Elle n'avait pas su se résoudre à lâcher l'exemplaire de la Gazette. Alors elle marchait, la main crispée sur le papier qu'elle rêvait de déchirer. Elle ne savait même pas à qui elle l'avait prit. Le journal avait été trouvé en début de matinée, comme abandonné sur la table des Poufsouffle. Volontairement où non, elle ne le saurait pas. Mais la une avait accroché son regard et attisé son intérêt.

Un titre trompeur pour un article dévastateur.

Elle s'en voulait de ne pas avoir décelé que cette interview était un piège, que le journaliste avait tout sauf envie de retranscrire ses paroles. Si elle avait sut, elle aurait été moins bavarde. Ses propres mots, sortis du contexte, la faisaient passer pour une personne arrogante et écervelée.

Sa préoccupation était bien loin du cours de Métamorphose vers lequel elle se rendait. Obnubilée par cet article, elle se sentait déconnectée de la réalité. Cela faisait des semaines que son nom avait été tiré au sort, des semaines qu'elle avait cette peur sourde au fond d'elle. La peur de décevoir, la peur de ne pas être à la hauteur. La peur de devoir se battre. Tout cela elle le portait chaque jour avec plus ou moins de difficultés. Mais là c'était trop. Trop dur. Trop à porter. Elle aurait aimé mettre ses pensées et émotions sur pause. Mettre le cours du temps sur pause. Où même revenir en arrière, alors même qu'elle n'avait pas mis son nom dans l'urne. Mais c'était impossible.

Elle s'adosse alors à un mur, le corps tremblant, cherchant le contact solide et réconfortant des pierres. Ses doigts continuent à froisser le papier et ses paupières fermées laissent s'échapper une larme. De rage. De colère. De tristesse ou de peur. Elle ne sait plus.

Maddie avait commencé sa journée par régler une querelle entre deux Première année. Ces deux là avaient réussi à la mettre en retard pour une broutille. Passablement agacée, mais avec le sentiment du devoir accompli, la préfète se dirigea au pas de course vers la Grande Salle pour avaler rapidement de quoi tenir toute la matinée. Elle s'assit à la première place libre à la table de sa maison et scruta le plafond magique à la recherche du hibou qui devrait lui déposer son exemplaire de la Gazette du Sorcier. Ne voyant rien et ne souhaitant pas perdre davantage de temps, elle se souleva légèrement pour aller saisir la cuillère du plat d'œufs brouillés. C'est alors que ses yeux se posèrent sur la couverture d'un journal abandonné un peu plus loin. Il avait beau être à l'envers, elle comprit directement de quoi traitait la Une du jour. Dans un mouvement rapide, elle allongea son buste et saisit le numéro.

Tout en mangeant, elle plongea dans sa lecture. Au fur et à mesure que les mots défilaient sous ses yeux, le rythme de sa mâche diminuait. Elle peinait à croire ce qu'elle lisait. Elle finit par abandonner sa fourchette pour saisir l'exemplaire de ses deux mains et de le porter au plus près de son visage. Une colère noire montait en elle en découvrant ce qui était dit au sujet des élèves de Poudlard choisis par l'urne, et plus précisément de son amie Lilly. Il fallait qu'elle aille la voir.

Ni une ni deux, elle se leva en laissant derrière elle son assiette à moitié pleine et le journal, puis quitta la pièce. Après un rapide passage en salle commune où elle n'avait pas trouvé son amie, elle prit la direction de son premier cours du jour en se disant qu'elle la trouverait sûrement en chemin. Cela s'avéra vrai. Toute à sa colère, elle lui dit en pointant le journal de son index :

"Non mais t'as lu ce torchon ?!"

Elle continua d'avancer dans sa direction et remarqua que son amie pleurait.

"Oh Lilly..." dit-elle en accélérant le pas pour la rejoindre. Sans lui demander son consentement, elle la prit dans ses bras et lui glissa à l'oreille :

"Ce journaliste est un idiot, l'écoute pas. Tu seras à la hauteur !"

Une voix l'attire vers la réalité. Elle se force à ouvrir les yeux, reconnaissant la voix de Maddie. Sans retenue elle se laisse aller dans ses bras. Profitant de la chaleur de son étreinte, elle pose la tête sur son épaule et déverse sans retenue tout ce qu'elle a sur le cœur.

- " Il a totalement déformé mes propos. Il n'a gardé que quelques mots, quelques phrases ... Et si jamais il a raison et que je fais honte à Poudlard ? T'as vu ce qu'il dit d'Irene aussi. C'est n'importe quoi ... Et si il avait raison ? Et si on n'était pas à la hauteur et qu'on ne revenait pas Maddie ? Je veux revenir ... "

Alors qu'elle tentait de faire bonne figure, cet article avait créé une fissure, qui s'était agrandi au fil de la lecture, laissant une brèche béante dans sa confiance en elle pour le tournoi. Ce torchon avait peut être raison. Rien ne garantissait que les élèves de Poudlard seraient à la hauteur. Rien ne garantissait qu'ils allaient revenir. Elle avait glissé son nom dans l'urne, pleine de bonnes intentions pour son école, pour les trois sorciers prisonniers. Pour se prouver qu'elle pouvait oser, qu'elle était peut-être meilleure que ce qu'elle pensait. Mais elle n'était qu'une élève lambda. Elle n'avait rien de particulier, aucun talent hors norme qui lui suffirait à survivre dans le Dominion. Elle repensa à ce que lui avait dit le professeur Gleann. Le pouvoir du coeur. Le sourire qui pouvait, soi-disant sauver des vies. Et bien elle était mal parti dans ce cas là.

Elle ressentait une grande honte à s’épancher ainsi en plein milieu du couloirs, à la vue de tous. Mais sa carapace s'était fissurée, Maddie était arrivée, et elle avait besoin de ce soutien. Elle relève ses yeux embués vers elle, et d'une voix tremblante murmure.

- "J'ai peur Maddie ..."

Maddie resserra son étreinte lorsqu'elle ressentie la détresse dans la voix de Lilly. Elle était tellement désolée pour son amie. *Je lui ferais bien bouffer son article à ce crétin !* pensa-t-elle en constatant le mal que les mots du pseudo journaliste avait fait à son amie. Tout le courage de Lilly semblait s'effondrer, là, sous ses yeux. Cela fit paniquer totalement Maddie. Elle n'avait jamais compris pourquoi Lilly avait mis son nom dans l'urne. A ses yeux, c'était une folie d'aller se mettre en danger de la sorte. Elle détestait cette folie qui lui avait prise, mais admirait son courage. C'était cette force qu'elle ressentait en Lilly qui lui faisait avoir confiance dans le fait que tout allait bien se passer et qu'après son passage de le Dominion, elle allait rentrer au château saine et sauve. Tout cela changeait si Lilly, elle-même, doutait.

La première fois qu'elles avaient parlé de ce sujet, c'était au retour des vacances de Noël. Maddie avait remarqué les ronces et Lilly n'avait eu d'autre choix que de lui annoncer sa sélection. Elle s'était montrée également d'une grande force pour calmer les inquiétudes de la préfète. Aujourd'hui, les rôles étaient inversés. En souvenir de ce jour, Maddie comprit que c'était à son tour de porter son amie, de tenter par tous les moyens de la rassurer. Elle devait mettre de côté sa colère envers le journaliste, son incompréhension quant au choix de camarade ainsi que ses angoisses personnelles. C'est un exercice extrêmement difficile lorsque l'on a que quatorze ans, mais la profonde amitié qu'elle avait pour la brune la portait et la poussait à se faire violence.

Elle se détacha alors de Lilly, tout en restant très proche d'elle. Juste de façon à pouvoir la regarder droit dans les yeux. Elle tâcha ensuite de s'exprimer de façon convaincante, tout en tenant dans les mains de sa camarade :

"Il a totalement tort. Tu vas très bien t'en sortir et tu vas revenir !"

Elle avait prononcé ses mots de façon ferme, mais ils étaient remplis de tendresse. Elle continua sur sa lancée :

"Tu vois bien comme son article est bidon. Comme tu l'as dit, il n'a gardé que deux-trois mots de chacun et les a ressortis de leur contexte. A partir de là, il n'a plus aucune crédibilité, tu ne penses pas ? " Radoucissant davantage son ton, elle ajouta : "Ne perds pas ta confiance en toi à cause d'un journaliste aussi nul, d'accord ? Tu as eu une excellente formation, tu es à la hauteur et tu vas devenir une sorcière renommée !" dit-elle en terminant par un sourire. Elle espérait que ses mots parviendraient à l'apaiser et à lui redonner confiance.

La chaleur de cette étreinte lui faisait beaucoup de bien et elle n'avait pas envie que cela s'arrête. Tandis que la blondinette lui adressait des paroles réconfortantes, elle serre fort ses mains, se focalisant sur ce contact rassurant pour calmer sa détresse et sa panique.

Elle hochait la tête doucement au rythme des mots de son amie, comme pour essayer de se convaincre.

- « Oui, oui moi je le sais, et les personnes qui me connaissent vraiment aussi. Mais pour les autres, pour tous les autres qui vont le lire, quelle image cela va donner ? Même pour Irene, Jacob et Elowen … J'imagine que pour eux aussi leurs propos n'ont pas été respectés. Et pour l'image de Poudlard ... Ca me met hors de moi … » Une douce colère commençait à prendre le dessus sur les larmes qui avaient cessées de couler. Il fallait qu'elle se batte et soit forte, et cette émotion qu'elle répugnait à ressentir pouvait lui donner un peu de cette force. Apprendre à s'en servir devenait important si elle ne voulait pas sombrer dans un désespoir et une inaction terrassante.

- « Merci Maddie, j'ai vraiment de la chance que tu sois mon amie. Heureusement que tu es là d'ailleurs. Elle prend Maddie dans une étreinte affectueuse et lui dépose un petit bisou sur la joue. C'est important pour moi de savoir que je peux compter sur toi, t'as pas idée. Mais bon tu me connais, la confiance en moi c'est pas trop ça. Enfin, pas trop le choix … »

Puis elle esquisse un sourire et part dans un petit rire moqueur. « Sorcière renommée, renommée, je sais pas trop trop dans quel domaine je mériterai de l'être. Si tu veux m'accompagner vers cette renommée on pourrait aller botter les fesses de ce fichu journaliste ensemble ? »

Malgré sa colère toujours bien présente en elle, Maddie avait tout de même un peu rougie en entendant les gentils mots que Lilly lui avait adressés et en ressentant son affection par le biais du geste tendre que cette dernière avait eu à son égard. Cela la touchait beaucoup. Elle appréciait également de voir que son amie ne se démontait pas sous le poids des mots du journaliste. Elle la reconnaissait bien là et cela prouvait encore plus qu'elle était finalement la personne idéale pour la mission dangereuse qui l'attendait. Cela n'empêchait pas la blonde de demeurer terroriser à l'idée de la voir partir. Elle redoutait le moment du départ et surtout la longue attente qu'il y allait sûrement avoir jusqu'à son retour. Car oui, elle était obligée de revenir. Maddie ne voulait pas envisager une autre option. C'était bien trop difficile.

Lilly finit par l'inviter à botter les fesses du journaliste, ce qui fit rigoler la préfète. Le sourire aux lèvres, mais le regard mauvais, elle lui répondit :

"Alors là, oui, carrément ! On va le faire regretter chacun de ses mots." dit-elle en brandissant son poing. Elle savait néanmoins qu'elles ne pourraient pas se rendre dans les locaux de la Gazette du Sorcier, puisqu'il était impossible de quitter Poudlard, mais rien ne les empêchait de lui adresser un courrier assassin, par exemple.

"Tu sais s'il va revenir ? Sinon, on pourrait lui écrire une lettre ? A lui ou à ses supérieurs." proposa-t-elle avant d'argumenter : "On ne peut pas le laisser s'en sortir comme ça ! C'est pas possible de le laisser dégrader votre image comme ça et celle de l'école également."

D'ordinaire plutôt pacifiste, Maddie pouvait cependant très vite sortir de ses gonds quand elle était témoin d'une injustice. C'était d'ailleurs une des rares choses qui pouvait la mettre en colère.

Lilly ne put s'empêcher d'avoir un regard plein d'admiration et de tendresse affective envers son amie. Cette énergie qu'elle avait, personne ne pouvait rivaliser. Et Lilly était ravie de pouvoir la compter dans ses amies et l'avoir à ses côtés, surtout dans ce genre de moments. C'était extrêmement précieux à ses yeux.

« Ooooh merci Maddie t'es vraiment une amie en or tu sais ? Merci d'être là, t'es géniale. Je penserai à faire appel à toi si un jour quelqu'un s'en prend à moi !» L'image d'une lionne se trouvait là tout à fait adaptée. Sous ses airs de douceur se trouvait une vraie force et une grande férocité quand cela s'avérait nécessaire. Et Lilly prenait conscience qu'en cas de conflit, mieux valait être du côté de Maddie que contre elle. Tant mieux pour elle, elle n'avait pas à se forcer. L'amitié qu'elle lui portait était immense et sincère. Et elle s'estimait très chanceuse.

Son visage se referme un peu alors qu'elle continue sa réponse. « Mais bon je pense qu'on va peut être éviter de faire ce genre de chose, à tous les coups cela se retournera de toute façon contre nous.  Je pense que même en faisant ça, cela n'aura pas d'impact. On est que des élèves après tout, face aux adultes on ne ferait que se ridiculiser encore plus. Il y a plus qu'a espérer que peu de personnes auront lu cet article. C'était pas comme si c'était le journal le plus lu chez les sorciers haha. Après c'est vrai qu'on pourrait prévoir des trucs si jamais il revient. Genre des pâtisseries ayant malencontreusement des effets indésirables. Des idées de recettes ? Tout ceci de manière purement hypothétique et théorique bien sûr.» Elle jette un regard complice à son amie, essayant de prendre la situation avec humour. Ne pas les laisser l'atteindre, il fallait qu'elle soit forte. Et qu'elle se comporte autrement que comme une gamine. Même si cette idée de gâteau piégé n'était pas des plus mature, l'idée la faisait bien rire et pouvait être un bon compromis.

Maddie rougit quelque peu en entendant le compliment de son amie. Il fallait dire, qu'encore une fois, elle avait été prise de court, ne s'y attendant pas. La justicière en elle était trop emportée par une vague de colère à l'encontre du journaliste. En plus de la touchée, cela fit redescendre sa pression bouillonnante.

Lilly, elle, se montrait plus réfléchie et prévoyante. Maddie, bien qu'elle avait envie de réduire en miettes l'auteur de l'article, devait bien avouer que son amie avait raison. Foncer tête baissée ne les aiderait sûrement pas.

"Hum" se contenta de dire la tête de mule, ravalant son amertume. Néanmoins, elle ne tarda pas à retrouver le sourire. Lilly avait toujours la petite phrase pour le lui redonner. Cette fois-ci, c'était celle au sujet de la Gazette du sorcier puis, tout ce qui en suivi.

"T'es bête !" lui dit affectueusement Maddie en rigolant de la proposition revancharde de Lilly.

"Maiiiis, pour toi, je serai prête à tout alors je pourrais en dégotter deux-trois pas mal. Genre cœur coulant mucus de Veracrasses ou avec quelques gouttes de potion laxative...." dit-elle d'un air innocent. "Servis dans un beau panier, style de rien. Ca passerait comme une lettre à la Poste Magique !"

Lilly lui semblait parvenir à prendre un peu de distance avec ce qui avait été publié dans le journal du matin, alors elle devait en faire tout autant.

"Ca va aller ?" lui demanda-t-elle en retrouvant sa douceur. L'heure d'entrer en classe n'allait pas tarder à arriver et elle voulait s'assurer qu'elle se sentait capable d'aller assister au cours de Métamorphose.

Je suis vraiment honteuse de cet oubli de réponse. Désolée.

Lilly retrouve progressivement le sourire grâce à son amie. Oui, elle avait beaucoup de chance de l'avoir à ses côtés. Et elle en prenait d'autant plus conscience lorsque celle-ci évoquait son dessert à base de mucus et de potion laxative. Beaucoup trop d'imagination. Lilly oscillait entre admiration et consternation. Mieux valait avoir Maddie de son côté que de devoir l'affronter c'était certain. La Poufsouffle ne peut d'ailleurs pas s'empêcher de rire en grimaçant devant l'air innocent de sa meilleure amie.

« Rappelle moi de ne jamais accepter un gâteau appétissant venant de ta part ! Même si j'espère que je ne te donnerai jamais de raison de vouloir m'en offrir un aux ingrédients aussi douteux ... Je penserai à t'offrir des livres de cuisine un peu plus traditionnels que ceux que tu as visiblement l'habitude d'utiliser.»

Oui, grâce à toi cela va aller un peu mieux Maddie. Elle acquiesce de la tête en souriant. Voila que Maddie était revenue Maddie-douceur, pleine d'attention et de protection envers elle. Cette fille était magique.

« Oui, merci beaucoup Maddie. T'es vraiment la meilleure ! Mais pas en cuisine je le maintien ... » Elle finit sa phrase en chuchotant et rigolant doucement, d'un air un peu bête. L'adolescente avait réussit à lui faire un peu oublier cet horrible article, et elle se sentait prête à s'investir totalement dans ce cours de Métamorphose, à charge de revanche.

Fin du RP pour moi, merci beaucoup !

Maddie rigola lors du commentaire de Lilly. Il était vrai que son imagination s'était peut-être un poil emballé, mais bon, cela avait été pour la bonne cause.

"Tu ne sais pas ce que tu rates !" dit-elle en haussant les épaules, avant de rire de plus belle. "Mais volontiers !" répondit-elle à l'offre que son amie lui faisait. S'il y avait bien une sorte de livre qu'elle n'avait pas dans sa grande collection, c'était bien des livres de recettes. Elle en avait seulement feuilleté à la bibliothèque, avec Lilly en plus. Il était alors possible qu'elle se découvre une nouvelle passion. Elle aimait bien manger après tout, alors pourquoi n'aimerait-elle pas cuisiner ? *A tester lors des prochaines vacances !* nota dans sa tête la petite blonde toujours avide de nouvelles expériences.

Cependant, ce qui lui plu le plus à cet instant, c'était le fait que Lilly dise se sentir mieux désormais. De plus, elle ne semblait pas juste le dire pour lui faire plaisir ou bien passer à autre chose, elle lui paraissant réellement plus apaisée. Maddie lui adressa alors un sourire satisfait, mais elle réagit ensuite au quart de tour à la petite pique de son amie :

"Hey, fais gaffe à toi ! Il se pourrait bien que je me serve de toi comme cobaye pendant le cours !"

Elle entra ensuite dans la classe de Monsieur Lynch et put suivre le cours l'esprit bien plus léger que ce que le début de journée avait annoncé.

Fin pour moi aussi. Merci beaucoup Lilly