@Lili Cooper
19 septembre 2045
15h

Tu marches dans le couloir.
Tes doigts effleurent le mur.
Tu devrais être en cours.
Mais tu n'as pas la force.
Tu ne l'as plus.
Ce n'est pourtant pas ton genre.
Sécher les cours.
Tu ne souhaites pas te mettre a dos les professeurs.
Pourtant, tu le fais quand même.
Tu n'as même pas cette boule au ventre.
Celle que tu as quand tu es en retard.
Enfin, habituellement.
La, tu t'inquiète pour ta sœur.
Elle qui n'a que neuf ans.
Elle souhaite déjà mettre fin à sa vie.
La lettre qu'elle t'a envoyé t'a déconcerté.
Pourquoi dit-elle cela ?
Tu l'ignores.
Tu arrives aux escaliers.
Tu les montes.
Tu fais tous ces gestes machinalement.
Comme si tu étais vidée de l'intérieur.
Tu arrives au deuxième étage.
Tu passes devant la salle d'étude.
Tu ne te soucies même pas qu'un professeur te voit.
Tu passes sans te cacher, sans être furtive.
Toutes tes pensées sont dirigées vers ta petite sœur.
Que va-t-elle faire ?
Tu aimerais tellement être avec elle, pouvoir la rassurer, l'aider.
C'est ce que dois faire une grande sœur.
Mais, tu n'es pas là pour elle.
Parce que tu es à Poudlard.
Pourtant tu aimes y être.
Comme quoi on peut ruinés des choses en un mot, une lettre.
Tu entends des pas.
Mais tu ne t'en soucie pas.
Au pire, tu auras une retenue.
Puis tes jambes lâchent.
Et tu glisses sur le sol froid.

Le mardi après-midi est le seul moment où tu n'as pas du tout cours, un miracle vu que tu as pris plusieurs options cette année. Il n'est donc pas rare pour toi d'en profiter pour te reposer un peu ou pour t'avancer dans tes devoirs. C'est cette seconde option que tu as choisi aujourd'hui : juste après le repas, tu t'es installée à une table en salle d'études, bien décidée à être productive. Les devoirs de troisième année ne sont pas si évidents mais tu fais de ton mieux. Tu es bien décidée à cartonner cette année, tout comme les années précédentes.

Après une heure de travail, tu décides d'aller prendre l'air au parc, tout en espérant y croiser une connaissance. Si tu devais finir toute seule, ce ne serait pas grave, c'est loin de te déranger, mais c'est toujours sympa de discuter un peu avec quelqu'un, surtout lorsqu'on vient de travailler pendant une heure. Tu sors donc de la salle, ton sac à dos sur une épaule, et tu t'apprêtes à te diriger vers ta salle commune, afin de déposer tes affaires dans ton dortoir. Seulement, lorsque tu atteins les escaliers, tu croises une autre élève, assise au sol. Elle ne te dit rien, serait-ce une première année ? Tu espères que non, il te semble qu'elle devrait avoir cours, si c'est le cas. Quoi qu'il en soit, il ne te semble pas l'avoir déjà croisé dans les couloirs à ce moment-là de la semaine, la voir aujourd'hui te fait donc un peu tiquer.

Tu t'approches d'elle, bien décidée à comprendre ce qu'elle fait là pour pouvoir agir en conséquence : soit tu la renverras en cours, soit tu discuteras un peu avec elle, vu sa mine peu réjouie. Tu lui offres un sourire léger, avant d'engager la conversation :

- Salut ! Dis-moi, que fais-tu ici, assise par terre ? Tu n'as pas cours ?

Tu espères qu'elle ne te mentira pas, elle ne doit pas avoir loupé l'insigne bien visible sur ton uniforme.

Tu entends les pas se rapprochaient.
Tu lève la tête.
Une jeune sorcière s'approche.
Une fille grande.
Plutôt mince.
Elle a les cheveux bruns et longs.
De beaux yeux bleus et gris.
Elle a l'air d'être à Serpentard.
Tu l'as déjà croisé une ou deux fois.
Tu crois qu'elle est préfète.
Décidément, la chance te sourit aujourd'hui.
Tu espères qu'elle ne t'as pas vu.
Mais malheureusement, tu n'as pas cette chance.
La jeune fille s'arrête devant toi et te dit :

-Salut ! Dis-moi, que fais-tu ici, assise par terre ? Tu n'as pas cours ?

Tu sens ta respiration accélérer.
Tu retrouves peu à peu ton état normal.
Comment as-tu pu sécher les cours.
La jeune sorcière attend une réponse.
Tu le vois à son regard.
Mais que peux-tu répondre ?
Positionner comme cela, tu vois bien son écusson sur son uniforme.
C'est la préfète de Serpentard.
Elle s'appelle Lili, il te semble.
Mais tu n'arrives pas à te souvenir de son nom de famille.
La voix tremblante, tu bégaies:

-Si, je...je...je...

Tu n'arrives pas à formuler une phrase entière.
Il faut bien que tu lui expliques.
Mais comment ?
Le cœur battant et les joues écarlates, tu expliques précipitamment:

-Je... Je devrais être en cours, mais c'est...c'est cette lettre. De ma sœur. Je suis vraiment désolée.

Ta voix est hésitante.
Tu as peur.
Tu sais que tu vas avoir droit a une retenue.
Les larmes te montent aux yeux.
Mai tu ne sais pas pourquoi elles vont couler.
Pour ta sœur ?
Ou bien pour ta retenue ?

@Lili Cooper

La jeune fille en face de toi semble étonnée de te voir mais, après tout, il fallait s'y attendre vu qu'elle n'a pas vraiment fait d'efforts pour se cacher. Tu supposes que tu as vu juste puisqu'elle s'est mise à bégayer en s'adressant à toi. Tu croises tes bras, bien décidée à avoir une explication de sa part et tu espères qu'elle ne passera pas par quatre chemins : tu trouves inutile de devoir batailler avec un élève que tu surprends là où il ne devrait pas être lorsqu'il peut directement te donner la bonne explication. Après tout, être honnête ne va pas l'empêcher de passer à côté de la punition mais cela évitera au moins d'empirer la situation dans laquelle il est.

Heureusement, la Gryffondor avoue sa faute mais elle ajoute aussi que la raison pour laquelle elle est ici est lié à une lettre de sa soeur. Les larmes lui viennent et tu comprends que sa situation ne doit pas être facile mais ce n'est pas une raison valable pour ne pas être en cours. Ton regard dur s'attendrit un peu mais tu te montres toujours un peu ferme afin qu'elle comprenne que les règles sont faites pour être suivies et ce, par tout le monde.

- Je ne sais pas ce que contient cette lettre mais ça ne peut pas t'éviter d'aller en cours, d'accord ? Tu es sensée avoir cours de quoi maintenant ? Je vais te raccompagner, dis-tu en lui tendant ta main afin que tu puisses l'aider à se relever. Tu veux un mouchoir ? On va parler un peu le temps d'arriver à ta salle de classe mais, avant, pourrais-tu me dire ton nom, s'il te plait ?

Si elle ne va pas bien, tu peux toujours lui proposer d'en parler un peu avec elle maintenant et de poursuivre après son cours, si elle le souhaite. Mais avant tout, il faut que tu aies son nom afin de pouvoir expliquer à son directeur de maison ce qu'il s'est passé. Si tu n'as pas son nom, ton intervention devient inutile.

La jeune Serpentard te demande de quoi tu as cours.
Puis te dis qu'elle va t'accompagner.
Elle te tends sa main.
Certainement pour t'aider à te relever.
Tu souris timidement puis te relève avec son aide.
Elle continue en te proposant un mouchoir.
Tu acceptes d'un hochement de tête, les mains tremblantes.
Elle te propose de discuter.
C'est une bonne idée.
Tu as besoin d'extérioriser tes sentiments.
Tu ne sais pas si tu vas y arriver.
Mais cette préfète à l'air gentille.
Tu te souviens qu'elle t'a demandé ton nom.
Tu lui donne en bégayant:

-Je..je m'appelle Chloé. Chloé Lewis. Et je devais avoir cours de...de défense contre les forces du mal.

Tu sais que tu vas avoir une retenue.
Arriver en retard de 15 minutes, cela ne passe pas inaperçu.
Tu prends le mouchoir que ta camarade t'a donné.
Puis, tu te mouches.
Tu as honte.
Honte de pleurer devant une autre élève.
Encore, tu le connaîtrais, cela irait.
Mais c'est presque une inconnue.
Tu sèches tes larmes du revers de ta main.
Tu ne sais pas trop quoi dire.
Tu ne vas pas lui déballer ta vie non plus.
Tu souris timidement.
Tu dois avoir l'air idiote comme cela.
A sourire en pleurant.
Tu finis par demander:

-Tu... Tu es préfète ?

C'est évident mais autant demander.
Histoire d'en avoir le cœur net.
Tu respires pour te calmer.
Inspirer.
Expirer.
Et alors que tu essais de te calmer, la jeune fille répond...

@Lili Cooper

La jeune fille en face de toi se lève grâce à ton aide et, voyant qu'elle accepte ta proposition, tu cherches un mouchoir dans ton sac et tu le lui tends. Tu la sens coopérative lorsqu'elle te donne son nom et le cours qu'elle devait avoir. Elle n'a pas l'air de mentir et tu espères que c'est bien le cas ou tu finiras de toute façon par le savoir, que ce soit en parlant avec son directeur ou en arrivant dans la classe de Miss Holloway.

- Très bien, on va rejoindre le premier étage alors, dis-tu en commençant à descendre les escaliers.

Tu attends de voir si Chloé t'explique d'elle-même la raison de sa tristesse car tu n'as pas envie de la forcer à le faire. Finalement, elle prend bien la parole mais pour te demander si tu ne serais pas préfète. En entendant cette question, tu te demandes si, par hasard, tu aurais oublié de mettre ton insigne ce matin mais tu le sens en posant ta main sur ta poitrine. Ce doit sûrement être sa façon pour engager la conversation.

- Oui. C'est mon rôle de reprendre ceux qui font des bêtises... ou ceux qui ne vont pas en cours, ajoutes-tu, un regard en coin.

Tu veux détendre un peu l'atmosphère mais ce n'est pas si simple. Tu te demandes même si la Gryffondor ne te maudirait pas à cet instant précis puisqu'après tout, ton intervention entrainera sûrement une punition pour elle. Seulement, tu sais que ce n'est pas de ta faute, c'est ton devoir et, que les élèves le comprennent ou non, tu ne peux pas laisser un élève faire une bêtise si tu l'attrapes en flagrant délit.

- Nous n'avons pas beaucoup de temps pour parler avant de rejoindre la salle de cours mais, si tu veux, on peut se retrouver un peu plus tard pour parler de cette lettre, ça peut te faire du bien. Par contre, je vais devoir informer Miss Holloway de la raison de ton retard ainsi que ton directeur de maison. Tu ne peux pas sécher les cours volontairement, j'espère que tu ne le referas plus, d'accord ?

Ton ton est ferme mais tout de même avec un soupçon de bienveillance. Il faut que la Gryffondor comprenne que ça ne doit pas se reproduire mais qu'elle peut, si elle en a envie, se confier à toi.

La serpentard te tend un mouchoir.
Tu t'empresses de te moucher avec..
La jeune fille répond à ta question.
Oui, elle est bien préfète.
C'était évident.
Mais, il fallait que tu en ais le coeur net.
Tu sais que tu vas avoir de problèmes.

La jeune fille t'a répondu avec une pointe d'humour.
Elle essaye surement de détendre l'atmosphère.
Tu réussi à esquisser un faible sourire derrière tes larmes.
Tu as honte de pleurer ainsi.
Elle poursuis en te proposant de parler plus tard.
De la lettre.
Tu acquiesces d'un hochement de tête.
Tu n'es pas sûre d'en avoir réellement envie.
Mais cela ne risque pas de te faire du mal.
Au contraire, tu penses que cela va t'aider.
Toi qui ne parles pas souvent de ce que tu ressens.
Elle te dis ensuite qu'elle espère que tu ne le referas plus.
Tu décides alors de lui répondre:

-Oui, bien sûre... Désolé, je n'aurais pas du... je n'aurais pas du faire ça.


Vous continuez de marcher.
Vous devez aller en cours de défense contre les forces du mal.
Tu vas avoir une punition.
Une boule se forme dans ta gorge.
Cela t'inquiète.
Tes parents ont toujours voulu que tu sois une élève modèle.
Tu vas les décevoir.
Tu ne risques pas de leur cacher.
Ce n'est pas ton genre.
Penser à ta famille te fais penser à ta soeur.
Et les larmes reprennent de plus belles.
Tu finis par sangloter:

-Et, oui... Si ça ne te dérange pas, j'aimerais bien parler....


@Lili Cooper, désolé pour le retard.

Chloé semble regretter ses actes, c'est ce qui compte pour toi. En plus de la punition, cela lui permettra sans doute de ne vraiment plus recommencer, ce qui est une bonne chose. Ce qui est fait est fait, la Gryffondor ne peut rien changer mais voir qu'elle comprend la raison de ton intervention te rassure et vous évite d'avoir à aller trop loin pour rien, à tes yeux en tout cas. Tu hoches la tête en entendant sa réponse suite à tes paroles, bien contente de voir que tu as su trouver les bons mots pour lui expliquer le problème, ce que tu vois comme une petite victoire. Ton rôle est encore un peu compliqué à prendre en main pour toi, réaliser que ton intervention s'est bien déroulée te rassure sur ta capacité et ta légitimité à être préfète.

Vous arrivez devant la salle de cours de la première année et, avant d'ouvrir la porte, tu réponds rapidement à sa demande :

- Très bien ! Je te retrouve à 18h alors, on pourra discuter un peu plus longtemps.

Ta phrase à peine finie, tu toques à la porte et tu expliques brièvement à Miss Holloway la raison de ta venue. Tu laisses Chloé entrer dans la classe et tu refermes la porte. Tu es désormais seule et, tu aurais pu directement rejoindre le parc mais un changement de plan s'impose : direction le bureau de Monsieur Briggs. Ça ne te réjouit pas plus que cela puisque tu aimes pouvoir suivre un planning bien précis mais c'est ce qu'il faut faire. Au moins, cette responsabilité t'aide à t'habituer aux imprévus, ce qui n'est pas une mauvaise chose.


Après avoir été voir Monsieur Briggs, tu as pu finalement rejoindre le parc. C'était une sortie solitaire puisque tu n'as croisé personne mais ce n'était pas un souci pour toi, ça ne te fait pas de mal. Maintenant, à cinq minutes avant que ne sonne 18 heures, tu patientes face à la porte de la salle de défense contre les forces du mal. Lorsque celle-ci s'ouvre, tu avances un peu et tu interpelles Chloé lorsque tu la vois :

- Chloé ? Comment s'est passé le cours ?

Tu attends sa réponse, puis tu poursuis.

- Je te propose d'aller au parc pour parler, il fait beau dehors. On y va ?

Tu arrives devant la salle de cours.
Tu trembles.
Tes larmes séchées, tu vois la jeune Serpentard toquait à la porte.
Une boule de forme dans ta gorge.
Tu as vraiment peur, cette fois.
La porte s'ouvre et tu vois ta professeure.
Tu souris timidement.
Tu vas être punie.
La préfète explique rapidement la situation.
Miss Holloway hoche la tête.
Une fois qu'elle a fini d'expliquer la situation, ta camarade se tourne vers toi.
Elle te dis au revoir puis te laisse entrer en cours.
Tu te faufiles dans la salle de cours.
Ta professeure te réprimande puis reprend son cours.
Tu t'assois et le cours de défense contre les forces du mal passe en un éclair.
Quand tu sors de la classe, une voix t'interpelle.
Tu te diriges vers la préfète.
Tu es étonnée qu'elle se souvienne de votre rendez-vous.
Elle t'a ramené en cours il y que quelques heures, mais elle ne doit pas avoir que cela à faire.
Elle te demande comment s'est passé ton cours.
Tu lui réponds:

-Bien, c'était intéressant.

Tu aurais pu faire une réponse plus développée.
Mais la préfète t'intimide.
Elle te propose d'aller au parc.
Tu acquiesce d'un signe de tête.
C'est une bonne idée.
Pendant que vous avancez, tu réalises que tu ne connais même pas son nom.
Alors, tu lui demandes timidement:

-Et, euh, tu t'appelles comment ?

@Lili Cooper

Bon, tu n'aurais peut-être pas dû poser cette question, le cours a forcément dû mal se passer pour Chloé, en tout cas au début. Tu espères tout de même qu'elle a pu suivre le cours sans trop être distraite par ses pensées ou par la future punition qu'elle aura. Tu hoches la tête en entendant la réponse et vous vous dirigez vers les escaliers pour rejoindre la sortie de l'école. Tu la laisses prendre la parole, tu n'as pas envie de la forcer à se confier et vous avez du temps, désormais, rien ne sert de la presser. Lorsque tu entends sa question, tu réalises que tu ne t'es absolument pas présentée.


Même s'il n'y a pas vraiment eu de bon moment pour te présenter, tu as un peu honte de toi et tu t'empresses de remédier à ça :

- Lili Cooper, en troisième année à Serpentard. Désolée de ne pas m'être présentée plus tôt.

Vous continuez de marcher et vous arrivez aux portes du château. Puisque ce début de conversation est silencieux, tu te permets finalement de l'engager, sans pour autant la forcer à te dire quoi que ce soit. Si elle veut se confier, c'est à elle de choisir ce qu'elle pourrait te dire. Tu préfères aussi la mettre en confiance car il ne faut pas oublier que tu l'as attrapée alors qu'elle séchait les cours, en pleine bêtise donc. Ça ne doit pas l'aider à se dire qu'elle peut te parler sans se faire juger.

- Alors, tu veux bien me dire ce qui t'arrive ? Tu n'as pas besoin d'entrer dans les détails si tu n'en as pas envie, c'est comme tu veux.

Tu accompagnes tes paroles d'un regard bienveillant. Si tu as proposé que vous parliez un peu, ce n'était pas une simple proposition polie pour toi et tu espères qu'elle l'a bien saisi.

Petit cadeau d'anniversaire