J'observe minutieusement ma montre depuis dix minutes déjà. Mes affaires sont déjà rangées. Je suis prêt à fuir.

Plus qu'une seconde...

DRII...

Place aux choses sérieuses.

Je prends soin de viser des personnes qui m'insupportent*, que ce soit par leurs répondeurs automatiques aux questions posées par les professeurs, leurs anti-sèches un peu trop bien réalisés ou même leur simple existence, et je prends un malin plaisir à leur lancer des « Colloshoo » ou des « Locomotor Mortis », la voix perdue dans le brouhaha de la sonnerie.

... IING !

Mon œuvre achevée et mon sac déjà en main, je me rue vers la sortie de cette salle de classe bien trop poussiéreuse à mon goût — plus communément appelée la salle d'Histoire de la Magie — avant qu'un rictus ne vienne stopper ma fuite.

Je me retourne. Je croise le regard d'un de mes camarades de deuxième année.

— Elasticus.

« Fuir. Fuir, fuir, fuir, fuir, fuir, FUIR. »

C'est à en perdre haleine que je m'applique à la réalisation de mon projet... Et le fait qu'un rire diabolique tente de sortir de ma gorge n'aide absolument pas mon rétablissement.

C'est quatre à quatre que je descends naturellement les escaliers vers mon précieux refuge : les cachots. Là-bas, je m'enfermerai dans mes dortoirs et personne ne pourra se venger... Sauf si on a déjà prévu un truc louche dans mon lit en l'honneur de ce premier avril.

Je grimace à cette idée et mes pas se font bien moins assurés : ils n'ont pas le droit. C'est mon anniversaire, à moi. Normalement, seul moi devrais avoir le droit de m'amuser, ce jour-là. Si je tolère encore que des personnes autre que moi s'amusent également, hors de question qu'en plus, leurs blagues me soient destinées.

C'est bon. Ma motivation s'est évaporée. Je vais plutôt aller faire un tour dans le parc : plus vaste, moins de chance qu'on m'y trouve.

La foule de premières années ayant fini leur cours de potions commence à se diriger vers moi. Tant mieux : je n'aurai qu'à m'y dissimuler. De toute façon, la moitié des élèves de cette école de perches sont plus grands que moi. Ça devrait pas trop choquer.

Je me laisse emporter au gré de cette marée composée de peu d'élèves de Serpentard, ceux-ci ayant presque tous fait demi-tour dans le but de rejoindre leur salle commune au plus vite... Et tiens donc, une chevelure flamboyante au blason vert quitte le groupe au coin d'un énième couloir. Comme si les verts n'étaient déjà pas assez peu présents.

« Une bonne petite victime isolée, sans prof's pour me rattraper, ça ne peut que faire du bien. »

Ce n'est que lors de cet instant que je me rends compte que j'ai toujours ma baguette en main. Oups.

Je m'empresse de la ranger dans une poche de ma robe, incognito, avant de resserrer mon étreinte sur mon sac à dos. Si je n'ai pas osé le sortir en classe, mon précieux mucus soigneusement récupéré le lundi-même n'a pas bougé depuis hier vingt heures. Des bonbons explosifs et le résultat a des chances d'être... Explosif.

Je m'empresse de la suivre en sortant un des sachets de plastique dans lequel j'ai glissé des bonbons et du mucus.

On va s'amuser.

Déjà 13h et pourtant je n'avais pas l'impression d'avoir était très productive ce matin. J'avais pourtant bien écouté en cours, j'avais fait mon maximum pour apprendre et comprendre. Mais, mon cerveau n'avait pas envie d'apprendre aujourd'hui. Après tout c'est normal, qui veut vraiment travailler le 01 avril ? Il s'agit d'une journée ou l'on s'amuse alors passer la matinée sur une chaise à écouter les professeurs ce n'était pas l'idée que je m'étais faite d'un premier avril à Poudlard.

Je m'attendais à voir des choses incroyables ainsi que des batailles explosives en ce jour de fête mais rien. Personne ne semblant avoir envie de rire aujourd'hui. J'étais déçue. Alors que je marchais avec la foule d'élèves je décidai de les quitter et de ne pas me rendre dans mon dortoir ou chacun et chacune allaient s'afférer à ses propres petites affaires. J'avais décidé de me promener un peu et pourquoi pas faire quelques petites farces sur mon chemin.

Malheureusement, je n'avais rien pour faire une farce et je ne connaissais pas de sortilège assez marrant. Je marchais donc en quête d'une farce réalisable sans accessoire. C'est alors que ma route croisa celle des armures dans les couloirs. Est ce qu'on avait le droit de se cacher dans l'armure pour faire peur aux élèves qui passent ? Non certainement pas. Mais après tout, nous étions le premier avril alors je pouvais bien faire une petite entorse au règlement.

Discrètement, ou pas, j'essayai de me glisser dans une armure afin de surprendre les élèves. Mais l'armure était bien trop grande pour moi... Ma première farce allait elle se résoudre en un fabuleux échec ? Certainement. Quel échec.

Je tourne donc à l'angle du couloir, mon bras armé du sachet piégé et...

« Bah où elle est ? »

Elle a déjà tourné à l'autre bout du couloir ? Mais non, c'est pas possible : elle ne peut pas se téléporter. Il faut une bonne heure pour atteindre l'autre bout... Peut-être que j'exagère.

Mais quand bien même j'exagère ! Elle ne peut toujours pas transplaner. Surtout si c'est une première année. Première année ne possédant d'ailleurs pas le titre de directrice : seule notre directrice bien-aim-... Ouais, seule notre directrice peut transplaner dans le château, aux dernières nouvelles. La seule explication serait qu'elle soit en réalité un mage très puissant pour pouvoir contourner les restrictions sur le transplanage en plus de garder l'apparence d'une innocente première année. Et rousse, en plus. À moins que ce ne soit la directrice en personne qui ait pris son apparence dans le but d'espionner les premières années ? Mais dans quel but ? Vérifier si un mage très puissant se cacherait parmi eux ? Cela expliquerait aussi pourquoi elle s'est éloignée du groupe.

Je ne peux m'empêcher de grimacer en me rendant compte que ma solution la plus plausible se révèle être... Peu plausible.

En même temps, comment puis-je faire autrement ? Il n'y a pas de cachette dans ce couloir, si ce n'est ces armures... Mais elles sont bien trop fines pour qu'on puisse se cacher derrière avec une cape.

J'avance lentement dans le couloir, désormais sans but, en fronçant les sourcils, frappé par une nouvelle hypothèse : et si quelque chose d'assez petit pour se cacher derrière les armures l'avait dévorée ?

Mes pas se font de plus en plus méfiants. Je passe mon sachet de mucus dans ma main gauche pour pouvoir sortir ma baguette de ma main droite. Après tout, on est dans les cachots... Qui sait ce qui peut s'y tramer ?

Je ne m'attendais pas à une telle chaleur à l'intérieur de ces armures. Je n'allais pas tenir longtemps, je le sentais. C'est alors que ma première et surement l'unique victime approcha. Il s'agissait d'un garçon probablement plus vieux que moi. Il avait des cheveux noirs et des yeux noirs. Il avait l'air méfiant. Est ce qu'il m'avait vu me cacher dans l'armure ? Non impossible sinon il n'aurait pas cet air si paniqué sur le visage. Cette fois c'est sur, je vais réussir mon coup. Il avait sorti sa baguette, certainement par peur de se faire agresser.

Je n'avais plus une minute à perdre je devais le surprendre maintenant avant qu'il ne prenne ses jambes à son cou !

- Ouuuuuh...

Bon je pouvais faire mieux mais il était difficile de respirer dans cette armure. Et puis, je n'avais rien trouvé de mieux à dire alors il se contentera d'un bon vieux bruit de fantôme un peu enroué. Maintenant que j'avais fait un peu de bruit je pouvais passer à l'étape suivante, bouger.

Avant de tenter un quelconque mouvement, je m'installai confortablement puis, j'avançai un pied.

- BROUUUUUH

Je n'avais pas bougé plus qu'un pied que l'armure tomba sur le sol créant un bazar monstre et moi avec. L'ensemble de l'armure était éparpillée sur le sol. Quant à moi, j'étais tombée sur le sol tête la première, les bras en avant alors que mes pieds étaient restés dans l'armure en acier.

- Aïe... Ca fait mal. Elle était nulle cette blague.

Moi qui avais mis en scène tout un scénario... J'étais déçue de ma performance. Finalement, je ferais mieux de retourner à mon dortoir et de ne plus quitter mon lit jusqu'à demain. J'étais couverte de honte. Les farces ce n'était pas pour moi mais je savais que je pourrais réitérer l'expérience pour Halloween.

Mes pas s'interrompent brusquement.

Il y a eu un bruit. Je l'ai entendu. De quel son s'agissait-il ? Impossible à définir. Tout ce que je sais, c'est que ce couloir est censé être désert. Seuls ma respiration et le bruit de mes semelles sur les dalles de pierre devraient se faire entendre. Pourtant, ce n'est pas le cas. Je ne suis pas seul. J'en suis convaincu, désormais.

Je plie légèrement les genoux histoire d'être paré à esquiver de n'importe quel côté : j'aurais l'air bien bête si, le temps que je me décale, je me faisais avaler par la créature non-identifiée... En espérant que ce ne soit pas quelque chose de néfaste. M'enfin, la rouquine de tout à l'heure s'est faite prendre par surprise. Elle n'a pas pu se défendre parce qu'elle n'était pas prête. Si la mystérieuse chose est assez petite pour se cacher derrière une armure, elle ne doit pas être si dévastatrice... Sauf si elle est invisible.

Je déglutis en faisant dévier mon regard, histoire de couvrir le plus de mon champ de vision le couloir qui a l'air de plus en plus effrayant. Mais non. Il n'y a que les demiguises qui peuvent se rendre invisibles et les demiguises sont gentilles ! Hahaha. Ha.

« Je vais mourir. »

Même intérieurement, j'arrive pas à faire un rire qui ressemble à un rire sincère. Je vais m-...

— Flipendo !

J'ai paniqué.

L'armure qui était juste devant moi est tombée, aussi ! Comment ne pas paniquer face à un tel affront ?!

Je remarque avec stupéfaction que la fameuse rouquine portée disparue s'est retrouvée dans les décombres de cette armure.

— Mais...

Mais c'est un génie.

Certes, je l'ai un peu aidée en faisant des suppositions aussi loufoques... Mais elle ne reste ni plus ni moins qu'un génie.

« Euh, non ! »

J'ai dit que j'étais pas content si on faisait les poissons d'avril sur moi ! Je ne suis pas content ! ... Mais quand même, ce coup de génie. Rah.

Je murmure un « Gonflus. » discret sur le casque de l'armure qui s'est vu être écrasé par mon précédent sortilège de la massue. Incognito. Puis je me penche vers la jeune Serpentard dans le but de l'extirper de cette armure mais je n'ai pas le temps de faire un geste de plus :

— Ne dis pas de bêtise : elle était géniale, cette blague !

Je suis déçu, quand même. Par le fait qu'elle se soit révélée être un échec aussi tôt ou parce que cette idée n'était pas mienne ? Difficile à déterminer. Quoi qu'il en soit, cette déception est présente. Et si je peux la faire disparaître en "faisant" cette blague moi-même...

— Dis-moi... Tu ne t'es pas faite trop mal, au moins ?

Certes, je ne suis pas très imposant mais est-ce que je serai en capacité de rentrer dans une armure pour autant... ? Et, surtout, comment a-t-elle procédé ?! Nan, ouais, je me sens pas de me confiner dans une armure. Elle a intérêt à être en forme.

Le garçon avait tout de même eu peur alors on pouvait dire que la blague était à moitié réussi. Et puis, il avait l'air de l'avoir apprécié malgré le fait que j'avais essayé quelques minutes plus tôt de lui faire peur. Son visage était éclatant il avait l'air sincère en me disant qu'il avait apprécié ma blague. Voilà un drôle de phénomène. Je ne le connaissais pas mais je l'aimais déjà bien. Je l'appréciais d'autant plus car il ne s'était pas vexé comme la plupart des élèves auraient pu le faire.

- Ravie que tu es apprécié la blague ! Lui dis-je en levant le pouce en l'air tel César.

Il s'était approché pour me demander si je n'étais pas blessée... Evidemment que non, je n'étais pas faite de sucre tout de même. J'avais quelques égratignures mais rien de bien méchant.

- Non, je suis en pleine forme ! Mais je ne pensais pas que cette armure pesait si lourd... Je ne te conseille pas d'y aller à moins que tu sois doté d'une force surhumaine !

Etait il doté d'une force surhumaine ? Est ce que les loup garou ont une force surhumaine ? Est ce qu'il est un Loup garou ? Alors que j'étais toujours étalée sur le sol j'observais mon camarade avec attention essayant de déterminer si oui ou non il était un loup garou. Des cheveux noirs, une mâchoire carré, des yeux noirs... Il avait tout d'un loup garou.

Je ne le lâchais pas du regard attendant qu'il se change en loup garou, enfin je pourrais voir ce phénomène ! Et, avec un peu de chance je pourrais l'étudier ! A moins que... à moins qu'il ne devienne fou et me croque. Je ne savais plus quoi faire alors je ne le quittai pas des yeux et par précaution j'enfonçai ma main dans ma robe de sorcier à la recherche de ma baguette.

Je mords soudainement ma langue à l'entente de ses dires : il ne faut pas qu'elle se délie. En aucun cas. Mes réflexions spontanées vont m'amener à sortir une phrase très peu agréable. Heureusement, j'ai su empêcher la catastrophe avant qu'elle n'arrive. Certes, l'entièreté de ma bouche est en alerte et envoie des tonnes disproportionnées de salive dans l'espoir de faire passer au plus vite la morsure de ma malheureuse langue mais mon « Parce que tu connais des personnes qui n'en seraient pas ravies ? » est resté au fin fond de ma gorge. Et, ça, c'est tout ce qui compte.

Je reprends bien vite mes esprits et tords ma bouche en un sourire que j'espère amusé :

— Difficile de ne pas apprécier les idées d'un génie.

Cependant, ses dernières phrases finissent par faire envoler mon faible espoir de reproduire cette blague en pouvant prétendre qu'elle est de moi : elle me déconseille d'essayer. Sous-entendu « C'est beaucoup trop galère, jamais je ne recommencerai. ». Oui, frustration, je t'autorise à venir : j'ai besoin d'une épaule sur laquelle pleurer.

Je finis par tendre ma main vers elle : c'est bien beau mais elle est toujours en train de faire la serpillère. Et puis, si un professeur passait par-là et verrait le fiasco qu'on a provoqué... Oui, mieux vaut déguerpir au plus vite.

Finalement le garçon avait fini par me tendre la main pour que je puisse me relever. Je n'avais pas besoin d'aide mais j'appréciais grandement son aide. Une debout je finis par me dépoussiérer et par me secouer les cheveux, cette armure n'avait pas servi depuis un moment, c'était évident.

- C'est vraiment dommage que mon idée se soit soldé par un échec parce que je peux t'assurer que, dans mon esprit, c'était trop drôle ! Tu as pu faire des farces toi pour ce premier avril ? Et d'ailleurs, est ce que tu me suivais ? J'ai l'impression que tu me suivais.

Je n'avais pas beaucoup parlé mais maintenant que j'avais de nouveau les idées en place je n'avais plus de raison de ne pas faire la conversation avec lui. Et puis, il pourrait peut être m'apprendre quelques farces. Après tout, il avait l'air d'apprécier les farces alors il devait sans doute en avoir une bonne centaine en réserve. Une centaine de farces qui n'attendent qu'à être réalisé, je frétillais déjà à cette idée.

- Au fait, je ne me suis pas présentée ! Je suis Kelly et toi ?

Lui dis-je en lui tendant la main. Il avait l'air plus âgé que moi pourtant il me semblait l'avoir déjà croisé quelque part. Peut être lors des repas... Dans tous les cas, il m'était impossible de remettre un nom sur son visage.

En attendant sa réponse je retournai près de l'armure fracassée sur le sol et pris soin de la remettre à sa place avant qu'un préfet ou un professeur ne passe par là. Je ne voulais pas que ma blague se transforme subitement en punition.

Elle accepte ma main et la voilà debout, en pleine forme, prête à faire mille et une bêtises. Mais elle préfère commencer par taper la discussion avec moi. Ok, si tu veux mais fais quand même vite : on ne doit pas traîner trop longtemps...

Tu m'étonnes que ce soit trop drôle dans ton esprit. Dans le mien, j'étais déjà K.O. juste à l'idée de la subir.

— Pas encore.

Telle est ma réponse à sa première question. La journée vient à peine de commencer : on s'est tapés quatre heures de cours auparavant. Enfin... En soi, j'aurais totalement pu en faire pendant le cours mais le risque de se faire prendre immédiatement et de se faire sanctionner trente fois plus sévèrement que dans les couloirs est tout de même vachement élevé. Donc il vaut mieux attendre patiemment qu'aucun professeur n'ait d'œil sur moi pour passer à l'action, oui.

— Euh...

En revanche, sa seconde question me prend plutôt au dépourvu.

— Non.

Pas crédible.

Je tousse bruyamment histoire de faire genre « Ma voix était comme ça parce que ma gorge s'est bloquée, oups ».

— Non... Je ne vois pas pourquoi je te suivrais.

Regard confus. Ça devrait passer, là... Je crois. J'ai juste toujours le sachet de mucus en main gauche mais ce n'est qu'un détail. Surtout si je glisse ma main derrière ma cuisse... Voilà, incognito.

— Edmund !

... Puis mon visage mes sourcils se froncent lorsque je la vois commencer à réparer les dégâts causés par sa blague. Sérieusement ? Elle range après une blague faite le premier avril ? Le premier avril ?!

— Laisse.

J'accompagne ma parole en posant ma main droite sur son bras et en y mettant un tout petit peu de pression vers le côté droit, en espérant qu'elle s'éloigne d'elle-même de l'armure. Laisse faire le pro'.

Je me décide alors à éventrer le sachet que je tenais en main gauche depuis tout ce temps d'un « Diffindo. », merci ma baguette qui n'a pas quitté ma main droite, avant de m'accroupir au-dessus des restes de l'armure et de laisser le liquide verdâtre qu'est le mucus de veracrasse couler sur ladite armure.

Voilà.

Non, je vais aller chercher un autre sachet : il manque une partie d'armure, là-bas.

Voilà. Maintenant, mon œuvre est terminée. Le mucus continue de glisser sur le métal lisse et s'étale au passage, devenant que plus transparent. Si c'est pas beau, ça...

— Problème résolu. Qu'ils essaient un peu de remettre cette armure en place, pour voir...

J'abandonne les sachets coupés près du socle où se tenait autrefois fièrement la fameuse armure avant de me retourner en hâte, baguette toujours en main droite.

— Vite ! Il ne faut pas qu'on reste sur les lieux du crime !

Ce garçon était de plus en plus bizarre mais plus il était étrange plus je voulais rester avec lui pour connaître tout ses plans ! Il avait eu du mal à me répondre concernant ma question sur sa raison de se trouver dans ce couloir, j’étais presque sûr qu’il n’était pas là par hasard mais il ne voulait pas m’en dire plus, aucun problème, je n’avais pas besoin de savoir après tout. Finalement, il changea rapidement de sujet en me donnant son prénom, Edmund.

Alors que je m’apprêtais à ranger l’armure qui était toujours étendu sur le sol il me prit le bras pour me repousser avant qu’il ne mette dessus une sorte de liquide gluant et verdâtre. Je venais de comprendre ce qu’il faisait ici, il cherchait lui aussi à faire une farce et j’étais sa cible ! J’ai eu de la chance finalement ! Je compris rapidement qu’il voulait que l’on observe une personne ramasser l’armure et mettre ses mains dans le liquide complètement affreux. Il avait raison, il ne fallait pas que l’on reste ici, on risquait de très vite se faire prendre. Rapidement, je fis le tour des lieux en un regard avant de trouver un petit renfoncement parfait pour se cacher et pour observer notre victime.

J’attrapais mon nouvel acolyte par le bras en l’amenant jusqu’au renforcement que je venais de trouver.

- Ici c’est parfait ! On va pouvoir observer notre victime en toute discrétion !

Nous étions tous les deux dans le petit renforcement ou il n’y avait que très peu de place. Heureusement qu’aucun de nous deux étions en surpoids.