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15 nov. 2020, 19:31
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1er mars 2045,
Salle d'études, 18h


Son ami Will lui avait donné rendez-vous.
Il semblait inquiet et avait envie de lui dire quelque chose, cela se voyait. Lydia n’aimait pas le voir dans cet état. *Retrouve ton éclat Garçon-du-soleil.* Elle voulait que son rire résonne à nouveau dans les couloirs souvent tristes de Poudlard. Elle voulait le voir sourire et chanter. Les deux personnes qu’elle aimait le plus à Poudlard étaient diamétralement opposées.

Une était la Nuit, belle dans son obscurité, fragile quand le vent soufflait trop fort et lumineuse avec ses yeux créés à base de sanglots d’étoiles. L’autre était le Jour, rayonnant de lumière, toujours joyeux et qui donnait envie de rire à l’instant même où on l’apercevait. *C’est un joli mélange.*

Elle avait donc écouté Will avec attention quand celui-ci voulait lui parler de ses problèmes.

- Je te l’ai dit que j’avais une petite copine ?


Lydia se retint de rire. Ce mot sortant de sa bouche était incroyablement mignon et donnait à imaginer une histoire d’amour enfantine, complètement adorable.

-Oui oui ! Elle est à Serdaigle non ?

- C’est ça, Elowen Livingstone.

Un souvenir de cheveux roux et de peau assez acnéique lui remonta dans son esprit. Elle ne la connaissait que de vue.

- Et donc ?

- En fait… Est-ce que tu pourrais lui dire que je… Je veux plus être son copain.

Ses traits se tendirent. Que s’était-il donc passé entre eux deux ?

-Mais Will enfin…

Elle savait qu’elle n’allait pas pouvoir hésiter longtemps devant ces yeux implorants. Elle se mordit la lèvre et réfléchit. *Je le fais ou pas ? J’ai pas à servir d’intermédiaire mais en même temps… C’est Will.* Et puisque c’était Will, elle soupira et dit :

-Bon. C’est d’accord. Qu’est-ce que je lui dis ?


Le garçon parut très soulagé. Il lui expliqua en quelques mots qu’Elowen – Elo comme il l’appelait – était devenue possessive et qu’il ne se sentait plus à l’aise avec elle. Il s’était éloigné de ses amis et ne voulait plus que son année à Poudlard se passe ainsi.

En rentrant dans sa salle commune, le cerveau de la petite Holmes tournait à plein régime. Le mot ‘petite copine’ la mettait mal à l’aise déjà. Devait-elle dire qu’elle avait une petite copine ? La personne qu’elle croyait aimer, elle la nommait Grande Ombre. C’était plus poétique mais… Etait-elle au final comme tous ces Autres ? Elle se croyait différente, elle croyait que la fille qu’elle pensait aimer était différente également.

Elle soupira. Son amour, l’amour de Will. Tout ça était compliqué. Le cœur humain était une mécanique infernale, tambourinant sans arrêt au cœur d’une poitrine. Il ne mentait jamais, criait toujours la vérité à tout le monde. Lydia avait du mal à trouver ses émotions justifiées et bien souvent, elle ne comprenait pas le sens de ses réactions.

3 mars 2045
Couloirs, 19h


Le dernier cours avait été fatiguant. En réalité, toute cette journée avait été fatigante. Elle ressortait de ces douze heures d’agitation épuisée et aspirait seulement à se lover dans ses draps avec un livre qui parlerait d’étoiles. *Qui parlera d’Elle ?* Pourquoi pas. Enfin la question n’était pas là, elle n’avait pas envie de penser à des choses nécessitant trop de réflexion. Elle était fatiguée et ses jambes la portaient péniblement. Elle devait pourtant se rendre à la Grande Salle pour le dîner.

Au détour d’un couloir, elle aperçut un visage. Une chevelure flamboyante couronnait ce visage et jetait sur celui-ci mille couleurs. Les tignasses rousses étaient toujours quelque chose qui l’avaient fascinée. Comment la Nature pouvait faire naître des humains roux ? Leur chevelure paraissait presque artificielle et donnait un charme certain à quiconque avait la chance de la posséder.
Une boule se forma dans le ventre de Lydia.

C’était Elowen Livingstone. Et elle ne se sentait pas du tout de taille à affronter cette troisième année et à lui annoncer sa rupture. Elle maudit silencieusement Will ; quel lâche ! Il ne pouvait pas lui dire lui-même ? Ah ces garçons, vraiment. Elle avait la chance d’aimer une Ombre, elle était au moins plus franche qu’un représentant de l’espèce masculine.

La petite Holmes vit la chevelure disparaitre. *Bon là vraiment, il faut y aller.*
Elle commença à courir. C’est étrange comme activer son corps en un instant d’extrême fatigue était douloureux. Un milliard d’aiguilles s’enfonçaient dans sa poitrine et ses jambes ne répondaient plus correctement.

- Li… Livingstone ! hurla-t-elle en utilisant son dernier souffle.

Action de @Will Pump validées par sa Plume <3

@Elowen Livingstone :cute:

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15 nov. 2020, 21:36
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3 MARS 2045
AU DETOUR D'UN COULOIR, 19H30
3EME ANNEE
@Lydia Holmes


________________________________________________



Décidément, ça ne va pas fort en ce moment. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, mais j'ai l'impression d'enchaîner les pires aventures. Déjà, ce matin, en me levant, je me suis cognée le tout petit orteil dans le pied du lit, et je crois qu'il n'y a rien de pire pour commencer une journée. Ensuite, en jetant un coup d'œil par la fenêtre, j'ai pu constater que le temps était grisâtre, cela laissait déjà présager une journée morose, au niveau des cours, des devoirs, des relations... Une journée gâchée d'avance, en somme.

Tout s'était déroulé comme prévu, j'ai d'abord oublié de prendre tous mes livres pour aller travailler à la bibliothèque et j'ai raté l'heure du déjeuner, trop occupée à observer des fourmis se construire un terrier dans le parc. Après cela, je me suis éclatée par terre en descendant les escaliers trop vite pour me rendre à mon cours de botanique auquel j'étais bien évidemment en retard. Je me suis salement amoché au genou, arrivant devant Miss Bergsturm le pantalon ensanglanté. Je n'ai a présent plus qu'une hâte : hiberner et sortir de ma grotte quand les jours s'annonceront meilleurs.

Au sortir de mon cours de Soin aux Créatures Magiques, je marche d'un pas trainant. Je sais qu'il est l'heure d'aller manger, d'ailleurs je devrais rejoindre mes camarades, histoire de rire un bon coup et de passer à autre chose mais bon, vous savez ce que c'est, quand l'on est un peu triste, l'on ne peut s'empêcher de vouloir être seul pour ruminer et penser à tout ce qui va mal dans notre vie. En tout cas, je sais pas vous, mais moi c'est ce que moi je fais. Je me retrouve donc à errer dans les couloirs et finis par me poser sur un banc de pierre, face à la cour intérieure. Posée là, je maudis la Terre entière.

J'essaie de penser à beaucoup de choses, malheureusement mon esprit est toujours ramené au même problème : Will. Ce n'est pas la première fois que je pense comme ça. Il y a deux jours déjà, avec Alma, j'ai repensé à lui. Et Alma... Ce qu'il s'est passé... Non ! Ca je ne veux toujours pas en parler, ni aux autres, ni à moi-même ! C'était une grave erreur, le fruit de mon imagination, d'ailleurs de quelle imagination parlé-je, je n'ai rien imaginé, je n'ai pensé à rien, il ne s'est rien passé. Jamais. Jamais ! Will, disais-je donc. Avec Will, ça va pas fort en ce moment. Je ne sais pas ce qu'il trame, mais il est bizarre en ce moment. On se voit encore, parfois, mais j'ai l'impression qu'il m'évite sans que j'en comprenne la raison. J'essaie d'être patiente, de m'éloigner, de le laisser respirer, mais tout ceci m'inquiète. Il ne me parle plus autant qu'avant, je ne sais pas comment il se sent ni à quoi il pense. J'espère qu'il va bien, sincèrement. Je m'en voudrais à jamais s'il lui était arrivé quelque chose de grave et que je n'avais pas été là pour le soutenir, incapable de reconnaître les signes.

Will, c'est, comment vous expliquer... mon amoureux, mais pas que. C'est un garçon que j'apprécie énormément, on parle de tout, on rigole, on joue aux bavboules, aux échecs, c'est un peu mon partenaire de toujours, mon meilleur ami ! Et être là, comme ça, loin de lui et dans l'incompréhension la plus totale, ça me bouffe. Je voudrais tellement qu'il me parle pour pouvoir l'aider à résoudre le problème. Et au lieu de ça, je me retrouve sur cet abruti de banc, à me les geler dehors, et à déprimer sur la misère qu'est ma vie. C'est vraiment trop injuste...

Mon esprit divague un peu, et je repense à cette fois où, avec Willou, nous avons croisé Kaela qui... Oui, voilà, pensons à Kaela, elle au moins elle m'apporte beaucoup de joie en ce moment. On se voit peu, mais quand on se croise on rigole bien ! Je la connais depuis longtemps, elle est ma première copine du château. On a beau ne pas être très proches l'une de l'autre, on s'apprécie plutôt bien.

Une petite voix me sort de ma rêverie. Je ne la connais ni d'Eve ni d'Adam, et le ton qu'elle emploie ne me dit rien qui vaille... Elle semble me connaître, et pourtant elle ne m'appelle pas par mon prénom, ce qui est relativement surprenant. Je n'ai jamais vu quelqu'un parler ainsi à une autre personne, je dois avouer que je n'aime pas trop ça. Mais bon, me dis-je, au point où en sont les choses, autant aller voir ce que me veux ce curieux personnage qui n'a apparemment pas appris le respect.

Je m'approche d'une fille au visage enfantin et angoissant. Je ne me souviens pas l'avoir déjà aperçue, pourtant elle porte les couleurs de ma maison. Enfin, de ma maison... de la maison dans laquelle on m'a placée de force, ça conviendrait mieux.

Face à sa mine préoccupée, j'oublie vite son audace et son impolitesse et m'empresse de lui proposer mon aide.

« Oui, c'est moi, est-ce que tout va bien ? On se connaît ? T'as pas l'air dans ton état normal, t'es perdue ? Pitié, dis-moi que t'es pas en pleine crise d'angoisse, ça je sais pas gérer ! »

L'étrange fillette qui me fait face semble être à bout de souffle, comme si elle allait tomber dans mes bras. Elle me rappelle l'histoire de ce messager, Philippides qui avait... Non, cerveau purée, c'est pas le moment ! Je m'approche un peu plus d'elle, comme pour la retenir si jamais elle décidait de tomber. Franchement, ce serait le pompon, j'espère que malgré ses airs de poupée en porcelaine elle est un peu plus solide que ça ! Je ne sais pas ce qu'elle me veut, mais ça n'a pas intérêt à être grave ou je vous assure que je rends mon tablier et que je change de monde.

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME

20 nov. 2020, 19:33
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J'avais mille flèches qui me parcouraient le corps.
Comme celles qui avaient surpris la femme-de-la-Grande-Salle en plein milieu de sa vie. Oui, j'avais mille flèches me parcourant le corps, remontant le long de ma colonne vertébrale, me provoquant des frissons.

J'avais les joues rouges, écarlates et même cramoisies. Je rougissais autant que lorsque je me trouvais dans une situation gênante. A vrai dire, j'étais dans une situation gênante n'est-ce pas ? Mes joues étaient vermeilles et le sang battait à mes tempes.

Mon souffle était haché. Je respirai par sursaut, comme si mon cerveau se rappelait soudain que je devais inspirer pour ne pas mourir évanouie.

M'évanouir... La course avait été une mauvaise idée. Des papillons dansaient devant mes yeux. Un était particulièrement joli, tout de sombre vêtu. Ils entamaient une valse endiablée, comment ces papillons pouvaient avoir autant d'énergie ?

Un point dans les côtes, des flèches dans le corps.
Un souffle haché, des joues rouges.

Quand soudain, au milieu des papillons de nuit - de ces fleurs obscures - je t'ai vue Livingstone. Je t'ai vue alors que je croyais m'évanouir, rejoindre le sol parce que je n'avais malheureusement pas réussi à me différencier des Autres et à m'élever vers le ciel. Oh Livingstone, je refuse de t'appeler Elowen, je t'ai vue là devant moi. Et j'ai su, par Merlin, j'ai compris. Que ce que j'avais à te dire allait me faire mal ; presqu'autant qu'a toi.

*


Dès qu'elle la vit, elle se releva de la position ou elle était. La petite fille s'était en effet inclinée, pliée en deux pour récupérer un peu d'air à l'adresse de ses poumons. La voix de la rouquine l'avait surprise. Elle n'avait finalement pas tellement de souvenirs de cette fille. Elle semblait joyeuse, heureuse. Ses yeux pétillaient d'envie de rire, d'envie de vivre. *J'ai les yeux comme ça moi aussi ?* Non, certainement pas. Lydia avait compris que celle qui lui fait face est aussi différente d'elle que l'étaient Will et Grande Ombre.

L'une pourrait être assimilée à l'eau. Si calme en apparence mais capable de belles tempêtes. Elle suit les mouvements de la lune pour définir de ses humeurs. L'eau peut être belle parfois. Quand une risée la secoue délicatement et que le soleil la fait briller. Elle peut aussi se refermer ; ne devenir que glace et gel.

Tandis que l'autre... Et bien, l'autre s'apparentait aux flammes. Un feu de joie continu mais qui, si on n'y prend pas garde, peut se transformer en incendie et tout détruire sur son passage. Elles sont jolies les flammes mais, qu'avait dit une fille à ce sujet déjà ? Lydia se souvient d'une conversation avec deux Fantômes (elle ne voulait pas avouer leur nature humaine cette nuit-là). « Jolies, envoûtantes, destructrices, comme toutes les choses les plus Sublimes que la Terre puisse nous offrir. Elles nous appâtent pour mieux nous détruire. » *Livingstone est vraiment comme ça ? Je... Enfin j'espère pas.*

Elle ne s'avouera jamais qu'elle a peur de ces flammes, de ce qu'elles pourraient provoquer. Elle tourna une mèche de ses cheveux charbons dans ses doigts et regarda, nerveuse, son interlocutrice. Celle-ci lui demanda si elle faisait une *crise ?* Lydia hocha négativement la tête - jamais elle ne montrerait le spectacle d'une crise d'angoisse devant une Autre - et prit une grande inspiration.

- Je suis pas perdue.

*Si. Je sais pas ou je dois aller avec toi, comment je vais faire pour te dire les choses.*

- Et je vais bien.

*On ne parle pas de mon cœur qui veut imiter les chevaux faisant du rodéo et mon cycle respiratoire parti sur Mars.* Oui, si on ne parlait pas de ça, et de toutes les autres choses, tout allait bien. Très bien.

- Je...

Elle avait mal commencé sa tirade. Elle aurait dû dire Will en premier mot, cela aurait rendu les choses plus claires. Sa langue semblait bloquée dans sa bouche. Lydia n'arrivait pas à parler. Les mots ne sortaient pas et restaient coincés dans sa gorge. Ne savant vraiment pas comment faire, elle prit une feuille de papier et un crayon dans sa poche. Elle en avait toujours sur elle. Elle y écrivait des réflexions sur le Ciel, la Nature et les Autres. Bien sûr son sujet favori était quelqu'un, ou plutôt quelqu'une.

Elle s'accouda contre le mur et commença à écrire. C'était difficile car la feuille pliait mais elle parvint à écrire ces mots :

Will veut te dire quelque chose.


Elle montra ce papier à cette fille-des-flammes, priant pour que sa réaction soit clémente.

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22 nov. 2020, 10:55
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@Lydia Holmes


Rouge, à bout de souffle, apeurée. Ces trois mots résument assez bien la personne qui se tient face à moi. Un carré brun, des yeux bleus, et du mouvement, beaucoup de mouvements, qui ne me permettent pas de distinguer clairement le reste de ses traits. Elle bouge en tous sens, comme une girouette, elle semble totalement perdue. Je ne sais vraiment pas réagir face à cela, habituellement je suis l'agitée, celle qui perturbe, que l'on ne peut pas contenir, je gigote, je saute, je fais des grands gestes, mais là, face à cette enfant complètement nerveuse, je reste statique, ne sachant que faire.

Je ne veux pas la brusquer, elle a peut-être vu une chose qui l'a traumatisée. Entendu des bruits interdits. Eté poursuivie par Rusard. Qu'en sais-je ? Je décide de mettre à profit mon côté altruiste et de lui prendre la main, de l'attirer doucement derrière moi et de la ramener s'assoir sur le bac près duquel j'étais un instant auparavant. Je ne sais pas du tout qui cette fille peut être. A ce moment, je ne m'en doute pas mais j'ai face à moi Lydia, LA Lydia, celle dont Will me parle sans cesse et dont je suis incroyablement jalouse, même si je ne l'avouerai pour rien au monde. Celle dont il semble être épris, comme si elle était la plus belle chose de sa vie, celle à qui il confie tout, celle qu'il admire... Elle est tout ce que je voudrais être, mais ne sachant pas cela, je la considère comme une inconnue, ni plus, ni moins. Nous sommes deux individus neutres, elle est en détresse alors je l'aide. C'est tout.

J'en oublie mes propres soucis de cœur et m'assois à même le sol, en posant mes mains sur ses cuisses. Je la regarde droit dans les yeux, comme pour l'encourager, mais elle semble vraiment peiner à trouver ses mots. Elle hésite un long moment, recommençant ses phrases encore et encore, et cela commence à m'inquiéter. Elle avait l'air de me chercher moi. Elle semble vouloir me dire quelque chose de bien spécifique. Tout dans son regard m'indique qu'elle me prend en pitié, qu'elle est désolée.

Elle n'est pas perdue puisqu'elle me cherchait, moi ! Et comment connait-elle mon nom ? Je suis populaire, je sais, mais tout de même ! Je prends peur à mon tour et me redresse brusquement. Mes mains tremblent et je crains le pire. Je me mets à secouer frénétiquement les doigts, et porte ma main gauche à mes lèvres. Avec une certaine forme de violence, je mords mes ongles, arrachant au passage un bout de peau de mon pouce. *merde* Ca pique ce truc !

« Continue s'il te plaît, je voudrais pas te brusquer, hein, prend ton temps mais dépêche s'il te plaît. Tu m'inquiètes... »

Alors la petite qui me fait face sort de sa poche de quoi écrire, et le souvenir de Noah me revient en mémoire. Noah, ce garçon adorablement touchant, muet, qui écrivait pour s'exprimer. Tout s'est bien passé entre nous, alors peut-être que cette fois ce sera pareil ? Non. C'est mon cerveau qui répond et qui fait taire mon cœur. Je choisis de l'écouter et de ne pas me faire d'illusion, étant donné que mon cerveau se manifeste assez peu au quotidien, étant une fonceuse plutôt qu'une penseuse. Bref. Tout va mal quoi.

Et lorsqu'elle écrit...

J'ai la sensation que mon petit moi intérieur hurle et qu'il explose. Je tente de le réduire au silence mais des larmes viennent inonder mes joues. Je sais ce qui m'attend, je connais la suite, et je ne suis pas prête. Merde. Il n'y a rien que j'aurais pu faire pour nous sauver ? Merde ! Mais j'en ai pas envie moi, il y a pensé, Will, à moi, dans l'histoire ? MERDE ! J'ai des papillons agressifs qui viennent me piquer à l'intérieur, faisant couler deux fois plus de larmes. Je m'effondre par terre, les yeux trempés, déjà rouges d'avoir tant été frottés ces derniers jours, et je plonge mon regard dans celui de cette fille.

« Il m'aime plus ? Il s'en va, c'est ça ? Dis-le moi... Dis le moi ! De toute façon je le sais déjà ! Et tu sais pourquoi ? Tu sais pourquoi il est pas venu ? Merde, tu sais pourquoi il m'aime plus ? Diiiis ! J'ai le droit de savoir, alors t'as intérêt à être honnête et tout de suite ! »

A la fin, je hurle presque en secouant la fillette, mais rapidement j'ai honte et m'écarte d'un pas d'elle. Je n'ai pas envie de m'énerver, pas envier de laisser couler ma haine contre cette pauvre personne qui n'a rien demandé, qui n'est que le messager d'un lâche dans l'histoire. Je me force à garder une petite lueur d'espoir au fond de moi, mais je sais qu'il suffira d'un hochement de tête pour que je parte en vrille.

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22 nov. 2020, 12:35
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Elle était inquiète. Comme Lydia mais absolument pas pour les mêmes raisons. Elle ne savait pas ce qui l'attendait *et je pense que tu n'as pas envie de le savoir*. La jeune Holmes se força à détourner les yeux. Elle avait conscience que dans ses pupilles et iris couleur d'Océan, se reflétait une pitié, un sentiment que Livingstone avait compris. C'était sûrement pour cette raison qu'elle était inquiète.

La fillette rousse s'arracha un petit bout de peau. La brunette devint livide, sa peau pâle prenant une nuance encore plus claire que d'habitude. *Pou... Pourquoi elle fait ça ?* Elle se faisait mal. Elle se faisait mal alors que dans quelques secondes, à cause de quelques mots, elle allait avoir mal. Vraiment mal. Une blessure sanguinolente, bien plus profonde et cruelle que sa peau arrachée allait s'ouvrir.
*Et c'est moi qui l'ouvre.*
Elle essaya de chasser cette pensée, ces voix dans son esprit qui lui répétaient que c'était de sa faute. Depuis le début tout était de sa faute. Elle ne faisait qu'empirer les choses à chaque fois. On la défiait à propos d'une bêtise qu'elle avait faite : elle se sentait ensuite obligée de transformer la tête d'une camarade, qui ne lui avait rien demandé, en potiron. Son meilleur ami lui demandait de porter un message abject : elle le faisait.

Et à chaque fois ces regrets. A chaque fois elle se disait qu'elle n'aurait jamais dû faire ça. Elle faisait les choses n'importe comment. Depuis le début, depuis qu'elle était petite.

*Pleure pas, pas maintenant.* Elle avait en face une fille qui vivait une chose bien plus terrible qu'elle, ce n'était pas le moment de fondre en larmes, de s'écrouler sans aucune dignité. Elle pleurerait ce soir dans son lit, en veillant à ne pas faire trop de bruit pour rester digne auprès des Autres. Elle pleurerait ce soir oui, mais pas maintenant.

Livingstone semblait de plus en plus inquiète. Lorsqu'elle vit le papier, elle déchaîna ses flammes. Ses yeux devinrent rouges et elle s'écroula par terre. Elle avait compris. Lydia crut sérieusement qu'elle allait se mettre à sangloter et à hurler des insultes à l'Univers avec elle. Elle voulait s'écrouler, rester debout était difficile, si compliqué. Elle mit une main devant sa bouche pour ne rien dire. Pour ne rien laisser transparaître ; pour ne pas tomber comme la jeune fille-des-flammes en face.

Celle-ci la secoua en demandant des explications. *Mais qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Tu vas avoir mal et moi... J'veux pas. Merlin, j'veux pas que tu aies aussi mal.* Elle voulait savoir pourtant, elle lui demanda d'être honnête *mais... T'es sûre ?*. Ses yeux bleus-gris, presque de couleur cendre la fixèrent. Tout était lié au feu chez elle. Tout pouvait s'embraser à n'importe quel moment, à cause de n'importe quelle parole. Lydia fit un petit hochement de tête. Elle s'efforça de parler et de vaincre l'enclume qui avait pris place dans sa gorge.

- Il veut plus être ton...

Une larmes roula sur sa joue.

- Ton copain.

Elle fit un pas en arrière, comme pour se protéger des réactions de Livingstone.

- Mais je suis certaine que tu es une fille formidable et je sais pas pourquoi il est comme ça, moi je trouvais que vous étiez beaux tous les deux. Et puis toi t'es jolie, tu r'ssembles à un feu, un feu de joie qui embraserait tout sur son passage.
Je suis désolée, je... Je voulais pas pour toi. Mais faut pas pleurer, j'espère que ça va aller.


Elle renifla et sécha la goutte d'eau qui avait coulé sur sa joue. Elle espérait inciter Livingstone à faire de même, à ne pas se laisser abattre et à garder les joues sèches et immaculées.
Qu'est-ce que Will avait donc pu lui reprocher ? Elle avait l'air drôle, pleine de vie. Tout ça à cause de lui. Lydia était incapable de lui en vouloir mais il allait avoir une sacrée dette auprès d'elle. Briser le coeur de sa petite amie et ouvrir une immense blessure, c'était un sacrifice qu'il devra lui rembourser.

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05 déc. 2020, 21:23
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Et elle me répond.

Ce ne sont que des mots après tout, ils ne devraient pas être si puissant et me faire tant d'effet. Ce ne sont que des mots, mis les uns à la suite des autres, un pronom, un verbe, un adverbe suivis d'un autre verbe et encore de nouveaux mots. Ce ne sont que des mots, des mots, reliés par des règles de grammaire, ni plus ni moins que des sons. Et pourtant, ils me font mal, ces mots. Ils me lacèrent de l'intérieur, et viennent confirmer mes doutes, ces choses que je pré-sentais depuis quelques semaines déjà mais que je bornais à ignorer.

Will ne veut plus de moi. Pis encore, il me déteste. Il peut pas ne plus rien ressentir, puisqu'il m'a dit qu'il m'aimait, donc il ne serait pas cohérent qu'il me quitte car il ressent de l'indifférence à mon égard. Non, s'il me quitte, c'est qu'il me hait. Ou alors je ne comprends pas.

Mais moi, je refuse qu'il me haïsse, je refuse qu'il ressente ces choses car je ne les comprends pas. Ça me fait mal de voir qu'il a envoyé une étrangère me quitter et qu'il n'ait pas eu l'audace de le faire de lui-même, je n'aime pas qu'il me fuie, qu'il n'assume pas ses actes. Je ne le reconnais plus à cet instant, le Will que j'aime n'aurait jamais agi ainsi. Alors je me surprends à douter, et me demande si je le connais vraiment, ou si la fille qui est devant moi est sincère. A la fois, j'espère que non, qu'elle m'a menti, que rien de tout ceci n'est vrai, et en même temps... Je ne comprendrais pas l'utilité de se moquer ouvertement de moi de cette façon. Il faut que je me rende à l'évidence, jamais plus Will et moi ne serons des amoureux comme avant.

Au sol, mon corps se recroqueville, j'entoure mes jambes pliées de mes petits bras potelés et dépose ma tête sur mes genoux. Je pleure à torrents, incapable de contrôler ce flot de larmes qui coule sur mes joues, glisse sur mon cou, et tombe sur mon gros pull d'hiver, le trempant.

La fille a beau tenter de me réconforter, de me rassurer en me disant que je ne suis pas le problème, je ne l'entends plus. Rien de ce qu'elle pourra m'expliquer n'aura plus d'importance car je ne ressens plus rien. Ni rage, ni colère, ni même mépris. A l'inverse, je ne suis pas désespérée, ni même triste. Pleurer de la sorte m'a vidée de toute émotion, je suis tel un fantôme errant, les yeux vides, le corps translucide. Les paroles me transpercent et je suis incapable de m'ancrer dans le monde. Peu à peu, mes larmes se font plus rares, et je reste immobile, incapable de bouger. Je ne relève pas la tête vers ma camarade, et, pourquoi le ferais-je ? Je veux dire, je me fiche de savoir qui est elle, ce qu'elle ressent, ce qu'elle imagine penser de moi, je sais tout ce qu'il me faut connaître, le reste ne m'importe vraiment plus.

Ses dernières paroles me font rire sarcastiquement. Elle ose espérer que ça va aller mieux ? Mais se rend-elle seulement compte que son ami vient de détruire quelqu'un au plus profond de son âme, et que cette personne c'est moi ? Est-elle consciente que, même si ce n'est pas de sa faute, elle vient de m'aborder pour me réduire en cendre, user de sa position, de sa domination, de son autorité, pour me briser ? Est-ce que cela la travaille ou bien s'en moque-t-elle ? J'aimerais savoir si malgré ça, la fille va dormir sur ses deux oreilles ce soir-là.

Mais je suis à bout, je n'ai plus de force. Je ne relève toujours pas le tête et reste immobile en laissant les dernières gouttes de chagrin se répandre sur mes pommettes. Je ne fais rien, je n'arrive pas à déterminer si c'est un choix ou bien car je suis incapable de faire autre chose, mais qu'importe, je reste là, en position foetale sur le sol, à fixer mes pieds, et j'ignore royalement mon Hermès ténébreuse.

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME

23 déc. 2020, 16:05
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Elle se recroquevilla. Une seule parole avait suffi à éteindre ce feu, à calmer la chaleur de ces charbons.
Une parole avait suffi à tout détruire, à tout briser.
Lydia ne parvenait toujours pas à se dire que c'était elle qui avait prononcé cette parole. Elle avait poussé une fille dans un gouffre, consciemment. Enfin, il fallait une rectification. Lydia avait très bien conscience que c'était elle qui avait tout cassé dans le cœur de Livingstone. Mais elle ne comprenait pas comment elle avait pu faire ça, comment elle avait pu effectuer ce que Will lui demandait.

Merlin... Elle était stupide. Elle ouvrait des blessures et elle détruisait des amoures.
Par Circée... Elle était toxique. Il fallait s'éloigner d'elle, ne plus l'approcher. Elle était nocive, fuyez tous et toutes sa compagnie. Laissez la seule ; c'est tout ce qu'elle mérite. Abandonnez là et vous n'aurez pas à faire les frais de son mauvais tempérament.

Comme si elle appuyait ces propos, Livingstone éclata d'un rire sarcastique. Elle était plongée en boule, misérable et créait le volume d'un océan seulement avec ses larmes. *Voilà ce que j'en ai fait.* Une jeune fille joyeuse, rieuse et amoureuse, elle l'avait transformée en coquille vide. Et son erreur ne serait jamais réparable. Peut-être que Will se fera pardonner. Mais elle, jamais. Elle le savait très bien que la rouquine nourrirait une rancœur éternelle à son égard.

Elle avait servi d'Hermès, de messagère. Et sa venue s'était accompagnée de pleurs, de tristesse, de désespoir.

Le petit corps sur le sol, immobile, continuait de sangloter. La petite Holmes fit un pas en arrière. Elle s'en voulait, elle s'en voulait tellement. Elle n'avait plus qu'un envie, c'était de rentrer dans sa Salle Commune, de s'enfouir dans ses draps blancs et de crier, crier, pleurer, pleurer jusqu'à s'endormir, épuisée. Elle voulait se vider de tous sentiments humains pour oublier ces cheveux roux tressautant au rythme des larmes.

Elle fit un deuxième pas en arrière. Elle hésitait à dire quelque chose, elle pressentait qu'il le fallait mais elle ne savait que faire. Sa voix n'énerverait-elle pas encore plus Livingstone ? En même temps, dans l'état ou celle-ci était... Elle ne pourrait pas faire grand chose.
Lydia regarda vers ses pieds. Les deux enfants regardaient vers la même direction : le sol. Cette perspective était triste, c'était bien plus beau de regarder le ciel avec des yeux rêveurs.

- D'accord, ça ira pas...

Sa voix n'était plus qu'un souffle. Elle avait l'impression de se parler à elle-même, de chercher inutilement à se rassurer. D'accord petite fille, ça n'ira pas. Ça n'ira pas pendant longtemps car ce souvenir te reviendra, tournera en boucle dans ta tête. Tu verras les traces de larmes sur ce visage, tu verras ce que tu as fait en transmettant un malheureux message, ou plutôt un message malheureux. Tes pensées ne te laisseront pas en paix, ah ça non. Mais tu devras faire avec, prendre sur toi quand tu verras au détour d'un couloir, une mèche de cheveux roux bien connue voler dans l'air.

- Désolée.

Elle se désolait véritablement de cette scène. Ce souvenir deviendrait un remord, un remord tenace qui la tiendrait éveillée pendant de nombreuses nuits. Et il n'y aurait pas toujours sa Grande pour la réconforter, pour l'emmener dans une danse tout en parlant des années-lumières. Elle allait se retrouver seule face à Livingstone pendant de bons mois encore.

Un dernier pas en arrière. Bientôt elle tournera à droite pour regagner sa Salle Commune.

*


J'avais deviné juste Livingstone. J'ai mal, partout dans mon corps, j'ai mal. Te voir comme ça, si faible, si détruite, te voir comme ça à cause de moi...

Je ne peux faire autrement que marcher en arrière. Fuir lâchement parce qu'après tout, c'est tout ce que je sais faire.

J'inonderai de larmes mon oreiller ce soir. Je ne sais pas vraiment pourquoi, tout est mêlé dans ma tête. Je te vois, je vois Will, je vois celle que j'aime. Et je ne sais plus rien, je ne comprends plus rien. La seule chose claire dans mon esprit c'est que tout ça est à cause de moi. De ma naïveté. De mon idiotie. De ma faiblesse.

J'en suis désolée. Si tu savais à quel point. Mais je ne peux faire autrement que de courir vers ma Salle Commune, de me dérober à ton regard.

Au-revoir Livingstone. Je te reverrai dans mes songes, ton reflet hantera mes souvenirs.

Est-ce que je suis émue ? Oui.
Merci Sim pour ce rp. Je ne pensais pas que j'allais l'aimer autant que j'aime la joueuse avec qui je l'ai partagé.
Merci.

#5d9686
entre en 5ème année RP -
post-pause

20 janv. 2021, 00:59
Ouvrir une blessure  ++ 
@Lydia Holmes


Elle ne parle pas, je ne parle pas non plus. On ne se regarde même pas, chacune dans sa bulle et pourtant nous sommes liées, contre notre volonté. Je sais même pas qui c'est, cette fille, et je m'en tamponne le coquillage, je veux juste être seule, et pleurer. J'envisage de partir, de fuir en courant, et de ne plus jamais revenir. Je ne sais pas trop ce que je vais faire, et si j'arriverai un jour à m'en remettre. Je n'ai plus envie de sourire, à qui que ce soit, je pense que si je voyais Will je ne pourrais que me décomposer et m'effondrer à ses pieds.

J'ignore la douleur qui habite mon interlocutrice, refuse son tourment, et puis sans crier gare, mon cerveau s'en prend à elle. Ça ne peut qu'être de sa faute, pas vrai ? Elle a tout manigancé, elle veut mon amoureux pour elle toute seule, c'est ça ? Will m'aime et je le sais, je me refuse à comprendre, à accepter que l'on me rejette, que je me retrouve seule, ce n'est pas ma faute, je crois sincèrement au fond de moi que tout va s'arranger.

Mon esprit se perd, je me surprend à tout imaginer, à changer d'avis comme on change de petite culotte, un coup c'est ma faute, j'ai été une piètre petite-amie, je n'ai pas fait ce qu'il fallait, je suis trop conne, trop égoïste, trop collante, un coup c'est la faute de Will, il m'a caché des choses, il n'a pas exprimé son mal-être, et il est lâche, et un coup c'est la faute de cette fille, audacieuse, manipulatrice, jalouse, et puis à nouveau je m'en veux, et cette spirale infernale semble ne jamais vouloir s'achever... J'ai mal à en crever.

Étalée à même le sol, je n'ai d'autre choix que de pleurer dans mes genoux. Mes genoux tous potelés qui n'ont rien demandé à personne. Je pleure sur eux, au lieu de courir chercher une amie comme n'importe quelle personne censée l'aurait fait. Mais là, je ne veux voir personne. Je n'entends même pas cette autre qui s'excuse, désemparée, et s'apprête à fuir. Je me fous bien de ce qu'elle peut faire, tant qu'elle ne vient plus me parler. Plus jamais. Elle m'a fait trop de mal, cette fille est le symbole même de la perfidie et des annonces de mauvaise augure, c'est cela même, c'est un Corbeau. Elle aurait toute sa place dans ma belle maison de merde. Pleine de volatiles charognards, des aigles, des vautours, des corbeaux. Qu'est-ce que je fiche dedans ? Et ce petit imbécile, lui aussi il y aurait toute sa place. Moi, je suis bonne, juste, bienveillante, jamais je lui aurais fait un coup pareil ! Qu'est-ce qui cloche dans ce Choixpeau, comment on peut autant se planter que ça ? Je n'ai pas les mots.

Je redresse le menton, et constate ma solitude. Alors je hurle. Et puis je crie. Et enfin, je me lâche :

« J'ai rien demandé à personne ! Pourquoi tu fuis comme ça ? Et pourquoi tu m'abandonnes, toi, le Corbeau ? Il n'y a personne pour m'aimer, c'est ça ? Je vaux rien, vous vous en fichez, je peux bien crever que vous n'y prêterez pas plus d'attention ! C'est ça le message, hein ? Vous imaginez pas comme ça fait mal !»

J'ai l'impression de manquer d'air, mes poumons me brûlent, mes larmes m'épuisent, je suffoque, incapable de reprendre ma respiration à un rythme régulier. Je tente de me calmer, non pas pour apaiser ma peine, je sais que ce n'est pas faisable, mais pour atténuer la douleur que je ressens dans mon petit bidon et dans mon grand cœur. J'essuie avec rage mes larmes, inconsolable, pleine de colère, de tristesse, et de désillusion. Si on ne peut plus compter sur ses proches, que nous reste-t-il ? De la poussière ? C'est ça, je vais aller lécher la poussière, comme avec Mike, ça me changera les idées. Trop de noms défilent dans ma tête, des amis, de la famille, et tour à tour, je me mets à douter de leur sincérité. Tout ceci est bien trop douloureux et fastidieux, alors en un bond je me redresse et cours jusqu'à en perdre haleine.

=> suite : Déchirée



Merciiiiiiii ! Lydette, un plaisir de me faire larguer, comme toujours :cute:

<3 FIN DU RP <3

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME