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Couloir du troisième étage, début janvier @Rafael Mason

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Ces premiers jours passés dans l'enceinte du château n'avaient pas été de tout repos, et bien que l'infirmière n'ait pas besoin de beaucoup d'heures de sommeil, son installation avait été suffisamment fatigante pour qu'elle s'autorise à ralentir le rythme. Un nouveau lieu à appréhender, de nouveaux visages, tout cela était déroutant, même pour une sorcière de son âge.

Le premier à ne pas voir tout cela d'un bon oeil était Thomas, son fils, évidemment. Il avait ouvert de grands yeux ronds avant de marmonner quelque chose que Marla n'avait préféré pas relever. Elle faisait en sorte que leurs conversations soient bienveillantes et positives, même si il ne pouvait s'empêcher de reprendre son air sec et froid lorsqu'il dépassait les limites. Thomas était vraiment difficile à cerner ces derniers mois.

L'Irlandaise était dans ses pensées, enjambant les quelques marches de l'escalier pour arriver dans le couloir du troisième étage, celui-même où se trouvait l'infirmerie. Elle avait bien tenté de retenir et calculer la distance mais le château restait lui-même trop magique pour s'en soucier. Les marches disparaissaient, les escaliers bougeaient et, elle en était persuadée, un placard à balais s'était déplacé de six mètres au cinquième étage. Marla se plaisait à penser que le château gardait pour lui quelques mystères, que seuls ses habitants pouvaient s'amuser à percer.

A peine avait-elle posé les yeux sur un groupe d'élèves sortant de leur cours de sortilèges, que son regard fut très rapidement happé par sorcier, bien plus grand qu'elle. Elle le détailla de la tête aux pieds. Marla était physionomiste, et cela ne faisait aucun doute, elle reconnaissait l'homme.

« Mason. Rafael Mason ? » dit-elle, interloquée. En plus de connaître les visages, Marla n'avait aucun problème pour se souvenir des noms. L'un ne fonctionnait pas sans l'autre, disait-elle très souvent. Les noms et les visages étaient des pièces de puzzle qu'elle arrivait à assembler sans peine.

Avec un peu de retard, je publie le RP dis-moi si quelque chose ne va pas !

Un changement de poste semblait plutôt simple quand on regardait cela de l’extérieur mais d’un point de vue administratif, il en était tout autre et Rafael s’en était bien rendu compte ces derniers jours. Ce n’était pas lui qui gérait toutes ces démarches mais il devait y participer car il était l’un des principaux intéressés. C’est donc pour cette raison que l’ancien infirmier de Poudlard s’était rendu dans le bureau de la directrice pour terminer ces démarches.

Pensif, Rafael quitta le bureau de sa supérieure et prit la direction de la salle des professeurs ou il avait prévu de préparer le plan de son prochain cours. Il pensait à la décision qu’il avait prise récemment et il pesait encore le pour et le contre afin de déterminer si il avait pris la bonne décision. Il en avait parlé à sa soeur qui enseignait la métamorphose au Pays de Galle et qui avait trouvé que c’était une très bonne idée. Elle lui avait envoyé plein de références qui étaient, selon elle, nécessaires à tout professeur qui se respectait. Il était donc passé par la bibliothèque dans la semaine pour s’emparer des ces ouvrages et commencer à apprendre.

La tête ailleurs, Rafael ne faisait pas très attention à son environnement et ne regardait pas autour de lui. Distrait par ce qui traversait son esprit, il ne jeta même pas un regard à la pièce où il avait travaillé pendant un an alors qu’il lui arrivait quelques fois de s’y retrouver par mégarde. Quelle ne fut pas surprise quand il entendit une voix féminine prononcer son prénom dans les couloirs. En l’entendant, il s’arrêta net, il ne reconnaissait pas la voix. Il n’était pas étonnant d’entendre une personne l’appeler mais il n’arrivait pas à remettre un visage sur cette voix. Il avait l’impression de la connaître mais sa mémoire lui faisait défaut.

Il se retourna et aperçut, quelques mètres plus loin, une femme un peu plus âgée que lui. Des cheveux bruns tirés en chignon et un regard clair à s’y perdre. Elle était un peu plus petite que lui mais ce n’est pas sur ça qu’il s’arrêta. Il la connaissait, il en était sur mais il ne se rappelait plus où il l’avait vue. Il fouilla dans sa mémoire et se rappela enfin de cette femme. Ils avaient travaillé ensemble à Ste Mangouste. Marla! Son prénom fusa dans son esprit! En se rappelant de son ancienne collègue, il lui offrit un grand sourire et se rapprocha d’elle puis lui répondit:

« — Marla! Comment tu vas ? Mais ... Que fais tu ici? Il réalisa la seule raison pour laquelle elle se trouvait ici et ajouta:Ne me dis pas que tu as repris le poste d’infirmier ici?»