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10 janv. 2021, 03:09
 Privé  Saudade
Saudade [sodad] est un mot portugais, du latin solitas, atis qui exprime un sentiment complexe où se mêlent mélancolie, nostalgie et espoir.

@Edwin Wellhister
Fin 2045, crépuscule
TROISIÈME ANNÉE




PRES DU PARC
Brise de vent et de coeur


Elle avait décidé de l'oublier depuis l'an dernier. Elle avait voulu faire comme s'il n'avait pas changé, ne pas perdre l'idéalisation qu'elle avait de lui lorsqu'il l'avait sauvée. Il lui avait donné de l'espoir pour le briser ensuite, et depuis, elle n'avait plus cru en rien. Si même sa lumière était fausse, alors c'était forcément le cas de tout, et de tous.
Elle avait perdu Lila, et Rebecca ne leur parlait plus. Sa meilleure amie n'était pas avec elle sur le terrain, elle avait aussi quitté les Hel's Angels et s'était quasiment dégoutée du Quidditch. Son mal était moins grand que l'an précédent, il ressemblait cette fois plus à un bonheur qu'elle avait entrevu, une flamme qui l'avait réchauffée, puis une fois les rideaux tirés, elle avait conclu que tout cela n'était qu'une mise en scne pour la tromper ; On lui avait toujours menti, sur elle, sur sa famille, sur lui, sur le monde, de toute façon, et elle ne voyait pas le bien que c'était censé lui avoir fait.

Enfin, elle avait réussit à tout supporter jusque là, même les quelques insultes qu'elle avait reçues, alors elle s'était dit que ça n'était pas plus grave que ça. Il y avait cependant des fois où elle se sentait plus faible que d'autres, un peu de fatigue, de faim, de solitude pour que toutes ces pensées sombres l'enchaînent et l'emprisonnent. Et plus elle y pensait, moins elle dormait, le cycle se répétait donc, et de plus en plus fréquemment ces temps-ci, et aujourd'hui n'y réchappait pas : elle avait perdu Boucle d'Or de vue et c'était malheureusement la seule personne qui réussissait, avec Emma, à lui faire tout oublier.

Alors elle revoyait son visage, elle repensait à ses lettres, et elle se sentait coupable à nouveau. La petite ne faisait même plus attention à ses pas et sa direction ; cela la mena à un couloir éclairé par les maigres rayons de soleil, luttant pour percer les nuages. Incapable de faire un pas de plus, la petite s'y arrêta et un larme dévala sa joue, puis deux, puis trois. Des larmes de dépit, des larmes de honte et de rage. Pourquoi devait-elle le détester, déjà ?
Dernière modification par Lumah Greenleaf le 21 févr. 2021, 01:31, modifié 1 fois.

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

10 janv. 2021, 11:00
 Privé  Saudade
Pleurer était un concept que Edwin connaissait bien. Peut-être même trop bien, considérant le fait que tout le monde semblait penser qu'un garçon n'avait pas le droit de pleurer. D'ailleurs, c'était pour ça qu'il évitait au maximum de le faire devant les gens, une fois qu'ils le voyaient en larmes Edwin avait l'impression de devenir à leurs yeux une petite chose fragile à protéger. Il protégeait les autres, mais on le protégeait pas, il était capable de le faire seul et même s'il en avait besoin, il n'en voulait pas. Sûrement trop fier pour accepter que quelqu'un qu'il ne connaissait pas vraiment voit ce qu'il essayait de cacher à tout le monde. C'était illogique comme façon de penser parce qu'après tout, il encourageait les autres à pleurer quand ça allait mal, juste lui s'empêchait de le faire. De toute façon, il était surtout entouré de filles et quand une fille pleurait, les gens avaient moins tendance à trouver ça débile que quand c'était un garçon. Edwin comprenait pas vraiment le délire, il trouvait ça juste débile en plus d'être certain qu'à Poudlard, une bonne partie des garçons qui se moquaient des larmes avaient juste envie de pleurer comme des bébés dans leur lit le soir, comme lui.

Alors forcément, la plupart du temps qu'il voyait quelqu'un pleurer il n'avait pas le réflexe d'en faire la remarque. Lui détestait quand on venait le faire chier quand il allait mal, il voulait juste se rouler dans ses angoisses seul dans son coin en attendant de reprendre la face. La plupart du temps, donc, il passait et il ne faisait rien sauf quand il connaissait l'autre et c'était peut-être une coïncidence bien désagréable pour la fille qui pleurait dans le couloir. Il savait même pas pourquoi elle était arrivée là, c'était un couloir qu'Edwin empruntait plus pour aller en salle commune qu'autre chose, et pour ce qu'il avait vu dans le train, la reine des neiges était chez les jaunes. C'était pas nécessairement une bonne idée de pleurer dans un couloir à la vue de tous, on finissait toujours par croiser quelques abrutis qui nous enfonçaient encore plus ou, dans le pire des cas, la raison pour laquelle on était dans cet état là. Elle semblait minuscule et déprimée dans l'ombre où elle donnait l'impression de se cacher.

Il rattrapa sa position en trois grandes enjambées avant de se placer devant elle. Il n'avait aucune envie de paraître menaçant en posant son bras au dessus de sa tête, c'était juste qu'elle était minuscule, tellement qu'il pouvait se permettre de poser son bras sur le mur au dessus d'elle pour y caler sa tête. Il aurait été content que quelqu'un fasse la même chose : le cacher des yeux indiscrets. Dans cette position là, elle devenait presque invisible et Edwin avait l'impression de servir de rideau. Il penche la tête sur le côté et passe sans vraiment de douceur sa manche sur le visage de la fille sous lui. Elle pleure, et c'est jamais agréable de sentir les larmes sécher sur son visage alors si elle n'a pas le réflexe de les essuyer, Edwin si. Eh, Lumah Il se souvenait de son nom, essentiellement parce qu'elle était une amie de Finn et que c'était lui qui lui avait présenté. Sinon, elle lui serait sûrement passé au dessus du crâne. Tu pleures, pourquoi ? Y'en a un qui t'as fait chier ?

Membre du Sixtgang
"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

16 avr. 2021, 02:49
 Privé  Saudade
Lumah avait fait totale abstraction de ce qui l'entourait : les larmes qui se formaient au coin de ses yeux lui brouillaient peu à peu la vue avant de dévaler ses joues, puis de se reformer. De toute manière, larmes ou pas, elle avait fermé ses yeux si fort qu'elle était certaine de ne rien pouvoir voir ; de cette manière, elle avait l'impression d'être dans un lieu isolé, seule avec ses peines, ses peurs, ses dégoûts mais surtout avec un sentiment de vide, qui n'avait toujours pas daigné se présenter correctement, et qui la hantait depuis le début de l'année. Au départ, il ne lui faisait pas mal parce qu'elle avait trop à faire pour s'en soucier, tout simplement.

Mais très vite, il avait atteint une taille considérable ; désormais, le Vide était si omniprésent qu'il la distrayait pendant les cours et lui faisait faire à nouveau de mauvais rêves, dans lesquels elle revivait cette fois-ci son premier harcèlement, ou bien revoyait la liste, cette liste sur laquelle son nom était inscrit en évidence comme pour montrer à Lumah l'extrême naïveté dont elle avait fait preuve. Ces souvenirs lui étaient insupportables, à tel point que la petite en était venue à sauter maintes et maintes nuits afin de ne pas s'en rappeler, ce qui n'avait d'ailleurs fait qu'accentuer sa fatigue, aussi bien morale que physique. Lumah n'était ni plus ni moins désormais qu'une gosse perdue, incertaine, faible, vulnérable.

Et si elle avait trouvé refuge dans la musique, en créant des airs qu'elle improvisait au gré de son humeur sur le piano de la salle de répétition, cela n'arrivait pas malgré tout à colmater ce foutu Vide, bien trop grand, bien trop spacieux. Malgré cela, elle n'avait toujours aucune idée de la cause qui se cachait derrière ce vide. Pourquoi était-il là ? Qui était-il ? A cela, elle n'avait toujours aucune réponse. Lui avait-t-on donné des indices ?

Démunie, elle frôla le mur, trop peu attentive à parcours. Ses larmes coulaient sans retenue, et elle ne comptait rien faire pour les arrêter.

Mais elle fut tirée de ce tierce monde par un mouvement brusque. Rouvrant ses yeux sous le choc, la petite eu un haut le coeur en découvrant qu'un élève bien plus grand qu'elle venait de la plaquer au mur. Lumah mit néamoins un temps fou à reconnaître Edwin, ayant dû se réhabituer à la lumière ambiante ; elle porta alors ses deux mains à sa poitrine, serrant sa robe dans le but de calmer les battements affolés de son coeur, son regard empli de crainte fixé droit dans celui ddu garçon. Ses joues, traduisant sa gêne, se teintère d'un rouge quasi-écarlate.

La quiétude et la réconfort que le Serpentard lui donnait du fait de sa patience réussit néanmoins, après un certain temps, à apaiser la petite. Lumah le laissa même faire lorsqu'il passa sa manche pour essuyer ses larmes, fermant tout de même un oeil sur deux par réflexe. Ses mains avaient maintenant lâché son uniforme pour descendre le long de son corps, et son rythme cardiaque retrouvé une cadence normale.

Elle ne réussit cependant pas à répondre à l'interrogation du vert et argent. Pas de suite, en tout cas.

« J'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, mais je sais pas quoi, et... Ça me ronge, ça me fait trop mal, ça devrait pas pourtant », balbutia la petite, le regard perdu, en lachant une nouvelle larme à sa dernière phrase.

Pardon pour ce retard pas fameux... L'inspiration est venue, finalement !

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

13 mai 2021, 10:47
 Privé  Saudade
Il sursauta quand des yeux remplis de peur se levèrent sur lui et faillit s'enfuir en courant sous la force de ce qu'il voyait. Loin était de lui l'idée de lui faire peur, ce n'était pas du tout ce qu'il avait prévu et il s'en voulait déjà pour l'avoir mise encore plus mal qu'elle ne semblait l'être. Faire peur aux filles c'était pas son but dans la vie, surtout pas à celles qu'il connaissait ou qui se sentait mal. Appelez ça vieux jeu, mais Edwin avait toujours apprit à ne pas blesser les filles ou à s'excuser s'il faisait quelque chose de déplacé. Eh, faut pas avoir peur, j'suis désolé je voulais pas te rendre mal à l'aise, j'vais rien te faire il s'écarte d'un pas et lève les mains à côté de sa tête. Sa posture était détendue, et ses yeux curieux. Comme devant un animal blessé, il n'avait pas envie de paraître menaçant. Lumah semblait déjà sur le point de fondre, de se briser en pleins de petits morceaux ou de s'enterrer dans le sol. Il n'avait aucune envie de la pousser à se sentir plus mal encore, ou à ce qu'elle se sente en danger parce qu'un grand dadais la regardait depuis sa tête qui frôlait les nuages de la connerie. C'était peut-être pour ça qu'il ne savait jamais comment réagir avec les gens, sa tête était tout simplement trop haute pour que ses idées parviennent à tout son corps avant de faire une bêtise. Si ce n'était pas ça l'explication, ça pouvait aussi être parce qu'il était trop grand, l'altitude faisait perdre de l'oxygène. Peut-être que son esprit était juste embrouillé par le manque et que ça le rendait abruti. Ou peut-être simplement qu'il ne savait juste pas évoluer avec les gens comme toute personne normalement constituée. C'était compliqué et pas pour lui, qui agissait toujours avant de réfléchir.

Il se mord les lèvres et penche la tête sur le côté, observant la petite fille rougissante devant lui. Bon, c'était pas prévu non plus. Soit il la faisait mourir de peur, soit il la faisait rougir. A la base, il voulait surtout la faire sourire et arrêter de pleurer mais vu la larme qui coula à nouveau, il avait fait tout l'inverse. Eh dit-il doucement en laissant ses mains retomber le long de son corps J'connais ça aussi, faut qu'tu calmes déjà, respire un bon coup et ça va déjà mieux après. il se décale pour se poser à côté d'elle contre le mur et l'observe de côté. Elle semble bien plus fragile que toutes les personnes qu'il a pu rencontrer avant. Pourquoi se sent elle si mal ? Me manque pleins de choses aussi, mais c'est impossible de trouver quoi. Mais faut vraiment que tu te calmes, essaie de respirer comme moi okay ? il prend une longue inspiration avant d'expirer lentement et recommence le tout trois fois avant de passer un de ses longs bras autour des épaules de l'autre. Il a envie de lui faire un câlin mais il se doute que ce n'est pas la chose à faire si elle est dérangée, et il n'a pas le courage de demander si il peut. Alors il passe juste son bras autour d'elle, sûrement qu'elle fera les choses toute seule si elle veut une étreinte. Il la serre un peu contre lui Faut pas t'mettre dans des états pareils, tu veux m'en parler ? il sourit Moi quand je me sens comme ça, j'ai l'impression que les murs ont des yeux partout et que je suis en sécurité nulle part, mais je suis jamais capable de comprendre pourquoi ou de capter ce que je dois faire ou ce qu'il me faut pour que je me sentes mieux.

Il espérait quand même qu'elle ne ressentait pas la même chose que lui, parce que dans ces moments il avait l'impression d'exploser et que personne au monde ne pourrait jamais comprendre tout le bordel qu'il avait dans le crâne. En plus de tout ça, il ne voulait jamais voir personne parce qu'il pensait que même ses amis pouvaient lui faire du mal. Il devenait paranoïaque pour tout et n'importe quoi et avait envie de frapper tout ce qui bougeait, et de se détruire aussi. Il n'avait pas envie qu'elle lui saute dessus, toutes griffes sorties pour lui déchiqueter la face.

Membre du Sixtgang
"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

30 janv. 2022, 19:52
 Privé  Saudade
Lumah luttait pour ne pas se recroqueviller. Elle savait qu'Edwin ne lui voulait que du bien, mais, si ses souvenirs étaient corrects, c'était la première fois qu'il voyait cette facette sensible d'elle, et, même si elle le voyait un peu comme son chevalier servant, comme son protecteur, l'idée que quiconque la voie pleurer l'effrayait. Elle était toujours persuadée d'une manière ou d'une autre que, si elle cachait ne serait-ce que son visage, comme la nuit avec la couette pour fuir les monstres, c'est comme si elle était invisible, et c'était un sacré réconfort. Mais sa situation actuelle, ça lui était impossible : il avait les yeux rivés sur elle. Alors, il ne lui restait qu'une solution. Essayer de calmer son angoisse.

Mais comment ?

Lorsqu'Edwin lui adressa la parole, un déclic se fit dans le crâne de Lumah - sa voix lui ouvrit un nouveau chemin dès les premiers mots qu'il prononça. Il avait un timbre rassurant, si bien qu'aussitôt, le sentiment d'un noeud dans sa gorge disparut, lui permettant de retrouver une respiration assez régulière. Elle avait toujours cette sensation au coeur, comme s'il était oppressé, cependant, et comme si son col s'engravait dans son cou. Et elle était incapable de sourire, de lui sourire. Elle pinça les lèvres. Tout se passait dans ses yeux - même s'il lui était encore difficile de regarder le garçon, qui lui était en plus de cela bien supérieur en taille.

Celui-ci continua de lui adresser la parole, et sa parole était devenu les seules pensées de la petite. Peu à peu, elle reprenait conscience, suivant à la lettre les indications d'Edwin.

Ce ne fut qu'après avoir fait l'exercice de respiration avec lui qu'elle eut le courage de lui dire un « Merci », suivi d'un sourire qu'elle aurait souhaité moins tordu - tant pis.

Les mauvaises sensations avaient quasiment disparu, aussi elle ne se renfrogna pas lorsqu'il lui proposa d'en parler. Le seul souci, en réalité, c'est qu'elle avait du mal à expliquer, comme si tout s'effaçait progressivement. Elle hocha la tête avant d'hausser les épaules pour montrer son ignorance, avant de se taper les joues. Il ne risquait pas de comprendre si elle ne s'exprima pas plus clairement.

« C'était... Je sais pas comment dire... J'avais l'impression qu'on essayait de m'étrangler, ou qu'on me dévorait de l'intérieur, je sais pas... Je sais pas. Mais je comprends pas, surtout. Je pensais juste à un truc que j'ai fait, que, plus j'y pense, plus je regrette, mais, ben... ça devrait pas me faire ça, si ? »

“ Il lui arrive d'avoir des agissements curieux. Mais bon, c'est Lumah ! ” ED
17 ans (à l'aide) 6eA #674ea7

16 févr. 2022, 22:41
 Privé  Saudade
Edwin était souvent sujet à des crises d'angoisse. Ca variait de quelques fois par mois à plusieurs fois par semaine, mais ce n'était presque jamais la journée. Quand ça arrivait, Edwin se sentait robotique pour le reste de la journée alors la plupart du temps, quand il sentait que ça montait, il enfermerait tout ça dans le fond de son esprit pour ne pas y penser. Ne pas se laisser ressentir était parfois plus facile que de tout ressentir trop fort, trop violement. Ce n'était probablement pas une bonne idée sur le long terme mais sur le court, il pouvait se sentir normal quelques heures de plus avant de pleurer hystériquement en pleine nuit, quand tout le monde dormait et qu'il étouffait ses sanglots sous sa couette, le visage enfoncé dans l'oreiller presque à en être incapable de respirer à travers. Parfois même, il retenait sa respiration assez fort jusqu'à ce que sa vision se teinte de noir et qu'il soit obligé de relâcher par une force intérieure. A ce moment là, ça pouvait parfois calmer ses angoisses et ses pleurs juste assez pour qu'il arrive à prendre quelques bouffées d'air brulant dans ses bronches asséchées.

Il savait cependant que tout le monde avait l'habitude d'indiquer aux autres de suivre une respiration calme au lieu de tout arrêter d'un coup en espérant que cela le fatiguerait après pour qu'il n'ai même pas la force de réfléchir. Parce que c'était ce que faisaient ses crises. Elles le rendaient apathique, et Edwin embrassait parfois cet état. Un état où il ne se sentait ni triste, ni heureux. Le parfait vide, ou au contraire, le trop plein à ne pas savoir ce qu'il y avait à l'intérieur de lui. Dans tous les cas, il pouvait arrêter pendant un instant le tourbillon de ses idées noires alors il s'épuisait un peu plus rapidement en se privant d'air, même si c'était con et qu'à la télé moldue on rappelait parfois que ça l'était. Ce n'était de toute façon pas comme si Edwin avait déjà vraiment respecté les conseils des gens.

De rien. Ca m'arrive aussi, t'as pas à m'remercier, c'est normal. J'allais pas te laisser comme une débile à pleurer dans un couloir, hein ? Je sais qu'on se connait pas très bien, presque pas mais bon. T'es pas aussi horrible que beaucoup des gens que j'ai rencontré, alors faut bien que je fasse en sorte que tu déprimes pas trop. La plupart du temps, il était méchant pour cacher une bonne action. Parce que c'était bidon et qu'on l'avait longtemps charrié pour aider les gens. Il n'avait pas toujours trainé avec des gens qui avaient le même soucis d'être bon pour les autres que lui avait. Et, d'un autre côté ça l'avait peut être endurci face à toutes les merdes qu'il vivait et allait probablement vivre à Poudlard alors Edwin ne savait pas trop si c'était positif ou pas. Cependant, en voyant les grands yeux de Lumah, remplis de larmes et de beaucoup d'autres choses aussi qu'il ne parvenait pas bien à identifier, il ne parvenait pas à être vraiment méchant. Il doutait de pouvoir l'être sans se détester si quelqu'un le regardait avec les mêmes yeux qu'elle à l'instant.

Il hausse les épaules et retire délicatement son bras des épaules de la plus petite. Qu'est-ce que t'as fait qui puisse te faire sentir si coupable ? Edwin pensait souvent à plein de choses merdiques. A sa mère. Au bal d'Halloween. Aux sang-purs. Il pensait à trop de choses pour savoir exactement laquelle le faisait basculer dans la panique la plus totale mais c'était là, alors autant faire avec. Même en cherchant bien, il n'était pas certain de trouver la réponse alors il préférait se tenir loin de tout ce bordel sentimental. S'il y avait plongé tête la première, peut-être qu'il aurait pu en tirer quelque chose qui aurait été utile pour savoir comment tout arrêter mais il avait surtout plus de chance de ne jamais remonter. C'était trop risqué et ça ferait trop mal. Surtout que, au final, il était persuadé d'être trop idiot pour pouvoir changer. Ta tête est toujours la pro pour te faire te sentir comme une merde juste avec des souvenirs, c'est pas débile ou anormal. C'est juste la vie, je suppose. Faut juste apprendre à passer au dessus mais je sais pas faire alors j'pourrais pas trop t'aider. Sauf en parlant, du coup, alors ben.. Si tu veux en parler j'suis là.

Membre du Sixtgang
"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)