L'enfant allait passer une semaine ici, avant de revenir au Domaine. Il soupira. Eugène était heureux de passer une partie de ses vacances chez ses grands-parents, là n'était pas le problème, il était encore ennuyé à l'idée de ne pas avoir sa baguette. Il aurait aimé profiter de ses vacances pour s'exercer et surtout améliorer sa pratique en sortilège, mais il était condamné à faire de la théorie pure et dure.

— Décret à la con, marmonna-t-il.

C'était sa baguette, après tout. Celle qui, depuis maintenant deux ans, le suivit partout. Au même titre qu'un smartphone, sa baguette était devenue une extension de sa personne et sans elle, Eugène avait la drôle sensation d'être nu, sans défense. Et tout ça pourquoi ? Pour protéger un pseudo-secret magique ?

— Tu parle... ce n'est pas la faute d'un élève de Poudlard si les Moldus ont eu vent de l'existence du monde magique pendant un certain temps, après tout.

Cette histoire avait été un sacré foutoir, du moins, dans ce qu'il avait compris. Il n'avait que onze ans au moment des faits et fraîchement débarqué dans le monde magique. Eugène s'assit sur le lit, lourdement. Sa mère discutait encore, il pouvait l'entendre. Emily restera sûrement une petite heure, avant de reprendre la route. À peine assis, qu'il se levait déjà. Il devait bouger, pas question de s'ennuyer et d'observer ses pieds.

Son grand-père avait une bibliothèque, là où se trouvait son bureau d'ailleurs. C'était au bout du couloir, la dernière porte à droite. Il poussa ladite porte et s'empressa de faire le tour du rayonnage qui encerclait l'espace de travail du vieil homme. Dans son dos, se trouvait un grand portrait, celle d'une femme qui, elle-même, peignait. Pour être honnête, Eugène ne s'était jamais intéressé au tableau, aussi beau était-il. Quand il était enfant, son grand-père lui avait parlé de cette femme qui trônait dans son bureau, mais Eugène avait tout oublié de son histoire, et même son nom. Il avait d'autres préoccupations : lire pour s'occuper.

Eugène voguait de livre en livre, à la recherche d'un qui pourrait le faire voyager pendant une heure ou deux. Il était absorbé par ses recherches, coupé du monde en à peine quelques secondes. Il avait une idée précise de ce qu'il souhaitait, un conte à l'occurrence. Son grand-père en possédait quelques-uns, mais impossible de les retrouver visiblement.

— C'est moi, ou tous les livres ont changé de place ?
— En effet, monsieur Harlow a fait du rangement pour un vide-maison.

Cette voix lui était parfaitement inconnue et par réflexe, Eugène ouvrit la porte menant à la bibliothèque et tendit l'oreille à l'affut du moindre bruit. Seulement, ce dernier était vide de présence et l'unique brouhaha provenait du rez-de-chaussée.

— Si tu me cherches, je suis derrière toi, fils.

Décontenancé, Eugène se tourna pour aviser le portrait. La femme du portrait le regardait à présent avec un regard étrangement vivant.

— Tu semble étonné, mon enfant, dit avec amusement le portrait.
— Eh bien, bégaya Eugène, vous parlez ?
— Eh bien, répéta la femme. Dans mes souvenirs, Poudlard possédaient des portraits magiques, n'est-ce plus le cas ?

— Oh ! Si ! Il y en a même des milliers et c'est normal ! Alors qu'ici, chez mes grands-parents...
— C'est anormal que tes grands-parents possèdent un portrait magique, car ils sont Moldu ?
— C'est cela ! s'exclama Eugène.

La femme lui sourit.

— Fils, est-ce que tu me connais ? Il me semble qu'Ambrose t'es un jour parlé de moi, non ?

À ses mots, Eugène rosit, embarrassé.

— Oui, quand j'avais neuf ans... seulement, je n'étais pas attentif.
— Alors, tu as tout oublié ?

Certes, la femme rit, mais elle n'était aucunement offensée, tandis qu'Eugène acquiesçait.

— Je comprend, reprit le portrait. Eh bien, je me présente : Cailealta Murphy, aussi surnommé le "Cerf" et sache, fils, que je suis ton ancêtre.
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Le Portrait en question :

Reducio
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Dernière modification par Eugène Harlow le 01 mars 2022, 15:08, modifié 2 fois.

"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
4e année RP | Je parle en gras

02 sept. 2021, 19:03
 RP ++   Dublin  Notre héritage n'est précédé d'aucun testament
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10 juillet 2046
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Pleine Lune
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"Toute naissance est la renaissance d’un ancêtre."
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"Sache, fils, que je suis ton ancêtre."


Eugène mit un temps pour tout comprendre. Cette femme, tout du moins ce portrait, se disait être son ancêtre ? À ses yeux, ce n'était pas possible. Premièrement, parce que ce tableau était magique, ce qui voudrait dire que cet ancêtre ait un lien avec le monde magique, or, Eugène était le premier sorcier de sa famille, non ? Eugène douta. Premier ne voulait pas forcément dire unique. En le voyant perdu, Cailealta prit la parole :

— Souhaite-tu avoir des explications ?

Eugène hocha la tête et préféra s'asseoir pour mieux diriger tout ce qui allait suivre. Quand il fut prêt, Cailealta raconta :

— Je suis née en 1112 et par conséquence, morte en 1140. Ma famille se disait Sang-pur et ils en étaient fiers. Pour autant, nous n'étions pas une noble famille... loin de là ! Nous étions pauvres et nous vivons reclus de la société. Je ne savais rien du monde, du moins, jusqu'à mes onze ans. Aller à Poudlard fut une libération.
— Vous étiez dans quelle maison ?
— Serpentard, répondit pensivement Cailealta. Je ne pouvais rêver mieux. Cette maison fut mon échappatoire.
— À ce point ?
— Oui, à ce point. Je ne m'entendais pas avec ma famille, sauf avec ma mère. Mon père aurait aimé avoir un garçon, chose qu'il eut après coup. Même mon frère, je l'ai détestée. Les hommes de ma famille avaient des idées très arrêtées sur la femme, pour eux, nous sommes uniquement bonnes à marier et à enfanter.

Eugène ne rajouta rien de particulier, pendu à ses lèvres.

— J'ai quitté la maison à la fin de mes études. Enfin, quitter... j'ai tout simplement fugué, rectifia Cailealta. Mon père voulait me marier, je n'étais pas d'accord, mais il s'en fichait de mon avis.

Elle leva les yeux au ciel et rit.

— Pas de chance pour lui, moi aussi, je n'avais rien à faire de son avis.
— Alors, vous avez fugué ?
— Pour rester libre, oui, répondit Cailealta avec conviction. Je me suis coupé les cheveux, je les ai teints et je me suis volatilisé dans la nuit avec une peau de Cerf sur les épaules.

Eugène fit aussitôt le lien :

— Attendez, notre animal emblème, ça vient de vous ?
— En effet, j'en suis l’origine. Longtemps, j'ai porté cette peau comme protection. Me grimer ainsi empêchait les autres de me reconnaître.
— Et du coup, vous êtes partie où ?
— Je me suis établi à l'actuelle Wexford, là où j'ai rencontré mon époux. C'était un Noble du coin et avec le temps, nous sommes tombés amoureux de l'autre et nous eûmes un unique enfant.

Elle marqua une pause et ajouta à mi-voix :

— Je suis morte des suites d'une maladie et ce tableau est, enfin, était un souvenir pour mon fils et mon époux. Un moyen de faire le deuil.
— C'est vous, qui l'avez réalisé ?
— En effet, c'est moi avec l'aide de mon époux.
— D'ailleurs, c'était un sorcier également ?
— Non, il était un Moldu, une chose qu'aurait déplu à ma famille, mais je l'aimais et c'était l'unique chose qui comptait.
— Mais attendez, je ne comprends pas tout... Votre enfant, il était sang-mêlé, non ? Alors, pourquoi-

Cailealta le coupa :

— Je vois où tu veux en venir. En fait, Orion était un Cracmol et comme il ne connaissait rien à la Société Sorcière, il a préféré faire sa vie dans le monde des Moldus. De file et en aiguille, notre lignée à oublié mes origines. Et puis, ajouta Cailealta, j'ai dû rester en dormance afin de préserver le secret magique.
— Eh bien, ça explique tout.
— Je ne t'ai pas perdu ?
— Non, au contraire, enfin..

À son tour, Eugène marqua un temps de pause.

— Donc, mon gène sorcier là, il vient de vous ?
— Oui.
— Et vous venez d'une famille de sorcier ?
— En effet.
— Je... je suis donc légitime ?

Cailealta parut surprise.

— Légitime ? Qu'entends-tu par-là, fils ?
— Bah... j'suis un Né-Moldu, alors...
— Alors, tu as l'impression d'avoir hérité d'une chose qui ne t’appartenait pas ?

Eugène ne put que hocher la tête.

— Fils, tu es un sorcier, qu'importe qui sont tes parents. L'héritage que tu as en toi n'est précédé d'aucun testament, car il est inscrit dans ton ADN.

Eugène se remercie de s'être assis plus tôt. Il avait l'impression d'être pris de vertige, tant le soulagement était grand. Clairement, l'enfant avait besoin d'entendre ça. Il était légitime, il avait parfaitement sa place dans la Société Sorcière, qu'importe son statut.

Il était un sorcier comme un autre, qu'importe ce que pouvait dire les autres.
La Magie qu'il avait en lui, il ne l'avait volé à personne, car c'était son héritage génétique.
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"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
4e année RP | Je parle en gras

05 sept. 2021, 16:40
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Lune Bleue
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— Mon enfant, je vais également t'apprendre autre chose.


Eugène quitta ses pensées pour tendre l'oreille à ses mots. Cailealta venait d'attiser sa curiosité et l'enfant était à présent à l'écoute.

— Si cela peut soulager le poids que tu portes à cause du statut de ton sang, sache que tu n'es pas l'unique sorcier que cette lignée à vue naître et tu ne seras pas le dernier.

Dans ses doutes, Eugène avait vu juste : il était le premier sorcier de cette génération, mais aucunement l'unique. Pour autant, il garda une certaine réserve.

— Je veux bien vous croire, mais pourquoi nous n'avons aucune trace d'eux ? Toute personne se trouvant inscrit dans notre Arbre Généalogie sont des Moldus.
— C'est pourtant évidant, mon enfant.
— Évident ?
— Ils furent renié, répondit Cailealta, et tout documents ou photo faisant mention d'eux ont été détruit.
— Mais... pour quelle raison ?
— Parce qu'ils sont nés sorciers et les mœurs étaient différents à une époque. Ta famille l'a très bien pris, certes, mais pas les leurs.
— Ce n'est pas juste, s'offusqua Eugène.

Comment des parents pouvait agir ainsi et dormir paisiblement la nuit ?

— Ainsi est la vie et puis, le mal a été fait, on ne peut revenir en arrière, conclut Cailealta.
— Mmh... dites ? Qui étaient-ils ?

Cailealta ne répondit pas de suite. Elle prit le temps de réfléchir tout en triturant son pinceau.

— Tu sais, cela remonte à loin, j'ai entendu tellement de noms... laisse-moi un peu de temps, cela va me revenir.

Eugène savait que Cailealta avait les noms sur le bout de la langue. Il connaissait que trop bien cette sensation et c'était assez désagréable.

— Ah, je m'en souviens ! s'exclama Cailealta. Peter Crawford de 1628 et Ruth Callahan de 1880, ce sont eux.
— Et vous savez ce qu'ils sont devenus ?
— Malheureusement, non... je sais seulement qu'ils ont fait leurs études à Poudlard, ont fondé une famille et chacun ont tenté de revenir, mais en vain.
— Et aucune nouvelle après ? Rien ?
— Aucune.

Le silence tomba un instant où Eugène se mit à réfléchir. Cailealta l'observa un moment, avant de le questionner :

— À quoi penses-tu, fils ?
— Eh bien...
— Tu as une petite idée derrière la tête ?

Eugène acquiesçait aussitôt et fit par de sa pensée :

— Pensez-vous que je pourrais retrouver leurs traces et celles d'éventuels descendants ?
— Cela demandera un peu de temps, mais je pense que c'est faisable ? Mais dis moi, pourquoi souhaites-tu retrouver leurs descendants ?

Eugène haussa les épaules.

— Bah, c'est la famille, même-si nous n'avons qu'un ou deux ancêtres en commun. Ça reste la famille et la famille est importante !

Cailealta sourit à ses mots.

— En effet, la famille est importante, c'est pour cela qu'il faut en prendre soin...
— Eugène !


L'interpellé sursauta. C'était sa mère qui venait de l'appeler depuis l'escalier. L'heure était venue pour elle de s'en aller. L'enfant quitta son siège et sourit en direction de Cailealta.

— J'dois y aller, je vais sûrement revenir plus tard dans la soirée ! En tout cas, je suis heureux d'avoir fait votre connaissance.
— Moi de même, fils et n'hésite pas à venir me voir au moindre problème, d'accord ?
— Eugène ! Je m'en vais ! insista sa mère depuis le rez-de-chaussée.
— Oui, j'arrive ! Au revoir Cailealta !
— À bientôt.

Eugène quitta aussitôt la bibliothèque, puis l'étage. En arrivant le vestibule, il croisa sa mère qui finissait d'enfiler ses chaussures de ville.

— Eh bien, ce n'est pas trop tôt !

Sur ses mots, Emily se redressa et demanda :

— Tu t'es trouvé une occupation ?
— Oui, je relisais mes cours, mentis Eugène, pas sûr de pouvoir parler de Cailealta à sa mère.
— Sérieusement ? Je ne dis pas non pour avoir un fils studieux, mais...

Elle embrassa tendrement sa joue.

— Tu aura tout le temps de réviser en revenant à la maison, alors profite donc de tes vacances !
— Promit.
— Et pas de bêtise ! Reste sage et écoute papi et mamie.
— Je sais, maman ! Tu peux partir en toute tranquillité, je serais aussi sage qu'une image !
— Parfait, à très vite.

Emily l'embrassa une dernière fois, avant de quitter la maison. À présent seul, Eugène se tourna vers l'escalier et hésita. Il avait envie de remonter et de continuer à discuter avec Cailealta.

Au lieu de monter, Eugène se dirigea vers la cuisine ou sa grand-mère s'y trouvait. Il restait une semaine ici, il aura tout le loisir de passer du temps avec Cailealta plus tard. Pour l'heure, il allait aider sa mamie à préparer une bonne tarde à la fraise.
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