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14 mars 2021, 20:45
 +  Alchimie du prénom  L.H 
Dimanche 12 Mars, milieu d'après-midi,
Couloirs, @Lydia Holmes


Il s'est assit comme à son habitude contre le mur, à côté du portrait avec qui il aime bien discuter. Il vient ici à chaque fois qu'il n'a personne avec qui passer du temps, parce que les autres sont en cours ou simplement parce qu'ils sont avec d'autres personnes, mais aussi quand il désire être seul. Le tableau n'était pas une vraie personne, et Edwin n'avait aucune animosité envers lui, même quand il se sentait exécrable avec tous les autres. Il ramène ses genoux contre lui et pose sa tête dessus. Il soupire de contentement quand il se rend compte que ses cheveux ne le dérangent pas, pour une fois. Il les a attaché dans un chignon désordonné avant d'y glisser sa baguette et même si ça n'a rien de vraiment professionnel, ça tient plutôt bien. Son sweat est remonté presque jusqu'à lui cacher le visage alors qu'il glousse à une remarque du tableau. Certains élèves passent et le regardent assez mal mais Edwin s'en fiche, après tout certains l'ont déjà vu ici, il y est très souvent. Un peu comme un spot rien qu'à lui où personne ne vient jamais, comme s'il était le seul à vraiment se poser là et ça lui fait plaisir d'avoir cette impression d'avoir quelque chose, un petit endroit du château qui lui appartient.

Le jeu d'aujourd'hui était plutôt anodin. Ca n'avait rien d'exceptionnel, c'était juste pour l'amuser et ça avait le don de le faire. N'ayant pas une grande mémoire des visages, Edwin se référait souvent aux prénoms. Après tout, ceux-ci pouvaient déjà en dire beaucoup sur la personne, certains portaient bien leur prénom, tellement qu'il semblait inscrit sur leur visage, et pour d'autres c'était tout l'inverse. Un prénom c'était comme nommer un objet, tout comme une pomme serait toujours une pomme, un prénom donnerait toujours l'accès à certains souvenirs totalement tourné vers une seule personne. Edwin se souvenait de beaucoup de choses rien qu'à l'écoute d'un prénom et ces souvenirs là étaient vraiment précieux. Mais pour le moment, il s'amusait juste à imaginer les prénoms des quelques élèves qui passaient dans le couloir, sauf quand il commençait à en avoir tellement que Edwin ne savait même plus qui était qui. Dans ces moments là, Infini pourrait passez devant ses yeux qu'il ne capterait pas tellement il y avait du monde. Dépassé la dizaine de personnes, Edwin avait l'impression de se noyer dans la foule et baissait donc les yeux jusqu'à ce que le bruit des pas se calment.

Pendant ce temps là, le tableau continuait à parler et Edwin s'accrochait à sa voix comme à une encre jusqu'à aller mieux et reprendre son jeu. Il aurait pu passer des heures comme ça et ça ne l'aurait pas dérangé plus que ça, d'ailleurs c'était ce qu'il se passait. La journée était calme aujourd'hui, le week-end était déjà bien avancé et il se sentait bien plus calme qu'en début de journée où il avait eu l'impression d'exploser à chaque fois que quelqu'un faisait un bruit près de lui. Il pouvait savoir le nombre d'heures passées assit par terre selon l'endolorissement qu'il ressentait à force de rester dans la même position. Sans aucun doute avait-il raté le déjeuner, mais il n'avait pas eu faim depuis qu'il s'était assit. Son sac ouvert à moitié à côté de lui contenait tout son début de journée, du livre qu'il avait essayé d'avancer pour ses cours jusqu'aux quelques bricolages commencés mais pas tout à fait fini. Qui ne seraient pas fini avant la tombée de la nuit, où Edwin lancerait un lumos chuchoté derrière les lourds rideaux de son lit. Depuis qu'il avait su lancer ce sort là, il n'avait plus à passer ses nuits à rouler sur son lit. Ses insomnies semblaient moins longues quand il s'occupait, et il évitait, comme ça, de penser à toutes les choses qui l'attaquaient une fois la nuit tombée.

Cette lumière l'aidait même à ne pas se sentir oppressé. Il n'avait plus l'impression que le lac pourrait lui couler dessus ou que le château s'effondrerait sur lui. Parfois, il pouvait dormir.

Celui-ci c'est un Adam, c'est sûr, on dirait qu'il va pas s'arrêter de marcher jusqu'à atteindre le bout de l'univers lance-t-il au tableau qu'il regarde du coin de l'œil. Puis, en observant une fille brune qui arrive depuis le fond du couloir, il ajoute Et elle c'est une.... Une Kyana, elle a la même dégaine et les mêmes yeux... Ou une Clemence ?

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

15 mars 2021, 14:29
 +  Alchimie du prénom  L.H 
Ce fut d'abord une étude. Elle écrivait des yeux, des bouches, elle notait l'inexprimable. Les yeux cherchant hasardeusement des visages, Lydia fixait des vertiges. Et, dans sa contemplation, survenaient souvent un ou deux Autres.
Elle se plaisait à les regarder. Elle imaginait leur vie, parfaite car ils n'avaient pas de problèmes, eux.
Des parents aimants, fiers de voir leur enfant étudier dans une école de sorcellerie. Des amis, des amours peut-être – ça, cependant elle ne leur enviait pas – un animal et une belle maison.

Connaissaient-ils ce sentiment de vertige, si présent qu'on pourrait le toucher, le regarder, le fixer ?
C'étaient des bêtes curieuses ; où allaient-donc ces enfants dont pas un seul ne pleurait ?
Lydia aimait se donner un air digne auprès de celles et ceux qui, selon le bizarre découpage du temps, avaient son âge. Elle voulait se montrer reine au milieu de la plèbe, olympienne quand certains n'étaient que de simples mortels.
Pourtant, quand elle regardait un Autre et tentait d'imaginer sa vie, elle se sentait prise de vertige. Elle les enviait et les jalousait si fort que c'en était étourdissant. Tobias avait-il déjà ressenti une telle chose avec ses créatures ? Le désir d'en être une, de prendre place dans leur peau et de partager leurs pensées. *Papa aurait préféré être un hyppogriffe ?* Cette pensée la fit rire un instant. Puis ses lèvres s'arc-boutèrent. Après le soleil, l'arc-en-ciel... Peut-être bien que Tobias aurait préféré être un animal finalement. Il aurait échappé à sa famille, au regard de sa fille. Et Lydia aurait pu croiser ses yeux dans les siens sans avoir le désir de quitter la maison et de revenir à Poudlard illico.

Elle s'avançait au milieu des vertigineux – en gros, de ses camarades – en réfléchissant. Ses pensées étaient brouillonnes, comme si on avait fait valser un fusain sur une feuille sans se soucier du résultat final. Une esquisse ridicule, voilà ce qu'était son cerveau actuellement. Tout s'y mélangeait. Tobias. Les Autres. Le vertige – était-ce vraiment possible de le fixer ? Encore Tobias. Les animaux. Diphda sur son épaule. Toujours Tobias.

Elle aurait pu continuer longtemps si une voix n'avait pas retenti à ses oreilles.
*KYANA ?* Les vagues de ses yeux azur se levèrent. Elle chercha la personne qui avait osé profaner ce nom si beau. Celle-ci se rattrapa en parlant de *Clémence ?*.
Elle s'avança d'un pas lourd, en courant d'une manière fort peu élégante, à la recherche de la voix masculine.

Elle trouva le garçon – qui avait des cheveux plus longs qu'elle par ailleurs mais passons – près d'un tableau. Comme s'il... Parlait à la toile ?

« Qu'est-ce que t'as dit ? »

Ses joues rosies par la course, elle reprit son souffle lentement.

« Et bonjour. J'crois qu'on dit ça quand on croise quelqu'un. »

Je suis le quinze de la
Onzième

Guillaume Apollinaire - A la Santé

#5d9686
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15 mars 2021, 15:37
 +  Alchimie du prénom  L.H 
Edwin imaginait aussi souvent la vie des gens, mais pas ce qu'ils pouvaient avoir de mieux que lui. De toute façon, la réponse aurait été simple : tout. Il préférait trouver les squelettes dans les placards. Ces gens qui paraissaient trop parfaits mais qui trainaient un boulet, une pourriture accrochée aux baskets. Ils étaient nombreux et Edwin s'émerveillait souvent de la façon dont ils arrivaient presque toujours à cacher ça. Mais ils finissaient toujours par faire quelque chose qui cassait leur image. Une grimace quand quelqu'un parlait, un regard narquois, une insulte à demie murmurée. Il y avait toujours quelque chose pour montrer aux gens qu'ils n'étaient pas de bonne personne, même s'ils faisaient semblant de l'être. Seulement, les autres semblaient trop stupides pour observer au bon moment. Edwin, lui, ne voulait pas rater ces détails là. Au fil des mois, à Londres, il était devenu un fin observateur. Il observait pour savoir à quel moment s'enfuir, à quel moment sa mère commençait à s'énerver. Il ne quittait jamais personne du regard quand il ne lui faisait pas confiance, parce que regarder ailleurs signifiait lui laisser la possibilité de lui faire du mal. La possibilité qu'elle le blesse. Et Edwin en avait peur, il en était terrifié de cette impression de pouvoir être attaqué à n'importe quel moment. Cette paranoïa finirait par le tuer, ou tuer le peu de sociabilité qu'il avait. Il ne pouvait pas s'en défaire, cependant, et il ne savait plus comment faire confiance aux gens, ça arrivait parfois et parfois ça ne le faisait jamais. Le Serpentard n'avait aucune idée de comment déterminer s'il avait raison de faire confiance.

Il lève les yeux vers la fille devant lui. Quand était-elle arrivée ? Normalement, il aurait dû la capter assez facilement. La réalisation de ne pas avoir vu son arrivée le laissait avec une pierre dans l'estomac. Elle ne semblait pas tant agressive, en fait Edwin aurait aisément pu la battre sans sa baguette. Mais elle était discrète, beaucoup trop. Et bizarre, qui s'arrêtait devant quelqu'un assit au milieu du couloir ? Lui ne l'aurait jamais fait, qu'importe si on avait essayé de deviner son prénom, il serait juste passé. Elle n'était pas comme les autres du couloir, et c'était bizarre. Il se mord les lèvres, les oreilles rougies par la gêne.

J'ai dit : Tu ressembles à une Kyana, ou à une Clémence. Le tableau à côté de lui soudainement silencieux, Edwin se sent totalement mis à nu. Il lui lance un regard en coin et, remarquant que le tableau les observe simplement en souriant, il soupire. Il se relève et frotte son jean. Elle est minuscule ! Il doit baisser la tête pour espérer croiser ses yeux, bien qu'il regarde partout sur son visage sauf ce petit détail. Regarder dans les yeux est trop intime. Dans les yeux, tu peux voir toute la vie de l'autre et dans les siens, il y avait tout son esprit comme un livre ouvert. C'était infernal de se dire que les gens pouvaient tout voir de vous, alors il préférait placer ses yeux juste sur les pommettes. Comme ça, il avait l'impression de les regarder sans vraiment le faire. Je connais une Kyana, elle a la même dégaine que toi, et Clémence.. je sais pas trop pourquoi. C'est quoi ton nom, du coup ?

Il rigole doucement quand elle rajoute la dernière phrase, une main passée dans ses cheveux par gêne. Et salut, j'espère que tu vas bien il roule des yeux C'est c'qui faut dire aussi, mais au pire on peut s'en foutre pas mal, les jours ne sont jamais bons de toute façon

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

16 mars 2021, 08:00
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Elle ressemblait à une Kyana. Ah, c'était donc cela qu'il voulait dire. Mais donc... Il connaissait forcément une Kyana ?

Le garçon se leva. Il était plus grand qu'elle et la dépassait de plusieurs centimètres. Lydia détestait, en plus son regard fuyait, s'échappait et elle n'avait pu accrocher ses yeux dans les siens. Puis la fillette n'allait pas basculer la tête en arrière uniquement pour le regarder ! Elle aurait eu l'air ridicule.

Elle s'adossa contre le mur, sentant la pierre râpante contre son dos. Le printemps allait arriver, elle avait enlevé sa robe d'hiver et n'était plus habituée à sentir les murs comme ça, normalement elle était recouverte de plusieurs couches de vêtements.

Le prénommeur connaissait bien une Kyana. Lydia masqua son trouble. Elle ne s'était toujours pas fait à l'idée que son aimée *petite amie c'est pas très beau* côtoyait des gens de Poudlard et vivait comme les autres. La jeune fille lui paraissait hors du temps, presque insaisissable. Le choc était toujours difficile quand on était ramené à la réalité.

Elle essayait, presque avec violence, de conserver un air neutre. Ni vraiment calme, ni vraiment agité mais dépourvu de tous sentiments. Le garçon en face d'elle était une créature étrange, qu'elle avait à loisir d'étudier. Déjà il était grand. Il avait la chance d'être plus près du ciel qu'elle. Ensuite elle ne l'avait jamais vu en deuxième année. À moins que... *Redoublant ?* Son esprit bon élève de Serdaigle fut choqué de cette supposition. Il préféra l'oublier – comment aurait-elle pu parler à une personne qui n'était même pas capable de passer les examens poudlardiens ? Et d'ailleurs, devait-elle donner son nom à un mauvais élève ?

« C'est Holmes, Lydia. Et moi aussi je connais... Une Kyana comme tu dis. »

Bon, elle l'avait fait quand même.

Il la salua en riant et roulant des yeux. La brunette esquissa un sourire, elle aimait bien sa manière de parler. Puis les jours bons effectivement c'était rare. À la limite les nuits... Mais seulement ‘à la limite’.

« Je vais bien mais après tout les jours ne sont jamais bons n'est-ce pas ? » lui dit-elle malicieusement.

Elle fit glisser son dos contre la pierre et se rapprocha imperceptiblement du prénommeur, de la nouvelle rencontre.

« Tu faisais quoi là ? Tu d'vinais les prénoms des gens ? »

Elle l'avait fait quelques fois. Elle ne demandait que très rarement le prénom des personnes qu'elle croisait, à partir de sa deuxième année. Lydia avait plus tendance à employer un froid nom de famille, en se donnant un air dédaigneux parce qu'il fallait bien garder un certain style et honneur. L'avantage de cette méthode était qu'on reconnaissait vite ceux et celles qu'elle aimait. *Mes proches : prénom. Les autres : pas prénom.*

Mathématique et très simple.

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16 mars 2021, 08:47
 +  Alchimie du prénom  L.H 
Edwin avait conscience que les gens, souvent, préféraient regarder dans les yeux les autres, mais lui n'y arrivait pas. En fait ça le rendait assez mal à l'aise pour qu'il finisse par être en colère, ce qui était à peu près toujours ce qui arrivait quand il commençait à ressentir quelque chose de trop fort. Et la gêne, l'angoisse, la peur et la tristesse faisaient partie de ces émotions, donc hors de question de la regarder dans les yeux tant qu'il n'aurait pas déterminé si, oui ou non, il pouvait prendre le risque de le faire. Qui sait, peut-être qu'elle était une des gens qui savaient tout des autres juste avec deux pauv' yeux ? Mieux valait rester attentif et faire attention. Il plonge ses mains dans ses poches avant de se faire violence pour l'observer de plus près. Petite, dédaigneuse, neutre. Oui, une Kyana en puissance, comme le jour où ils s'étaient rencontrés. Avant de tomber dans le lac, on aurait dit une poupée sans sentiments, ou alors qui préférait ne pas les montrer. Edwin préférait largement la faire sourire, voire la faire rire. C'était un son très beau. Peut-être pas pour tout le monde, mais le rire de son amie était, à ses oreilles, un des plus beaux instruments du monde.

La mienne est à Serdaigle, p't'être même dans la même année que toi d'ailleurs ! Sûrement qu'c'est la même, du coup. Il envoie son poing dans le vide, geste de défaite avec un Zut alors ! il a un grand sourire sur les lèvres alors qu'il regarde l'autre les yeux pétillants Mon talent en devinage de prénom est à reprendre, Lydia Holmes. Moi c'est Edwin Wellhister, encore plus poussé que toi, j'aurais jamais deviné ton prénom, mais il est joli. Il penche légèrement la tête. Il ne pouvait pas dire si son prénom lui allait bien, mais il ne l'avait jamais entendu. Et puisqu'il pensait ne jamais avoir vraiment rencontré quelqu'un comme elle, ou avec cette façon d'évoluer autour de lui, alors ça devait bien aller quand même. Il mordille ses lèvres dans un sourire quand elle reprend sa phrase avant d'hocher joyeusement la tête.

Okay, si elle lui détestait les tripes, elle n'aurait pas reprit sa phrase. Donc c'était qu'elle devait pas le trouver si con que ça, c'était plutôt cool. Ce tableau était un spot de rencontre de gens sympa, il semblerait. Dawn, et puis elle. Il était là presque tous les jours mais avoir des petites choses qui changeaient de sa routine c'était vraiment chouette. Peut-être qu'il avait bien fait de vouloir être seul aujourd'hui.

Il hoche la tête une nouvelle fois Ouaip, le prénom ça en dit beaucoup sur les gens quand il est bien choisit, mais la plupart du temps je sais pas si j'ai raison ou pas. On dirait les londoniens, trop pressés pour s'arrêter, la plupart du temps ils me lancent juste un regard du style "il est trop con lui" donc... il hausse les épaules. Il a l'habitude de parler à l'italienne, en faisant pleins de gestes partout et Lydia, du coup, n'échappe pas à la règle. Alors il a posé ses mains sur ses hanches, imitant les idiots qu'il peut parfois voir dans la rue à Londres avant de glousser doucement.

Il désigne du menton l'espace là où il était assit Tu veux t'joindre à moi ? Ca parait chiant mais ça l'est pas Il se rassoit en se laissant glisser contre le mur, observant l'autre d'en bas avant de montrer du pouce le tableau à côté de lui Et il a de bonnes conversations, si tu veux, les ragots, ou même des trucs qui viennent du siècle dernier, c'est le plus intéressant

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

17 mars 2021, 19:12
 +  Alchimie du prénom  L.H 
Elle se prit un coup dans le ventre. Sa Kyana *c'est la sienne ?* était sûrement la même que celle *c'est la mienne ?* de Lydia.

« Non on est pas dans la même année. Mais je la connais. »

*Je l'aime.*
Il devenait compliqué de dissimuler son trouble, les jeunes gens devaient vite repasser à un autre sujet sinon Lydia allait flancher. Elle partirait, comme avec tant d'autres qui s'étaient révélés insignifiants, peu intéressants et constructeur d'un malaise ambiant.

Wellhister – elle pressentait qu'il fallait l'appeler Edwin, c'était pourtant la seule personne pour qui s'était imposé le prénom si rapidement – fit une remarque sur son prénom. Il ne l'aurait pas deviné mais il était *joli*.

« J'l'aime bien aussi ! Tu peux m'appeler Lydia du coup. »

Elle devait avoir l'air ridicule à faire cette précision. Seulement, on ne changeait pas les habitudes. Elle se sentait assez gauche en présence de ce garçon. Il était si... Libéré, si direct et il avait l'air joyeux. Pas une fausse joie qui sonnait mal, qui sonnait creux et faux, un bonheur donnant envie d'être heureux. Elle se dit que se montrer ouvertement maladroite pourrait arranger son cas, au moins le garçon comprendrait.

« Bon, j'suis pas très forte dans les relations sociales et tout ce qui tourne autour mais j'aime bien ton prénom aussi. Il fait super-héros. »

La brunette imaginait bien Edwin, les cheveux volant dans le vent, avec un uniforme de Superman. Batman en noir serait beaucoup trop triste pour lui, et puis de toute manière elle ne connaissait pas d'autres justiciers de la terre car ces histoires lui apparaissaient extrêmement puériles. Il n'y avait ni de gentils, ni de méchants. Seulement des personnes paradoxales, essayant plus ou moins de vivre convenablement, essayant plus ou moins de sourire sans qu'on ait envie de leur adresser une paire de claques.

Edwin lui expliqua son petit jeu et lui confirma que les prénoms en disaient beaucoup sur les gens. Lydia n'avait même pas besoin d'acquiescer pour dire qu'elle était d'accord.
Il lui proposa ensuite de s'assoir à côté de lui et d'écouter le tableau parler du siècle dernier. Quels pouvaient-être les ragots au temps d'Harry Potter ? Nul doute que cela devait foisonner dans tous les sens !

« Je veux bien, je connais pas trop les tableaux de Poudlard ! »

Elle battit des cils, pour éclaircir sa vision.

« Et moi j'trouve pas ça con comme jeu, je suis pas d'accord avec eux. »

C'était tout ce qu'elle pouvait faire pour l'instant en terme de gentillesse et il allait falloir s'en contenter. Elle attendit qu'Edwin l'invite à s'assoir.

Lydia se sentait engoncée. Empotée. Coincée. Tous ces adjectifs que l'on déteste quand ils s'appliquent à nous. Elle avait conscience que son dédain de la foule l'avait conduite à mépriser les autres et à ne plus vraiment savoir se comporter avec celles et ceux de son âge.

#5d9686
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17 mars 2021, 21:19
 +  Alchimie du prénom  L.H 
Si on avait demandé à Edwin si Kyana était sa Kyana, il aurait répondu par un haussement d'épaules. Parce que ce n'était pas un objet, donc il n'aurait pas répondu oui, ça aurait été plus irrespectueux qu'autre chose, mais Kyana était sa plein de choses. Sa meilleure amie, sa boule d'énergie, parfois, et celle pour laquelle il ferait beaucoup de choses si ça signifiait pouvoir l'entendre rire plus souvent. Mais elle n'était pas totalement à lui, d'ailleurs personne ne l'était. Considérer que si serait trop intime et Edwin ne la voyait pas comme ça, et ne la verrait probablement jamais comme ça. Pas parce qu'elle ne le méritait pas, mais à l'inverse, parce qu'elle méritait beaucoup mieux. Et pis, il l'aimait comme on aime une meilleure amie, mais pas comme on aime quelqu'un d'autre. C'était le seul amour dont Edwin comprenait quelque chose et le seul qu'il pouvait choisir de ressentir, pour être sûr de ne jamais se tourner vers quelqu'un qui lui ferait du mal. Il n'avait pas choisit l'amour qu'il éprouvait pour sa mère et qui se mêlait aujourd'hui avec une haine intense.

Il sourit à l'autre C'est génial, j'suis sûr que vous devez bien vous entendre, elle est un peu comme toi, je pense il hoche les épaules C'est dommage, y'a pleins de trucs que je connais pas sur elle, un peu con comme meilleur pote, nah ? J'suis même pas fichu de savoir avec qui elle traîne sinon il secoue la tête M'enfin bon, laissons la où elle est, sinon elle va avoir les oreilles qui sifflent, la pauvre il rigole. Il est bien conscient que c'est une bêtise que l'on raconte un peu à tout le monde, parce que sinon lui n'entendrait jamais rien qu'un long sifflement toute la journée. De quoi devenir fou. Il offre un grand sourire à la plus petite Serdaigle C'est vrai ? C'est chouette, Lydia alors. Tu peux m'appeler comme tu veux, mes amis m'appellent Ed', enfin certains n'aiment pas les surnoms, donc Edwin va bien aussi étaient-ils amis ? Ils le deviendraient peut-être. Mais souvent, en allant trop vite pour les gens, il arrivait juste à les faire fuir. Il espérait que ce ne serait pas le cas maintenant.

Edwin était joyeux comme il le pouvait la journée. En fait, à le regarder comme ça il doutait que les gens puissent savoir que, la nuit, il tournait en rond dans son lit, bouffé par trop de pensées noires pour les compter. C'était simplement qu'il ne voulait pas montrer ça, trop fier. Il préférait mettre de côté ce qu'il ressentait de mal pour se concentrer sur le bien et profiter des gens qu'il appréciait. Ils n'avaient pas besoin d'être pollués par les emmerdes qu'il avait, il avait déjà trop fait ça l'année dernière. Encore cette année ça lui arrivait de ne pas savoir retenir les mauvaises choses dans un coin de sa tête. Faire comme si tout allait bien pour oublier que c'était l'inverse, c'était un jeu dans lequel il passait pro.

T'inquiètes, j'en ai vu pleins des gens pas forts dans les relations, même moi je le suis pas, la plupart du temps quand je veux aider les gens à aller mieux, je les fais juste pleurer encore plus il fait une grimace l'air de dire "oops" avant de sourire à nouveau. Lydia avait le don pour appuyer sur tout ce qu'il aimait Edwin c'est cool, c'est juste que t'as trop possibilité de faire des jeux de mots pourraves. Par contre, si mon prénom fait super héro, le tiens fait déesse de la mythologie. On est bien, nah ? Athéna et Iron man l'image que ça lui crée dans la tête a le mérite de le faire éclater de rire avant qu'il ne finisse par se calmer en essuyant ses yeux.

Il observe l'autre, presque dans les yeux cette fois-ci ou en tout cas beaucoup moins gêné qu'il y a quelques minutes, la tête penchée dans une question muette. Il tapote le sol à côté de lui, les yeux brillants Génial ! Viens t'assoir alors, pour jouer et écouter c'est mieux. Mais si t'as froid par terre, je peux te passer ma cape

Edwin était lui-même trop à part dans les relations sociales pour bien réussir à lire les gens qu'il ne connaissait pas. Il préférait ne jamais s'y aventurer, parce qu'il finissait toujours par mal comprendre les choses, ou alors par les comprendre trop bien quand il s'agissait des gens qui le haïssait. Au final, son esprit finissait toujours par lui chuchoter qu'il n'était plus en sécurité parce que l'autre préparait probablement un mauvais coup, qu'Edwin préférait ne pas jouer au profiler. En plus, il était mauvais, sa piètre vision de lui foutait toujours tout en l'air. L'autre aurait pu être aussi tendue qu'un bâton qu'il ne l'aurait pas vraiment remarqué. Et puis, fait la remarque que les gens semblaient coincés ou tendus, au final ça les tendaient ou les gênaient encore plus qu'autre chose. Edwin était de toute façon mal placé pour dire ça, quand il n'était pas de bonne humeur comme aujourd'hui, il ressemblait à un cailloux, avec à peu près les mêmes expressions et le même amour des autres.

Bougeant doucement pour se mettre en tailleur, il pointe du menton un garçon qui, la tête plongée dans un bouquin, marche dans leur direction en rasant le mur. Lui, c'est un Henri, qu'es't'en penses ?

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

20 mars 2021, 01:04
 +  Alchimie du prénom  L.H 
Un petit couteau qui s'enfonçait. Puis un deuxième. Et encore un troisième. Trois petits coups, qui ne faisaient pas très mal mais qui embêtaient et laissaient une petite cicatrice qu'on préfèrerait voir disparaître. Elle n'aimait vraiment pas quand Edwin lui parlait de Kyana, c'était presque vexant de voir que la ténébreuse jeune fille s'entendait bien avec un garçon aussi enthousiaste et qui respirait la gaieté. Enfin, tout cela, c'étaient les impressions de Lydia. Elle n'avait pas tout à fait cerné Edwin - et peut-être ne le cernerait-elle jamais tout à fait, cela restait à voir.

« On s'entend d'une certaine manière... »

Elles s'entendaient accorder leurs silences, elles s'entendaient mêler leurs coeurs au rythme d'une musique sur laquelle elles dansaient. Merlin savait qu'elles s'entendaient, qu'elles s'écoutaient, qu'elles s'écrivaient, qu'elles se parlaient.

«... mais on s'entend bien. »

Le garçon lui proposa ensuite de l'appeler Ed. Certains de ses amis n'aimaient pas trop les surnoms alors il lui laissait choisir. Le cerveau de Lydia bouillonna et ses pensées reprirent le dessus. *Donc on est amis ? Mais c'est pas un peu tôt pour le dire ? Quand sait-on qu'on a lié une amitié ? Est-ce que je l'appelle Edwin ? Qu'y a-t-il au menu ce soir ?*

Bon, pas de jugement sur la dernière question intérieure.

La brunette eut soudain une idée qui la mettait beaucoup plus à l'aise que les propositions d'Edwin.

« Et si je t'appelais... Un surnom un peu ridicule, attends je cherche... Ah voilà, Dwinou par exemple ! »

Elle pouffa de rire, pour bien montrer qu'il ne devait pas trop la prendre au sérieux.
Cela-dit, elle était quasi certaine qu'il comprendrait son petit jeu. Il avoua lui-même ne pas être doué du tout en relations sociales, tous ces trucs bizarres et qui demandaient de respecter une étiquette ô combien scrupuleuse et difficile à tenir.
Elle ne fut plus certaine mais convaincue qu'il comprendrait sa blague quand il l'appela "Athéna". Ce surnom réveilla d'ailleurs quelques souvenirs enfouis. Un duel. Une estrade. Deux billes noires, deux yeux qui la regardaient, fiers de son malheureux échec. C'était un moment où Athéna avait veillé...

« L'alliance de la mythologie grecque et moderne ; trop chouette ! »

Edwin l'invita ensuite à s'assoir par terre et lui proposa même sa cape. La fillette n'était pas non plus prête à se dévoiler entièrement et à enlever toute trace de distance avec une autre personne qu'elle, elle s'assit donc sur la pierre froide en refusant d'un signe de tête poli. Il ne fallait pas que son interlocuteur soit vexé : ils avaient une alchimie du prénom à effectuer et des têtes d'élèves à nommer.

« Mh... Pas bête, un prénom un peu distingué comme Charles sinon ? Oh tiens ! Elle, c'est une Hazel, j'en suis persuadée. »

#5d9686
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05 avr. 2021, 16:30
 +  Alchimie du prénom  L.H 
Il lance un énième large sourire à l'autre en fredonnant. Qu'est-ce qu'il aime entendre ce genre de choses ! Elle paraît tout le temps toute seule, je trouve ça vraiment cool que vous trainiez ensemble, au moins je sais qu'elle traine pas avec des gens débiles. Il glousse Elle doit mieux s'entendre avec toi qu'avec moi je pense, t'as l'air plus posée, plus dans son style, tu vois l'genre ? il tapote ses genoux en un rythme imaginaire en gigotant. C'est vrai, lui et Kyana n'avait que peu de choses en communs, mais quand elle était avec lui elle riait parfois, et c'était ça qu'Edwin aimait le plus chez elle : d'arriver à la faire rire, à la faire être contente. La plupart du temps quand il la croisait dans les couloirs, elle avait la tronche d'un chien à qui on aurait donné un coup de pied, avec ses grands yeux. Edwin voulait qu'elle soit heureuse tout le temps, comme tout ses amis devaient l'être mais force était d'avouer que peut-être qu'être posée parfois ça lui faisait du bien. Il ne connaissait pas bien Lydia, mais quelque chose lui disait qu'elle était bien plus posée que lui, et qu'avec Kyana ça devait bien matcher. Peut-être même que ça matchait plus que bien et auquel cas il en aurait été parfaitement euphorique.

Il glousse à nouveau au surnom de l'autre. Bien sûr qu'il comprend qu'elle blague, mais ça lui fait chaud au cœur quand même. Il aime faire rire les gens bien plus que les faire pleurer ou les rendre tristes avec ses états d'âme. A chaque rire qu'il offrait à quelqu'un, il se sentait un peu plus utile. C'était vraiment une des choses qui lui donnaient l'impression de servir à quelque chose, et que sans lui peut-être que le monde serait un tout petit peu différent. Parfois il se sentait mal à propos de ça, comme si le sourire des autres était une de ses récompenses. Comme s'il ne les faisait rire qu'égoïstement. Mais la plupart du temps, ces idées noires ne l'atteignaient pas, parce qu'il savait que faire rire quelqu'un ce n'était jamais égoïste, et ça ne pouvait pas l'être. Faire rire quelqu'un juste pour le bonheur de le voir sourire, ça n'aurait jamais rien d'égoïste.

Si tu m'appelles comme ça, gare à toi parce que je ne passerais que par Lydinette ! dit-il en l'observant s'assoir à quelques centimètres de lui. Qu'elle ne se rapproche pas plus ne le gênait pas, après tout, chacun avait sa tolérance des autres. La dernière fois qu'il s'était assit là, avec une fille c'était avec Dawn qui lui avait presque grimpé dessus. Mais ils avaient bien ri, et il se serait autant amusé si elle s'était assise à même distance que Lydia. Il fronce le nez en reprenant son observation des gens.

Charles ? naaaah, trop pompeux comme prénom, il lèverait la tête si il était comme ça ! Hazel... C'est pas un prénom de garçon ? dit-il, un air surpris collé au visage alors qu'il observe la fillette passer devant eux.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

24 avr. 2021, 20:20
 +  Alchimie du prénom  L.H 
Elle ne pouvait s’empêcher de laisser son cœur battre à une allure plus soutenue que d’habitude lorsqu’Edwin déclara qu’elle était dans le style de Kyana. Elle ne savait pas vraiment ce qu’il voulait désigner par style : elle ne croyait pas forcément au proverbe qui se ressemble s’assemble. Elle y croyait énormément quand elle était en première année mais, à quoi cela l’avait-il amenée ? A être méprisante, froide, lointaine. Lydia avait du mal à s’apprécier quand elle était comme ça, elle était pétrie de sentiments contradictoires et ne se sentait pas bien dans ce qu’elle était. Cette sensation la quittait petit à petit que cette conversation avançait. Son interlocuteur passait rapidement d’un sujet à l’autre, et elle ne pouvait réprouver l’envie de lui parler, de petites étincelles témoignant d’une joie fugace dans ses yeux.

Edwin gloussa lorsqu’il entendit le surnom par lequel elle avait décidé de l’affubler. Il la prévint d’ailleurs qu’elle n’avait qu’à faire attention, lui aussi était fortiche en surnom ridicules.

« Oh non Lydinette, c’est vraiment moche ! Ça me fait penser à midinette et Merlin sait comme je ne supporte pas les personnes qu’on désigne par là. »

Elle hésitait à lui faire une confidence qui scellerait quelque chose entre eux deux. En même temps la brunette ne le connaissait pas vraiment… Et cependant ce petit secret – qui était particulier pour elle – était tout à fait en rapport avec le sujet… Ne cédant plus elle mit une main devant sa bouche, se tourna vers lui et lui chuchota :

« Petite ma famille m’appelait Dydi. Mignon ou pas ? »

Lydia revint ensuite à sa contemplation des gens. A quoi pouvaient-ils penser ? Cette pensée la fascinait, elle se sentait éloignée à *au moins* plusieurs centaines d’années lumières de ce qui pouvait bien traverser leur esprit. Elle peinait parfois beaucoup à se mettre à la place des autres, et puis de temps en temps, l’empathie se déversait sur elle par flots. La personne qu’elle avait prénommée Charles par exemple, elle n’avait pas réussi à se mettre à sa place. Edwin avait tout à fait raison ; il aurait levé la tête fièrement, montrant son menton au monde entier, s’il portait ce prénom. La jeune fille fit la moue pendant deux secondes, énervée d’elle-même et de ses analyses psychologiques moins fines que celles de Dwinou.

« Oui t’as raison, Arthur alors ? »

Elle réfléchit quelques instants sur la question de l’Hazel puis y répondit.

« Non j’crois pas et puis… Les prénoms ça désigne une personne, pas vraiment un genre non ? Moi je trouve ça dommage qu’on définisse une liste de prénoms pour si on est une fille ou un garçon. M’appeler Lydio, d’accord c’est moche, mais ça ne m’aurait pas dérangée ! »

#5d9686
entre en 5ème année RP -
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